L’Évangéliste/XII

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E. Dentu, éditeur (p. 253-269).


XII

ROMAIN ET SYLVANIRE


Et toujours ce grondement de chaudière, mais rapproché, grandi, tout près d’elle. Pourtant sa tête est dégagée et ses oreilles ne tintent plus. Elle ouvre les yeux, s’étonne de ne plus voir la berge ni le tas de pierres. Qu’est-ce que c’est que ce grand lit dans lequel elle est couchée, et cette chambre où le jour filtre entre des rideaux jaunes, où des reflets ondulent sur le plafond et sur les murs comme dans les maisons riveraines ? Mme Ebsen a déjà vu ce tapis à fleurs roses, ce naïf étalage de chromos de magasins, mais ce qui achève de l’orienter, ce sont ces coups de sifflet sous la fenêtre, ces cris « Ohé ! Romain… » dominant la rumeur du flot en écume au long des vannes, et là-bas, dans l’embrasure de la porte, une petite blondine en sarrau de paysanne, qui la regarde et tout à coup se sauve en appelant avec la voix de Fanny :

« Sylvanire, elle est réveillée… »

Et les voilà toutes deux, Sylvanire et Fanny, installées à son chevet ; et cela ranime la pauvre mère, cette loyale figure en face d’elle, ces cheveux d’enfant en soie chaude contre sa joue. Mais, mon Dieu, qu’est-ce qu’il y a donc ? Comment est-elle ici ?… Sylvanire n’en sait guère plus qu’elle là-dessus. Hier, en rentrant du catéchisme, Maurice a trouvé Mme Ebsen comme morte sur le chemin de halage. « Un coup de sang… qu’a dit le médecin d’Ablon ; même qu’il a dû la saigner deux fois, et de la manière que le sang giclait, il a vu tout de suite qu’il n’en serai que ça. » Malgré tout, Sylvanire a télégraphié bien vite à Mlle Éline… C’est commode au barrage, on a le télégraphe dans la maison.

La femme de Romain s’arrête interdite en voyant Mme Ebsen qui sanglote et se cache dans les oreillers, plus blanche que leur toile. Le nom d’Éline a réveillé son désespoir, tout à coup redressé et fort, après le court sommeil du cerveau malade… « Plus d’Éline… partie… Mme Autheman… » Dans ces cris entrecoupés, Sylvanire débrouille la catastrophe et ne s’en étonne pas. La dame de Port-Sauveur a déjà fait de ces mauvais coups ; elle a détourné cette enfant comme celle aux Damour, celle aux Gelinot, « en y donnant de la boisson, bédame !

– De la boisson ?… vous pensez ? » dit la mère ne demandant qu’à croire cette légende qui laisse aux Autheman toute la responsabilité de leur crime.

« Ben sûr qu’elle y en a donné… sans ça, comment-vous ?… Mais ça ne fait rien, allez, madame Ebsen, les beaux jour reviendront. On vous la rendra, votre demoiselle… Seulement, ce n’est pas ici qu’il faut vous adresser : autant dire des rois, ces Autheman, dans le pays. Il faut voir à Paris, remuer du monde. Monsieur connaît des ministres, il leur parlera… Vous ne serez pas longue à ravoir votre bien… » Ce regard droit, cette cordialité naïve et robuste,… c’est comme une transfusion de courage et d’espoir aux veines ouvertes de la mère. Elle pense à leurs amis, puissants et riches, aux d’Arlot, à la baronne. Elle ira partout ; ce sera un soulèvement contre cette méchante femme. Sans les efforts de Sylvanire, elle se lèverait et partirait à l’instant. Mais on a ordonné quelques jours de repos, sous peine d’une rechute. Allons ! C’est pour son enfant, il faut être raisonnable.

