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L’Encyclopédie/1re édition/CORROYER

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* CORROYER UN CUIR, (Corroyeur.) opération qui consiste à donner aux cuirs, en sortant des mains du Tanneur, des façons qui les rendant plus lisses, plus souples, plus agréables à la vûe, les disposent aux usages du Ceinturier, du Sellier, du Bourrelier, & d’autres ouvriers. On donne ces façons au bœuf, à la vache, au veau & au mouton, mais rarement au bœuf. Au reste le travail du bœuf ne différant point de celui de la vache, on pourra lui appliquer tout ce que nous allons dire de ce dernier.

Travail de la vache noire, ou, comme on dit, retournée. Le Corroyeur, en recevant la peau tannée, commence par l’humecter à plusieurs reprises ; il se sert pour cela d’un balai qu’il trempe dans de l’eau. Il roule la peau humectée, puis il la jette sur la claie, & la foule aux piés. Cette manœuvre s’appelle le défoncement. La claie est un assemblage de bâtons flexibles, entrelacés dans des traverses emmortoisées sur deux montans. Le défoncement se donne ou à pié nud, ou avec un soulier qu’on appelle l’escarpin, qui ne differe du soulier ordinaire que par des bouts de cuir-fort dont il est revêtu au bout & au talon. On appelle ces garnitures contreforts. La peau pliée d’abord de la tête à la queue, & les pattes dans le pli, est arrêtée avec un pié, & frappée fortement avec le talon de l’autre. Ce travail s’appelle le refoulement. On donne à la peau des refoulemens en tout sens ; on la change de face, & on la tient sur la claie, & sous les piés ou l’escarpin, tant qu’on y apperçoit des inégalités un peu considérables. Voyez dans la Planche du Corroyeur un ouvrier en A, qui défonce & refonce sur la claie. Alors on la déploye, pour être écharnée ou drayée : on se sert indistinctement de ces deux mots. Ceux qui disent écharnée, appellent le couteau à écharner, écharnoir : ceux qui disent drayée, l’appellent drayoire. La drayoire est une espece de couteau à deux manches, tant soit peu tranchant & affilé, qu’on voit fig. 3. La peau est jettée sur le chevalet ; & l’ouvrier la fixant entre son corps & le bout du chevalet, enleve avec la drayoire, qu’on nomme aussi couteau à revers, tout ce qui peut y rester de chair après le travail de la tannerie. On voit en B un ouvrier au chevalet. La construction du chevalet est si simple, qu’il seroit superflu de l’expliquer.

Lorsque la peau est drayée ou écharnée, on fait un trou à chaque patte de derriere ; on passe dans ces trous une forte baguette qui tient la peau étendue, & on la suspend à l’air à des chevilles, à l’aide du crochet qu’on voit fig. 1. On appelle cela mettre à l’essui.

Quand elle est à moitié seche, on l’humecte comme au défoncement, & on la refoule sur la claie pendant deux ou trois heures plus ou moins, selon que les fosses qu’on y remarque, & qu’il faut effacer, sont plus ou moins considérables. Cette manœuvre, qu’on appelle retenir, se donne sur la peau pliée & dépliée en tout sens, comme au défoncement. La peau retenue se remet à l’essui ; mais on la laisse secher entierement, pour l’appointer, c’est-à-dire lui donner un dernier refoulement à sec.

Cela fait, on la corrompt. Ce travail s’exécute avec un instrument de bois d’un pié ou environ de longueur sur six pouces de largeur, plat d’un côté, arrondi de l’autre, traversé à sa surface arrondie, selon sa largeur, de rainures paralleles, qui forment comme des especes de longues dents, & garni à son côté plat d’une manicle de cuir. On appelle cet instrument une pomelle. Il y en a de différentes sortes, selon les différentes manœuvres. Voyez les fig. 8. 10. 11. L’ouvrier passe la main dans la manicle, place la peau sur un établi, & conduit la pomelle en tout sens sur la peau, en long, en large, de chair & de fleur. Il faut observer que la peau dans cette manœuvre n’est pas couchée à plat, & que la portion que l’ouvrier corrompt, est toûjours comme roulée de dessous en dessus ; de cette maniere la pomelle en agit d’autant mieux sur le pli. Voyez fig. D, un ouvrier qui corrompt & tire à la pomelle.

