L’Orient (Gautier)/Les Bayadères

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Fasquelle (2p. 27-46).

LES BAYADÈRES

Le seul mot de bayadère éveille dans les cerveaux les plus prosaïques et les plus bourgeois une idée de soleil, de parfum et de beauté : à ce nom doux comme une musique, les philistins eux-mêmes commencent à sauter sur un pied et à chanter Tirely, comme le Berlinois de Henri Heine ; l’imagination se met en travail, l’on rêve de pagodes découpées à jour, d’idoles monstrueuses de jade ou de porphyre, de viviers transparents aux rampes de marbre, de chauderies au toit de bambou, de palanquins enveloppés de moustiquaires et d’éléphants blancs chargés de tours vermeilles ; l’on sent comme une espèce d’éblouissement lumineux, et l’on voit passer à travers la blonde fumée des cassolettes les étranges silhouettes de l’Orient.

Les jambes fluettes de mademoiselle Taglioni soulevant des nuages de mousseline vous reviennent aussi en mémoire, et les nuances roses de son maillot vous jettent dans des rêves de même couleur. La bayadère très-peu hindoue de l’Opéra se mêle malgré vous à la devadasi de Pondichéry ou de Chandernagor.

Jusqu’à présent les bayadères étaient restées pour nous aussi mystérieusement poétiques que les houris du ciel de Mahomet. C’était quelque chose de lointain, de splendide, de féerique et de charmant, que l’on se figurait d’une manière vague dans un tourbillon de soleil, où étincelaient tour à tour des yeux noirs et des pierreries. Les récits des voyageurs, toujours occupés de la recherche d’un insecte ou d’un caillou, ne nous avaient donné que des notions fort insuffisantes à leur endroit, et, à l’exception de la ravissante histoire de Mamia, racontée par Hummer, nous ne savions rien sur les danseuses de l’Inde, pas même leur nom ; car le mot bayadère est portugais : elles s’appellent en réalité Devadasis (favorisées de Dieu). Cette dénomination leur vient d’une fable de la mythologie hindoue, qui a fait le sujet du Dieu et la Bayadère.

Cette poésie parfumée, qui n’existait pour nous qu’à l’état de rêve, comme toutes les poésies, on nous l’a apportée, à nous autres paresseux Parisiens qui ne pouvons quitter le ruisseau de la rue Saint-Honoré, et pour qui le monde finit à la banlieue. L’Inde, voyant bien que nous n’irions pas à elle, est venue à nous, comme le prophète qui prit le parti de marcher lui-même vers la montagne qui ne marchait pas vers lui. Car l’Inde, toute sauvage, toute lointaine qu’elle est, ne peut se passer de l’opinion de Paris. Il faut que Paris dise ce qu’il pense de ses devadasis ; l’Inde veut savoir quel effet produiraient, à côté des sœurs Elssler et des sœurs Noblet, Amani, Saoundiroun et Ramgoun, les danseuses prêtresses.

À défaut de l’Hoogly ou du Gange le fleuve sacré, les devadasis ont établi leur bungalow à quelques pas de la Seine, allée des Veuves, dans une maison entourée de verdure, et qui représente tant bien que mal une chaumière indienne ; frappez à ces barreaux peints en vert, et garnis intérieurement de volets pour intercepter les regards curieux. C’est là : un invalide, de garde à la porte, vous fera aisément reconnaître la maison mystérieuse. L’invalide n’est pas une précaution inutile, car il paraît que l’on a déjà tenté d’enlever ces beautés exotiques, et que des amateurs trop fervents de danses orientales escaladent les murailles du jardin.

Après avoir bien constaté notre identité à travers le guichet, on nous fit entrer dans une salle basse, dont le fond était fermé par une porte à larges battants : une vague odeur de parfums d’Orient remplissait la maison ; des allumettes aromatiques au benjoin et à l’ambre se consumaient lentement dans un coin de la chambre, et derrière la porte on entendait babiller les clochettes aux pieds des danseuses.

