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L’Aryen, son rôle social/02

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CHAPITRE DEUXIÈME


CARACTÈRES PHYSIQUFS DE L’ARYEN


Caractères généraux. — « Albus, sanguineus, torosus, pilis flavescentibus prolixis, oculis cœruleis ; levis, argutus, inventor ; tegitur vestimentis arctis ; regitur ritibus. » (Linné, Syst. nat.) — Taille moyenne masculine adulte voisine de 1 m. 70, moindre dans l’antiquité, plus grande en Scandinavie et dans quelques États de l’Union américaine ; indice céphalique moyen du vivant 72 à 76, du crâne sec 70 à 74, en voie d’élévation par élargissement de la partie antérieure du crâne ; amplitude de variation cinq unités environ au dessus et au dessous de la moyenne de chaque sous-race ; face grande, leptorhinienne, leptoprosope ; conformation générale longiligne.

La diagnose lapidaire de Linné met en œuvre pour déterminer Europæus ses caractéres physiques, psychologiques et sociaux. Le grand naturaliste a saisi la nécessité de définir les races humaines par les caractéres spéciaux à l’homme en même temps que par ceux de sa structure animale. Linné fait à la fois de la zoologie et de l’anthroposociologie.

A cette diagnose la science moderne n’a pas eu grand’chose à ajouter. Les caractères déterminés depuis Linné, taille, indices, ne sont pas spéciaux à Europæus. Les caractères vraiment propres, que ne possède à l’état pur aucune autre race, sont les cheveux blonds et les yeux bleus.

Europæus a la face grande, haute, doublement convexe, c’est-à-dire que de profil le nez et la mâchoire supérieure sont en avance, le front, le menton en retrait, que de face, la partie moyenne est en saillie, et le second plan reculé. Le nez, haut, étroit, saillant, est droit ou convexe, nettement busqué ou aquilin chez les adultes robustes. La longueur du dos augmente avec l’âge, et le bout se trouve ainsi prolongé ou recourbé. L’oreille est assez grande, lobée, ourlée, appliquée. Le menton est saillant ainsi que l’arcade sourcilière. L’ensemble de la physionomie est énergique, et cette énergie calme se retrouve dans l’expression du regard.

Le cou est long, surplombé en arrière par la saillie de l’occiput, les épaules un peu inclinées, la poitrine un peu déprimée en haut. Le torse est long, la taille fine, longue, cambrée. De dos le dolicho-blond se distingue sans difficulté des autres races par les formes élégantes du cou, du tronc et surtout de la taille.

Les membres sont longs, surtout les postérieurs, les attaches sont fines, les doigts longs, garnis d’ongles longs et le plus souvent tuilés.

Le visage est vermeil, la peau du corps et des membres blanche, plus ou moins rosée ; les muqueuses, l’aréole du sein sont roses, le pigment périnéal clair, les villosités peu abondantes, de couleur très claire. Les poils de l’aisselle et du pubis, développés, sont blond roux ou gris de lin.

Anatomie. — Le squelette d’Europæus et de ses diverses variantes a fait l’objet de nombreuses recherches. Les unes ont pour objet l’Europæus défini d’une maniére zoologique, les autres portent sur des populations qui contiennent une telle majorité d’Europæus que les résultats sont applicables à celui-ci d’une manière indirecte. Ainsi presque tous les travaux sur les Anglais, les Suédois. Pour les organes mous, la première catégorie de travaux fait à peu près défaut. Ceux qui ont étudié le cerveau, l’appareil digestif, l’appareil génital ne se sont pas préoccupés beaucoup de la race de leurs sujets. Il serait très utile d’avoir la monograpbie du cerveau, par exemple, dans les différentes races, mais nous devons nous contenter des descriptions du cerveau anglais par les anatomistes anglais, et ainsi de suite.

Le crâne d’Europæus est allongé, ovoïde, convexe sur les côtés et en dessus. Il se différencie ainsi des crânes méditerranéens dont les courbes supérieure et latérale sont surbaissées, ou plus exactement appartiennent à de plus grands cercles. L’inion est saillant, bien marqué, la région sous-iniaque ne tend pas à former de l’inion à l’opisthion une courbe de court rayon, une bosse post-opisthiaque dirigée en bas, comme chez contractus. Les bosses pariétales sont modérées. Le front, assez haut, un peu incliné chez l’homme, plus droit dans certaines variantes, s’appuie sur une glabelle et des arcades sourcilières d’autant plus marquées que le sujet est plus vigoureux. L’apophyse orbitaire externe est recourbée, à la différence de spelæus chez qui elle est droite et horizontale.

