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Le Soir (Schiller)

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Poésies
Traduction par Adolphe Régnier.
Hachette (1p. 387).

LE SOIR[1].


D’après une peinture


Descends, dieu rayonnant… les campagnes aspirent après la rosée rafraîchissante, l’homme épuisé languit, tes coursiers fatigués se ralentissent… laisse ton char descendre !

Vois qui, du sein de la mer aux flots de cristal, t’appelle par un sourire aimable ! Ton cœur la reconnaît-il ? Les coursiers volent plus rapides : c’est Téthys, c’est ta divine épouse qui t’appelle.

Soudain, du char qu’il conduit, le dieu s’élance dans ses bras ; Cupidon saisit les rènes ; les coursiers s’arrêtent et boivent l’onde rafraîchissante.

Au ciel, d’un pas léger, monte la nuit embaumée : le doux amour la suit. Reposez et aimez ! Phébus aime et repose.

  1. Cette pièce est du mois de septembre 1795. Elle fut publiée d’abord dans l’Almanach des Muses de 1796.