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Itinéraire de Bretagne en 1636/Rennes

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II
Rhennes
en bas-breton Rhedon[1].

Ville capitale de toute la Bretagne, à 24 lieues d’Angers qui est Juliomagus ; A cause de quoy on peut estimer que Rhennes soit Condate Rhedonum de Ptolémée, ou Condate simplement de la table de Peutinger, le surnom de Rhedones estant passé et à elle appliqué pour nom propre, au lieu de celuy de Condate, ainsy qu’il est arrivé presque à toutes les autres villes capitales des provinces des Gaules. — « Rhedonum Civitas, metropolis Britannia », Rodulpho Glabro[2], qui vivoit l’an 1030, ce dit Argentré, adjoustant faussement que Antonin l’appelle « Rhedonum ». En la vie de St Melaine, à la fin du nouveau Missel de Vannes[3], parlant de luy : « Recepit se in ecclesiam « quam in loco cui nomen Placio construxerat… Corpus ejus navigio impositum ; inde adverso flumine Rhedonas deducunt » [4], —

Et que le nom premier et ancien de Condate ou Condatum luy convienne ou ait convenu, il est assez apparent, parce qu’elle est située un peu au dessus du confluent de deux rivières, d’Ile et Villaine[5], comme Candey au dessus du confluent de Mandie en Ardre, et un peu plus éloignement, a scavoir de la portée du canon.

— La taille douce de la ville de Rhennes et sa description est dans la 3. édition d’Argentré, de l’an 1678, au chapitre de la ville de Rhennes, L. I, 10, —

Villaine Argentræo, qui dicit nasci au pays de Mayne, passer prez les murailles de Vitré et de là à Rhennes par deux bras, l’un traversant la basse ville, et l’autre és douves ou fossés, mouillant la muraille, C’est du costé austral ; mais il faut donc qu’elle s’arreste dans ledit fossé. De là, par Rhedon, Roche Bernard[6] et Vieille Roche[7], s’embouche en mer et fait le port dit de Ptolémée Vidiana ou Vindana[8].

Villaine, qui vient donc de devers Vitrey et que l’on passe à Chasteaubourg[9], puis à Noyal[10], en venant de là à Rhennes, passe tout à travers la ville[11], y entrant du costé d’Orient, par dessous la muraille, par trois arches dites les arches de St Georges, fournies de leurs grilles ou pales. Et ayant passé sous le pont St Germain, garni de deux vieilles tours de pierre, et suivi le trait des autres tours et murailles de l’ancienne ville, dont il y a force restes, passe sous le Pont Neuf de pierre de grain, à 4 arches ; et de Ja va passer sous deux autres ponts : le plus petit et à gauche, pont de Gabie, et le plus grand, sur le canal droit, dit le pont de la Poissonnerie, et arroser la tour dite d’Appigné[12] et faire moudre des moulins. Jusques icy ladite rivière fait le circuit antique de la ville planté sur sa rive droite et finissant vis à vis et à l’endroit de l’hospital St Yves, et aussy tost sort de la ville, par dessous la muraille, par trois arches dites les arches de St Yves ; puis à une canonnade au dessous, coulant dans la prairie, vient a recevoir une autre rivière, dite la rivière d’Ile ou d’Isle, qui sourdant ès estang d’Oué et de l’abbaye St Sulpice[13], à 4 lieues au dessus de Rhennes, passe à travers le chemin de Dinan, au dessous du fauxbourg et paroice et par dessous le pont St Martin. Puis arrivant le long de la muraille et de St Estienne, au bout du fauxbourg dit le Bourg l’Evesque, pour relever de la jurisdiction de l’Evesque et chapitre de Rhennes, se sépare en deux bras, et passe ainsy sous deux ponts, chacun de 4 oy 5 piles de pierre couvertes d’ais, et embrasse encore une isle verte (à cause de quoy on pourroit avoir appellée riviere d’Isle) ; puis se rejoint et, au bout d’une mousquetade, conflue et se perd dans la Villaine à une pointe de prairie — comme est la Pointe[14] ainsy appellée, à deux lieues au dessous d’Angers, et qui est une langue ou pointe de prairie entre les rivières de Mayne et de Loire et sur leur confluent — dite la Cotte du Bois Bourbon, droit au-dessous du prieuré de St Cyr et de la perrière qui a donné le nom au fauxbourg dit de la Perrière, qui commence à l’autre bout desdits ponts de la riviére d’Isle, vers ledit prieuré de St-Cyr, De la perrière de Rhennes on monte par eau la pierre pour bastir. C’est pierre froide et mauvaise, tirant à l’ardoisine, Ils ont de la pierre de grain ou grais, luisant de petites papillotes diamantées, et au reste blanc tacheté de gris obscur, qui est comme le granito ou pierre syénitide dont l’obélisque de St-Jean-de-Latran et celuy de la place del populo sont.

En ce confluent la rivière de Villaine est fort profonde et de plus d’une pique. Elle porte bateaus de 40 pipes (quand c’est saison qu’il y ait de l’eau) jusque là, voire jusque dans Ia ville de Rhennes et maisme par de là, une canonnade au dessus, jusques aus moulins de St Hélier.

L’ancien circuit de la ville de Rhennes estoit par où passe à présent la riviére, et sont les vieux restes de muraille encor paroissants, comme j’ay dit ailleurs. On accrut la ville comme elle est à présent, 1421, et furent achevées les murailles de la ville, comme elles sont à présent, par Messire Henry de Villeblanche, capitaine de la ville, an 1444[15]. — Argentré, —

Voila quant à la rivière de Rhennes et a son circuit ancien ou plus tost de temps mitoyen, cest à dire du temps des ducs et comtes de Bretagne ; car il y en a encor un plus ancien et d’ouvrage romain, reticulata forma[16], qui prend depuis l’hospital St Yves, assez loin de la rive de Villaine, et entre le coemetiére dudit hospital et la chapelle St Denys, au coing de devant laquelle cest ouvrage se joint a la muraille nouvelle, à une tenaille ou encoigneure, — où jadis étoit la porte St Denys et où de présent est encor une poterne murée vis a vis de la chapelle St Denys — où ledit ouvrage romain paroist en briques très larges et tenues, et en une toise environ de murailles à très grandes et énormes pierres de taille sans cyment. Puis un peu plus aut, entre ce coin et la porte Mordelaise, entre les tours qui sont d’ouvrage de deux à trois cens ans seulement, il se trouve dans les courtines plusieurs toises et pans de cette muraille reticulato opere, et mesme par delà ceste porte, il y a, comme on veut, quelque vestige et apparence de restes romains, Puis à la porte Mordelaise, contre la pile ou jambage soutenant le bout de la voûte, en dedans la ville, il y a une pierre mise de travers et portant ceste inscription romaine ;

IMP CAES
M ANTONIO
GORDIANO PIO
FEL AVG P M TR
P COS O R

Ceste inscription[17] est dans Argentré, édit. de l’an 1618, mais fort mal, la finissant comme cela :

COS P Q R D

ce qu’il interprète : consuli populoque romane dedit. Mais il est faux qu’elle soit comme cela ni autrement que comme nous l’avons icy.

Au fauxbourg septentrional, comme on va à Dinan, il y a, le long de la rivière d’Isle, une rüe assez basse de situation, qu’on appelle la Rüe Aulte. Cela semble dire qu’elle ait été aulsée par artifice, comme la Aulte Rüe d’Estampes, par où passoit le chemin romain de Paris par la Salioclita[18] Genabum[19], etc… jusqu’à Austun.

