Le Croyant/XXXV
Despret frères, (p. 46).
Franchissons maintenant le désert sablonneux ;
Suivons les pas vainqueurs de nos vaillants aïeux ;
Hâtons-nous d’aborder à la rive sacrée
Où la tombe du Christ fut par eux délivrée.
Sous le limpide azur du beau ciel d’orient,
Tout-à-coup m’apparaît un spectacle riant :
Ce sont des bois touffus et de verts paysages,
Où le troupeau s’égare en de gras pâturages ;
Vers le sud resplendit un sommet radieux ;
C’est l’Olympe, où la fable avait placé ses dieux.
Plus loin, l’Ascanius caresse de ses ondes
Une place de guerre aux murailles profondes ;
C’est l’antique Nicée ; au milieu des combats,
Elle a vu s’illustrer nos valeureux soldats ;
C’est là qu’a retenti leur trompette d’alarmes,
C’est là que Godefroid a fait briller nos armes.
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