Que la convalescence lui sembla longue, et cruelles les heures d’attente dans la chambre de l’écluse, à mesurer le temps aux passages réguliers de la chaîne, à compter les chalands, les trains de bois s’en allant au fil de l’eau, d’une marche endormie, leur pilote en bonnet de coton, courbé sur sa longue rame. Le soir, une flamme rouge s’allumait à l’avant des radeaux, doublée par le reflet. Elle regardait cette flamme s’éteindre dans la brume, voyageait avec elle, songeait : « Maintenant, ils sont à Ablon… Au port à l’Anglais… à Paris… » Dans l’activité dévorante de sa pensée, cette eau, ces gens, ces bateaux défilant avec une lenteur uniforme l’exaspéraient comme une raillerie, et elle réglait sa convalescence par étapes : tant de jours de lit, tant de fauteuil, quelques pas dans la maison pour se donner des jambes, puis en route ! C’était la fièvre du réclusionnaire qui voit venir la fin de sa peine.

Pourtant on la choyait à l’écluse. Romain qui crevait de joie d’avoir sa femme à lui, pour lui, d’être ensemble, se privait de chanter et de rire par égard pour la pauvre mère ; et lorsqu’il venait doucement poser sur la commode un de ces grands bouquets de roseaux, d’iris, de panaches d’eau comme lui seul savait les faire, il se préparait avant d’entrer dans cette chambre en deuil, essayait de penser à des choses tristes : Une supposition que Sylvanire serait malade ou que Monsieur la rappellerait avec les enfants… Mais son geste contenu, ses petits yeux hypocritement baissés, le « cré cochon, madame Ebsen » qu’il bredouillait sans conviction, irritaient et gênaient Sylvanire qui le renvoyait bien vite évaporer dehors, à l’air vif du barrage, l’ivresse de son bonheur, égoïste comme tous les grands bonheurs.

C’est avec la petite Fanny que la mère se plaisait le mieux ; elle l’installait à un petit ouvrage à côté d’elle et lui parlait d’Éline tout le jour : « N’est-ce pas que tu l’aimais bien ?… N’est-ce pas que tu la voulais pour maman ?… » Et dans le duvet de ces joues fraîches elle retrouvait un peu des caresses de sa fille, la trace de sa main douce sur ces cheveux fins. D’autres fois, en voyant la transformation de l’enfant, le gros fichu qui l’engonçait, son petit bonnet, ses sabots, ses menottes rougies et glacées comme des pommes d’automne, elle sentait la tristesse qui nous vient en présence d’une dégradation morale ou physique.

Chez Maurice, cela s’accentuait encore. Du futur aspirant que l’on produisait brillamment dans les salons de la sous-préfecture, il ne restait qu’une casquette en loques sur un gros garçon de campagne, balourd et vermeil. Il se destinait toujours à Navale ; mais, pour le moment, débarrassé des études par l’approche de la première communion, il menait en dehors du catéchisme une délicieuse existence de flâneur du bord de l’eau, troublée seulement par les chasses que lui donnait le jeune Nicolas de Port-Saveur, à chaque sortie du presbytère… Oh ! ce Nicolas… Il en rêvait la nuit, le malheureux enfant, et le jour, en faisait des récits terribles à sa petite sœur qui s’indignait de le voir si capon, lui un futur officier.

« Tu verrais, si c’était moi !… »

À l’écluse, tout le monde en parlait de ces chasses effroyables d’où Maurice revenait haletant, pâli, défait.

« Gare un de ces jours, si je m’en mêle !… » disait Sylvanire ; mais heureusement pour le jeune Nicolas, des occupations nombreuses la retenaient à la maison. D’abord le télégraphe, dont Romain lui enseignait la manœuvre, puis la cuisine, le linge de son mari et des enfants à surveiller, et aussi celui de Baraquin ; car le renégat faisait partie du ménage, couchait là, mangeait avec eux, ce qui les gênait beaucoup pour parler du château et d’Éline, à table et à la veillée. Non pas que Baraquin fût un mauvais homme ; mais avec une goutte de « blanche » on lui aurait fait vendre ses amis, sa peau, son âme, aussi aisément qu’une redingote de communion. C’est pourquoi Sylvanire se méfiait de lui et attendait qu’il fût dehors, pour dire son idée.