Tous lesquels vestiges tesmoignent que si Rhennes n’est pas le Condate Rhedonum, au moins elle est une place romaine, comme les susdits vestiges vérifient, Les Bas Bretons l’appellent Rhedon[20], et pour la ville de Rhedon, ils l’appellent Roton[21].

J’adjouste à ce que dessus que Rhennes a esté cy-devant appellée civitas rubra (rhuz[22], en bas-breton, signifie rouge), à cause des murailles qu’elle avoit de brique ; comme Vennes[23] (guen signifie blanc), civitas alba, selon de vieux vers qui sont en un livre qu’a le Sr du Broutay Quellen[24], lieutenant au gouvernement de la ville ; desquels vers, de la cité rouge et des murailles de brique de l’ancienne cité, Argentré fait mention au chapitre de Rhennes, où il adjouste que le circuit de Rhennes, parsus ses murs aujourd’huy, est de 3.450 marches ou pas communs, et que c’est la ville de la plus grande estendüe de Bretagne, en très bonne assiette, et jugée forte de tous les hommes de guerre, en sorte qu’il y a peu de villes en France qui la secondent. — Belle, belle, o bone vir, sed nunc non est vere. —

Les murailles de Rhennes, quant à présent, sont de pierre ardoisine et quelque peu de brique par cy par là. Il y a des rocs de ceste pierre mesme dans les fossés. Lesdites murailles sont à créneaus, machecoulis et tours fort proches l’une de l’autre.

Le circuit est médiocre et comme d’une demi-heure ou fort petite heure de chemin. Il y a six portes séparées par la rivière, à scavoir du costé du Septentrion la porte St Georges, du Foulon, de St Michel, Mordelaise (de Mordelles) ; de l’autre costé de la rivière, du costé du Midy, la porte de Toussaints et la porte Blanche.

Il y a bons faux bourgs, dans lesquels et dans la ville sont 9 paroices[25], — dont les pasteurs s’appellent recteurs et leurs vicaires s’appellent curés — et plusieurs monastères : de St Georges[26], filles de l’Ordre de Fontevrault, dans la ville, joignant la porte St Melaine, dont la première abbesse fut Adèle fille du duc Geoffroy Ier, qui vivoit l’an 1000 ; dont l’abbesse est riche et a droit de chevauchée dans la ville, ce que l’on tire en raillerie. Les Carmes[27], les premiers de la réformation dite mitigée* Les Jésuites[28] tout joignant, qui ont beau collège, dit de St Thomas[29] (qui est le collège ancien), belle cour quarrée, très belles classes, toutes hormis la théologie, et deux mil cinq cents escholiers ; beau jardin aboutissant à la rivière, à la rive droite, une Eglise nouvelle encommencée d’ordre dorique, de pierre blanche et à grain, 12 mil livres de rente en prieurés et pension de la ville. En leur jardin il y a de la vigne virginée, qui monte tousjours et s’attache maisme aus pierres polies, comme et plus agilement que le lierre, mais sans faire mal ; pour grappes, du raisin menu comme testes d’épingle, qui sert à médecine, et noir. Ses feuilles, qu’elle ne perd jamais, deviennent rouges quand les feuilles tombent aus autres vignes, en automne.

Et un peu plus bas sont les Ursulines[30], grand bastiment et de grande monstre. St François ou les Cordeliers[31], maison des anciennes de leur Ordre. Les Jacobins[32], hors la ville, dits Bonnes Nouvelles à cause de la chapelle Nostre Dame de Bonnes Nouvelles, oh est un vitrail de Mr de la Hunaudaye[33] baron de Molac, représenté priant, la longue robe, le coller d’Ordre, la coronne comtale en teste, sa femme de l’autre costé. Ses armes sont là, palées d’argent et d’azur de six pièces, avec toutes les alliances, entre lesquelles est celle de la Hunaudaye Tournemine, équartelée d’or et d’azur, ce me semble.

Es Cordeliers est la chapelle d’Assigné[34], issus de Vitré, cadets des Comtes de Nantes, ce dit Argentré au chapitre de Rhennes ; les sépultures de ceste maison et de plusieurs de celle de Laval, et autres, que vous verrez dans nos Kalendriers des Eglises de Rhennes[35].

Il y a, à ceste heurc, de plus, St Melaine[36], de la fondation du Roy Salomon, ce dit Argentré ; abbaye belle de Bénédictins partie réformés, avec beaus jardins et promenoirs, apartenant au cardinal de la Vallette[37], avec raport de douze mil livres de rente ; et devant la porte est plantée la quintaine[38], à laquelle venoient tous les ans, au Carnaval, frapper les mariés de l’année, avec peine de mésestime et punition ridicule et honteuse à celuy qui faisoit mal à rompre ou à frapper dedans. La course de la quintaine de St Melaine a esté deffendue et abolie depuis que la réforme a esté introduite en l’abbaye. Il y en avoit à Nantes, — Voyez nostre ms. de Blanchart, p. 8[39]. —

Aprez eux, les Filles de la Visitation[40], qui sont mitigées comme à Vennes ; puis les Carmelines[41], les Capucins[42], les Minimes[43], tous nouveaux bastis,

Le prieuré de St Cyr[44], au bout du fauxbourg de la Perriére, a un prieur commendataire qui y a mis religieuses Bénédictines du Calvaire. ;

La chapelle ou prieuré de Ste Anne[45], qui est comme un hospital.

La chapelle St Michel[46] du chasteau.

La chapelle St Denys[47] dans 1a ville, et joignant icelle, l’hospital St Yves[48], fort beau et renté, dans ville, pour les pauvres vieillards et infirmes.

Et dehors, à la portée du canon, au midy de la ville, est la Sanita[49] ou lazaret et maison de santé pour les pestiférés, dont il y avoit quelque centaine au mois de septembre 1636, Et le hameau où cela est s’appelle Cluné[50], dans lequel maisme, a une canonnade de la Santé, est le temple des huguenots, avec une petite lanterne et une cloche que, par defense de la police, ils ne sonnent point. Ils ne sont pas plus de deux cents en la ville, et n’y a point de gens de aulte qualité parmi eux.

Evesché. — Parmi les églises des catholiques est celle de St Pierre, cathédrale, non achevée, et où sont 16 chanoines prébendés de 6 à 7 cens livres de rente, et qui sont la pluspart recteurs ailleurs de fort bonnes cures ou rectoreries dépendantes de leur chapitre. La premiere dignité est la thésaurerie. Mt Huart[51], fort honneste homme, curieux de plantes, fleurs et armoiries, la posséde, jointe au canonicat et valant deux mil livres de rente. Il y a 203 paroices en ce diocèse ; et abbayes : St Mélaine cy devant, St Pierre de Rillé[52], de ordre de St Augustin, aus fauxbourgs de Fougères, St Georges, abbaye de filles, dans la ville, prez la porte St Melaine, et autre maison de religieuses Bénédictines dite St Sulpice[53], à 3 lieues de la ville.

A la cathédrale[54] vous verre un portail et devant, dont le bas est à colonnages et ornemens d’ordre toscan, de pierre de grain, et sur la grande entrée se lit, en deux cartouches distincts, cecy :

En l’un :

Jacta fuerunt molis hujus fundamenta
XV Septemb. anno Christi MDXLI.

Et en l’autre :

Paulo IIIe Pont. Max. Francisco le Gall. rege
Henrico Brit. Duce Yvone presule.

