Le Coran (Traduction de Savary)/90

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Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE XC[1].
La Ville[2].

donné à La Mecque, composé de 20 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


Je ne jurerai point par cette ville ;

2Elle est ton asile.

3Je ne jurerai point par le père et l’enfant.

4Nous avons fait naître l’homme dans les larmes.

5Pense-t-il être affranchi de toute puissance ?

6Il s’écrit : J’ai perdu d’immenses richesses.

7Croit-il que personne ne le voit ?

8Ne lui avons-nous pas donné deux yeux ?

9Une langue et deux lèvres ?

10Nous l’avons fait passer par l’une et l’autre fortune ;

11Mais nous ne l’avons pas soumis à la dernière épreuve.

12Quelle est cette épreuve ?

13C’est de racheter les captifs,

14De nourrir, pendant la famine,

15L’orphelin qui nous est lié par le sang,

16Ou le pauvre couché sur la dure :

17C’est d’embrasser la foi, de prêcher la persévérance,

18Et de se faire une loi de la miséricorde. Ceux qui pratiqueront ces vertus occuperont la droite.

19Ceux qui rejettent notre doctrine seront à la gauche.

20Les flamme dévorantes s’élèveront au-dessus de leurs têtes.


  1. Les fidèles qui liront ce chapitre avec dévotion seront protégés du ciel ; Dieu leur donnera au jour de la résurrection une sauvegarde contre sa colère. Zamchascar.
  2. La ville dont il est parlé dans ce chapitre est la Mecque : C’est le sentiment de tous les commentateurs.