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Histoire maccaronique/16

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(sous le pseudonyme de Merlin Coccaie)
Adolphe Delahays (p. 261-280).

LIVRE SEIZIEME.


Pendant que Togne, chef du monde, et la lumiere de Cipade, veut chanter combien maintenant elle est grande, et quelle elle a esté, et quelle elle sera à l’advenir, comme on peut voir par la perte et ruine qu’elle a fait de ses crespes et beignets, et pendant qu’elle se prepare à sonner les horribles batailles, la voicy venir en furie, la voicy venir, et boira tout à l’Allemande. Gardez-vous, bouteilles ? Escampez, harils, flascons ? Estans en cholere, elle vous brisera, et mettra en pieces. Or oyez donc, Messieurs, laissant là le discours que je pourrois faire des premieres et secondes causes.

Voicy Cingar, qui void de loing trois fustes voguer bien roides, et les monstroit du doigt à ses compagnons. Quand un chien a fait partir une oye sauvage, le Faucon ne se jette point dessus si roide (tombant à plomb) sur sa proye, que ces fustes sembloient voler contre le vaisseau de Balde, n’ayans leurs petits vaisseaux que des rameurs volontaires. En iceux estoient des pirates corsaires et voleurs, lesquels, ne croyans en Jesus-Christ, ou l’ayant renié, crioient de loing : « Ho, ho ! tost baissez les voiles ! Vous estes nos prisonniers, descendez du navire : il est Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/324 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/325 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/326 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/327 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/328 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/329 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/330 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/331 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/332 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/333 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/334 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/335 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/336 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/337 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/338 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/339 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/340 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/341 et que reprennes le chemin que tu as laissé ; nous avons assez et trop parlé de ces vaches. La chambriere m’a desjà appellé de mon estude : « O maistre, laisses soudain ta plume, ton escritoire, et ton papier ; le soupper est prest, la souppe se refroidist ; les compagnons ont jà mangé la salade. « Ce livre-cy prendra fin avec vous, Messieurs, et le soupper commencera pour moy.