Cest Yves est l’évesque Yves de Mayeuch[55], de l’Ordre St Dominique, qu’ils appellent le bon Yves, et le vénérent comme saint, Il a sa sépulture au bout austral de la croisée, en un petit portique à colonnage et ornemens de pierre blanche, d’ordre composite, avec son pourtrait en huyle, priant en évesque, dans le tympan ou plat-fonds de l’intercolonne, et ses armes là partout, dans les vitres de l’église et de l’évesché et és ornemens de l’office de l’église : d’argent à trois hermines de sable, au chef d’or chargé de trois coronnes d’espines d’or aussy, de sinople et de sable en quelques endroits, Ces armes, qui sont fausses, furent sans doute inventées de luy qui estoit de basse extraction et Jacobin de profession, comme le furent aussy celles de l’évesque d’Ossat[56] depuis cardinal, qui fut évesque de Rhennes en Van… et puis translaté à l’évesché de Bayeux ; — Voyez les évesques de Rhennes[57] — car ses armes sont tirées de l’histoire du déluge, a scavoir : d’une colombe d’argent tenant au bec un rameau de sinople ou d’olive.

Le premier de tous les évesques qui se trouve s’appelle Anthemins ou Arthemius[58] ; et quelque peu aprez luy vint S. Melanius[59], homme fort célébre qui assista au premier concile d’Oriéans et y fut fort signalé et principal entre tous les évesques des Gaules.

Ils n’ont eu de grands personages que ce seul évesque, avec un autre plus voisin de ce siécle, Anselme, ou, comme ils l’appellent, Anseau de Chantemelle[60], qui fut honoré du pallium par le Pape Martin V, ainsy qu’il se lit sur la lame de son tombeau de marbre, transféré du milieu du chœur, où il estoit et nuisoit, au bout boréal de la croisée, en la chapelle sous les orgues. Ce que les évesques de Rhennes sçavent bien alléguer pour leur préséance ès Estats de Bretagne, contre les évesques de Dol qui, pour avoir esté honorés du pallium, prennent qualité d’archipresules, comme nous dirons ailleurs. Il vivoit sous Charles VI roy, et mourut l’an 1427.

Il y a eu aussy à Rhennes des Marillac[61] et Hennequin[62] évesques, et à présent c’est Pierre Le Cornulier[63] qui tout premièrement fut conseiller au Parlement, puis évesque de Tréguier, et aprez la mort de Francois Lachiver[64], en l’an 1619, fut fait évesque de Rhennes.

L’Evesché, qu’ils appellent vulgairement le Manoir[65], est joignant l’église St Pierre, au costé boréal d’où il entre en l’église,

La cour duquel est d’un costé bornée par le bout boréal de la croisée de l’église cathédrale ; au haut de la muraille duquel bout de croisée, tout proche le toit, est creu un yf grand comme un grand savinier[66] ou génévrier, planté et enraciné dans ladite muraille et poussant à travers les pierres. On croit que quelque chouette avoit porté de la graine d’yf en quelque trou de ceste muraille, qui a produit cest arbre.

Le bastiment est fort médiocre et néanmoins s’accommode et rendu fort logeable par cest Evesque cy. Un fort petit jardin mal équarri et pressé des maisons voisines.

Le revenu de l’évesché est d’environ 12 mille livres par an, outre lesquelles cest évesque posséde l’abbaye de St Mein[67], — Sancti Mevenni[68] qui fut cognatus et comes St Samsonis archiepiscopi, anno 610, comme il y a dans le proprium Sanctorum diocesis Venetensis — à demi journée de Rhennes, par delà Montfort la Cane, qui est de 8 mile livres de rente, de Bénédictins réformés ; et celle de Blanche Coronne[69], au pays Nantois, qui est de 4 ou 5 mille livres ; en sorte qu’avec son patrimoine il peut avoir 30 mille livres de rente. Ses armes sont d’azur au chef de cerf sommé d’or, accompagné d’une hermine d’argent entreposée[70]. Il a, au bout du fauxbourg de la rüe Aulte, une maison de plaisir dite les Trois Croix, à cause de trois croix de pierre qui sont là, sur le chemin de Dinan et de Nol, plantées ensemble. Il y a belle et abondante librairie.

Gouvernement de Rhennes, — Aprez ordre de l’église qui est le premier en Bretagne, comme au reste de la France, entre les trois estats, vient le second qui est la noblesse, dans lequel nous comprendrons les officiers du gouvernement, qui sont : le gouverneur st d’Avaugour, comte de Vertus[71], son lieutenant st du Broutay, du surnom de Quellen, — peut estre Kouetken, qui est de forest ; mais non, car quelen signifie du houx, en breton — qui a pour armes d’argent à trois feuilles de houx de sinople, et est estably par le gouverneur, sans avoir lettres du roy, il n’a garde ni denier, Aprez luy commandent les deux connestables, dont l’un s’appelle La Chalotaye[72], déja vieillard ; l’autre, fort gros homme, La Hurlaye[73], successeur d’un bon vieillard, La Tardaye[74], jadis gouverneur de M. le duc de Brissac[75]. Puis est le procureur de ville ou des bourgeois, et les eschevins.

La maison de ville est située sur le rempart, tout proche la porte Mordelaise, vers la porte clause de St Denys et les arches St Yves ; au devant de laquelle est une belle place que l’on appelle La Monnoye, parce que autrefois la Monnoye estoit là. Ceste maison de ville fut faite du temps de M, de Vendôme[76], gouverneur de Bretagne.

Les armes de la ville sont palées d’argent et de sable de six pièces, au chef d’argent chargé d’hermines de suite (En aucunes je n’ay veu que 3 hermines).

Le premier syndic est le premier de la maison de ville[77], Aprez luy est le miseur qui fait les mises de la recepte qu’il a faite des deniers de la communauté, Il y a aussy, pour la noblesse, le vicomte de Rhennes, qui est M. de la Trimouille[78], dont les armes sont au fauxbourg de la Magdelaine et sur le chemin de Vitrey, jusques ot (ou presque) on va tousjours sur luy.

Aprez les gouverneurs de la ville, vient le séneschal, le sr du Lys[79] ou de l’Yf, sr de Beaucé, dont l’office, joint a celuy de président au Présidial[80], est de 60 mille escus. Sa femme, Madame. Il est premier juge et le deuxiesme, et appellé alloué, allocatus. Il n’y a point d’autre président au Présidial que le séneschal, dont le siège tient où est la prison.

Le 3e juge est le lieutenant du séneschal. Il y a de plus un juge criminel, un prévost de robe longue, un procureur et deux advocats du roy, onze conseillers,

Le prévost de robbe longue, à Rhennes, est premier juge de sa justice qui est distincte des autres. L’office vaut 20 mil escus. La Prévosté fut érigée par le duc Pierre II, le 1er mars 1456[81]. — Vieille Chronique, L. IV. —

Le Parlement de Rhennes, érigé l’an 1551[82], tient dans les Cordeliers, en attendant que le bastiment qu’ils ont commencé tout joignant et qui est fort avancé, soit parachevé.

Ils sont de conseillers, en l’an 1636, en tout 86 ; 4 présidents aus Enquestes et 2 aus Requestes du Palais, Puis ils sont 8 présidens au mortier, un procureur général et 2 advocats généraux ; qui sont en tout 103, départis en deux semestres ou séances : l’une de février, en laquelle il y a 41 conseillers, 4 présidens au mortier, 2 aus Enquestes, 1 aus Requestes, 1 advocat général ; et l’autre d’aoust, c’est à dire qui commence en aoust, en laquelle il y a 45 conseillers et autant de présidens qu’en l’autre, et un advocat général aussy. Le procureur général est unique et commun à toutes les deux séances. Des 4 présidens au mortier en chaque séance, il y en a deux qui sont de la Tournelle : deux demeurent en la Grand Chambre, où il y a 14 conseillers ; en la Tournelle 12 ; aus Enquestes 14 en la séance d’aoust, et 12 en celle de février ; ès Requestes du Palais, 1 en chaque séance.