Lorsque la peau a été corrompue & tirée à la pomelle, on la met en suif. Pour cet effet on a du suif dans une grande chaudiere ; on le fait chauffer le plus chaud qu’on peut, on en puise plein un petit chauderon : on a de la paille, on y met le feu ; on passe la peau à plusieurs reprises au-dessus de ce feu, afin de l’échauffer, d’ouvrir ses pores, & de la disposer à boire mieux le suif. On prend une espece de lavette faite de morceaux d’étoffe de laine ; on appelle cette lavette paine ou gipon. Voyez la fig. 5. On la trempe dans le chauderon de suif, & on la passe de fleur & de chair sur toutes les parties de la peau. Ce premier travail ne suffit pas pour mettre la peau convenablement en suif ; on le réitere en entier, c’est-à-dire qu’on la repasse sur un nouveau feu de paille, & qu’on l’imbibe de rechef de suif avec le gipon. On la met ensuite tremper dans un tonneau d’eau froide, du soir au lendemain, c’est-à-dire environ dix à douze heures. On la tire de ce bain pour la refouler, & en faire sortir toute l’eau : elle est pliée dans ce travail, comme au défoncement. Lorsqu’on s’apperçoit qu’elle est assez foulée, on la crêpit. Pour la crêpir, on tourne la fleur en haut, où le côté de chair est posé sur la table ; on prend la pomelle, & on la conduit sur toute cette surface, puis on la rebrousse. Rebrousser, c’est mettre le côté de chair en haut, & passer la pomelle sur le côté de la fleur. Pour bien entendre cette manœuvre, il faut se rappeller que pour se servir de la pomelle on roule la partie sur laquelle on travaille, de dessous en dessus, & que par conséquent il faut que le côté qu’on veut travailler, soit toûjours appliqué contre la table, & l’autre côté en haut.

Quand la peau est crêpie de chair & rebroussée de fleur, on l’étend sur la table ; on l’essuie fortement avec des écharnures, ou ces pieces de chair qui ont été enlevées de la peau avec la drayoire, puis on l’étire. On a pour cette manœuvre un morceau de fer plat, épais de cinq à six lignes, & large par en-bas de cinq à six pouces ; la partie étroite forme la poignée, & la partie large & circulaire est en plan incliné, & arrondie par son tranchant. Voyez l’étire, fig. 2. On conduit cet instrument à force de bras, de fleur, sur toute la peau, pour l’unir & l’étendre ; c’est ce que fait l’ouvrier C : alors la peau est prête à recevoir le noir.

Le noir est composé de noix de galles & de ferrailles, qu’on fait chauffer dans de la bierre aigre ; ou bien on laisse le tout tremper dans un tonneau pendant un mois en été, & deux en hyver, à moins qu’on ne tienne le tonneau à la cave. On donne le noir à la peau avec une brosse ordinaire, ou un gipon ; on la trempe plusieurs fois dans la teinture, & on la passe sur la peau de fleur ; jusqu’à ce qu’on s’apperçoive que la couleur a bien pris : si le noir graissoit, ce seroit parce qu’il seroit trop épais ; alors on y jetteroit un ou deux seaux d’eau. Quand ce premier noir est donné & que la peau est essorée ou à demi-seche, on la retient : la retenir dans ce cas-ci, c’est l’étendre sur la table & y repasser de fleur, & fortement l’étire, jusqu’à ce qu’on s’apperçoive que la peau est bien unie, & que le grain est bien écrasé : c’est le terme.

