Journal (Eugène Delacroix)/11 juillet 1850

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 9-10).

Jeudi 11 juillet. — Le matin, départ à cinq heures et demie en bateau par la pluie. Ennuis excessifs pour l’embarquement, le bagage, etc. La veille, à l’arrivée à Cologne, attente éternelle pour la visite de la douane.

Le voyage a été assez agréable, à partir de Bonn ; les deux rives, surtout la rive droite, présentent de beaux aspects de montagnes, qui sont un peu gâtées par la culture. Vu, en passant, les Sept montagnes, célèbres dans les légendes allemandes.

Arrivés à Coblentz vers une heure, et départ pour Ems, où les ennuis du logement m’ont occupé jusqu’à cinq ou six heures. Casé provisoirement avec Jenny, dans une espèce de grenier, et le lendemain provisoirement encore, mais tolérablement.

Ce lendemain, après la visite du médecin, qui m’a plu assez, et qui ne m’appelle que M. Sainte-Croix, pris d’une petite migraine qui a été en empirant jusqu’au soir. Je n’ai rien mangé du tout et me suis guéri de la sorte.