Il n’y a point de Chambre d’Edict[83]. Il n’y a point aussy de conseillers ecclésiastiques. Mais des conseillers, la moitié doibt estre de Bretons, et la moitié des présidens aussy, L’autre moitié est de François, qu’ils appellent, c’est a dire qui ne sont pas Bretons. D’ordinaire ce sont Manceaus et Angevins.

Les offices bretons de conseiller n’ont que 750 livres de gages ; les francois en ont 1000. Et néanmoins les offices bretons, comme plus requis et à la bienséance des provinciaux, valent 20 mille livres d’achat plus que les autres qui d’ordinaire se donnent pour 80 mille livres.

Dans le Palais, au bout de la grande sale des procureurs, il y a la jurisdiction de la Table de Marbre et des Eaus et Forests[84]. Et le Seau ou Petite Chancellerie[85], dont le garde seau est le sr. de Bienassis Péchart[86], tient en une chambre en l’autre bout du palais ou convent.

Pour ce qui est du tiers estat (car je mets la justice parmi la noblesse, quoy que d’ordinaire on la ravalle au tiers estat), il y a peu de bonne bourgeoisie, le trafic y estant triste, comme en une ville de terre et de peu d’abord.

Ce qu’ils débitent le plus, ce sont ces grosses toiles faites és environs de Rhennes, qu’ils appellent toiles d’Olonne, ou parce qu’ils les y envoyent, ou parce que c’est d’elles que l’on fait les grandes voiles que l’on appelle olonnes, A Rhennes, un procureur de Vennes et M. de Lisie Doudart[87] aussy font grand trafic des toiles d’Olonne. Ils en trafiquent par toute la coste de France, en Espagne aussy, mais principalement en Hollande.

Il y a aussy quelques banquiers et remetteurs d’argent, comme de Lisle Doudart, Thietdrik (alleman de nation et trés riche huguenot), Gardin[88], etc.

Le reste du plus gros bourgeois sont sergens, huissiers, procureurs, et en Parlement, qui sont 120, et au Présidial, et advocats en l’un et l’autre, Aucuns vivent de 1a taverne, cabaret, et du louage des logis et pensions des conseillers de la Cour, qui viennent sans femme, a petit équippage, servir leur séance ; comme La Fontaine Belhomme en la Fénerie[89], La Touche Le Comte joignant le Pont Neuf, Laviseu au-dessous de St Germain, prez l’Escu, et autres en la rue Foulon et de St Georges, où est un nommé Chauvel qui traite bien.

La plus menue populace sont les artisans de toutes sortes, épars par toute la ville, mais principalement abundants et presque tous en la basse ville, au delà de la rivière et du costé de sa rive gauche. On appelle ces sortes de gens les gars de Rhennes, et sont la plupart yvrongnes et séditieux.

La ville de Rhennes est située un peu en pente, ct pour ce divisée cn aulte et basse ville, que la riviere de Villaine sépare par les ponts de bois de St Germain et de Ja Poissonnerie, et celuy qui est de pierre, entre ces deus, dit le Pont Neuf.

Elle est commandée du costé de St Melaine, et assiégeable de ce costé là facilement, Elle est peu défensable et point flanquée ni remparée que d’un seul ravelin ou demie lune à la porte St Georges, entre la porte et l’abbaye St Melaine, qui est terrassé.

Elloe est peu belle, Le pavé est comme celuy de Vienne en Austriche, fort petit et pointu ; les rues estroites, les maisons s’élargissant par le haut, en sorte qu’en beaucoup de lieux elles se touchent presque l’une l’autre, et à peine le jour entre-t-il dans les rues ; car les seconds estages s’avancent en dehors sur les premiers, les troisiemes sur les deuxiémes, et ainsy tousjours se vont estrécissant. Par dedans elles sont mal ordonnées, les chambres et quartiers mal disposés. En la pluspart des logis il faut passer à travers la sale ou cuisine pour aller à l’escurie ou estable, C’est comme au reste de la Bretagne : les bestiaus passent par mesme passage que les hommes, et peu s’en faut qu’ils ne logent ensemble. Et comme les logis sont partie de pierre ardoisine et principalement de bois, les rats et les souris y sont en plus grand nombre que j’aye jamais veu en aucun autre lieu.

Leur meuble est à l’avenant : leurs licts sont fort courts et fort aults de terre, leurs tables aultes et les sièges d’autour fort bas. Les puces et les punaises n’y manquent pas.

Il y a néanmoins quelques belles maisons en la ville par cy par la, qui sont basties de neuf, comme celle du président de Brye Loisel[90], non loin derrière St Pierre ; une autre devant St Pierre et au coin de la porte Mordelaise, vers la Maison de Ville, apartenant a…,. ; celle du président de Verguigny[91], vis a vis de l’hostelerie de la Harpe ; celle de la Fontaine Belhomme en la Fénerie, Celle de Mr de Brissac, qui est du gouverneur, située au-dessus de la Fénerie, vis à vis du Pot d’Estain, est bien grande et spacieuse, mais vieille et mal en ordre.

Horloge de Rennes. — Un des bastiments et choses curieuses que l’on voye à Rennes, c’est la tour de l’Horloge, où pend une cloche[92] qui est trés grosse et estimée plus que celle de Rouen, — En la légende de la sépulture de l’évesque de Tréhal[93], il est porté qu’il fait faire la grande cloche ; mais il n’y est point dit si c’est celle cy ou une autre de son église. —

Elle est siée par un costé expressément, afin de luy diminuer de la force du son qui pourroit estre trop confus pour distinguer les heures, et ébranleroit le clocher qui est fort délicat. Ils disent que le son faisoit avorter les femmes grosses, tant il étoit épouvantable, J’en ay les mesures ailleurs[94].

La Teste Bieu, c’est-à-dire Dieu, et non pas bleue, comme aucuns pensent. — L’autre chose curieuse est un bust de bois, de forme gigantale, qui estoit cy devant posé, au dessus des premières fenestres, au dessus de Ja boutique de l’apothicaire Fourreau, au petit coin de cohüe ; sur la moulure des pièces de bois duquel coin il y a escrit :

Ædes oculorum Dei antiquissimæ,
reædificate anno 1581.

Cette statue est d’énorme aspect, et, comme elle est creuse, par dedans on luy fait mouvoir la mâchoire d’en bas et les deux yeux, gros comme boulets de pièce de campagne ; ce que l’on faisoit jadis tandisque la procession de la Feste Dieu passoit par là et s’arrestoit à y encenser. On l’appeloit la Teste Bieu. Elle a esté ostée de là, de peur de scandale, les uns estimans que c’estoit la teste d’un saint, et les autres disans que c’estoit un idole resté des payens. Cela est à présent gardé chez le sr de la Marpaudaye, advocat au Présidial, au-dessus dudit apothicaire. Il n’y a rien de bien fait ni d’ouvrage antique, ains peut estre de 60 ou 80 ans seulement.

Une autre curiosité dans Rhennes, que le prince de Condé y trouvoit, estoit la présidente de Marbeuf, du surnom de Le Fèvre, qui a eu 32 enfans, son mary[95] fort jeune et vert, et elle se portant assez bien, sinon qu’elle avoit une fievre quarte en automne 1636.

