Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume II/Vendidad/Fargard 5

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Traduction de James Darmesteter

Édition : Musée Guimet. Publication : Ernest Leroux, Paris, 1892.
Annales du Musée Guimet, Tome 22.


VENDIDAD
Fargard 5
5.
I (1-7). Si un homme involontairement souille le feu (I a, 1-4) ou l’eau (1 b, 5-7), en y portant inconsciemment de la matière morte (nasu), il n’entre pas en état de péché.

II (8-9). Innocence du feu (II a, 8) et de l’eau (II b, 9), qui semblent quelquefois tuer, mais ne tuent pas.
III a (10-14). Comment disposer du corps des morts en hiver, quand il est impossible de les porter au Dakhma.
III b (15-20). Pourquoi Ahura, qui défend à l’homme de souiller l’eau, fait tomber l’eau du ciel sur les Dakhmas chargés de cadavre, pour les purifier.
III c (21-26). Excellence de la pureté et valeur suprême de la partie de la Loi zoroastrienne qui enseigne les moyens de purification.
IV (27-38 Farg. VII, 6-9). L’aire de contagion de la Druj Nasu (le démon de corruption caché dans les cadavres) est plus ou moins large selon que la vertu du mort le met plus ou moins haut dans l’échelle des êtres. V (39-44). Purification des instruments du sacrifice souillés par contact avec la nasu.
VI (45-62 VII, 60-72). Traitement de la femme qui accouche d’un enfant mort-né ; ce que l’on doit faire de ses vêtements.


FARGARD 5

Ce Fargard et les suivants, jusqu’au douzième inclusivement, traitent en particulier de l’impureté contractée par le contact d’un mort et des moyens de ramener la personne ou l’objet souillé à l’étal de pureté. 1(1-7). Si un homme involontairement souille le feu (h/, 1-4) ou l’eau (I(^, 5-7) en y portant inconsciemment de la matière morte (nasu), il n’entre pas en état de péché.

II (8-9). Innocence du feu (II «, 8) et de l’eau (II 0, 9), qui semblent quelquefois tuer, mais ne tuent pas.

III u (10-14). Comment disposer du corps des morts en hiver, quand il est impossible de les porter au Dakhma.

III ô (15-20). Pourquoi .hura, qui défend à l’homme de souiller l’eau, fait tomber l’eau du ciel sur les Dakhmas chargés de cadavres, pour les purifier.

III c (21-26). Kxcellence de la pureté et valeur suprême de la partie de la Loi zoroastriennequi enseigne les moyens de purification. IV (27-38 = Farg.YI, 6-9). L’aire de contagion de la Druj Nasu (le démon de corruption caché dans les cadavres) est plus ou moins large selon que la vertu du moitié met plus ou moins haut dans l’échelle des êtres. V (39-44). Purification des iiistrumenls du sacrifice souillés par contact avec la nasu.

T. ir. 9

VI (45-62 = Vil, 60-72). Traileiueut de la femme qui accouche d’un enfant morl-né ; ce que l’on doit faire de ses vêtements. I a.

I . Un homme meurt dans les profondeurs de la vallée’ : un oiseau prend son vol des hauteurs de la montagne vers les profondeurs de la vallée ; il se repaît du corps de l’homme qui vient de mourir : puis l’oiseau reprend son vol des profondeurs de la vallée vers les hauteurs de la montagne. Il va sur un arbre, un des arbres à bois dur ou des arbres à bois tendre- et sur cet arbre il vomit et fait des ordures’.

2 (7). Or voici qu’un homme monte des profondeurs de la vallée vers les hauteurs de la montagne. Il arrive à l’arbre où [est allé] l’oiseau* : il veut prendre du bois pour le feu. Il abat l’arbre, il le découpe, il le (aille ’ ; il l’allume dans le feu, fils d’Ahura Mazda. Quelle sera sa peine ? 3 (11). Abura Mazda répondit :

Jamais IVasu apportée par le chien, apportée par les oiseau.v, apportée par le loup, apportée par le vent ne met l’homme eu état de péché’. 4 (12). Si la lasu apportée par le chien, apportée par les oiseaux, apportée par le loup, apportée par le vent, pouvait mettre l’homme en état de 1. iàfiiavô i-aouàm, lilléi’. « les profoiideui’s des plaines » ; glose « c’est-à-dire le s profondeurs [d’en basj de la montagne » {zafj-Ui min kôf). ’i. kliriiozhdvanùm, sahlit : « par exemple l’amandier » [vaai vàlnm) ; vareJvauàui, aavin (cf. sscr. vraiid-in) : « par exemple le saule » lo’it). 3. irita, ril (.M. AiLi. jùi’^^), ordures liquides ; paitita, ordures solides. i. upa làin vauàiu aùill jàm liô mereyliô, litt. « arhorem accedit quam Ma aois ». 5. janaiti, maldùtùnêt (pun buu), « il ral)at(par la racine) » ; tliweresaili, paskâiiét làk idk, « il le coupe, pièce à pièce » ; taslili, inshél « il le taille » (en bûches). 6. Pour avoir apporté au feu du bois souillé de Nasa, contrairement à la règle : « dàyata dàltya paii-islita, donnez du bois normal et bien examiné » (cf. vol. I, 390, n. ’i'J). Pour la purilicalion du bois, voir Vd. VII, 28 sq. 7. ûslàrayèiti, dslàv’uièl, c’esl-à-dire « ne rond pas coupable » [vinàskdr là obdûnibid ) : cf. anàslai-clù, traduit dans le Farltxivj zend-pehlvi a-vinds, « sans faute, innocent » ; àsUir est traduit dans le Miaùkliard (II, 33), doska « faute » et rend daUg les traductions judéo-persanes l’hébreu "x :z, péché, crime (cf. Eludes Iraniennes, II, 135). — Cf. DiiRKNBOURG, Essai sur l’histoire de la Palestiiie, 19G, note 1. Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/113 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/114 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/115 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/116 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/117 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/118 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/119 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/120 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/121 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/122 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/123 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/124 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/125 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/126 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/127 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/128 Page:Annales du Musée Guimet, tome 22.djvu/129 84 ANNALES DU MUSEE GUIMET

monde ténébreux qui a son germe dans les ténèbres ’"^ qui est la Ténèbre même’". C’est dans ce monde là, ô méchants, c’est dans l’enfer que, par vos propres actions, vous consignera votre conscience ’"^ 103. temascithrem : « c’est-à-dire quelaDruj qai failles damnés a son germe (est fécondée) de là ».

104. temanhem : « le lieu ténébreux ; Rôshan dit : Ce sont des ténèbres que l’on peut saisir avec la main » (Cf. Aogemaidé, 28 ; Arda Virâf, XVIII, 7). 105. tem va akùm drvaùtô shyaothnâish hvàish hvàdaèna (nisirinuyât acisbtài anubé) : imité des Càthas, Y. X.XXI, 20 : tem vào abùm dreffvaùtô sbyautbnàisb bvàliîb daèna (naêsbat). — Sur le rôle de la conscience, Daèna, voir Yt. XXII, 11.