Nous n’étions séparé d’un des rêves de notre vie, d’une de nos dernières illusions poétiques, que par une simple porte, et nous éprouvions une singulière émotion, mêlée d’attente et d’anxiété ; au signe du maître, les battants s’ouvrirent, et la troupe, composée de cinq femmes et de trois hommes, s’avança vers nous et nous fit le sélam, à quoi nous répondîmes de notre mieux par un salut parisien.

Le sélam consiste à pencher la tête jusqu’aux pieds en tenant les mains près des oreilles, puis on se relève, et l’on fait voir alternativement le blanc et le noir des yeux, tout cela accompagné d’un petit frétillement impossible à décrire.

Ce salut a ce cachet de grâce humble et fière particulier aux Orientaux, et il l’emporte sur le nôtre comme les oranges sur les pommes et le soleil sur le gaz.

Hâtons-nous de constater, avant de passer à la description des bayadères et de leurs danses, qu’elles sont charmantes, d’une authenticité irrécusable, quoi qu’en aient pu dire les petits journaux, et qu’elles ont parfaitement réalisé l’idée que nous nous en formions ; nous avons été très-flatté de la justesse de notre intuition, car dans un roman de nous intitulé Fortunio, que vous ne connaissez probablement pas, quoiqu’il ait paru, ou peut-être parce qu’il a paru (excellent moyen d’incognito), nous avons introduit plusieurs figures hindoues qui se trouvent de la plus grande exactitude et d’une ressemblance telle, qu’après avoir vu les véritables devadasis, nous n’aurions pas un mot à changer. Cet hommage rendu à notre perspicacité instinctive, revenons à nos bayadères.

Nous commencerons par Amani, la plus belle et la plus grande de la troupe.

Amani peut avoir dix-huit ans ; sa peau ressemble, pour la couleur, à un bronze florentin ; une nuance olivâtre et dorée à la fois, très-chaude et très-douce, qui n’a aucun rapport avec le noir des nègres et le brun des mulâtres ; une nuance fauve comme l’or, et qui rappelle certains tons du pelage des biches ou des panthères ; au toucher, cette peau est plus soyeuse qu’un papier de riz et plus froide que le ventre d’un lézard. Amani a les cheveux d’un noir bleuâtre, longs, fins et souples comme les cheveux d’une brune d’Europe ; ses mains et ses pieds sont d’une petitesse et d’une distinction extrêmes ; la cheville est mince, dégagée, l’orteil séparé des autres doigts, en pied d’alouette, comme dans les anciennes statues grecques ; les flancs, le ventre, les reins pourraient lutter, pour la délicatesse et l’élégance, avec ce que l’art antique nous a laissé de plus parfait ; les bras sont charmants, d’une rondeur et d’une sveltesse sans pareilles ; toute l’habitude du corps annonce une force et une pureté de sang inconnues dans notre civilisation, où le mélange des classes efface et rend frustes toutes les physionomies.

La tête est ovale avec un front bien proportionné, un nez droit, un menton relevé, des pommettes peu saillantes, un visage de jolie femme française ; la seule différence consiste dans la bouche, petite il est vrai, mais un peu plus épanouie qu’une bouche européenne, à qui ses gencives teintes en bleu, et ses dents séparées par des traits noirs, donnent un caractère asiatique et sauvage ; pour les yeux, ils sont d’une beauté et d’un brillant incomparables. On dirait deux soleils de jais roulant sur des cieux de cristal : c’est une transparence, une limpidité, un éclat onctueux et velouté, une langueur extatique et voluptueuse dont on ne peut se faire une idée. Toute la vie de la figure semble s’être réfugiée dans ces yeux miraculeux ; le reste de la face est immobile comme un masque de bronze : un vague sourire entr’ouvre seulement un peu les lèvres, et fait respirer toute cette quiétude. La toilette d’Amani est bizarre et charmante comme sa personne : une ligne jaune, tracée au pinceau et renouvelée tous les jours, s’étend sur son front, de la raie des cheveux à la jonction des sourcils ; sa chevelure, séparée en bandeaux et nattée à la mode des Suissesses, fait ressortir, par son noir vigoureux, l’éclat papillotant du clinquant et des verroteries dont elle est ornée ; une calotte de cuivre, sur laquelle est ciselée une couleuvre, occupe au sommet de la tête la place où nos femmes attachent leurs chignons : cette calotte est maintenue par un cordon qui aboutit à un cercle transversal ; les tresses sont entremêlées de filets d’or et de houppes de soie. L’on ne peut rien voir de plus étrangement gracieux et de plus coquettement sauvage que cette coiffure.

