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Histoire maccaronique/18

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(sous le pseudonyme de Merlin Coccaie)
Adolphe Delahays (p. 301-316).

LIVRE DIX-HUITIÈME.


L’esprit de Balde, abbreuvé de la douce liqueur endormante, s’estoit retiré là à part, où son bel astre clair et radieux l’avoit tiré, s’estant joinct au beau Juppiter et à la benigne Venus, et l’avoit posé au jardin secret de la Destinée. En ce lieu il apprint, entre autres choses, combien estoit un travail inutile de s’attacher et appuyer à une colonne branlante, qui est à dire, de fonder son espérance sur choses caducques et transitoires. Pendant qu’il estoit ainsi endormi, il avoit sa teste au giron de Cingar soubs un chesne, l’un veillant, l’autre dormant. Cependant le Centaure, ayant bonne volonté d’exposer sa vie à tous les perils pour l’amour de Cingar, chemine doucement et le plus quoyement qu’il peut, pas à pas, vers la demeure de Pandrague, de peur qu’elle entende sa venuë, et qu’elle s’enfuie pour éviter la mort qu’on luy preparoit à cause du decez de Leonard. Comme nous voyons quelquefois un chat alonger tout le corps, et se trainer Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/364 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/365 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/366 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/367 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/368 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/369 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/370 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/371 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/372 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/373 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/374 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/375 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/376 Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/377 lieu commença à trembler derechef, et ces ombres, et ces sieges s’en vont soudain en fumée, emportans avec eux Balde, pour leur Roy esleu, et creé, mais en image seulement ; car le vray Balde demeure entier au corps de Balde, n’estant qu’un Balde feint, qui s’envole soubs l’image de Balde, lequel s’en revint à ses compagnons, et leur feit recit de tout ce qu’il avoit veu, et se vantoit avoir veu les faces luisantes de tant de braves Seigneurs et Chevaliers, et avoir porté par entr’eux le sceptre.