L’Encyclopédie/1re édition/ARBITRAGE

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ARBITRAGE, s. m. (en Droit) est le jugement d’un tiers, qui n’est établi ni par la loi ni par le magistrat, pour terminer un différend ; mais que les parties ont choisi elles-mêmes. Voyez Arbitre. (H)

Arbitrage, en matiere de Change, veut dire une combinaison ou assemblage que l’on fait de plusieurs changes pour connoître quelle place est plus avantageuse pour tirer & remettre. De la Porte, science des négocians. Voyez Change & Place.

Samuel Ricard dans son traité général de commerce, dit que les arbitrages ne sont autres qu’un pressentiment d’un avantage considérable qu’un commettant doit recevoir d’une remise ou d’une traite faite pour un lieu préférablement à un autre.

M. de Montodegni définit l’arbitrage de change un troc que deux banquiers se font mutuellement de leurs lettres de change sur différentes villes au prix & cours du change conditionné.

Suivant M. J. P. Ricard, qui a donné une nouvelle édition du traité des arbitrages, l’arbitrage est une négociation d’une somme en échange, à laquelle un banquier ne se détermine qu’après avoir examiné par plusieurs regles de quelle maniere elle lui tournera mieux à compte. M. Savari pense que ces deux dernieres définitions sont les mêmes pour le fond ; & quant aux regles ou opérations qu’on suit pour l’arbitrage, il en rapporte un exemple qu’on peut voir dans son ouvrage. Tom. I. pag. 693. (G)