Le Chant de l’équipage/4

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Grès et Cie (p. 33-46).
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IV

LA LANDE ET MARIE DU FAOUËT


Sam Eliasar, ou le solitaire malgré lui, errait de son côté à l’aventure, entrant chez Marie-Anne alors que Krühl en sortait et se faisant ouvrir des huîtres chez Boutron au moment même où M. Krühl venait de s’en aller.

Il portait lui aussi le chandail à col roulé. Son éternelle cigarette aux lèvres, il s’adaptait à merveille l’air las et désabusé qui était en quelque sorte l’impôt que la lande mélancolique exigeait de ses admirateurs civilisés.

― Il est très gentil, ce M. Krühl, disait-il à Marie-Anne méfiante.

― Il ne connaît pas sa fortune, répondait-elle.

― Et il habite toujours ici ?

― D’un bout de l’année à l’autre.

― Ah ! bien, permettez-moi de vous dire que si j’avais la fortune de M. Krühl, je n’habiterais pas ici toute l’année. L’été je ne dis pas, mais l’hiver c’est triste.

― C’est beau, Paris ? demanda Marie-Anne.

― Arch ! laissez-moi tranquille avec Paris, grimaça Samuel Eliasar. Tenez, madame, Paris… Paris… (Il mit dans le creux de sa main un peu de cendre de cigarette et souffla dessus). Voilà le cas que je fais de Paris.

― Menteur ! dit Marie-Anne.

Samuel Eliasar haussa les épaules, puis il ajouta :

― C’est tout de même un drôle de type que ce Krühl. Hollandais, je crois, c’est ce qui explique sa présence ici. Moi je suis réformé — il montra son cœur, — mais j’ai tout de même tiré un an dans les tranchées de l’Artois. Enfin, pour en revenir à Krühl, que fait-il pour se distraire ? Est-ce un peintre comme M. Pointe ? On m’a dit qu’il possédait des livres rares de voyages. Écrit-il ? Vous savez, je ne me lie pas facilement, lui non plus, à ce qu’il paraît. Alors on ne se parle pas beaucoup. Lui de son côté, moi du mien. Cela vaut mieux. Je suis venu sur la Côte pour être tranquille et travailler à un roman. À Paris, il faut être plus courageux que je ne le suis pour produire quelque chose qui vaille la peine d’être imprimé. C’est par le plus grand des hasards que je suis venu ici. J’avais un ami qui était de Quimperlé — il est mort à la guerre, — il me parlait souvent de son pays. Un beau jour, j’ai pensé à lui, j’ai pensé à son pays, et je suis venu avec ma malle.

En sortant de chez Marie-Anne, Samuel Eliasar se dirigea, par un chemin creux bordé de petits murs en pierres plates posées les unes sur les autres sans ciment, vers la mer que l’on apercevait à l’horizon selon les accidents de la lande.

Eliasar marchait vite et sans prêter attention au paysage, il réfléchissait, absorbé dans des « combinaisons » qui mettaient un pli soucieux à son front. Eliasar se mordait les lèvres et faisait claquer ses doigts l’un contre l’autre et il marchait de plus en plus vite, sans but, dans un impérieux besoin de mouvement, ainsi qu’il est fréquent chez certains hommes d’action spontanée.

― Où suis-je venu me fourrer ? pensait-il. Je possède cinq cents francs pour toute fortune. En ouvrant l’œil et dans ce pays cette somme me permettra de tenir deux mois. Et après. Après, c’est la Mouise avec son cortège dénué d’agréments. Je suis brûlé à Rouen, brûlé à Paris. Si je pouvais tomber cette excellente poire de Krühl, j’arriverais bien à lui soutirer quelques billets. Avec quelques billets, la situation se transforme. Je rentre à Paris, je paie des petites dettes et j’ai le temps de voir venir la belle occasion. Le Krühl en question m’a l’air d’une brute, avec beaucoup de fatuité dans la connaissance de son « moi ». Il y a aussi cet ivrogne amorphe de Pointe qui a dû exagérer les « tapages ». Dès qu’il s’apercevra que je chasse sur son terrain, ce ballot me débinera partout et, comme il y a plus de dix ans qu’il promène sa mistoufle de galet en galet, tout le monde ici me laissera tomber et l’on dressera toute une génération de clebs à me boulotter les mollets.