La face est haute, assez large d’une manière absolue, mais étroite en raison de la grande hauteur. Les malaires sont bien marqués, un peu en crochet vers le bas. Les maxillaires sont forts. L’orbite est grande, méso ou mégasème suivant la race, l’âge et le sexe, les angles arrondis, l’intervalle interorbitaire médiocre. Les races diffèrent au point de vue du prognathisme ; en général et chez les anciens Germains en particulier, on trouve du prognathisme total, et surtout un prognathisme alvéolaire marqué ; chez d’autres races, en Danemark, en Angleterre, en Suède, le prognathisme est faible ou nul. Topinard donne pour 34 Gaulois ou Gallo-Romains le chiffre de 80.3, pour 11 Scandinaves modernes 80.1, pour 42 Francs 76.5, ces derniers sont bien plus prognathes.

Le nez est haut, étroit. Topinard donne pour indice nasal des Gaulois 45.8, des Anglais actuels (crânes) 46, des Frisons, 46.3. Hamy a trouvé sur des Mérovingiens 46.4 et 47.4 pour les sujets de Hardenthun et du Boulonnais (Crânes mérovingiens et carolingiens, Anthropologie, 1893, IV, 543-534). Ces moyennes sont encore celles des peuples dolicho-blonds d’aujourd’hui.

Les os longs du squelette n’ont pas encore été étudiés d’une manière suffisante. Les caractères qui attirent l’attention chez les néolithiques, perforation de l’humérus, colonne du fémur, platycnémie du tibia, sont absents chez Europæus. Je crois cependant que le premier et le dernier ne devaient pas être rares chez Europæus néolithique, mais comme on ne sait en général à quel crâne rapporter les ossements qui figurent dans les collections, il est difficile d’affirmer que les os présentant ces caractéres n’appartenaient pas à des métis ou à des individus de race différente. Je puis cependant déclarer, d’aprés mes observations personnelles, que le tibia des individus de race Europæus était souvent comprimé. Cette compression, que Manouvrier distingue avec soin de la platycnémie véritable, est bien évidente sur des sujets dont je possède les squelettes entiers, et dont le crâne est d’Europæus.

Les os courts et plats ont encore moins attiré l’attention. C’est une lacune regrettable dans nos connaissances.

L’anatomie de race étant peu avancée, on doit s’attendre à ce que les parties molles soient encore moins connues. De fait nous ne savons à peu près rien de l’angiologie, de la myologie d’Europæus. Pour la splanchnologie les données sont moins rares, mais ne portent que sur le cerveau et l’appareil génital. Les planches des anatomistes anglais nous renseignent plutét sur le cerveau d’Europæus que sur le cerveau en général, mais le travail n’a pas été fait dans un esprit de comparaison. Il est pourtant évident, si l’on met à nu le cerveau d’un Europæus et celui d’un Alpinus, que si toutes les parties sont les mêmes, les détails des plis varient, et que leur position respective est modifiée d’une manière appréciable, le premier cerveau étant bien plus long et moins large[1]. Le seul travail sérieux que je connaisse est la monographie du cerveau des Lettes, peuple lithuanien, par Weinberg (Das Gehirn der Letten, Cassel, Fischer, 1896), illustrée de photogravures. La thèse de doctorat de Weinberg (Die Gehirnwendungen bei den Esten, Dorpat, Mattiesen, 1894) est sans planches et porte sur un nombre trop restreint de sujets. Puissent les anatomistes abandonner l’anatomie cérébrale classique pour l’anatomie systématique par races ; le jour où leurs travaux auront fourni des matériaux suffisants, l’anthroposociologie pourra se fonder sur des bases plus précises que la crâniométrie.

Les travaux de Weinberg ne comportent de comparaison possible qu’au point de vue du poids du cerveau. Boyd a trouvé, pour 306 cerveaux masculins de 21 à 50 ans, vraisemblablement presque tous britanniques, un poids moyen de 1.359 grammes. Meyer et Heiberg, sur 90 cerveaux masculins du méme âge, d’un Hôpital de Copenhague, et probablement en grande majorité danois, ont trouvé 1.363. Dix Lettes ont donné à Weinberg un poids plus fort, 1403 grammes. Méme différence pour les femmes, 1223, 1226, 1250.

L’appareil génital, du moins celui de la femme, est d’une importance anthropologique très considérable. Les gynécologistes observateurs prétendent reconnaitre la race d’une femme à la seule inspection des organes génitaux. De fait, chez les femmes d’Alpinus et d’Europæus, la conformation de toutes les parties de l’appareil est aussi différente que celle du squelette crânien et les formes générales. Les grandes lèvres très développées accusent chez Europæus ♀ une évolution très avancée. Cette race s’écarte le plus de la forme simienne, sans grandes lèvres distinctes. Les petites lèvres sont grandes, moins cependant que chez certaines races africaines, et sans pigmentation[2]. Les organes externes sont volumineux, placés plus en bas et en arrière que chez la femme Alpinus. C’est un caractére d’infériorité, que nous trouvons chez les singes : la vulve de la femelle est presque toujours chez ceux-ci plus ou moins visible en arrière. Par ce caractère la femme Europæus se rapproche des races dolichocéphales noires, et surtout des mélanésiennes, qui pratiquent naturellement le coït more pecudum. Le vagin est ample et long, l’utérus plus allongé que chez la femme Alpinus, terminé par un col très allongé. Cette conformation différente de l’utérus des deux races principales de nos populations aboutit chez les métisses à une fréquente déviation, cause d’infécondité. L’utérus conformé sur un modèle différent à droite et à gauche ne présente plus son orifice dans l’axe du vagin, et la fécondation devient une affaire de hasard.

