traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.
Seconde partie.
Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
CHAPITRE LXXXIV.
L’ouverture.
1Lorsque le firmament s’ouvrira,
2Et qu’il aura obéi à la voix du Tout-Puissant,
3Lorsque la terre sera aplanie,
4Qu’elle aura rejeté les morts de son sein, que les tombeaux seront vides,
5Et qu’elle aura exécuté les ordres de l’Éternel ;
6Mortels ! vous vous hâterez de comparaître devant son tribunal.
7Celui qui recevra le livre de ses œuvres dans la main droite
8Sera jugé avec douceur.
9Il retournera joyeux à sa famille.
10Ceux à qui on l’attachera derrière le dos[1]
11Invoqueront la mort,
12Et seront la proie des flammes.
13Sur la terre, ils vivaient avec faste ;
14Ils pensaient qu’ils ne ressusciteraient point ;
15Mais Dieu observait leurs démarches.
16Je ne jurerai point par la rougeur du ciel au coucher du soleil,
17Par la nuit et ce qu’elle enveloppe de ses ombres,
18Ni par la lune quand elle est dans son plein,
19Que vous changerez d’état[2].
20Qui peut les empêcher de croire ?
21Pourquoi n’adorent-ils pas le Seigneur quand on leur lit le Coran ?
22Au contraire, les infidèles l’accusent de fausseté ;
23Mais Dieu sait ce qu’ils accumulent.
24Annonce-leur un supplice effrayant.
25Les croyans vertueux jouiront d’un bonheur éternel.