Espinay Champeaux[96], — A six lieues de Rhennes est le bourg et paroisse de Champeaux, où il y a une église de la Magdelaine[97], collégiale de six chanoines fondée par Jean d’Espinay vers l’an 1340, et où est sa sépulture et celles de la maison d’Espinay[98], belles et élevées. Tout contre et dans ceste paroice est le chasteau d’Espinay, origine d’une ancienne noblesse de Bretagne dont les sr. de Bron[99] et sa seur portent encor fe nom. Jl est bien basti de pierre solide, sans flancs ni fossés, mais avec l’accompagnement d’un bois, d’un estang et de canaux et prairies, par delà une belle place de jardin. Il a esté par le duc d’Halluyn, héritier de ceste maison de par sa mére, vendu à M. de la Trimoüille seigr baron de Vitré, à 1 lieue prez, par le prix de 110 mille escus. C’est marquisat et cela vaut dix mil livres de rente. Sur la porte de la sale il y a des lyons, et partout le bastiment force chifres d’une M et d’un I, qui sont de Jean d’Espinay[100] et de Marguerite d’Espeaux sa femme, fille unique du mareschal de Vieilleville[101] et héritière de Durtal[102], Ils eurent pour fils le comte de Durtal, qui, d’une fille de La Rochefoucaut, sa femme, eut Charles d’Espinay mort sans enfans, et Francoise d’Espinay, femme de Henry comte de Schombergh, père du duc d’Halluyn. Sur la frise de ceste porte il y a en lettres taillées :

Custodit leo quos vinelis amor alligat arctis.

C’est ce Jean et ceste Marguerite dont les chifres sont partout là.

Les armes d’Espinay sont d’argent à un lyon rampant de gueules coupé sur sinople, coronné, armé, lampassé et à queue nouée de l’un et de l’autre. Pour tymbre, une coronne de marquisat, érigé dez le temps de Charles VIII. Ces armes se voyent là solitaires, et aussy avec leurs alliances, a scavoir : parties de vair, d’argent et de gueules, qui est Durtal, le tout coupé sur un facé d’argent et de gueules de 10 pièces (qu’ils disent avoir esté de 8 seulement et de Hongrie), au lyon de sable morné (qu’ils disent estre d’Estouteville}, et sur le tout, de gueules à besans d’or, qui est Mathefelon, maison esteinte en celle d’Espeaux qui en eut Durtal, — Voyez le Traité-d’Anjou et la Généalogie de Rieux[103]. —

La sale de M. de la Trimoüille estoit tendüe d’antique tapicerie de l’histoire des comtes de Montfort la Cane, dont il est seigneur. Un comte de ceste maison tua un dragon, ainsy qu’il est la représenté et que veulent ceux qui historient sur leurs armes qui sont d’argent à la croix ancrée de gueules guivrée (dragonnée et aboutée de testes de serpens) d’or.

Le seigneur d’Espinay doibt le bourreau du présidial de Rhennes, et est chanoine né de la cathédrale de St-Pierre de Rhennes[104].