Les différentes conformations de l’hymen se trouvent chez la jeune fille, mais le type du diaphragme à ouverture centrale m’a paru prédominer d’une maniére plus marquée.

L’appareil génital masculin ne présente de remarquable que son volume, en rapport avec la cavité des organes féminins, et la tendance au développement du prépuce. Le premier caractère rapprocherait Europæus d’Afer, si la verge longue et volumineuse de celui-ci n’était en même temps flasque et incomplètement érectile. Le second caractère, déjà observé par les Grecs et très indiqué par leurs statuaires, prédispose au phimosis et marquerait la race comme destinée à la circoncision.

L’histologie d’Europæus est tout entière à faire. Nous avons seulement des notions approximatives sur la cellule cérébrale et sur les cheveux, ces derniers de coupe elliptique, comme chez la généralité des races dolichocéphales. Le pigment, d’une maniére générale, est rare, les chromoblastes sont dans un état de dégénérescence qui sera étudié au chapitre suivant.

Physiologie. — La physiologie de race est encore a faire, celle de notre race comme les autres. Elle est dominée par deux faits fondamentaux, le tempérament lymphatique, et la puissance des échanges quand l’individu est mis en mesure de réagir contre son tempérament. Europæus est grand mangeur, grand buveur, ce qui le place dans une condition économique fâcheuse pour la concurrence avec les races plus sobres. L’exigence de ses besoins est peut-étre un des éléments principaux qui déterminent les sélections sociales par déplacement. Le travail qu’il fournit est d’ailleurs plus élevé, en raison de la consommation qu’il fait. Les excreta sont abondants, surtout les sueurs qui deviennent intenses sous l’influence du travail et de la chaleur, même modérés.

La physiologie pathologique d’Europæus est peu connue, mais l’aptitude plus grande à certaines affections est marquée. La myopie, la hernie sont plus fréquentes que chez les autres races. Le lymphatisme entraîne une prédisposition à toutes sortes de maladies. La scrofule, la blennorhagie sont particulièrement répandues et graves. La tuberculose pulmonaire cause une mortalité proportionnelle bien plus forte chez Europæus que chez Alpinus. Les hôpitaux n’ont pas encore l’habitude de relever les caractéres anthropologiques de leurs clients et d’établir une statistique des maladies par races, mais le travail a été fait individuellement dans plusieurs pays. Landouzy en France, Beddoe en Angleterre ont constaté l’aptitude majeure des dolicho-blonds à la phtisie. En Amérique Knapp a trouvé 477 dolichocéphales sur 484 cas de tuberculose. Pour diverses maladies à terminaison rapide, la suette miliaire par exemple, la race exerce une influence marquée. Dans l’Ouest, les épidémies de suette ont enlevé parfois la totalité des blonds d’un village, respectant les bruns. Comme les dolicho-blonds sont rares au dessus de l’altitude de 100 mètres, très rares aux altitudes élevées, il en résulte que les maladies auxquelles cette race est prédisposée sont plus rares dans les montagnes et sur les hauts plateaux. C’est ce qui paraît probable pour la tuberculose, et à peu près certain pour le trachome, d’après les recherches de Chibret (Étude de géographie ophtalmologique sur le trachome, Paris, Steinheil, 1896).

Le tempérament d’Europæus comporte une exacte adaptation à un climat particulier. Sous ce climat, la race est remarquablement vivace et féconde. J’ai montré dans Sélections sociales (p. 182-183) la longévité plus grande des peuples dolicho-blonds. Il semble au contraire que sous des climats différents la résistance d’Europæus soit très diminuée, même inférieure à celle des autres races au milieu desquelles il vit. Ce phénomène n’est pas propre aux régions chaudes. On l’observe même dans le midi de la France et dans toute l’Europe méridionale. En Algérie les dolicho-blonds ne parviennent pas à s’acclimater. La disparition des colonies alsaciennes et prussiennes d’Algérie a été très remarquée. Je dois ajouter que cette élimination a été fortement aidée par les habitudes d’intempérance. On ne peut toutefois expliquer seulement par cette intempérance des parents l’excessive mortalité infantile qui a été la cause principale de la disparition de la colonie prussienne sous l’Empire et de celles des Alsaciens après la guerre. Les colonies allemandes de l’Amérique du Sud ne résistent pas davantage. On peut objecter l’exemple des Boers, qui sont de purs Europæus, et celui des anciens Libyens, mais les Boers résisteront-ils au Transwaal, c’est ce que nous ne pouvons affirmer. Ils résistent au Cap, mais le climat est moins chaud, bien plus humide. Quant aux Libyens, ils ont existé en Afrique à une époque où le climat était tout autre, et depuis deux mille ans ces peuples qui vivaient alors à la façon des Boers, promenant leurs troupeaux et leurs chariots dans les pâturages et les forêts, se sont graduellement éteints laissant la place à des races mieux faites pour le climat nouveau.

