L’Œuvre d’une nuit de mai/02

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II


Entre Ellenor et son père, cette soirée sembla créer un lien plus étroit et plus tendre. Elle partageait ses affections entre lui et une petite sœur au berceau ; mais pour lui, ce baby n’existait pour ainsi dire qu’en théorie, et tout son cœur appartenait à l’aînée de ses deux filles. Il la voulait sans cesse auprès de lui, et lorsqu’il dînait au logis, — en général assez tard — il la voulait assise à la place jadis occupée par Lettice, encore que l’enfant eût déjà pris dans la nursery son souper à heure fixe. C’était un spectacle à la fois amusant et triste que de voir siéger ainsi cette ménagère précoce, s’efforçant de garder le digne maintien, l’attitude composée d’une véritable maîtresse de maison, jusqu’au moment où sa petite tête s’affaissait, chargée de sommeil, entre deux propos bégayés avec un sérieux parfait. Les servantes du logis lui trouvaient « des airs de vieille » et avaient bâti là-dessus une sinistre prophétie qui la condamnait à mourir jeune. Prophétie menteuse comme tant d’autres. Au lieu d’Ellenor ce fut sa petite sœur vermeille, fraîche et rieuse jusque-là, qui, saisie tout à coup de convulsions nerveuses, disparut, comme sa pauvre mère, en vingt-quatre heures. Ce nouveau coup fut très-vivement ressenti par Ellenor, qui néanmoins contenait pendant le jour l’expression de sa douleur ; mais la nuit, lorsqu’elle pouvait se croire seule, elle rappelait avec un accent déchirant le baby disparu. Son père, frappé de cette douleur insolite, mit de côté toutes ses affaires pour se vouer à cette enfant, désormais son unique souci. Il eut pour elle une assiduité, des soins, des consolations toutes maternelles, et probablement lui sauva la vie. Aussi l’aima-t-elle désormais passionnément, et d’un amour si complet, si absolu, si ingénieux dans ses manifestations, qu’il ne put s’empêcher d’en tirer une espèce d’orgueil. Le matin, quand il s’éloignait, elle le suivait du regard, penchée à la fenêtre, aussi longtemps qu’il restait en vue : « Il reviendra ce soir, » se disait-elle ensuite, comme pour bannir une terreur secrète. Le soir, après avoir couché sa poupée, elle concentrait toute son attention sur les bruits de la route, et en était venue à discerner avant qui que ce fût le trot du cheval qui lui ramenait son père. — « Je n’entends rien, lui dit un soir sa nourrice, comme elle aux écoutes. — Je crois bien, répondit Ellenor, ce n’est point votre papa. »

M. Wilkins était jaloux de cette affection tout à fait hors ligne. Il voulait que sa fille lui dût tous ses plaisirs, et, par contre, écartait de ses relations avec elle tout ce qui l’eût forcé à la blâmer ou à la punir. Aussi eut-elle une gouvernante choisie par lady Holster, et acceptée sous condition qu’elle laisserait Ellenor présider au thé de chaque soir ; — et qu’elle ne chercherait pas à la rendre meilleure, attendu qu’on y perdrait son temps et sa peine. Miss Monro se trouva justement la personne la mieux adaptée à ce programme. Elle avait mené jusque-là une existence assez tourmentée, assez pénible, pour apprécier la tranquillité d’un rôle à peu près passif. Il lui paraissait fort doux de rester chez elle, le soir, à faire ses lectures ou sa correspondance, après avoir savouré sans la moindre gêne son thé solitaire, et cela lors même que M. Wilkins passait la soirée hors de chez lui, ce qui devint de plus en plus fréquent après que le temps eut effacé les premiers regrets du veuvage. En effet, de mieux en mieux venu aux meilleures tables du comté, le père d’Ellenor, reprit peu à peu ses habitudes de bon et joyeux convive, causeur brillant après boire. Il faisait de fréquents voyages à Londres, pour se tenir au courant de tout ce qui intéressait son intelligente curiosité : jamais il ne revenait de ses tournées dans la capitale sans rapporter à sa fille quelque nouveauté de toilette, quelque joujou à la mode.