Il sursauta. Brusquement devant lui une femme se dressait, barrant l’étroit sentier et tendant une main affreuse de saleté dans sa direction.

Elle était sans âge, avec une figure grasse, les yeux clos et la bouche molle. Sous sa coiffe blanche, quelques mèches grises, aussi souples que des radicelles de salsifis, s’échappaient, sans aucune prétention au dévergondage. Son jupon, jadis bleu foncé, avait pris, à la suite de très longs contacts avec l’eau de mer, le ton du vert Véronèse, et le velours des manches de son corsage, primitivement noir, offrait l’apparence et la consistance du cuir de Russie fatigué.

Elle chantonna : « Min-bon-Mos-sieu, donnais un-sou, hou ! » du ton que les gladiateurs devaient adopter pour envoyer leur fameux : Ave Cesar morituri te salutant. Le « hou » de la fin, expulsé en petite voix de tête, apportait seul une note d’originalité dont l’effet ne manquait jamais d’être désagréable.

― Min-bon-Mos-sieu, don-nais un sou… hou !

Un peu déconcerté, Samuel Eliasar fouilla dans la poche de son pantalon et ne trouva rien.

― Je n’ai pas de monnaie, ma brave femme ! dit-il, ça sera pour un autre jour.

Il tourna le dos à la vieille et reprit sa marche, sur le sol élastique et moelleux couvert de mousses et de lichens qui feutraient ses pas.

― Quelle sale gueule ! se dit Samuel Eliasar, qui n’était pourtant pas très impressionnable, mais qui ne put maîtriser un frisson.

Il reprit le cours de ses pensées tout en mordillant sa cigarette. Il n’aimait pas remuer son passé, car il possédait un esprit critique assez indépendant pour le juger peu honorable. Toujours des combinaisons, et quelles combinaisons ! d’où il sortait sans gloire et parfois sans argent. De vilaines figures d’aventuriers de basse classe et de coquines bêtement vénales surgissaient, çà et là, dans le passé morne et parfois mystérieux d’Eliasar. L’avenir se dressait devant lui comme un mur si haut, si haut qu’il n’en distinguait pas le faîte. « Je vais sûrement me casser la gueule, pensa-t-il presque tout haut… il faut que je me cramponne à Krühl ! » Il passa en revue et dans l’ordre les procédés infaillibles et classiques dont l’usage s’impose aux gens de sa catégorie. Mais, chose étrange, son esprit manquait de discipline… dans sa mémoire surgissait la silhouette ballonnée de la mendiante avec ses jambes d’une maigreur grotesque… À ses oreilles bourdonnait cette phrase dont il appréciait, malgré lui, la lancinante stupidité : « Min-bon-Mos-sieu donnais un-sou… hou ! » Il exécuta avec un parfait souci d’imitation le « hou » final, puis satisfait, sans trop savoir pourquoi, il se retourna tout à coup.

La mendiante, les yeux clos, la bouche molle et la face tremblotante, était encore devant lui, tendant la main.

― Min-bon-Mos-sieu, don-nais un sou… hou !

Samuel Eliasar recula, esquissa une grimace.

― Voulez-vous foutre le camp tout de suite, bon sang de bon sang. Je vais vous faire boucler par les cognes, vieille toupie !

Sous le flot de la colère, et un peu déconcerté par cette angoisse que l’on éprouve en sortant d’un cauchemar, il s’exprimait avec une vulgarité si naturelle qu’elle révélait instantanément le plan social de l’individu.

