Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume II/Introduction/Chapitre III

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Traduction de James Darmesteter

Édition : Musée Guimet. Publication : Ernest Leroux, Paris, 1892.
Annales du Musée Guimet, Tome 22.


INTRODUCTION
Chapitre III
Chapitre iii
Koorda-Avesta.


CHAPITRE III


LE KHORDA-AVESTA


Le K/iorda-Ave.tta OU Petit Avesta désigne généralement l’ensemble des prières récitées par les fidèles dans les circonstances ordinaires de la vie, par opposition aux textes liturgiques récités par le prêtre. Nombre de manuscrits, suivis quelquefois parles éditions et traductions européennes, y comprennent les Yas/it.set les Sirôzas, autrement dit comprennent sous ce titre tout ce qui reste de l’Avesta, quand on déduit les trois livres de la grande liturgie : Yasna, Vispéred elVendidad . L’absence de manuscrits anciens et l’absence du nom dons la littérature pehlvie ancienne ne permettent pas de faire l’histoire du nom et de déterminer exactement l’ensemble auquel il s’appliquait’. Comme les Yas/t/s, au moins seize d’entre eux, forment un tout défini et d’origine ancienne, j’ai cru bon de leur faire une place à part et indépendante, et je les ai fait précéder du Sîrôza pour des raisons de clarté et à cause delà correspondance exacte des deux ordres de textes. Le Sîrôza d’ailleurs n’est généralement point compris dans les petites éditions, manuscrites ou imprimées, du Khorda-Avesta : il fait au 1. Parmi les fautes mentionnées dans le Palrl irani se trouve celle qui consiste ; n’avoir point appris ni dit « l’Avesta camsh, l’Avesta Kliorda et l’Avesta drashta » (<» :i,jj tflt.„jl ojj^ ijl^j (ji-^ c ?l-jO- TirAndftz donne comme spécimen du camsh la formule du Gomi’z, du Hitsliasp (Vd. XVIII, 49), du Gliosl. Le cnmsh semble cité sous la forme camislin dans le Vendidad pclilvi, XVIII, 45 : c’est précisément à propos du Bûshasp. fond partie intégrante des Yaslits. Ces éditions présentent la variété la plus grande. II va pourtant un certain nombre de textes que toutes présentent, et ce sont ceux que nous avons réunis sous ce titre, dans cette traduction, à savoir : le Yathâ ahû vairyô et l’Ashem vohû, le Nirançj kosli, le Srôsh-bâj et VOskbdm ; les cinq G«7w, c’est-à-dire les prières aux cinqGénies qui veillent aux cinq divisions de la journée : les cinq Nydyish, au Soleil, à Mithra, à la Lune, à Ardvîsûr et au Feu Balirâm ; enfin les quatre Afringân, Dahmàn, Gàtha, Gâhânbâr et Uapilhwin. Us contiennent aussi un Patet, en parsi ; la plupart enfin contiennent le Yasht d’Ormazd et quelques autres, et quelques prières édifiantes en parsi ’. Une tradition moderne attribue la formation du Khorda-Avesta à Adarbâd Mahraspand, le dernier éditeur de l’Avesta sous Sapor H- (309- 379). Celte tradition, qui ne se laisse point suivre dans les textes à ma connaissance, a en elle à tout le moins une part de vérité idéale, si le nom d’Adarbàd symbolise l’œuvre de classification définitive de la littérature sacrée et de la liturgie.

Les éléments même du Ivhorda-Avesta ont peu d’originalité. Je ne vois point dans l’analyse des Nasks aucun texte à la définition duquel il réponde et la plus grande partie des éléments dont il est formé se retrouvent soit dans le Yasna, soit dans les Yashts. C’est le Yasna qui fournit le plus dans 1. Voici le contenu de l’édition de Kanga {Khorda Avesia pehlvi, Bombay, 1859). Ashem vohft. Ardhvl-shûra Ny&yish. Ardibahisht Yasht. Yathà alii"i vairyô. Atash Nyàyish. Srôsh Yasht. llh ;i Mal yaz. Vispa humata. Srôsh Yasht hâdhôliht. Humatanàm. Nnm stdyisfin. Hôm Yasht.

Hukhshathrôteinài. Nemôàohhàm, Vanant.

Hormazda hvadâê. Hâvan gàh. Palita pashémânî. Srôsh bàj. Rapithwan gâh. Afraugàn dahmàn.

Alha imàm vacô. Uzayîrin gAh. Afrangûn gfihanbàr. Khurshel Nydyish. Aiwisrùthrim g ;h. Afrangàn ard ;fravash. Mihir Nyàyish. Ushahin gàh. Asirvàt.

Màh buklilàr Nyàyish. Hormazd Yasht. Tan-durmli. ,ii itliâ Aaf, h’ hiiiiiainiiàiii, In hiikhshathrô-temâi, le atba imAai vucô, le nemù àonliùiii ne sont que des cilatiotis détachées du Yasna, d’un usage fréquent. Le VIn|)u humata se trouvera aux Fragments (Fr. Westrffjaard, 3). 2. ViLso.N, Thi’ J’/ir.ù /leliiiion, i’.i. le Srôsh-baj, le Osh-bàm et les Gâhs ; ce sont les Vashls qui fournissent le plus dans les NyàyishK Mais les uns el les autres, surtout les Gàhs, présentent des formules qui ne se présentent pas ailleurs et qui doivent, ou avoir été créées pour l’occasion, ou être empruntées aux Nasks perdus. 1. Seraient-ils déjà compris dans le Nask Bakdn yas/it parmi les IVyâyishn aux Izeds (p. xxvii, note 3) ?





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