L’Idylle éternelle/Rondel

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Paul Ollendorff, éditeur (p. 57-58).


RONDEL

Octavien de Saint-Gelais


J’ai cueilli l’exquise fleurette
La première qui, ce printemps,
Sous les souffles chauds et chantants,
Ait entr’ouvert sa collerette.

Une voix charmante et discrète
Flottait dans l’air de temps en temps.
J’ai cueilli l’exquise fleurette.


L’âme émue, ô douceur secrète
De l’amoureuse que j’attends !
Plein d’espoirs encore hésitants,
Parmi des chansons de fauvette,
J’ai cueilli l’exquise fleurette.