L’Encyclopédie/1re édition/CANTRE
CANTRE, s. f. se dit dans les manufactures en soie, d’une partie de l’ourdissoir dans laquelle on passe les rochets pour ourdir. Voyez Ourdissoir.
* Cantre, pour les velours & autres ouvrages, est aussi dans les manufactures en soie, une espece de chassis soutenu sur des piés plus courts par-devant que par-derriere, ce qui incline le chassis du côté de l’ouvrier ; ce chassis est divisé selon sa longueur en deux parties égales par une traverse ; cette traverse & les côtés du chassis qui lui sont paralleles, sont percés de petits trous. Ces petits trous reçoivent autant de broches de fil-de-fer. Ces broches sont chacunes portées par les deux bouts sur les deux côtés en longueur de la cantre, & par le milieu sur la traverse parallele à ces côtés. C’est sur elles qu’on enfile les roquetins à qui elles servent d’axe. Les fils de soie dont les roquetins sont chargés ne se mêlent point au moyen de l’inclinaison de la cantre & de son plan incliné, qui tient toutes les broches, & par conséquent chaque rangée de roquetins plus haute l’une que l’autre. La cantre est placée au derriere du métier. Quant à son usage, voyez l’article Velours.