Le seul personnage de sa classe avec lequel il eût conservé des rapports fréquents, le seul habitant de Hamley, qu’il traitât avec une véritable amitié, était un de ses camarades d’Université, en compagnie duquel, pendant les deux meilleures années de sa vie, il avait voyagé sur le continent. Ce digne ecclésiastique, nommé Ness, versé dans les études classiques, recevait de temps à autre dans son vicarage un ou deux jeunes gens qu’il préparait à leurs examens définitifs, et M. Wilkins ne manquait guère de les comprendre dans les invitations qu’il adressait à leur professeur. À l’époque où Ellenor venait d’atteindre sa quatorzième année, l’élève confié aux soins de M. Ness était un jeune homme du nom de Corbet, âgé de dix-huit ans, mais à qui sa maturité précoce en eût fait aisément donner vingt-cinq, tant il y avait de réflexion dans sa conduite et de sûreté dans ses jugements. Ses relations sociales, d’accord avec la volonté de ses parents, le portaient à chercher dans la profession du légiste un supplément à des revenus déjà fort honnêtes. Une plus haute ambition l’animait du reste, et sans viser au chimérique « sac de laine » qui peuple de futurs chanceliers les avenues du jeune barreau, il entrevoyait dans l’étude des lois le début d’une carrière politique, un acheminement à quelque siége parlementaire, le moyen de s’assurer plus tard une haute influence sur la destinée de ses contemporains. C’est dans ce but qu’il avait décidé son père a le placer sous la coûteuse tutelle de M. Ness, et que plus tard, insatiable de travail, il harcelait son professeur de mille et mille questions sur les thèses les plus ardues de la métaphysique légale. Ces fréquents tournois mettaient le maître et l’élève sur un certain pied d’égalité, mais ils n’en restaient pas moins très-différents l’un de l’autre : le premier demeurant un rêveur passablement indolent et dépourvu de toute ambition, tandis que le second demandait aux théories savantes, aux recherches de l’érudition, outre la satisfaction de ses appétits intellectuels, le relief et l’appui qu’elles pouvaient prêter à ses progrès dans le monde. Ellenor dînait habituellement de bonne heure, tête-à-tête avec miss Monro ; mais elle n’en présidait pas moins au repas du soir, quand M. Ness et M. Corbet venaient s’asseoir à la table de son père. Sa taille, ses traits à peine formés, la classaient encore parmi les enfants, dont elle avait aussi la simplicité ; mais elle était femme à certains égards, et par la force des affections et par l’énergie du caractère. Pendant que Ralph Corbet argumentait avec un zèle, une confiance juvénile, se rebellant contre les opinions reçues dont ses deux « anciens » volontiers se constituaient les champions, la jeune fille l’écoutait, attentive et silencieuse, se laissant parfois gagner par son enthousiasme, mais toute prête à s’irriter, si dans le feu du combat, il s’emportait à quelque attaque directe contre M. Wilkins. Pareilles provocations n’étaient jamais perdues, et M. Corbet ne les lui épargnait pas, car ces indignations enfantines, dont il avait pénétré le secret, l’amusaient au delà de tout.