La vieille recula à son tour de quelques pas, se mit à chercher çà et là dans la lande. Elle poussait les cailloux de son sabot et fouillait des touffes d’ajoncs avec ses doigts.

Samuel Eliasar l’observa sans dire un mot. Il reprit sa route dans la direction de Belon, sa promenade favorite.

Deux ou trois fois, il se retourna. La vieille n’avait pas changé de place. Agenouillée sur le sol, elle grattait la terre comme un chien devant une taupinière.

― Vieille folle ! bougonna Samuel Eliasar. Ne pourrait-on pas balancer dans la flotte tous ces mendigots qui encombrent les routes ?

Il hâta encore le pas. Mais il marchait un peu voûté, les épaules serrées par un commencement d’inquiétude vague dont il ne voulait pas rendre la mendiante responsable. Le paysage se prêtait aux circonstances. Bien qu’il fît grand jour, la lande bosselée et déserte, sans horizon lointain, où la route tortueuse s’enfonçait avec des coudes brusques et trop fréquents, distillait, comme une fleur vénéneuse distille un poison hypocrite, le malaise spécial des grandes solitudes.

L’imagination positive d’Eliasar s’arrêtait net devant la légende. Il subissait la magie d’un paysage dont les proportions tendaient à cet effet et l’apparition de la mendiante le gênait, parce qu’il avait eu devant lui un déchet d’humanité dont le pittoresque s’accordait étroitement avec le caractère d’un pays qui semblait le soumettre à sa fantaisie.

Autour de lui, les mamelons couverts d’ajoncs semblaient se chevaucher comme des vagues quand le flot monte. Imperceptiblement il sentait que tous les détails de la lande se déplaçaient dans sa direction et que les lignes principales du paysage l’enveloppaient de plus en plus étroitement.

Son cœur battit plus fort, et comme il étouffait, il ouvrit le col de son chandail.

― Il me semble que je suis perdu ! dit-il tout haut.

Il entendit sa voix et s’arrêta pour chercher quelque point afin de repérer sa route.

Il monta sur une petite colline, espérant dominer la lande et apercevoir la grande ligne droite de l’horizon marin. Au delà de cette colline il découvrit une autre petite colline. Samuel Eliasar revint sur ses pas, mais ne retrouva pas son point de départ.

― C’est parfaitement idiot ! murmura-t-il.

Puis il tendit l’oreille aux bruits possibles. Un silence absolu tombait du ciel. Samuel Eliasar entendait battre son cœur à coups irréguliers. Encore une fois, sans motifs raisonnables, il se retourna brusquement. La mendiante tendait la main. Sa bouche en chair de méduse psalmodia : « Min-bon-Mos-sieu, donnais un sou… hou ! »

Eliasar fut immobilisé pendant une minute. Il éprouva au sommet du crâne une étrange impression de chatouillements. La sueur glacée lui trempa les tempes, ses jambes se dérobèrent. Cette défaillance fut de courte durée. Sans ouvrir la bouche, et les yeux toujours tournés vers la femme, il ramassa une pierre : « Allez-vous-en, cria-t-il, d’une voix sourde… Allez… barrez, barrez vite ! »

Il avança vers la mendiante, puis s’arrêta, car il ne voulait pas la toucher avec ses mains. Alors, il lança un gros caillou avec une maladresse voulue ; le caillou roula sur le sol et vint s’arrêter contre le sabot de la vieille.

― Min-bon-mos-sieu, chanta la misérable. Et sans transition, elle éclata de rire : « you-you… hou ! » chantait-elle, en esquissant un geste dont la signification précise glaça Eliasar.

D’un bond, Samuel emjamba une touffe d’ajoncs et tenant son veston avec la main droite, il courut droit devant lui, talonné par la peur, qui multipliait ses effets en raison même de la vitesse de la fuite.