Ce phénomène de moindre résistance des Europæus hors de leur climat naturel est accompagné d’un phénomène menaçant et significatif. La supériorité physique et psychique d’Europæus, taille, force, virilité de caractére, paraît ainsi que la longévité dépendre d’une plus longue durée de la croissance, ou plus exactement d’un prolongement de l’enfance et de l’adolescence. La puberté est très tardive chez Europæus dans son pays natal, et ce n’est pas un fait contesté que la puberté soit le signal d’un arrêt du développement physique et psychique chez toutes les races. Or ce caractère si important est perdu d’emblée par Europæus dans les pays chauds, et même tempérés chauds. En Italie, dans le midi de la France, en Espagne, la puberté des dolicho-blonds est de deux ou trois ans plus précoce. Chose remarquable, elle est même plus précoce en général que celle des autres populations. Aux Antilles, les créoles blondes sont réglées presque aussitôt que les négresses. Cette avance de la puberté paraît en rapport direct avec le moindre développement physique et la moindre virilité morale des créoles Europæus, comparés à leurs congénères d’Écosse, de Suède ou de Poméranie.

Races.Europæus présente une grande uniformité de caractères, et les variantes individuelles dépassent en général les limites des diverses sous-races que l’on chercherait à établir. Il est certain cependant que l’évolution d’Europæus a dû comporter une série de nuances intermédiaires à partir de la race dont il est dérivé, certain aussi que les milieux un peu différents dans lesquels se sont faites les évolutions spéciales des divers peuples de race Europæus ont dû imprimer à ces peuples des caractéristiques un peu différentes. Par suite du mélange ou d’autres raisons, on voit aujourd’hui, partout où vit le blond, ses diverses formes coexister en proportions variables.

Les sous-races réellement discernables sont au nombre de trois.

La première est surtout néolithique. Au point de vue ostéologique elle se distingue par une taille moindre, un indice céphalique moyen plus faible, oscillant autour de 72. Les courbes du crâne sont moins convexes, Jes tibias souvent affectés de platycnémie fausse. Je crois que cette race, qui représente un développement encore incomplet d’Europæus, devait être blond foncé ou châtain clair, avec une propension individuelle à l’érythrisme. Nous connaissons l’ostéologie de cette race par les sépultures néolithiques, surtout par celles d’Angleterre et de France. Je n’insiste pas, j’aurai à en parler dans le chapitre iv, au sujet des néolithiques d’Angleterre et de France. L’aspect extérieur nous est connu par des centaines de portraits peints sur les murs des tombes égyptiennes, depuis la quatrième dynastie jusqu’à la fin de l’époque des Pharaons. Nulle part nous ne trouvons le blond cendré, caractéristique de la forme la plus parfaite d’Europæus.

Comme éléments vivants on peut rattacher à cette race la plupart des dolicho-blonds de l’Afrique du Nord, une grande partie de ceux de l’Espagne, du S. O. et du midi de la France, et peut-être beaucoup d’habitants des Îles Britanniques et de la France. On trouve d’ailleurs un peu partout des exemplaires de cette variété, mais en dehors de ces régions on ne peut soupconner si l’on a affaire à un cas d’hérédité ou à une variation individuelle. Il tombe sous le sens que dans les autres fractions de la population Europæus il peut naître des individus un peu moins robustes, un peu moins blonds, à crâne un peu moins convexe.

Cette première sous-race présente des analogies avec le méditerranéen brun, H. meridionalis. S’agit-il d’une variation ostéologique parallèle, faut-il y voir la trace d’une origine méditerranéenne partielle de la race ou d’un croisement ancien, faut-il regarder au contraire le méditerranéen brun comme le descendant plus ou moins croisé de noirs, plus ou moins guéri de son demi-vitiligo, plus ou moins dégénéré de la première sous-race ? Je ne crois pas qu’il soit possible de résoudre ces problèmes. Il est possible d’ailleurs que ces diverses propositions, qui ne sont point incompatibles au fond, soient toutes exactes dans des catégories de cas.

Dans sa Fauna suecica, Linné a établi deux autres sous-races.

CLASSE I. — QUADRUPÈDES.
Anthropomorphes. — L’Homme.

4° Les hommes qui habitent la Suède sont :

α. Les Goths, de haute taille, aux cheveux presque blancs et droits, à l’iris d’un bleu cendré ;

β. Les Finnois, bien musclés, aux cheveux longs et jaunâtres, à l’iris foncé.