D’énormes pendeloques, bizarrement travaillées, scintillent et frissonnent au bout des oreilles percées de trous démesurés, où l’on pourrait faire entrer le pouce. Le lobe supérieur est aussi criblé d’ouvertures remplies par de petites chevilles de bois, pour les empêcher de se refermer.

De plus, ce qui contrarie un peu nos idées en matière d’élégance, la narine gauche percée, ainsi que la cloison nasale, donne passage à un anneau d’argent enrichi de pierreries, qui retombe sur la lèvre supérieure. Au premier abord, cet ornement semble d’un goût barbare ; mais l’on s’y accoutume bien vite, et l’on finit par y trouver une grâce dépravée et piquante : au milieu de ces figures bistrées, cet anneau écaillé de vives paillettes de lumière produit un bon effet, il éclaire la physionomie et tempère un peu l’éclat diamanté du regard, qui, sans cela, tournerait peut-être au farouche, en ressortant avec trop de vivacité d’une face uniformément sombre.

Cinq ou six rangs de filigranes d’or entourent le col d’Amani ; deux ou trois cercles de cuivre jouent autour de ses poignets ; le haut du bras est serré par une espèce de bracelet en forme de V renversé, qui comprime les chairs assez fortement ; de grands anneaux résonnent au-dessus de ses chevilles et accompagnent chacun de ses mouvements d’un bruissement métallique. En outre, des bagues d’argent scintillent aux doigts de ses pieds ; car c’est aux pieds que les Indiennes portent leurs bagues. Les mains d’Amani sont zébrées de tatouages noirs exécutés avec beaucoup de délicatesse, qui montent jusqu’à la moitié de l’avant-bras, et ressemblent, à s’y méprendre, à des mitaines de filet.

Un large pantalon à l’orientale, retenu au-dessus des hanches par une courroie de cuir vigoureusement sanglée, descend à grands plis jusqu’aux chevilles ; une petite brassière à manches très-courtes enferme et contient la gorge : cette brassière est fort jolie ; les paillettes, les clinquants, les verroteries, les agréments d’or et d’argent, forment les arabesques les plus capricieuses et les plus élégantes. À propos de ceci, remarquons que les nations que nous regardons comme barbares font preuve d’un goût exquis dans tous leurs ornements, et que les plus habiles passementiers de Paris restent bien loin des bourses, des blagues à tabac, des portefeuilles, des éventails et autres mômeries que l’on rapporte du Levant, et qui sont faites à la main par de pauvres diables rongés de vermine et roués de coups.

Entre cette brassière et le pantalon, il reste un assez grand espace entièrement nu, et qui n’est pas le moins paré. On ne saurait rien voir de plus charmant que cette peau blonde et dorée, si lisse et si tendue qu’on la prendrait pour un corset de satin, et sur laquelle la lumière joue et frissonne en luisants bleuâtres. La chemise, il faut l’avouer, est un meuble inconnu aux bayadères.

Une grande écharpe d’étoffe bariolée, dont les bouts pendent par devant et ballonnent sur le ventre, complète ce costume de la plus piquante originalité.