Eliasar traversa des ajoncs, enjamba des chemins creux, franchit des barrières sournoises, se tordit les pieds sur des roches mal équilibrées. Toute la nature semblait complice de l’horrible déchet vivant, qu’il sentait étrangement ingambe sur ses talons.

Les coudes au corps, il courait avec la peur derrière lui, devant lui, à ses côtés. Pour rythmer sa course, il répétait inlassablement : « Don-nais un sou, don-nais-un sou ! »

Sa raison, chose curieuse, gardait une apparence de sang-froid dans le vertige qui l’entraînait. C’est ainsi qu’Eliasar envisageait avec précision la possibilité de rencontrer quelqu’un venant de Belon. Alors il s’arrêterait de courir et donnerait au passant une explication quelconque sur son attitude. « J’ai vu un lièvre traverser la lande, je lui ai jeté mon bâton dans les pattes », devait-il dire. Et il courait toujours au rythme lancinant des « don-nais-un-sou ». Maintenant il traversait un maigre boqueteau, dont les ronces agressives protestèrent contre l’invasion d’un corps humain lancé à toute allure.

Essoufflé, la main gauche crispée à son flanc qu’une douleur aiguë pénétrait, il glissa sur les talons, sentit confusément des pierres se détacher sous ses pieds ; des lianes s’accrochèrent à ses vêtements, il put en attraper une à pleine main. Eliasar eut nettement la perception que le vide s’étalait sous lui et qu’il n’était plus retenu que par cette liane. Il comprit parfaitement que la brûlure qu’il ressentait à la main provenait du glissement rapide de sa main le long de la liane. Cette demi-seconde sembla s’éterniser et Eliasar essaya de nouer son poignet quand il eut la conscience absolue que sa main atteignait l’extrémité du fil. La liane craqua d’un coup sec. Le jeune homme, suffoqué par le vide, dégringola comme un mannequin.

Sur le quai de Belon, en compagnie de Bébé-Salé et de Boutron, qu’une période d’abstinence rendait à peu près gâteux, M. Joseph Krühl, la casquette en arrière et le col de son maillot vert tiré jusqu’aux oreilles, car le froid pinçait un peu, discutait sur son canot que la marée montante ballottait au bout de son amarre.

― Je lui mettrai, expliquait-il entre deux bouffées de pipe, une moto-godille pour cet été, ce qui ne m’empêchera pas de me servir de la voile quand j’aurai le vent pour moi.

― Pour une chaloupe comme celle-ci, dit Boutron, y a pas assez de toile. Je vous l’ai toujours dit. À votre place, j’ajouterais une flèche et un tapecul, dame oui.

Bébé-Salé approuva de la tête, et M. Krühl, qui réfléchissait sur cette combinaison, louchait sur le fourneau de sa pipe. Un vol de mouettes lui fit lever la tête et regarder à sa droite dans la direction d’une falaise qui dominait à pic le petit port où la mer montante recouvrait profondément une plage de vase entièrement découverte à marée basse.

Machinalement, il fixait les broussailles qui couronnaient cette falaise, quand son attention fut attirée par un spectacle qu’il indiqua du doigt à ses deux compagnons.

― Voilà un gars, dit Boutron avec calme, qui m’a l’air d’avoir des dispositions pour les équilibres. On me dirait qu’il gagne sa vie avec des acrobaties comme celles-là que je n’en serais pas surpris.

― Je crois que le gars en question est tout simplement en train de se casser la gueule, opina Krühl.

― Oh, s’il se détache, déclara Boutron, comme la mer est haute il en sera quitte pour un plongeon de vingt mètres et un bain froid.

― Le v’là qui plonge, annonça Bébé-Salé que la rareté du spectacle obligeait à quelques frais d’élocution.

En effet, l’acrobate en question, après une série d’exercices plus ou moins gracieux, venait de se « décrocher » et dégringolait dans le vide selon la loi classique de la chute des corps lourds.

Il pénétra dans l’eau sans dignité, c’est-à-dire sur le dos, au risque de se rompre la colonne vertébrale.