Il la rencontrait presque tous les jours, à la même heure, et voici comment. Les deux amis achetaient le Times à frais communs, et M. Wilkins s’en étant réservé les prémices, Ellenor avait mission expresse de veiller à ce que le journal fût porté régulièrement au vicarage. M. Ness l’eût attendu patiemment, mais son nouveau disciple n’était pas, à beaucoup près, d’aussi bonne composition, et miss Ellenor le trouvait presque toujours dans le chemin fleuri qui menait de la porte de M. Wilkins à celle du révérend ministre. Au début, ces rencontres n’amenaient que l’échange rapide de quelques paroles banales ; mais la conversation se lia peu à peu, et il n’était pas rare que M. Corbet, raccompagnant la petite envoyée, revînt avec elle jusqu’au jardin dont elle prenait soin, pour lui donner quelques conseils d’horticulture écoutés avec une déférence toujours croissante. Ces conseils spéciaux s’étendirent par degrés à d’autres matières que le jardinage, Maître Ralph, volontiers sentencieux, y mêlait des leçons de bienséance, voire, au besoin, d’amicales gronderies que l’humilité naturelle d’Ellenor lui faisait accepter avec une sincère gratitude. Ils devinrent très-bon amis, mais sans qu’un sentiment plus tendre parût naître dans le cœur de la jeune fille. Il battait, ce cœur innocent, à l’heure du retour paternel, mais Ralph Corbet n’avait encore conquis aucun privilège de cet ordre, et sur les joues vermeilles de sa petite amie on n’aurait pu discerner une nuance de plus lorsqu’elle le voyait paraître, pas une de moins lorsqu’il s’éloignait d’elle.

Vers cette époque se manifestèrent aussi, d’abord peine aperçus, quelques symptômes avant-coureurs, qui présageaient au carnet Wilkins une décadence future. Les parties de chasse du patron n’avaient été d’abord que des distractions fortuites ; elles devinrent un passe-temps habituel. Il prit prétexte de la santé d’Ellenor pour louer, de compte à demi avec un de ses parents, une vaste lande en Écosse. L’année d’après, la chasse qu’il loua de moitié avec un étranger ne comportait aucune des commodités nécessaires à la vie en famille. Les voyages devinrent de plus en plus fréquents, et, sans parler de la dépense qu’ils occasionnaient, ils donnaient motif aux clients de « regretter que M. Wilkins fût si rarement à leur disposition. » Le bruit se répandit qu’un nouvel attorney allait venir lui faire concurrence, et qu’il serait patronné par deux ou trois familles influentes, lesquelles se plaignaient de ne pas trouver chez leur homme d’affaires attitré l’exactitude et la ponctualité auxquelles son père les avaient habituées. Sir Frank Holster, averti de ce projet, manda son neveu par alliance, et crut pouvoir lui adresser une verte semonce sur l’émulation insensée qui le poussait à mener la même vie que les grands propriétaires dont il était l’agent salarié. Edward Wilkins n’était pas sans quelques remords à ce sujet, et de tout autre eût peut-être accepté cette salutaire leçon ; mais il lui parut singulier d’avoir à la subir d’un homme presque insolvable, qui avait eu recours, mainte et mainte fois, à l’obligeance de son père et même à la sienne. Cette réflexion lui suggéra certaines vérités désobligeantes que sir Frank ne devait jamais lui pardonner, et qui le brouillèrent définitivement avec la famille de sa défunte femme. Leur querelle eut un double résultat. En premier lieu parut une annonce dans les journaux, par laquelle M. Wilkins offrait chez lui certains avantages à un premier clerc ayant fait preuve de capacité. En second lieu, M. Wilkins écrivit au collége héraldique, afin de s’informer si on ne pourrait pas établir sa parenté avec une famille du même nom, établie dans le sud du pays de Galles, les Wilkins de Wenton, qui ont repris depuis lors leur ancien titre. Ces deux demandes eurent leurs conséquences naturelles. Un praticien sur le retour de l’âge, recommandé par une des bonnes études de Londres, vint offrir sa collaboration qu’il fallut rétribuer largement, et le collège héraldique répondit qu’on ne désespérait pas d’établir l’affiliation généalogique désirée, à la condition de n’être pas arrêté, faute de fonds, dans les recherches nécessitées par une enquête si difficile. La vanité de notre attorney était en jeu, et ne recula pas devant un sacrifice relativement assez considérable. Le collége procéda donc, et rendit une décision conforme à la sollicitation du requérant, qui s’empressa d’acheter à Londres un élégant brougham sur les portières duquel s’étala, bruyamment émaillé, l’écusson des de Wenton. Généralement, il n’en coûte pas davantage, — et c’est bien assez, — pour se faire accepter, par le gros public, comme un noble de bon aloi. Mais à Hamley, où les Wilkins étaient connus de père en fils, cette petite manœuvre n’eut pas le moindre succès, et les nobles clients de l’ambitieux attorney se permirent toute sorte de gorges chaudes à propos de cette étrange velléité en matière d’armoiries.