Alors on donne un second noir, appellé noir de soie ; c’est un mêlange de noix de galle, de couperose, & de gomme arabique ; on a soin d’étendre bien également la couleur ; on fait sécher entierement la peau. On la remet seche sur la table. On a de la bierre aigre, on en charge la peau avec un morceau d’étoffe, on la plie de patte en patte ; on prend une moyenne pomelle de bois, on la passe sur la fleur qui touche par conséquent la table, puis on rebrousse sur la fleur avec une pomelle de liége : cela s’appelle corrompre des quatre quartiers, & couper le grain.

Après l’avoir rebroussée, on la charge encore de bierre, qu’on chasse avec une torche de crin bouillie dans de la lie de chapelier : après quoi on prend le valet qu’on voit fig. 12. on serre par son moyen la peau sur la table, du côté de la tête : ce valet est un morceau de fer recourbé, dans la courbure duquel la table & le cuir peuvent être reçûs ; il a un pouce de largeur, sur environ un pié de long. On acheve de nettoyer la peau avec l’étire, d’abord du côté de la fleur, ensuite du côté de la chair ; avec cette différence que l’étire qui sert de chair est un peu tranchante. On l’essuie de fleur & de chair, après ce travail ; on se sert pour cela d’un vieux bas d’estame, qu’on appelle le bluteau : après quoi on l’éclaircit.

Cette façon se donne seulement de fleur : on se sert pour cela du suc de l’épine-vinette, qu’on a laissé macérer & fermenter pendant vingt-quatre heures, après l’avoir écrasée. On lustre le côté de fleur seulement, avec ce suc.

Quand la peau est lustrée, il ne reste plus qu’à lui donner le grain : on entend par le grain, ces especes de gersures qu’on apperçoit à la peau. Pour les commencer, on a plié la peau la fleur en-dedans, & on l’a pressée à l’étire en plusieurs sens, comme nous l’avons dit plus haut. Et pour l’achever, on la dresse ou plie la fleur en-dedans, après son premier lustre ; 1o. de quatre faux quartiers, c’est-à-dire des quatre coins, mais un peu de biais ; 2o. de travers, c’est-à-dire en long, œil contre œil ; 3o. en large, ou de queue en tête : on fixe le grain en pressant fortement la peau avec l’étire, fleur en-dedans, dans tous ces sens. Puis on passe la peau au second lustre, qui se compose de bierre, d’ail, de vinaigre, de gomme arabique, & de colle de Flandre, le tout bouilli ensemble, mais appliqué à froid. Ce lustre appliqué ; on la plie, & on la pend la fleur en-dedans, en faisant passer la cheville dans les deux yeux.

Travail des veaux noirs à chair grasse. On les mouille d’abord, puis on les boute sur le chevalet jusqu’à la tête : le boutoir est un couteau à deux manches, droit, peu tranchant ; c’est pourquoi on l’appelle aussi couteau sourd. Après avoir bouté la partie de la peau qui doit l’être, on travaille la tête avec la drayoire, ce qui s’appelle dégorger. La chair étant un peu plus épaisse à la tête qu’ailleurs, on se sert du couteau à revers ou de la drayoire pour cette partie, & du couteau sourd pour le reste. Ces deux opérations nettoyent la peau de la chair que le tanneur peut y avoir laissée. Après cela on la fait sécher entierement, & on la ponce, c’est-à-dire qu’on passe une petite pierre forte & dure sur tout le côté de la chair, afin d’achever de le nettoyer. Ce travail est suivi de la manœuvre par laquelle on corrompt ; on corrompt la peau de quatre quartiers, on la rebrousse de queue en tête, on la met en suif, & on l’acheve comme la vache.