Saoundiroun et Ramgoun sont habillées exactement de la même manière, à l’exception de l’écharpe, qui est de mousseline blanche brochée d’or. Saoundiroun et Ramgoun sont âgées d’environ quatorze ans ; elles portent au cou un petit bijou d’or, comme fiancées à la pagode. Saoundiroun est la plus jolie des deux, du moins dans nos idées européennes ; leur vivacité pétulante et l’éclat joyeux de leur sourire contraste avec l’air de résignation plaintive d’Amani, qui a l’air d’une statue de la Mélancolie personnifiée. Tillé, qui est l’ancienne de la troupe, n’a pas beaucoup plus de trente ans ; elle en paraît bien avoir cinquante. Quant à Veydoun, elle a six ans : figurez-vous l’amour teint en noir ; c’est le plus charmant, le plus espiègle et le plus éveillé diablotin du monde.

Les hommes sont d’une grande beauté ; ils ont des yeux noirs étincelants, des nez de coupe aquiline, de petites moustaches, et, pour tout vêtement, un pantalon retenu par une coulisse, comme les grègues turques ; leur coiffure consiste en un morceau d’étoffe rayée, gracieusement roulé autour de la tête ; au milieu du front reluit une petite lâche d’un jaune vif, et grande comme un pain à cacheter ; leur torse ressemble, pour la finesse et la pureté des formes, au danseur napolitain de Duret : c’est, du reste, la même couleur, un beau ton de bronze neuf uni et chaud. L’un d’eux, Ramalingam, porte une barbe blanche de l’effet le plus pittoresque sur sa figure noire ; on dirait un vieillard homérique, quoiqu’il prétende n’avoir que quarante-deux ans. Ramalingam a trois barres blanches au-dessus des yeux, trois autres sur le flanc, ainsi que sur les bras : c’est le rapsode de la troupe ; c’est lui qui psalmodie le chant qu’exécutent Saoundiroun et Ramgoun, à peu près comme dans ces jeux antiques, où un acteur récitait les paroles tandis qu’un autre faisait les gestes. Le poëte Ramalingam n’a pour lyre que deux petites cymbales d’airain assez semblables à des castagnettes, qu’il frappe l’une contre l’autre pour marquer la mesure. Cette musique, tout à fait primitive, est soutenue par le chalumeau de Savaranim et le tam de Deveneyagorn ; cette flûte, composée d’un morceau de bambou, est jointe avec de la cire comme la flûte d’un berger arcadien, et rien ne vous empêche de prendre Savaranim pour un des pasteurs de Théocrite. Il y a six trous à cette flûte ; mais ils sont bouchés, nous ne savons pas pourquoi, de sorte qu’elle ne donne qu’une seule note, ce qui restreint beaucoup la mélodie. Le tam de Deveneyagorn est fait de peau de riz tendue fortement ; c’est la forme de notre tambourin ; on en joue avec les doigts, au lieu de se servir de baguettes comme chez nous. Sur le milieu de la peau est tracé un rond noir ; cette couleur est fabriquée avec du riz brûlé, et se renouvelle comme le blanc d’une buffleterie ou le bleu d’une queue de billard.

Voilà pour l’orchestre ; c’est tout ce que l’on peut rêver de plus simple, de plus patriarcal et de plus antédiluvien, de la musique d’enfant, le lullaby de la nourrice qui cherche à endormir son nourrisson par sa plainte monotone.

Maintenant que nous vous avons fait voir en détail les musiciens et les danseuses, nous allons vous les montrer à l’œuvre.

Ramalingam, debout au fond de la pièce, récite un poëme en frappant sur ses cymbales ; il scande fortement chaque vers, et fait voir ses dents blanches et pointues comme celles d’un chien de Terre-Neuve ; Savaranim souffle imperturbablement la note unique dans son chalumeau ; Deveneyagorn tourmente son tam, et fait aller ses doigts comme s’il jouait du piano. De temps en temps, les trois virtuoses roulent leurs yeux avec des mines extatiques, comme des dilettanti qui entendraient la symphonie en ut de Beethoven.

