Le parfait secrétaire des grands hommes/Lettre 44

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Texte établi par Georges GirardLa cité des livres (p. 72).
DIANE DE POITIERS


Pour mon Roy.


Mon souverain bien amé,

Vous ne pouvez doubter combien suys désolée, apprenant vostre départ prouchain pour les pays de Lorrayne et circonvoysin. J’en ay le cueur contrye et bien devez le penser ; et j’ay peyne à m’y resoudre, o mon bien amé. Les vers que m’avez fait remettre par vostre porteur m’ont fait grand plaisir ; mercy. Je veux demain vous voir avant l’aurore si cela se peulx. J’attendray vos ordres ce soyr ou, sy mieux voulez-vous venir, je vous attend de grand impatience.

Adieu, mon souverain bien amé.

Vostre bien affectionné,

Diannes de Poytier.

Ce x Feuvrier 1552.