Ces deux sous-races paraissent représenter deux stades d’évolution d’Europæus, le type Finnois représentant une fraction attardée dans son évolution, le type Goth le résultat jusqu’ici le plus parfait de l’évolution plus longuement continuée.

Les anthropologistes actuels distinguent ces deux types d’une manière plus complète, sous les noms de type blond et type roux. Je commencerai par le dernier, qui représente l’état le moins avancée.

La caractéristique fondamentale du type roux est la persistance d’une plus grande quantité de pigment, une moindre altération de sa nature, et surtout un mode de répartition particulier de ce pigment. J’aurai à étudier plus loin la théorie de la pigmentation et celle de la dépigmentation. Je serai donc très bref ici, où la question se présente d’une manière incidente, mais inévitable.

Chez les roux le pigment n’est pas seulement dégénéré, tournant au brun plus ou moins rougeâtre, mais il est réparti d’une manière inégale, par petits amas. Entre les groupes de cellules pigmentées se trouvent de vastes lacunes sans pigment, ou pour parler d’une manière exacte, le pigment semble s’être retiré, concentré dans des groupes plus ou moins vastes, plus ou moins éloignés de cellules. Sur la peau le fait est visible sans procédés techniques, il suffit de regarder avec soin la peau des roux pour constater qu’elle est semée de taches roussâtres sur un fonds dépigmenté. L’étude histologique de l’iris montre également le pigment rassemblé par places, quelquefois en traînées. Suivant le mode de répartition du pigment raréfié, l’œil paraît vert, gris ou jaunâtre à bordure extérieure plus foncée. Dans les poils, les groupes sont plus petits, plus nombreux, et le cheveu d’autant plus rouge que la répartition est plus irrégulière. Si toutefois le pigment devient très rare et très faible, le roux devient jaunâtre, teinte qui se différencie très bien du blond.

L’érythrisme peut étre pathologique. Quand il est naturel, il se trouve ou chez des métis de dolicho-blond et de dolicho-brun, ou comme caractére ethnique. Je ne parlerai pas du premier cas, toujours individuel et véritablement rare. Naturel et chez les métis précités, l’érythrisme n’est pas rare, mais il ne peut, d’une manière nécessaire, se rencontrer que d’une manière exceptionnelle, et dans certains pays seulement où le dolicho-brun se trouve en nombre. En Espagne, les mineurs anglais amenés par les compagnies pour l’exploitation de certaines mines ont produit avec les femmes du pays de magnifiques sujets à chevelure d’un fauve ardent qui ont fait l’objet de plusieurs études. Le cas se produit encore, mais d’une manière moins normale, chez les mulâtresses filles d’Europæus. Toute cette catégorie de roux ne comprend qu’un nombre limité d’individus et n’a pas d’importance majeure.

Il n’en est pas de même de l’érythrisme ethnique. Le type roux et sa variété jaunâtre sont très répandus chez les peuples finnois, chez les Russes, à cause peut-être de l’origine finnoise de la majorité de la nation, chez les Allemands et en Écosse. Les rutilæ comæ des Calédoniens se retrouvent encore aujourd’hui. Dans tous ces cas, l’érythrisme paraît hérité, il constitue un caractère de race. Il semble que chez une partie des peuples qui ont formé la variété Europæus la dépigmentation se soit faite d’une manière irréguliére. La répartition du pigment ressemble beaucoup à celle des sels d’argent dans un cliché ou dans une photocopie en voie de fixation dans l’hyposulfite. L’atténuation de la couche chimique est générale, mais irréguliére ; l’hyposulfite dégage d’abord des petites taches irrégulières, qui se réunissent, laissant entre elles des îlots sombres plus ou moins grands, plus ou moins rapprochés. C’est exactement ce que nous montre à l’œil nu la peau du roux, et au microscope la préparation histologique de son iris ou de ses cheveux.

Qu’il en ait été ainsi, nous n’en savons rien, mais il est évident que la dépigmentation n’a pas dû se faire d’une manière lente et progressive chez tous les individus, qu’elle a subi chez certains autres, peut-être plus foncièrement pigmentés, des vicissitudes particulières. Ce qui est certain c’est que nous trouvons dans plusieurs régions une proportion de roux qui dépasse les limites possibles de la variation individuelle et suppose l’hérédité du caractère depuis des temps reculés. Les auteurs classiques, la Bible et les Védas nous montrent d’ailleurs des roux dès une époque éloignée de nous de deux mille à deux mille cinq cents ans, les peintures égyptiennes de l’Ancien-Empire nous permettent même de remonter de six mille ans dans le passé.

Le roux peut être franc, chatoyant ou jaune. Le roux chatoyant possède de merveilleux reflets de feu dus surtout à des phénomènes d’interférence. Vus à la lumière diffuse et l’observateur le dos tourné à la source lumineuse, les cheveux de cette catégorie paraissent presque noirs, dans les conditions inverses ils deviennent une auréole de métal flamboyant. Ce roux est le plus fréquent chez les métis. Le roux jaune est au contraire ethnique, on le trouve surtout chez les peuplades ougriennes d’Asie, et les Chinois ont décrit il y a deux mille ans les Ouïgours à cheveux jaunes.