  1. V. M. J. Loth : « Chrestomathie Bretonne », I, p. 57 : Roazon ; « Dict. Breton » de Grég. de Rostrenen : Roazoun, Roagan, Roaon, Roëon.
  2. Raoul Glaber : Historiarum Libri V ; L. II, c. 3. (Edit, de M, Prou, collection Picard, 1886, page 30).
  3. Dubuisson, au cours de son Itinéraire, cite, à plusieurs reprises, des fragments de ce Missel, qu’il dit avoir été imprimé à Rennes en 1627, avec le Proprium Sanctorum Ecclesiæ Venetensis. Nous en avons vainement cherehé un exemplaire dans les dépôts publics de Nantes, Rennes, St-Brieuc, Vannes et Quimper. D’autre part, dans son « Essai sur l’histoire et les vicissitudes de l’imprimerie en Bretagne (Nantes, Morel, 1876) », p. 18, Dom Fr. Plaine parle d’un Missel imprimé à Rennes en 1628, par Denys Lesné, décrit dans les notes de M. Jausions, conservées aux archives « du monastére Bénédictin de Ligugé, Nous pensons que c’est ce Missel, bien rare aujourd’hui, que Dubuisson a consulté.
  4. Placium est l’ancienne par. de Plaz, auj. Brain (comm. des cant. et arr. de Redon). V. Bolland, I, 6 janv ; — « Origines paroissiales de Brain », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges histor. sur la Bretagne et les Bretons, — Rennes, Vatar, 1888 — II, p. 43) ; — « Pouillé historique de l’archevéché de Rennes », par M. l’abbé Guillotin de Corson, III, p. 495, et IV, pp. 216 et suiv.
  5. Voir le cours de ces deux rivières dans l’ « Hist. de Bret. », I, pp. 33-36.
  6. Ch. l. de cant, arr. de Vannes.
  7. Manoir marqué sur la carte de Cassini, un peu au-dessous de la Roche-Bernard.
  8. Vindana portus doit étre placé à Audierne ou à Locmariaker. V. « Hist. de Bret. », I, p. 107.
  9. Ch.-l. de cant. arr. de Vitré, I-et-V.
  10. Noyal-sur-Vilaine, comm. du cant. de Châteaugiron, arr. de Rennes.
  11. On pourra consulter les plans de Rennes que nous allons indiquer, cités dans l’ « Inventaire cartographique » de M. Léon Vignole :
    1° Plan de 1616, dans l’Histoire de Bretagne d’Argentré, edit. 1618.
    2° Vue cavalière de Rennes, 1644.
    3* Plan de la vieille ville ou cité, ville neuve et nouvelle ville de Rennes (dit plan d’Hévin), 1685.
    4° Plan levé par Forestier, aprés l’incendie de 1720, gravé par Robinet, 1726,
    5° Plan dédié à l’intendant de Bretagne, Caze de la Bove, vers 1776,
  12. Apigné, par. du Rheu, év. de Rennes ; chatellenie aux Botherel, vicomté en 1585, passa aux Le Sénéchal de Kercado on 1640, et fut achetée par les Magon. V. « Grandes Seig. de Hte Bret. » (Rev. de Bret. et de V., Octobre 1892).
  13. Erreur, L’lle prend sa source à la Butte-d’Ile, comm. de Dingé, et reçoit, enre’autres ruisseaux, celui de l’étang du Boulet, comm. de Feins, dont Ogée fait sa source, et celui de l’étang de la forêt de Rennes, qui passe à St Sulpice-La-Forêt. V. « Hist. de Bret. » I, p. 35. Sur l’abbaye de St Sulpice, v. Gall. Christ., XIV, col. 786.
  14. Hameau de la comm. de Bouchemaine, cant. et arr. d’Angers, M.-et-L.
  15. Henri de Villeblanche fut créé lieutenant de la ville en 1442, et gouverneur en 1450.
  16. V. « Hist, de Bret, », I, pp. 133-143 ; — « Hist. archéol, de l’époque gallo-romaine de la ville de Rennes », par A. Toulmouche (ouvrage cité dans la nouv. édit. du « Dict. de Bret. » d’Ogée, II, pp. 516 et suiv.) ; — « Rapport au Maire de Rennes, en 1846 », par M. Hippolyte Vatar, (réimprimé à la suite d’ « Hippolyte Vatar », par M. de la Borderie, et cité dans Ogée, I, pp. 545 et suiv.) ; — « Essai topograph., histor. et statistique sur la ville de Rennes », par l’abbé Manet (Rennes, 1838) ; — « Histoire de Rennes », par le méme et Ducrest de Villeneuve (1845), avec deux plans ; — « Rennes moderne, ou histoire compléte de ses origines, de ses institutions et de ses monuments », par M. Marteville (850), ouvrage inséré en entier dans la nouv. édit. de « Dict. d’Ogée », à la suite de l’article Rennes ; — « Promenade archéologique dans l’ancien Rennes » par M. P. de la Bigne Villeneuve (Soc. archéol. d’I.-et-V., VI, 1868) ; — « La patére de Rennes », par M. Lucien Decombs (Idid., X11, 1879) ; — « Trésor du jardin de la Préfecture de Rennes, avec plan de la ville gallo-romaine », par le méme (Ibid., XV, 1882) ; — « Les milliaires de Rennes, découverts en 1890 », par le même (Ibid., XXI, 1891), avec une curieuse planche coloriée, reproduisant un fragment des murailles romaines de la ville.
  17. Cette inscription, jadis encastrée dans une des tours de la porte Mordelaise, est aujourd’hui au musée de Rennes. Elle doit se lire ainsi ; Imperatori Cœsari Marco Antonio Gordiano, pio, felici, augusto, Pontifici Maximo, tribunitia potestate, consuii. Ordo Redonum. Elle s’adresse à Gordien III (237-344). V. « Hist. de Bret, », I, p. 142 ; — « Etudes philologique » sur les inscriptions gallo-romaines de Rennes » par M. Mowat (Soc. archéol. d’I.-et-V., VII, p. 307) ; — « Dict. de Bret. d’Ogée, 2e édit., II, p. 446.
  18. Saclas, petit vill. de l’Ile-de-France, en Beauce, à deux lieues au sud d’Etampes.
  19. Orléans.
  20. Vide supra, p. 9, note 4.
  21. V. « Chrestom. Bret. », I, p. 163.
  22. Lire : ruz.
  23. En breton, Gwened, Guenet, transformation de Veneti. V. « Chrestom. Bret. », I, p. 57 ; — « Origines histor, de la ville de Vannes », par M. A. Lallemand, p. 11.
  24. Vide supra, p. 7, note 10.
  25. Sur les paroisses de Rennes, voir les « Mélanges histor. sur la Bret. », par M. l’abbé Guillotin de Corson, II, p. 188.
  26. V. D. Morice, Pr. I, col. 368-372. — Gall. Christ. XIV, col. 782 ; — « Dict. de Bret. d’Ogée », 2e edit., II, p. 583 ; — « Pouillé histor. de Rennes », II, pp. 253 et suiv. — « Cartulaire de l’abbaye de St Georges de Rennes », par M. de la Bigne-Villeneuve (Soc. Archéol, d’I.-et-V., IX, 1875, et X, 1876). — « Rapport sur le cartulaire de St Georges » (Assoc. Bret., congrès de Vitré, 1876}.
  27. V. « Pouillé histor. de Rennes », III, p. 123 ; — « Hist. des Carmes de Bretagne », par MM. de la Borderie et L. de Villers (Rennes, imp. Simon, 1876).
  28. V. « Dict. de Bret, » d’Ogée, 3e edit., II, p. 486, note 1 ; — « Pouillé histor. de Rennes », III, p. 158 ; — « Notice historique sur la maison de Bellevue. près Rennes », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Récits de Bretagne, I, p. 2).
  29. Les Jésuites en prirent possession le 30 août 1604.
  30. V. « Pouillé histor. de Rennes », III, p. 231.
  31. V. « Pouillé histor. de Rennes », III, p. 131,
  32. V. « Pouillé histor. de Rennes », III, p. 145 ; — « L’ancien couvent des Frères Prêcheurs à Rennes », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges historiques, II, p. 131).
  33. V. Du Paz ; « Histoire généal. des Sgrs de la Hunaudaye » ; — « Anc. Evêchés de Bret. », V, p. 294.
  34. V. Du Paz : « Hist. généal. des marquis d’Acigné. » ; — « Grandes seigneuries de Hte Bret, : marquisat d’Acigné » (Revue de Bret. et de V., 8bre 1893).
  35. Ouvrage de Dubuisson, qui ne nous est pas parvenu.
  36. Gall. christ. XLV, col. 768 ; — « Pouillé, histor. de Rennes », II, p. 33 — M. de la Borderie : « Annuaire de Bretagne, 1861 », p. 403 — « Hist. inédite de l’abbaye de St Melaine », par Dom Lubineau (Bibl. nat., ms. du fonds des Blancs Manteaux)
  37. Louis de Nogaret de la Valette, fils du duc d’Epernon et de Marguerite de Foix, archev. de Toulouse, abbé de St Melaine en 1637.