Saoundiroun et Ramgoun dansent, avec une vivacité et une pétulance qui rappellent les mouvements brusques et enjoués des jeunes chamois, un pas qui représente la toilette du dieu Shiva : cette danse n’a rien de commun avec la nôtre, et c’est plutôt une pantomime très-accentuée qu’un véritable pas réglé. Nous avons remarqué un certain mouvement de tête, d’avant en arrière, comme d’un oiseau qui se rengorge, qui est on ne peut plus gracieux, et dont l’exécution reste incompréhensible pour nous ; ajoutez à cela des tours d’yeux incroyables, qui éteignent les regards français les plus vifs et les œillades espagnoles les mieux dardées ; des ondulations de hanches et des ronds de bras d’une souplesse extraordinaire, et vous aurez un spectacle fort piquant et fort original.

Une chose singulière, c’est le bruit que font sur le plancher les petits pieds nus des bayadères ; on dirait qu’elles dansent une mazurka avec des talons et des éperons d’acier ; au son clair et sec qu’elles produisent en marquant la mesure, on pourrait croire qu’elles sont ferrées.

Elles ont aussi un temps d’arrêt brusque qui fait tinter toutes leurs verroteries et leurs colliers comme un coup de chapeau chinois.

Au pas de Saoundiroun et de Ramgoun succéda une espèce de jota aragonesa exécutée par les quatre danseuses, y compris la vieille Tillé ; Amani y déploya une grâce extrême.

Après la jota, on procéda au pas des colombes.

Le pas des colombes obtiendra un succès fou, un succès d’enthousiasme, un succès pareil à celui de la cachucha ; il suffirait seul pour faire la fortune des danseuses indiennes. Amani se place entre ses deux compagnes Saoundiroun et Ramgoun, et récite avec des gestes et des poses d’une tristesse et d’une volupté profondes une mélancolique complainte d’amour et d’abandon, quelque chose comme le Cantique des cantiques, la romance du Saule, ou le pantum de la colombe de Patini ; elle élève et jette en arrière ses bras pâmés qu’elle laisse ensuite retomber languissamment comme des guirlandes de fleurs énervées par la chaleur du jour ; elle fait nager ses belles prunelles brunes dans la moite limpidité de ses grands yeux, en continuant toujours son grasseyant murmure, tout allangui de terminaisons en a et de voyelles enfantines. Cependant Ramgoun et Saoundiroun pivotent sur elles-mêmes avec une rapidité effrayante ; quelque chose de blanc scintille et voltige au milieu du tourbillon : c’est une écharpe que les valseuses chiffonnent et tourmentent entre leurs doigts ; la valse effrénée se prolonge, le vieux Ramalingam entre-choque ses cymbales avec un redoublement d’ardeur, le travail avance ; au sein du nuage papillotant vous voyez déjà poindre le bec du pigeon : sa tête se dessine, son corps s’arrondit, ses ailes palpitent ; après le pigeon vient le nid et le palmier avec ses feuilles figurées par les bouillons de l’étoffe. La musique cesse, les valseuses s’arrêtent et viennent vous présenter, un genou en terre, leur gracieux travail.

Ce qu’il y a de plus surprenant, c’est qu’après cette valse délirante, qui dure près d’une demi-heure, les bayadères ne laissent apercevoir aucun signe de fatigue, leur sein ne donne pas un battement de plus, leur front n’est pas trempé de la plus légère moiteur. Ces corps de bronze, mis en mouvement par des nerfs d’acier, sont comme les chevaux de bonne race, qui ne suent jamais.

Après la danse des colombes, la troupe se retira en laissant derrière elle un doux parfum d’ambre et de sandal. Les portes se refermèrent, et de la pagode de Pondichéry nous retombâmes à Paris, allée des Veuves[1].

  1. Cette étude est extraite de Caprices et Zigzags, 1 vol. in-12, Hachette et Cie, éditeurs.