Travail des moutons noirs. On commence par les ébourrer à l’étire : ce travail les nettoye du tan qui y est resté attaché ; on les mouille, on les foule & roule sur la claie ; on leur donne l’huile du côté de la fleur seulement ; on les met au bain d’eau fraîche, on en fait sortir l’eau à l’étire, ce qui s’appelle écouler ; on leur donne le noir ; on les repasse ; on les retient ; on les seche entierement ; on les corrompt ; on les rebrousse, & on les pare à la lunette. Le paroir est un chevalet, qui n’est pas plus difficile à concevoir que celui du travail des vaches noires, quoiqu’il soit fort différent. La peau est fixée à la partie supérieure sur un rouleau, ou sur une corde au défaut de rouleau ; l’ouvrier passe autour de lui la lisiere qui correspond aux deux branches de sa tenaille : cette lisiere descend au bas de ses fesses qui la tirent suffisamment pour que la tenaille morde ferme l’extrémité de la peau, l’approche de lui, & la tende ; la peau lui présente la chair. Sa lunette est un instrument de fer, semblable à un palet, d’un pié de diametre ou environ, percé dans le milieu, & tranchant sur toute sa circonférence ; les bords du trou sont garnis de peau. L’ouvrier passe la main dans cette ouverture qui a six ou sept pouces de diametre, & conduit le tranchant de la lunette sur toute la surface de la peau, pour en enlever le peu de chair qui a pû échapper à l’étire. Le reste du travail s’expédie comme à la vache noire. Voyez fig. E, un ouvrier qui pare ; fig. 6. la tenaille avec son cordon ; & fig. 7. sa lunette.

Travail du cuir lissé. Il n’y en a que de bœufs & de vaches. On les mouille, on les foule, on les tire à la pomelle ; on les rebrousse, on les boute ; on en continue le travail comme aux vaches noires, jusqu’au suif qu’on donne très-fort, & à plusieurs reprises de fleur & de chair. On les met au bain à l’eau fraîche ; on continue, comme nous l’avons prescrit pour la vache retournée, jusqu’au second lustre, après lequel on les met en presse entre deux tables pour les applatir. Pendant tout ce travail, on n’a ni corrompu ni dressé.

Mais le noir n’est pas la seule couleur que les Corroyeurs donnent aux peaux ; ils en fabriquent en jaune, rouge, verd, & blanc. Voici la maniere dont la préparation en est décrite dans le dictionnaire de Commerce. Nous ne répondons pas de leur succès, les ouvriers étant vraissemblablement aussi cachés, lorsque M. Savari faisoit son ouvrage, qu’ils le sont aujourd’hui. Le jaune se compose de graine d’Avignon & d’alun, demi-livre de chacun sur trois pintes d’eau, qu’on réduit au tiers. Le rouge, de bois de Bresil, deux livres sur quatre seaux d’eau : réduisez le tout à moitié par l’ébullition ; tirez au clair, remettez sur le Bresil même quantité d’eau que la premiere fois, reduisez encore à moitié par une ébullition de six heures ; rejettez la premiere teinture sur cette seconde, & laissez-les toutes deux environ deux heures sur le Bresil, & sur le feu. Le verd, de gaude ; mettez une botte de gaude sur six seaux d’eau ; laissez bouillir le tout pendant quatre heures à petit-feu ; ajoûtez ensuite quatre livres de verd-de-gris. Le blanc ne demande aucune préparation particuliere, c’est la couleur même du cuir passé en huile ; couleur qui est d’autant plus belle, que le jaunâtre en est plus éclatant. Pour passer ces peaux en blanc, on les commence comme pour les autres couleurs ; ensuite on les passe en huile, ou au dégrais des Chamoiseurs. Voyez Chamoiseurs. Quand elles sont seches, on les refoule à sec, on les corrompt, on les rebrousse des quatre quartiers, on les repare à la lunette ; on les refoule à sec encore une fois, on les ponce, on les corrompt derechef & rebrousse de quatre quartiers ; & pour les redresser de grain, on les corrompt de travers, & de queue en tête. On n’apprête ainsi que des vaches & des veaux, qu’on appelle façon d’Angleterre.