  38. V. « Du droit de Quintaine », par M. Rosenzweig (Soc. polymath. du Morbihan, 1858) ; — « Indice des droits royaux et seigneuriaux », par Francois Ragueau (2e edit., Paris, 1600) ; — « Glossaire du droit français », par Eusébe de Lauriére ; — « Droits et redevances bizarres au moyen âge : la quintaine et le bouhourdage », par M. A. de Barthélemy (Revue de Bret. et de V., 1858, 1er semestre, p. 531} ; — « Les droits et redevances du seigneur de la Ballue », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Récits de Bretagne, I, p. 264). A Nantes, la quintaine se courait en bateau.
  39. Ms. perdu. Vide supra, p. 5, note 10.
  40. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 243.
  41. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 193.
  42. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 317.
  43. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 160.
  44. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 584 et III, p. 184.
  45. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III, p. 331.
  46. V. « Pouillé, histor. de Rennes », II, p. 721.
  47. V. « Pouillé, histor. de Rennes », I, p. 244.
  48. V. « L’Hôpital St Yves de Rennes », par le Comte X. de Bellevue (Rennes, Plihon et Hervé, 1895).
  49. Lire : le Sanitat. V. « Pouillé, histor. de Rennes », III. p. 337.
  50. Clunai, dans le plan de Rennes du XVIIIe s., dédié au Bon de la Bove, intendt de Bretagne. La bonne forme est : Cleusné. V. « Anciens registres paroissiaux de Bretagne : Eglise protestante de Cleusné », par M. l’abbé Pâris-Jallobert (Rennes, Plihon et Hervé, 1890).
  51. Francois Huart, seig. de Bauvres en Messac, trésorier de Rennes 1615-1653. V. « Pouillé histor. de Rennes », I, p. 156, et V. p. 598 ; et le tome I du méme ouvrage, sur l’organisation de l’Eglise de Rennes.
  52. Gall. Christ., XIV, col. 790 ; — « Pouillé hist. de Rennes », II, p. 595.
  53. V. « Pouillé hist. de Rennes », II, p. 304.
  54. V. « Pouillé hist. de Rennes », I, p. 164 ; — « La cathédrale de Rennes », par M. l’abbé Massabiau (Revue de Bret. et de V., 1863, 2° semestre, p. 337) ; — « L’ancienne cathédrale de Rennes », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges historiques, I, p. 73} ; — « Les anciennes stalles de la cathédrale de Rennes et le privilége du sire d’Epinay », par M. de la Bigne Villeneuve (Soc. archéol. d’I.-et-V., 1862).
  55. Yves Mayeuc ou Mahyeuc, év. de Rennes 29 janv. 1507 — 20 septembre 1541 ; V. pour cet évéque, comme pour tous les autres : « Pouillé histor. de Rennes », 1 ; — et « Souvenirs d’Yves Mahyeuc, év. de Rennes », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges historiques, II, p. 78). L’épitaphe en vers de cet évêque est rapportée, avec plusieurs curieux détails, dans les « Histoires du Pays de Bruz près Rennes », par M. Ad. Orain (Revue de Bret. et de V., février 1897.).
  56. Arnaud d’Ossat, év. de Rennes élu le 25 janvier 1596, consacré le 27 octobre même année, cardinal en 1599, év. de Bayeux le 26 juin 1600. Il ne vint jamais à Rennes, et mourut à Rome le 14 mai 1604.
  57. Ouvrage perdu de Dubuisson.
  58. Arthenius, ou mieux Athenius, assista au concile de Tours en 461, et mourut à la fin du Ve siécle.
  59. Cité au concile d’Orléans en 511, mort vers 530. Sa fête tombe le 6 novembre ou le 5 janvier. V. Bolland. Janv. I.
  60. Anselmus ou Ancelinus de Chantemerle, sacré en 1389, enseveli à Rennes le 1e septembre 1427. Il recut le pallium du pape Martin V. V. « Pouillé histor. de Rennes », I, p. 76.
  61. Bertrand de Marillac, év. de Rennes 26 octobre 1566-1573,
  62. Adhémar Hennequin, 1573 — 13 janvier 1596.
  63. Pierre de Cornutier, év. de Tréguier ; de Rennes 17 mars 1619 — 31 juillet 1639.
  64. Francois Lachiver, 13 octobre 1603 — 22 février 1619.
  65. Vide supra, p. 8, note 9.
  66. En espagnol et en catalan, sabina désigne le genévrier.
  67. Sur les possessions et revenus de l’évéché de Rennes, v. « Pouillé histor. de Rennes » I, pp. 106 et suiv.
  68. St Mevennus, St Méen, 1er abbé de Gaël, mort vers 617, fêté le 31 juin. Sa légende est dans la Chronique de St Brieuc (Bibl. nat., mss, latins 3988 et 6003), V. D. Morice, Pr. 1 ; — Albert Le Grand : « Vie des SS. de Bretagne » ; — Levot ; « Biographie Bretonne » ; — « Hist. de Bret. », I, p. 423 ; — « Pouillé histor. de Rennes », II, p. 120 ; — Bolland., Juin, IV ; —— Acta Sanctor. O. S. B., IV. — « Origines de l’abbaye et de la ville de St Méen », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges historiques, II, p. 97).
  69. Gall. Christ., XIV, col. 853.
  70. V. « Généalogie de la maison de Cornulier », par M. Lainé, Paris, 1847.
  71. Claude d’Avaugour, arrière-petit-fils de Francois d’Avaugour, fils naturel de François If, duc de Bretagne.
    Vertus est un bourg de France dans la Champagne, à 6 lieues de Chalons-sur-Marne, érigé en comté pairie en avril 1561, donné en dot à Isabelle de France, marie à Gatéas Visconti, duc de Milan ; apporté par leur fille, Valentine de Milan, à Louis de France, duc d’Orléans, puis, par Marguerite d’Orléans, à Richard de Bretagne. François II, fils de ce dernier, le donna, le 29 septembre 1485, à son fils naturel Francois d’Avaugour. V. « Seigneurics de Bretagne hors de Bretagne : comtés d’Etampes et de Vertus », par M. J. Trévédy (Revue de Bret. et de V., 1896).
  72. Pierre de Caradeuc de la Chalotais. V. M. R. Kerviler : « Bio-Bibliogr. Bret. », art. Caradeuc.
  73. Pierre Glet, sr de la Hurlaye.
  74. Nicolas Busnel, sr de la Reterdaye. V. Ogée : « Dict. de Bret. », 2° édit., II, p. 543.
  75. Francois de Cossé, comte, puis duc de Brissac, baron de Malestroit et seigneur de Chateaugiron, lieutenant-général au gouvernement de Bretagne, mort le 3 décembre 1651, avait épousé en 1618 : Jeanne de Schomberg (fille de Françoise d’Espinay et de Henri de Schomberg). Il était fils de Charles II de Cossé, duc de Brissac, lieutenant-général au gouvernement de Bretagne, maréchal de France en 1611, et de Judith d’Acigné. Charles de Brissac mourut à Rennes le 5 juillet 1621, et son corps fut trausporté à Brissac. V. du Paz : « Hist. généal. des marquis d’Acigné » ; — le P. Anselme : « Hist. généal. de la maison de France, etc… », tomes IV et VIII ; — « Généalogie des sires de Malestroit », par M. l’abbé Le Mené (Soc. polym. du Morbihan, XXVI, 1880).
  76. César, duc de Vendôme, fils légitimé de Henri IV, né à Coucy en 1594, épousa la fille du duc de Mercœur qui lui céda le gouvernement de la Bretagne. Il mourut en 1665.
  77. V. « Recherches sur l’administration municipale de Rennes, au temps de Henri IV », par M. H. Carré (1888).
  78. Henri de la Trémoille (1605-1674), prince de Talmont, de Tarente, duc de Thouars et de Loudun, marquis d’Espinay, ce de Laval, baron de Vitré, etc., vicomte de Rennes ; héritier du comté de Laval par représentation de sa bisaïeule, Anne de Laval, mariée à Francois de la Trémoille. Selon D. Lobineau (I, p. 109), le titre de vicomte de Rennes appartenait au chef de la maison de Porhoët. La vicomté de Rennes était un membre de la baronnie de Vitré et une seigneurie très ancienne qui s’étendait dans les paroisses de Toussaints, St Germain et St Helier de Rennes. et c’était comme baron de Vitré que Henri de la Trémoille la possédait. Elle fut ensuite acquise, au XVIIIe s., par les Lannion et les Marniére. Toutefois le vicomte de Rennes ne nous paralt point avoir eu de prérogatives spéciales ni de juridiction sur la noblesse, à moins que ce fût comme baron de Vitré. Un procés, plaidé 4u XVIIe s. entre la maison de la Trémoille et le général de la paroisse de Toussaints, a donné occasion au célébre jurisconsulte Hévin d’étudier ce sujet. Sa dissertation sur la vicomté de Rennes a été insérée dans ses « Questions et observations sur les matiéres féodales » (Rennes, Vatar, 1736, pp. 1-56). Le vicomte de Rennes jouissait de la haute justice, et sa juridiction s’exergait en l’auditoire de Ia Prévôté. Il avait aussi le droit de chevauchée dane la ville. V. « Grandes seigt. de Hte Bret. : Rennes, vicomté », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Revue de Bret. et de V., avril 1897) ; — « L’ancien manoir de Villeneuve en Toussaints » par le même (Soc, archéol. d’I. et V., XVIII, p. 46) ; — « Pouillé histor. de Rennes », V, p. 593 ; — « La Trémoille et Laval-Vitré », par M. de la Borderie (Revue de Bret. et de V., 1888, 2e semestre, p. 120) ; — Archives d’I.-et-V., série E (Titres féodeaux).