M. Dunster, le nouveau clerc, était un individu paisible, aux dehors décents et doux, qu’on ne pouvait certes pas confondre avec un gentleman, mais qui n’avait rien de trop vulgaire. Ordinairement pensive, sa physionomie n’exprimait qu’une attention fortement concentrée sur l’objet quelconque dont il s’occupait, mais de temps à autre, au fin fond de leurs orbites, ses yeux lançaient des éclairs d’intelligence, promptement réprimés par une volonté puissante. À peine entré en fonctions, son premier soin fut de remettre dans un ordre parfait, — plus parfait même qu’au temps du vieux Wilkins, — les documents et les archives de l’étude. Son extrême ponctualité contraignit ensuite les autres clercs, sans qu’il eût à s’en expliquer formellement avec eux, à une exactitude dont ils s’étaient fort affranchis depuis quelques années. M. Wilkins lui-même se sentit comme intimidé par la régularité méthodique, l’application rigide dont on lui donnait ainsi l’exemple. Jamais, vis-à-vis de lui, M. Dunster ne se permettait la moindre observation, la moindre critique, mais ses airs désespérés, ses sourcils levés, ses lèvres pincées, à propos de la plus petite infraction aux us et coutumes du métier, troublaient son patron bien mieux qu’aucune censure explicite. Aussi ce dernier le prit-il par degrés en grande estime, et en respectueuse aversion. Plus il l’approuvait, moins il le pouvait souffrir. Ce visage austère, qui le rappelait à des devoirs odieux, lui devint profondément antipathique. La voix monotone, le débit officiellement scandé de son premier substitut lui portait sur les nerfs, et l’accent provincial qu’avait conservé ce clerc modèle, affectait péniblement la délicatesse de ses fibres auditives. Certain grand surtout vert dont M. Dunster s’affublait avec une héroïque persistance, était pour son patron un sujet d’ennui, dont il étudiait avec une sorte de plaisir puéril la décadence graduelle. Que devint ce plaisir, le jour où il découvrit que son subordonné, de par une perversité heureusement fort rare, portait chaque jour, — le dimanche y compris, — des vêtements de même couleur ? Fallait-il donc que ces habits ridicules, cet accent fâcheux, ces airs effarés et sournois appartinssent à un collaborateur irréprochable, — à un vrai trésor, comme le disait Wilkins lui-même, — à un précieux agent dont il fut démontré, en moins de six mois, que l’étude ne pouvait plus se passer ? Les clients en effet, écoutés, servis comme aux plus beaux jours, chantaient eux aussi les louanges de M. Dunster. Pour eux, il n’avait aucun des inconvénients que Wilkins trouvait si insupportables, et la netteté de ses avis, l’exactitude de ses réponses, la disponibilité permanente qu’ils trouvaient en lui, les rendaient absolument indifférents à la nuance vert-bouteille de son vieux surtout. Ils s’en moquaient bien moins que des armoiries peintes sur le brougham de maître Wilkins.