La différence des teintures n’en apporte point aux travaux ; il faut seulement observer que celle qu’on destine à être passées en jaune, ne se paisent point en alun, parce qu’il en entre dans leur teinture. Voy. l’article Chamoiseur, sur la maniere de passer les peaux en couleur jaune. Voici donc le travail qu’il faut donner aux peaux qu’on veut teindre. On commence par les brosser du côté de la fleur avec des brosses ni molles ni rudes ; on les trempe dans l’eau ; on les foule dans l’eau, on les défonce au sortir de l’eau ; on les draye, boute, ou ébourre, selon leur qualité ; on les seche, on les remet au bain pour peu de tems ; on les refoule dans ce bain, on les écoule à l’étire, on leur donne une huile legere du côté de chair seulement, on les met à essorer ; on les retient avec une étire de cuivre, on les seche entierement ; on les humecte avec le gipon d’une eau d’alun, faite d’une livre de cet ingrédient sur trois pintes d’eau, on les met essorer ; on les défonce, au moins pendant deux à trois heures ; on continue le travail, crépissant des quatre quartiers, rebroussant de travers, & séchant entierement jusqu’au moment où il faut les teindre : alors on leur donne de fleur la couleur qu’on souhaite, d’abord de queue en tête, puis de travers. On les met sécher, on leur donne la seconde couleur quand elles sont toutes seches, on les rebrousse, & on les finit comme les vaches retournées. Cela fait, on les décrasse au couteau de revers sur le chevalet ; on les ponce, on les retire des quatre quartiers & de travers ; on leur donne leur lustre, avec le blanc d’œuf battu dans une pinte de la couleur ; on les seche entierement, ou on les essore seulement ; on a une lisse de verre, comme on la voit figure 13. & on la passe sur toute la peau. La lisse des Corroyeurs n’est pas différente, ni pour la matiere, ni pour la forme de celle des Lingeres ; elle est seulement plus pesante & plus forte.

Travail des vaches étirées. Après qu’elles ont été mouillées, on les rebrousse avec une pomelle à larges dents, sans les avoir foulées ni défoncées ; on les draye au chevalet, on les rebrousse des quatre quartiers & de queue en tête ; on les mouille de fleur & de chair, avec un gipon de serge, mais le mouillage est leger de chair ; on les étend sur la table, on les retient avec l’étire de cuivre, puis on les presse à demi-seches entre deux tables.

Travail des cuirs gris. Ils se fabriquent comme les lissés ; mais on ne les passe point on teinture, & on ne les lisse point.

Corroyer du sable, chez les Fondeurs, c’est le passer plusieurs fois sous le bâton & le couteau, pour le rendre plus maniable, en écraser toutes les mottes, & le disposer à prendre plus exactement les diverses empreintes des modeles qu’on veut jetter en cuivre. Voyez Fondeur en sable.

Corroyer du bois, (Menuiserie.) c’est le dresser pour le mettre en œuvre, au moyen d’une demi-varlope & de la varlope.

Corroyer la terre glaise : les Potiers de terre, les Fournalistes, les Sculpteurs, & les Fontainiers, se servent de ce terme pour exprimer la façon qu’ils donnent à la terre glaise qu’ils veulent employer dans leurs ouvrages, en la pétrissant & la remuant, soit avec les mains, soit avec les piés. Voyez Poterie.

* Corroyer le fer, (Serrurerie, Taillanderie, Coutellerie, & autres ouvriers en fer.) c’est le préparer à la forge pour différens ouvrages. Cette premiere opération consiste à le battre sur l’enclume, pour en ôter les pailles, l’allonger, le reforger, le resouder, &c.

Corroyer se dit encore de l’action d’un forgeron qui de plusieurs barres de fer qu’il soude ensemble, n’en fait qu’une. Si l’union de ces barres est bien intime & bien faite, on dit de la barre entiere qu’elle est bien corroyée.