  79. Eustache de Lys sr. de Beaucé, conseiller au Parlement le 19 novembre 1632, sénéchal de Rennes reçu au Parlement le 22 mars 1638. Il en exerçait peut-être les fonctions un peu auparavant. Aprés lui Charles de Lys fut reçu dans la méme charge en décembre 1660. Cette famille a produit Gilles de Lys, consr au Parlement le 8 mars 1597 ; Joachim, id. le g septembre 1638 ; Gabriel-Marc, présidt des Enquétes le 12 septembre 1734. V. « Liste générale de Nosseigneurs du Parlement de Bretagne » (Rennes, Vatar, 1725),
  80. Les présidiaux furent créés par Henri II en 1551, pour soulager les Parlements déjt créés et surtout celui de Paris, encombrés par les appels des sénéchaussées, V. « Edicts, réglemens et arrests, concernans l’érection des chancelleries présidialles de France… » (Paris, Jamet Mettayer, 1598), rare livret in-12 de 70 pages.
  81. N, st. 1457, V. Alain Bouchart, dit. des Biblioph. Bretons, folio 206, verso, C’est la Chronique d’Alain Bouchart que Dubuisson appelle Vieille Chronique. Il existe une plaquette du XVIIe s., in-4° de 11 pages, intitulée : « Erection de la prévosté de Rennes par le duc Pierre II. »
  82. Le Parlement de Bretagne fut créé par un édit de Henri II, de mars 1553, donné à Fontainebleau et enregistré le 4 mai suivant. Un édit de juin 1557 créa la Chambre des Enquetes ; un autre de mars 1560 erdonna que la séance du Parlement qui se tenait à Nantes fût transférée à Rennes, ce qui rendit le Parlement sédentaire à Rennes, Enfin Heni II, par son édit de décembre 1380, créa la Chambre des Requêtes ; et Henri IV, par un édit de juillet 1600, donné à Lyon, ordonna que les séances du Parlement qui étaient chacune de trois mois, fussent désormais de six mois, V. « Essai sur le fonctionnement du Parlement de Bretagne aprés la Ligue (1598-1610) », par M. Henri Carré, maître de conférences à la faculté des Lettres de Rennes (Paris, Quantin, : 888). M. Saulnier, conseiler à la cour de Rennes, a rendu compte de cet ouvrage dans la Revue de Bretagne et de Vendée de 1888, sous ce titre : « Le Parlement de Bretagne avant Louis XII », Conasulter encore « Le Barreau du Parlement de Bretagne (1553-1790) », par M. G. de la Pinelais (Rennes, 1896).
  83. Chambre organisée aux Parlements de Paris et de Rouen, en vertu de l’Edit de Nantes, pour les procès entre catholiques et protestants, La Chambre de l’Edit remplaça la Chambre mi-partie, créée en 1596 au Parlement de Paris, Elle fut supprimée en 1669.
  84. A Paris la Table de Marbre comprenait la Connétablie, l'Amirauté et la Réformation des Eaux et Forêts ; mais ce nom s’appliquait plus spécialement à la Réformation des Eaux et Forêts. Elte jugeait les appels civils et criminels des Mattrises, et en premier et dernier ressort sur le fonds et la propriété des eaux, forêts, îles et riviéres appartenant au roi. Les Tables de Marbre des Parlements de province furent supprimées par édit de février 1704, et remplacées par des Chambres de réformation.
  85. Le Sceau ou Petite Chancellerie n’exerçait sa juridiction que dans le ressort du Parlement où naissait la cause. Ses Lettres, valables pour un an, conféraient des exemptions de tailles, corvées, guet, garde, etc., permettaient aux écclésiastiques de vivre hors de leurs bénéfices, etc. Les Lettres du Grand Sceau, au contraire, émanaient de la grande chancellerie de France.
  86. Lire : Peschart. Cette famille a produit Laurent Peschart, cons. au Parlement le 27 aobt 1599, Jean Peschart, id. le 22 Juin 1635.
  87. Doudart est une ancienne famille bretonne. V. Courcy : « Nobiliaire de Bret. »
  88. Sans doute Jean Gardin de la Gerberie, échevin de Rennes en 1644. Il y avait aussi des Gardin de la Chesnaye dans l’évéché de St Malo, V. Courcy.
  89. Alias : la Fannerie.
  90. Brie est comm. du cant. de Janzé, arr. de Rennes. Le chateau de Brie était aux Loizel ou Loaysel dès le XIVe s. Dubuisson parle sans doute ici de Francois Loaisel, présidt à mortier le 7 mars 1635, De cette famille était aussi Isaac Loaisel, conseillr au Parlt le 11 aout 1596. V. « Grandes seign. de Hte. Bret. : Brie, marquisat » (Revue de Bret. et de V., 1893, 2e semestre, p. 164).
  91. Guy Le Meneust sr de Bréquigny, présidt à mortier, en 1633. V. « Grandes seign. de Hte-Bret. » (Soc. archéolog. d’I.-et-V., XXIII, 1894, p. 112).
  92. Cette cloche fut brisée et fondue dans l’incendie de 1720, V. sur cet événement, Paul de Vollant : « Arrests du Parlement », II, pp. 172 et 173 (Rennes, Garnier, 1722) ; — Ogée : « Dict. de Bret. », 2° édit., II, notes des pp. 495 et suiv. ; — M, de la Borderie : « Annuaire histor. », 1861, p. 211 ; — « Notes et documents concernant la grosse horloge de Rennes, 1468-1745 », par M. Lucien Decambe (Soc. archéol, d’I.-et-V., XIV, 1880).
  93. Raoul de Tréal, év, de Rennes 1363-1383,
  94. Ces mesures ne se trouvent point dans cet itinéraire.
  95. Claude de Marbœuf, sr. de la Pilletière et de Blaison, président à mortier en 1618.
  96. Champeaux, comm. des cant. et arr. de Vitré.
  97. V. « La collégiale de Champeaux », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Mélanges historiques, II, p. 60).
  98. Le marquisat d’Epinay (auj. vill. d’Acigné) fut vendu en 1633, par Charles de Schomberg, duc d’Hallevin, maréchal de France, fils de l’héritière d’Espinay, à Henri duc de la Trémoille, comte de Laval et baron de Vitré, V. Du Paz : « Hist. généal. des srs marquis d’Espinay », où il décrit le chateau de ce nom ; — « Grandes seigt. de Hte Bret. : Epinay, marquisat » (Revue de Bret. et de V. 1894, 2° sem., p. 181).
  99. Broons-sur-Vilaine, comm. du cant. de Chateaubourg, arr. de Vitré, qu’il ne faut pas confondre avec Broons, ch.-l. de cant., arr. de Dinan, C.-du-N.
  100. Jean II, premier marquis d’Espinay, chambellan de Henri II, épousa Marguerite de Scépeaux, et mourut le 9 xeme 1591. Sa veuve mourut le 28 mars 1603, Leur petit-fils, Charles d’Espinay, mourut sans enfant en 1609, et c’est alors que le marquisat passa à son neveu Charles de Schomberg, fils de sa sœur.
  101. François de Scépeaux sr. de Vieilleville, et de Durtat, maréchal de France (1510-1571). Il a laissé des Mémoires. V. du Paz : « Hist. généal. des brs de Matefelon, cne de Durtal — « Portraits et épitaphes de la maison de Mathefelon, tirés d’un vieux ms. sur parchemin, conservé dans la famille de MM. Prévost de la Boutetière-St-Mars », par M. P. Marchegay (Rev. des prov. de l’Ouest, VI, 1858).
  102. Ch. l. de cant., arr. de Beaugé, M.-et-L.
  103. Autres ouvrages mss. de Dubuisson. La généalogie de Rieux qui est jointe à l’itinéraire de Bretagne, n’offre rien de remarquable et ne différe point sensiblement de celle du P. Anselme. Vide supra p. 6, note 3.
  104. Vide supra p. 15, note 4.