L’idée de Sylvanire, c’est que Mademoiselle n’avait pas quitté le château, et tous les jours elle envoyait Romain faire le guet dans son bateau devant la grille, tandis qu’elle-même s’informait près des fournisseurs, à la boucherie évangélique : MEURS ICI POUR VIVRE LÀ, ou chez l’épicier : AFFECTIONNEZ-VOUS AUX CHOSES QUI SONT EN HAUT. Nulle part la jolie demoiselle n’avait paru ; mais tout de même on savait bien de qui elle voulait parler. Quant à se charger d’une lettre ou de n’importe quelle commission, autant leur demander leur opinion politique et pour qui ils voteraient aux prochaines élections. Des mots en l’air, des clignements d’yeux, des rires qui faisaient le malin ou la bête.

Un soir, la mère Damour entra un moment chez l’éclusier. Et cette paysanne à figure sinistre dans son deuil découragé, l’espèce de résignation abrutie et sauvage avec laquelle elle parlait de son malheur, remplirent Mme Ebsen d’épouvante.

« Tout ce que vous ferez ou ren, voyez-vous… » répétait l’hôtesse de l’Affameur, la voix morne, les mains à plat sur les genoux… « Moi, les Autheman m’ont tué ma fille, ils m’ont enfermé mon homme chez les fous… Mais j’ai ren pu… Comme j’y ai dit à ce juge, même qu’y me voulait retenir en prison à cause de ça, c’est du monde trop riche, y a pas de justice pour ces personnes-là ! »

Romain avait beau lui répéter que ce n’était pas la même chose, que Mme Ebsen emploierait des amis très puissants, des ministres, des commissaires de police, la mère Damour restait inébranlable. « Ren à faire… Du monde trop riche… » Aussi ne la laissa-t-on plus entrer. Mme Ebsen allait mieux d’ailleurs, se levait, faisait quelques pas sur la berge, et partait au bout de la huitaine, dévorée du désir de commencer ses démarches.

*

Sylvanire ne se trompait pas. Éline était en surveillance à la Retraite, où Mme Autheman la préparait à sa mission, isolée de toute influence et du danger des liens terrestres. On ne la laissait jamais seule, inoccupée un instant. Après la théologie de J.-B. Crouzat et les conférences de Jeanne, venaient les chants religieux, méditations, prières en commun et à haute voix ; entre temps, quelques promenades au bras d’Anne de Beuil ou de Chalmette dont la parole ardente l’exaltait.

Le plus souvent on se promenait sous la vérandah, à cause des pluies d’automne qui baignaient les feuillages rouillés, déjà plus clairs, et faisaient s’envelopper de leurs grands waterproofs de voyage les cinq ou six ouvrières de la Retraite dont les silhouettes empaquetées et noires mêlaient une tristesse, un reflet de misère de ville à la mélancolie des bois. Mais les bonnes heures pour la néophyte, c’était au rez-de-chaussée du chalet, dans la salle de prière, que l’avancée du balcon laissait à demi obscure. Là, bercée au refrain monotone des cantiques, elle s’abandonnait dans un délicieux hypnotisme qui peu à peu ébranlait sa tête faible, jusqu’à l’inconscience d’un léger vertige.

On se préparait à la prière par une méditation à genoux, le front contre la muraille, une absorption de tout l’être immobilisant ces corps de femmes dans des poses différentes, élancées, affaissées, tordues par l’effort de la volonté, ou bien jetées à l’abandon, à donner l’illusion qu’il n’y avait plus rien sous ces vêtements sans formes. Tout à coup celle qui se sentait prête, inspirée, venait se mettre devant la table, et debout, tendue et vibrante, improvisait la prière à haute voix. Moins des phrases que des cris, des élans, des invocations toujours les mêmes : « Jésus, Jésus, mon Sauveur, mon doux et bien-aimé Jésus !… Gloire, gloire !… secours, pitié pour mon âme ! » Mais il y avait dans ces improvisations une ardeur, une spontanéité d’effusion qui manque aux oraisons apprises, et les mots s’y transfiguraient comme en rêve, splendides, trempés de matière lumineuse.