De tout ceci, Ellenor ne se doutait guère. Le nouveau clerc n’était pour elle qu’un être de raison. Son père chéri primait toujours, à ses yeux, le demeurant de la race humaine. Elle n’avait conscience que de ses brillantes qualités, de sa douceur, de ses charmants propos, de ses connaissances variées, de sa générosité inépuisable. Après lui, elle aimait surtout miss Monro, et parmi les domestiques de la maison, le cocher Dixon. Dixon était un grand gaillard, robuste encore malgré les premières atteintes de l’âge, et qui s’étant trouvé jadis le compagnon de jeux de l’enfant destinée à devenir ensuite sa jeune maîtresse, n’avait jamais complètement perdu la tradition et les privilèges de cette lointaine intimité. Serviteur favori, on lui passait des libertés de langage qui n’eussent été tolérées chez aucun autre, et miss Ellenor, habituée dès l’enfance à le trouver fort discret, lui faisait par-ci par-çà telle confidence dont aurait pu être jaloux M. Corbet, qu’elle affectionnait pourtant,… mais en seconde ligne et après Dixon. Ralph se doutait fort bien de cette préférence inavouée : il lui arriva même un jour, après plusieurs insinuations inutiles, de s’en plaindre ouvertement, ce qui lui attira une vaillante sortie de la terrible enfant. Elle était indignée qu’on voulût lui prescrire de traiter Dixon autrement qu’un vieil ami, et son jeune censeur regretta d’autant plus d’avoir ainsi encouru le déplaisir d’Ellenor, qu’il partait le lendemain même pour la résidence paternelle, d’où il devait quelques semaines plus tard, se rendre Cambridge. Il eût peut-être trouvé une certaine douceur consolante à la voir, quelques heures après son départ, se dérober à miss Monro — plongée dans l’étude de la langue espagnole, — pour venir pleurer tout à l’aise sous l’ombrage du petit bosquet de vieux arbres qui terminait assez gracieusement les plates-bandes du parterre. Ce n’était du reste qu’un passager accès de vague mélancolie, un regret fugitif accordé à l’absence du seul jeune homme qui jusqu’alors eût paru s’intéresser à elle. La même soirée d’août vit poindre et s’effacer ce nuage d’un moment. Dès le lendemain, le soleil reparut, tout aussi radieux, dans un ciel tout aussi calme que par le passé.

Un mot sur ces vieux arbres. — Ils plongeaient leurs racines dans un fragment de verte pelouse, au sol meuble et presque toujours humide. Quelques-unes se dessinant en relief sur l’épaisseur du gazon, formaient des compartiments dont chacun avait sa destination spéciale, et formaient comme les dépendances de l’appartement assigné à la poupée de la jeune miss, — le salon, le boudoir, la chambre à coucher, meublés ainsi que le prescrivait l’attribution de chaque pièce. M. Corbet, toujours un peu trop grave, voyait ces enfantillages avec une sorte de pitié dédaigneuse ; mais Dixon les prenait au sérieux, lui, et prêtait son concours à ces comédies enfantines comme s’il eût eu six ans au lieu de quarante. En même temps, nous devons le dire, il ne manquait jamais une occasion d’appuyer les bons conseils de Ralph Corbet, et, lorsque Ellenor se plaignait d’être sermonnée au delà de toute patience par ce magistrat en herbe, Dixon tâchait de lui faire comprendre la véritable portée de ces exhortations mal venues. « Soyez sûre, mademoiselle, lui disait-il, qu’on ne se permettrait pas de vous prêcher de la sorte si votre mère vivait encore, ou si votre père avait le loisir de veiller sur vous plus exactement… Mais il n’a plus de loisirs, ce pauvre homme, depuis que M. Dunster lui taille chaque jour une besogne nouvelle… On dirait qu’il est ici pour faire le malheur de son patron.

— Ah ! tenez, finit par s’écrier Ellenor avec son irréfrénable impétuosité, ne me parlez plus de M. Dunster ! Il m’est positivement odieux, et je compte ne pas lui adresser la parole quand mon père l’amènera dîner chez nous.

— À cet égard, comme à tout autre, repartit le cocher toujours prudent, mademoiselle fera, sans nul doute ce que monsieur croira devoir lui prescrire. »