Le type blond est caractérisé par l’insuffisance et la distribution régulière du pigment. Au reste, par l’ostéologie et les caractères généraux, il ne différe en rien de l’autre type. Si la taille des Ostiaks jaunes est plus petite que la moyenne d’Europæus, celle des roux Écossais est parmi les plus grandes. L’indice céphalique des blonds et des roux oscille en moyenne autour de 74 ou 76 suivant les peuples, et l’étude du crâne ne donne aucun caractère différentiel d’une fixité suffisante. Prenez des lots de crânes germains, yankees, scythes ou suédois, pourvu que vous en ayez des nombres suffisants pour noyer les cas individuels, les séries se ressembleront toutes. La coloration du type blond varie du blond foncé au gris de lin ; les cheveux des jeunes enfants sont parfois d’un blanc argenté. Toute teinte de jaune, de châtain, rattache le sujet à l’autre race.

L’étude des populations urbaines et de celle des États-Unis a montré que ces catégories sélectionnées associaient avec une remarquable fréquence l’indice faible d’Europæus avec une pigmentation plutôt forte. En d’autres termes, les indices sont plus dolichoïdes que chez les populations qui servent de comparaison, et cependant la nigrescence est égale ou supérieure dans la plupart des cas. Elle devrait toujours être moindre. Pourquoi n’en est-il pas ainsi ? Beddoc, Ammon et beaucoup d’autres ont cherché l’explication de ce phénomène dans des causes très compliquées. De fait, l’intervention des dolicho-bruns et des Juifs augmente dans certains cas la nigrescence, tout en abaissant l’indice, mais ces éléments ne se rencontrent pas partout en quantité suffisante, et le Juif lui-même n’est pas régulièrement brun, ni dolichocéphale. J’ai été amené à me demander si le flavisme et l’érythrisme, caractéristiques d’Europæus, ne pouvaient pas disparaître d’une manière naturelle sans que les autres caractères physiques ou psychiques fussent altérés.

En somme, si la dépigmentation est, comme nous le verrons bientôt, un phénomène semi-pathologique, un caractère nouveau acquis dans des conditions particulières, on comprend très bien qu’elle puisse en quelque sorte guérir, ou subir l’influence soit de l’atavisme, soit d’une variation nouvelle dans le sens de la coloration normale. Je me suis demandé par suite, si nombre d’individus de coloration plus ou moins foncée, mais Europæus par tous les autres caractères, n’étaient pas des Europæus guéris, ou une variété nigrescente en voie de formation. Cette hypothèse n’est qu’une hypothèse, mais elle expliquerait aisément certains faits d’une étiologie fort obscure, et certainement elle est logique.

Que l’individu se défende en faisant de la pigmentation, c’est un phénomène bien connu de tous les biologistes. Il y a plus, nous voyons un phénomène analogue s’accomplir sous nos yeux. Chez toutes les populations qui ont tant soit peu de sang Europæus, les enfants ne naissent généralement pas très bruns. Ils naissent plus ou moins blonds puis ils foncent. Les statistiques scolaires sont très affirmatives, la proportion des blonds diminue dans toute l’Europe, et même dans les pays les plus blonds, des écoliers de 7 à 8 ans à ceux de 12 ou 14, de ceux-ci aux conscrits, puis à l’âge adulte. Cette nigrescence tardive s’observe facilement sur l’individu. Les cheveux de la première coupe, religieusement conservés par les bonnes mères, sont souvent un objet d’étonnement pour l’adulte. Chez les filles, la pointe de la natte est toujours d’une teinte plus claire. Quand les anthropologistes mettent des enfants en observation, leur premier acte est de couper une mèche des cheveux, et ils échantillonnent de nouveau chaque fois qu’ils répètent leurs mesures, ou tout au moins chaque année. C’est ainsi qu’ils se constituent la « gamme unique », c’est-à-dire une échelle de nuances provenant d’un même individu, exempte des défauts que présente la gamme ordinaire, faite avec des cheveux de provenance différente prélevés chez les marchands en gros spécialistes.

D’ordinaire on explique cette nigrescence tardive par l’influence des ancêtres bruns. Mais pourquoi l’inverse est-il si rare, pourquoi les ancêtres blonds ne viennent-ils pas blondir aussi souvent les enfants nés bruns ? C’est évidemment qu’une adaptation au milieu s’accomplit, que la cause ayant cessé d’agir, le milieu étant devenu différent, l’organisme tend à réagir, et retourne à l’état normal, mieux adapté aux conditions nouvelles.