À ces moments-là, Éline oubliait toutes ses misères et l’horrible arrachement des affections rompues. Perdue en Dieu, anéantie dans un amour immense au-dessus de tous les amours, un frisson passionné changeait sa voix, la faisait plus prenante et plus forte. Ses traits enfantins, sa douceur de blonde s’exaltaient en parlant, cernés d’ombres voluptueuses, et ses larmes, des larmes à flot, emportant la rose fleur de sa carnation délicate, lui semblaient le vrai baptême régénérant, l’onde salutaire sur le limon du péché.

Les autres ouvrières, paysannes affinées par la névrose, éprouvaient le même ravissement de leur prière improvisée ; mais le « raptus » extatique ne les embellissait pas toutes comme Éline. La petite bossue devenait terrible, les yeux hagards et fixes, son corps difforme secoué de tremblements spasmodiques, et sa grande bouche appelant Jésus dans une grimace hurlante et gémissante. Celle-là était une véritable convulsionnaire, car l’hystérie ne distingue pas entre les cultes, les historiens des revivals et des camps-meetings d’Angleterre et d’Amérique sont là pour en témoigner. Dans ces revivals, sortes d’assemblées religieuses et prédicantes, un peu comme nos « Jubilés » et ce qu’en Suisse on appelle des « Réveils », les attaques convulsives ne sont pas rares. « À Bristol, pendant les sermons de Wesley, des femmes se renversaient comme foudroyées, frappées au cœur par la parole du pasteur. On les voyait joncher le sol pêle-mêle, insensibles et semblables à des cadavres. [1]»

Et cette visite à une église presbytérienne de Cincinnati [2] :

« De cet amas confus de créatures humaines étalées sur les dalles sortaient des hoquets hystériques, des sanglots, de sourds gémissements, cris inarticulés, aigus, rapides… Une très jolie fille agenouillée devant nous dans l’attitude de la Madeleine de Canova, après avoir débité une quantité incroyable de jargon méthodiste, fondit en larmes et s’écria : « Anathème ! Anathème sur les apostats !… Écoute, écoute, ô Jésus… Lorsque j’avais quinze ans, ma mère mourut et j’apostasiai. Réunis-moi à ma mère, ô Jésus, car je suis bien fatiguée. Ô John Mitchell ! John Mitchell ! »

C’est la « maladie du revival » comme on dit en Irlande. Toutes les ouvrières de Port-Sauveur en étaient atteintes, Éline Ebsen plus dangereusement que les autres, par une disposition nerveuse naturelle qu’avait surexcitée la mort de sa grand’mère et les manœuvres de Jeanne Autheman. Maladie véritable avec des accès, des intermittences. Rentrée le soir dans la solitude de sa petite chambre, l’enfant sentait son cœur battre normalement, filialement. Elle avait beau se répéter que le salut de sa mère commandait cette séparation, qu’il fallait ce temps d’épreuve pour la rapprocher de Jésus, elle avait beau appeler à l’aide tous les versets de l’Écriture ; le souvenir des jours paisibles dans l’affection naturelle la prenait toute et l’empêchait de prier.