Les trois hommes, coururent sur le quai et se rapprochèrent de l’endroit où l’homme venait d’entrer en relation avec l’élément liquide.

― Il n’est pas mort, hurla Krühl, haletant.

En effet, la tête du misérable, dont on ne voyait que les yeux agrandis par l’épouvante venait de sortir de l’eau, pour y rentrer aussitôt.

― Il ne sait pas nager ! beugla Boutron en levant les bras au ciel.

Krühl, d’un geste rapide s’était débarrassé de son veston. Sans hésiter il se jeta à l’eau. On le vit tirer sa coupe et nager sur le côté en soufflant comme un phoque.

Krühl nageait remarquablement, détail dont l’acrobate devait se féliciter en la circonstance. Il eut vite rejoint l’épave humaine qu’il ramena sans ménagement au pied de l’escalier qui aboutissait au quai.

― Aidez-moi, souffla-t-il.

Boutron et Bébé-Salé s’emparèrent de la victime évanouie et commencèrent les tractions rythmiques de la langue selon les traditions. Krühl, ruisselant d’eau, courut se changer devant le feu dans le cabaret de Boutron.

Il finissait de revêtir un complet de matelot qui appartenait au patron de la maison, quand ce dernier arriva avec Bébé-Salé qui soutenait un individu, infiniment détérioré, mais vivant. Des enfants escortaient le groupe. Au seuil de chaque porte des femmes apparaissaient, s’interrogeant d’une maison à l’autre.

― Tu vas boire un bon verre de tafia, monsieur, dit Boutron et puis tu pourras dire merci à M. Krühl que voici.

Krühl s’avança et regarda la triste loque humaine que Bébé-Salé démaillotait comme on démaillote un enfant.

― Ah, par exemple, monsieur Eliasar, c’est vous, s’exclama Krühl qui reconnaissait le pensionnaire de Mme  Plœdac ! Ah, nom d’un chien, ah, par exemple, en voilà une idée !

Eliasar était trop faible pour répondre qu’il n’était pas absolument satisfait de cette idée, et que s’il eût été le maître absolu de son destin, il se serait volontiers passé de la mettre à exécution.

― Faut te réveiller, monsieur Eliasar, faut te réveiller, disait Boutron en approchant des lèvres de l’infortuné un plein gobelet de tafia.

Eliasar plongea ses lèvres déteintes dans le breuvage. Il se ranima, aidé dans sa résurrection par Bébé-Salé qui, muni d’une serviette en toile aussi souple que de la tôle de blindage, lui frottait le corps avec résolution.

Sous la double intervention du rhum et de la serviette, Eliasar recouvra l’usage de la parole.

― M. Krühl, balbutia-t-il, je ne sais, je ne sais comment vous remercier, vous m’avez sauvé la…

― Mettons la vie et n’en parlons plus, répondit Krühl en lui serrant la main.

― Encore un coup de tafia ?

Eliasar fit signe qu’il avait assez bu.

― Voilà ce que vous allez faire, mon vieux, dit Krühl subitement plein d’attentions charmantes. Vous êtes trop faible pour revenir ce soir à l’hôtel. Vous allez passer la nuit ici, chez Boutron. Je viendrai demain matin prendre de vos nouvelles. Vos vêtements seront secs et repassés. Je vous apporterai du linge. Ne vous faites pas de bile, plus de peur que de mal. Mais, bouh ! bouh !… peuh ! c’est entre nous, n’est-ce pas, vous avez de la chance dans vos cartes. Vous avez choisi l’heure où il n’y a jamais personne sur le quai pour apprendre à nager. J’ai eu une bonne idée en allant voir mon canot avec Boutron et Bébé-Salé. Sans ce détail, on vous aurait retrouvé demain, enduit de vase et la figure abîmée par les crabes, ce qui est indécent. Mais que diable, pouviez-vous faire, en haut de la falaise ?