Depuis quelques années l’élevage des chenilles dans des conditions extrêmes, par exemple de froid et de chaud, donne aux lépidoptéristes des variétés expérimentales fort curieuses, dont les unes existent dans la nature, les autres sont entièrement nouvelles, et ces variétés présentent un caractère marqué d’atavisme. Il en est de même dans les expériences de zoologie expérimentale pratiquées sur d’autres groupes d’animaux, et de même pour les plantes. Naudin signalait récemment à la Société d’Acclimatation le fait plus curieux de la reconstitution par croisement de deux primulacées d’une forme qui n’est plus une primulacée, mais appartient à une autre famille, plus régulière et ancestrale !

L’influence de la vie absolument anormale des urbains et surtout des intellectuels ne produirait-elle pas des effets de même ordre, non seulement sur l’embryon en voie d’évolution, mais sur l’individu jeune, voire adulte ? S’il en était ainsi, Durand de Gros aurait encore passé bien près d’une importante vérité scientifique. Je ne crois pas à l’influence dolichocéphalisante de l’urbanisme, du moins sur l’individu sorti du sein maternel, mais je croirais volontiers à une influence sur la nigrescence. Les urbains, d’après des statistiques encore ambigües, paraîtraient foncer plus rapidement et en plus grand nombre, toutes autres conditions égales.

Métis.Europæus s’est croisé avec toutes les races de la terre, et le nombre des formes métisses est théoriquement infini. Cependant nous ne distinguons en pratique pas plus d’une dizaine de combinaisons qui réussissent. L’influence des caractères forts de chaque race limite impérieusement le nombre des combinaisons.

Les métis d’Europæus avec les races dolichocéphales sont harmoniques, dolichocéphales, leptoprosopes, lepto ou mésorhiniens. Les métis produits avec H. afer, asiaticus[3] sont peu connus. Les premiers seraient cependant faciles à étudier aux États-Unis, aux Antilles, dans l’Afrique anglaise. Les métis Europæus meridionalis se trouvent en Espagne, dans l’Amérique du Sud, les Antilles, dans une partie des États-Unis et même en Irlande et dans l’ouest de la Grande-Bretagne. Leurs caractères somatiques sont intermédiaires entre ceux des deux races parentes. La taille est moyenne, quelquefois grande, les formes crâniennes se rapprochent davantage du meridionalis, la couleur est moyenne, les cheveux d’ordinaire brun-clair dans les mélanges assis, parfois rutilants dans les unions de premier degré, les yeux variables. La psychologie des métis est d’ordinaire plutôt celle de la race inférieure. Les métis des meridionalis qui ne sont pas rares en Espagne n’empêchent pas ce pays d’étre très inférieur à tous les autres états européens.

Les métis d’Europæus et de brachycéphales constituent la partie la plus nombreuse de la population de l’Europe. Ils en font au moins les deux tiers et présentent par suite une importance considérable.

Le croisement avec Alpinus donne des métis incohérents, de taille plutét moyenne, de coloration intermédiaire, brun-clair, châtain quand il y a du sang de la race rousse. Les yeux sont gris, verts, châtains, rarement bruns. L’influence d’Alpinus sur la couleur porte plutôt sur la peau et les cheveux, Europæus est prépondérant sur les yeux, la barbe. Le squelette est beaucoup plus voisin d’Alpinus, le crâne en particulier. L’indice est en moyenne de 82 ou 83, très rapproché par suite de celui d’Alpinus. L’influence d’Europæus s’exerce plus volontiers sur le visage et la partie antérieure du crâne. Les leptoprosopes dysharmoniques ne sont pas rares, mais cependant le visage tend plutôt à être court et large. Il en est de même pour le nez, qui prend souvent la forme concave, en pied de marmite. Les métis de cette catégorie constituent le fonds de la population francaise, ils se retrouvent dans les pays voisins, et s’étendent assez loin en Allemagne.

Les métis de Dinaricus possédent les qualités communes aux deux races parentes, ils sont grands, leptoprosopes, leptorhiniens. La couleur est celle du groupe précédent, mais le crâne est d’ordinaire plus brachycéphale, tendant un peu plus vers la forme Acrogonus. Cette race a la face massive, les orbites en saillie. Elle constitue le fonds de la population de l’Empire Austro-Hongrois, de l’Allemagne du Sud. Elle déborde largement sur la péninsule des Balkans et les provinces polonaises. On la retrouve dans tout l’est de la France, le nord de l’Italie. Elle existe sur certains points de la Tunisie.

Ces métis, mélangés d’une plus forte proportion de sang Europæus, sont moins brachycéphales, de coloration plus claire, de taille plus grande et d’un naturel plus rude encore. On les trouve en nombre dans le nord-ouest de l’Allemagne, en Danemark, dans l’ouest des Îles Britanniques, où ils paraissent représenter la race préhistorique dite de Borreby. Le célèbre prince de Bismarck était un représentant remarquable de cette race.