Oh ! les heures sans foi, sans effusion, martyre des bons prêtres, l’heure où les mots tombent gelés des lèvres sèches et dures, où sainte Thérèse se lamente au pied du crucifix et, cherchant l’émotion du divin sacrifice, compte froidement les plaies qui vermillonnent l’ivoire… C’est alors que Mme Ebsen apparaissait à sa fille et lui tendait les bras en pleurant :

« Reviens, reviens, soyons heureuses… Qu’est-ce que je t’ai fait ?… »

Avec cette perception tourmentée des choses, que donnent la nuit et le lit, Éline voyait sa mère, l’entendait, et l’appelait à son tour, lui parlait en sanglotant, jusqu’à ce que, lasse de cette lutte horrible, elle allongeât la main à tâtons sur le verre qu’Anne de Beuil lui préparait tous les soirs, et qu’elle s’endormît enfin d’un sommeil dont elle sortait au matin, sans pensée, sans volonté, n’ayant même plus de larmes. Ces jours-là, elle ne quittait pas sa cellule, et derrière la buée qui se formait aux petites vitres du chalet elle regardait passer entre les arbres les longs waterproofs de l’Œuvre, agités de gestes extatiques, d’arrêts songeurs comme on en voit dans les préaux de la Salpêtrière. Les feuilles tourbillonnaient sous le ciel morne ; des nuages, toujours renouvelés au même point de l’horizon, s’accumulaient, se dispersaient, s’échevelaient en pluie fine. Elle en suivait un des yeux, dans ses transformations d’ombre et de lumière, le même peut-être que sa mère regardait, tout près de là, de son fauteuil de convalescente ; et quelquefois, par cette commotion magnétique à distance, cet échange de pensée et d’humaine atmosphère si puissant entre ceux qui s’aiment, Éline avait comme un pressentiment de ce voisinage.

Un matin, Mme Autheman la trouva tout en larmes.

« Qu’y a-t-il encore ?… » demanda-t-elle durement.

« Ma mère est malade tout près d’ici…

– Qui vous l’a dit ?

– Je le sens. »

Dans la journée on apprit en effet la présence de Mme Ebsen à l’écluse. La présidente supposa une indiscrétion de domestique, personne n’étant moins crédule aux sentiments de commotion fine que ces croyantes orthodoxes. C’était fini de son influence, si la mère et la fille se rencontraient.

« Il faut partir, Ebsen… Êtes-vous prête ?

– Je suis prête… » dit la pauvre Ebsen, en tâchant d’affermir sa voix. Son petit trousseau d’ouvrière fut vite terminé, moins compliqué certes et moins soigné que celui pour lequel la mère avait remué ses vieilles dentelles et ses meilleurs souvenirs ; un trousseau de gouvernante pauvre, où pesaient surtout des paquets de bibles et d’Heures du matin sentant l’imprimerie fraîche… La voiture attelée, Anne de Beuil y monta, tandis qu’Ebsen embrassait Mme Autheman, puis toutes ses compagnes, et Mlle Hammer, et J.-B. Crouzat, sa vraie famille enfin, la seule permise à l’ouvrière de Port-Sauveur.

Maintenant, va, mon enfant, et travaille dans ma vigne.

La voiture tourna contre le mur du parc, lentement, à cause de la ruelle étroite et montante. Une fillette qui descendait, un panier à la main, se rangea pour la laisser passer, et regardant à l’intérieur reconnut Éline et poussa un grand cri : « Maman !… » Un cri plus doux, fini en plainte, lui répondit ; mais tout de suite le cheval fouetté s’enlevait, et partait à fond. Fanny, sans lâcher son panier, se mit à courir de toute la force de ses petites jambes, haletant toujours :

« Maman !… maman !… » Mais elle ne pouvait pas suivre, alourdie de ses gros vêtements, des sabots qui déformaient ses petits pieds, et, dans un dernier élan désespéré, elle tomba, s’aplatit rudement. Quand elle se releva, meurtrie, les mains et les cheveux salis de boue, mais sans une larme, et serrant toujours son petit panier, la voiture avait grimpé la côte. L’enfant la regarda filer une minute, immobile et grave, avec le pli de son front qui cherchait ; et tout à coup, prise d’épouvante comme si elle avait compris, deviné quelque chose de terrible, elle se sauva vers l’écluse à toutes jambes.

  1. Histoire des Revivals chrétiens, par le Dr John Chapman. Londres, 1860.
  2. Mistress Trollope, Mœurs Américaines.