L’Encyclopédie/1re édition/CAPIER

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 626-627).
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* CAPIER, v. act. manufacture en soie, fil, laine, &c. c’est dans un écheveau de fil, de soie, laine, &c. arrêter le bout par lequel il a commencé, & celui par lequel il a fini, de façon qu’au devidage on puisse toûjours trouver & prendre le dernier ; la façon d’arrêter est arbitraire. Dans le fil on noue les deux bouts ensemble ; dans la soie on les arrête séparément. Quand il est question de teindre en bleu, en verd, ou autres couleurs dont la teinture ne doit être que tiede ; on casse les capies sous lesquelles la teinture ne prendroit pas, parce qu’ordinairement elles resserrent la partie de l’écheveau qu’elles enveloppent. Le reglement de Piémont ordonne de capier les organcins toutes les huit heures, & les tramer toutes les quatre : cela vient de ce que les organcins sont plus tors que les trames, & que par conséquent les aspes ou guindres se chargent d’une beaucoup moindre quantité d’organcins que de trames, en des tems égaux.

Capier se dit aussi, dans les manufactures en soie, des mailles qu’on est obligé de faire aux lisses, lorsqu’elles commencent à s’user : c’est arrêter la maille par son nœud sur la cristelle, précisément dans l’endroit qu’elle doit occuper. Voyez Cristelle.