L’Encyclopédie/1re édition/PAROIR
Paroir, s. m. en terme de Boutonnier, il ne differe du traçoir, ou de l’outil à tracer, qu’en ce qu’il est plus fini & plus creux, & qu’il sert à parer les moules, voyez Moule. Il y en a de toutes les grandeurs de bouton ; mais sa forme ne change jamais. V. Traçoir.
Paroir, en terme de Chauderonnier, sont des petites lames tranchantes & diversement taillées, & montées à chaque bout d’un long bâton dont on se sert pour grater les pieces qu’on veut étamer, & blanchir celles qui sont neuves. Voyez Blanchir. Voyez les Pl. du Chauderon.
Paroir, (Corroyeur.) est un instrument sur lequel les Corroyeurs, & autres ouvriers en cuir, parent les peaux qu’ils préparent. Le paroir est une sorte de chevalet, à la partie supérieure & à la traverse duquel est étendue une corde sous laquelle on engage un bout du cuir, qui par l’autre bout est attaché avec une tenaille à la ceinture de l’ouvrier : par ce moyen l’ouvrier peut lâcher à son gré la peau, à mesure qu’il la ratisse avec la lunette. Voyez Corroyer, & nos Planches du Corroyeur, avec leur explication. Cette tenaille est dentée pour mieux retenir le cuir entre ses machoires ; les deux branches qui s’ecartent l’une de l’autre, sont serrées par le moyen d’une boucle ou anneau (Voyez Tenaille à boucle sur lequel passe un cordon qui s’attache à la ceinture de l’ouvrier, en sorte que plus il tire la tenaille à lui, plus il fait serrer le cuir par les machoires de la tenaille.
Paroir, (Maréchal.) instrument avec lequel les Maréchaux parent les piés des chevaux : on l’appelle aussi boutoir.
Paroir, terme de Tonnelier, c’est un outil de fer dont ces ouvriers se servent pour parer en-dedans les douves d’une futaille assemblée. Cet instrument est fait de même que l’effette, à l’exception qu’il n’a point de marteau, & que son manche de bois est plus court que celui de l’essette ; il n’a pas plus de 5 ou 6 pouces de longueur.