On trouve abondamment en Russie une race de taille au-dessous de la moyenne (1.63-1.64). modérément brachycéphale (82-83 sur le vivant), à face courte et nez droit ou concave. Cette race est blonde et elle a les yeux clairs. Comme elle se retrouve à l’état sporadique dans l’Europe centrale et occidentale, on s’est demande si elle ne représentait pas la descendance d’une race brachycéphale devenue blonde. Je ne révoque pas en doute la possibilité que des brachycéphales soumis au régime qui a fait Europæus puissent aussi devenir blonds. Il est certain d’autre part que nous trouvons dans les tombeaux néolithiques du Danemark, outre Europæus et la race de Borreby, des brachycéphales très voisins des Lapons. Il serait done possible, en effet, que cette race descendit, soit de Lapons devenus blonds, soit de contractus, dont elle possède à peu près l’indice et les caractéres faciaux. Un peu de sang Europæus aurait fait le reste. Je ne crois cependant pas à cette origine, et je verrais plutôt dans cette race le résultat d’un croisement entre celle des Lapons, H. Hyperboreus, et l’Europæus. L’objection est qu’Europæus exerce plutôt son influence sur la taille, et que justement la race en question est plutôt petite, et qu’elle a la coloration d’Europæus. On oublie que Hyperboreus est une race très petite, 1m.50 seulement, et que par suite la taille de 1m.63 est encore plus près d’Europæus, mais surtout que ce croisement est intervenu dans des conditions différentes de celles que nous voyons en France. Les caractéres forts d’Alpinus, couleur des cheveux et forme du crâne, ne sont peut-être pas aussi puissants chez Hyperboreus. Ceci est de la simple hypothèse, mais ce qui ne l’est pas, c’est que les métis ont été soumis dès l’origine à l’influence même qui a créé Europæus, et que par suite la tendance à la dépigmentation, héritée d’un des auteurs, accusée par le climat, régularisée par la sélection, peut expliquer l’anomalie de la coloration.

Ces trois formes de métis, recroisées avec les autres races principales et entre elles, ont donné une infinité de variantes individuelles, mais qui toutes oscillent autour des trois formes principales. Elles ont toutes en commun ce caractère que les enfants naissent presque toujours blonds ou châtain clair, rappelant ainsi l’ancêtre Europæus pendant une période plus ou moins longue, quand ils ne conservent pas toute leur vie ce caractère révélateur[4].



  1. Voyez quelques indications dans Le Fort, La topographie cranio-cérébrale, Paris, Alcan, 1890.
  2. Pour les plis labiaux, voir Cénas, Les petites lèvres au point de vue anthropologique et médico-légal, AFAS, 1897, H, 708. On ne saurait trop insister sur l’importance des variations ethniques de l’orifice vulvaire ; l’ignorance des médecins légistes, qui ne connaissent pas le caractère ethnique de certaines conformations, aboutit très souvent à des erreurs judiciaires de la plus haute gravité. C’est dans les affaires essentiellement subordonnées à une conception religieuse, comme celles de mœurs, qu’il conviendrait de réduire au minimum les erreurs scientifiques, et c’est là qu’elles sont le plus nombreuses, les médecins même les meilleurs n’étant d’ordinaire pas anthropologistes. Une des affaires qui m’ont valu le plus de succès comme ministère public mais qui chargent le plus lourdement ma conscience était uniquement basée sur une erreur de ce genre. C’est pourquoi je crois devoir insister sur la nécessité d’exiger des médecins légistes la connaissance de l’anthropologie.
  3. Chez certains roux d’Europe les cheveux sont gros, raides, d’un tiers moins nombreux pour une surface égale, à coupe moins elliptique. Ces caractères qui rappellent ceux des cheveux des races jaunes sont peut-être les indices d’un croisement dans ce sens.
  4. Ce changement de couleur avait déja préoccupé les anciens. Aristote (Problemata, XXXVII, 2), en cherche la cause : « Διὰ τί οἱ γηράσκοντες μελάντεροι γίνονται ; Ἤ ὅτι πᾶν σηπόμενον μελάντερον γινέται ». Le même se demande (Problemata anecdota, I, 62), pourquoi la barbe est souvent plus claire que la chevelure, et non l’inverse : « Διὰ τί μὲν πώγων γίνεται πυρρὸς ἄνευ τῆς κεφαλῆς, ἡ δὲ κεφαλὴ πυρρὰ ἂνευ του πώγωνος οὐ γίνεται ; Ἤ δίοτι αἴ τε πυρραὶ τρίχες δέ ἀσθένειαν γενόνται, καὶ ἐν τῷ πώγονί εἰσι τρίχες ἀσθενέστεραι φύσει ». La raison d’Aristote rappelle la vertu dormitive de l’opium. En réalité, dans les croisements, le pôle d’influence brachycéphale se trouve dans la région occipitale, et l’influence Europæus se fait d’autant plus sentir que le point où elle s’exerce est plus éloigné de ce pôle.