Le Livre pour toi/Sur la terre grise des champs

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LXV


Sur la terre grise des champs, dans la toison verte des prés, ensemble nous avons couru en nous tenant par la main.

Le vent nous fermait les yeux.

J’aurais voulu savoir voler comme le sansonnet voyageur, j’aurais voulu être plus légère que la feuille détachée du poirier rougissant, que la graine ailée du chardon, pour m’enlever avec toi jusqu’aux châteaux blancs des nuages, et n’en plus jamais revenir.