Les Callipyges/Tome 1/Chap. 5

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(Émile Desjardins)
Au dépens de la Compagnie (p. 80-101).

CONFÉRENCE ANECDOTIQUE
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FIVE O’CLOCK
chez
Lady FINEFLEECE.

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Le lendemain, à cinq heures, la société était réunie chez lady Finefleece, autour du thé servi. Lady Fairbottom se disposait à prendre la parole, quand lady Lovebirch demande à dire quelques mots.

Lady Lovebirch :

« Vous avez assisté hier soir à la séance émoustillante, dans laquelle la pudique Margaret, ma superbe femme de chambre, a tenu le principal rôle. En quittant la salle, il était évident pour chacune de vous, mesdames, comme pour moi d’ailleurs, que j’avais partie gagnée, et que la chaste jeune fille, ayant toute honte bue, serait la première à manifester de tendres envies ; mais il y a toujours, comme vous le savez, loin de la coupe aux lèvres, et ce matin, pour arriver à m’en aider, j’ai dû la voir par une série de ruses et de subterfuges. »

« Dans le coupé, qui nous emportait après la séance, nous nous tenions enlacées, et tout me faisait présager pour le soir même une issue heureuse ; mais mon noble époux m’attendait dans ses appartements, et comme je défère toujours à ses désirs, je me suis rendue à son appel »

« Ce matin, Margaret, que j’avais commandée de service pour le bain, s’acquittait, toute nue bien entendu, de ses fonctions avec empressement sans doute, mais sans la moindre tentative impertinente, rougissant comme une écrevisse, quand elle époussetait les charmes secrets, très vite, comme ayant hâte d’en finir avec ces parages dangereux. »

« Les soins de l’étonnante camériste menaçaient de finir comme à l’ordinaire, très-platoniquement, malgré mes avances muettes, quand je m’avisai d’un stratagème. Ne pouvant pas lui dire crûment où ça me démangeait et ce que je désirais, je la mets sur la voie de telle façon, qu’une enfant n’eût pu s’y méprendre. Je lui ordonne de me passer un peignoir sans le boutonner, pour qu’il flotte à droite et à gauche, laissant tout le devant de mon corps découvert. »

« Margaret, je suis obligée de vous fouetter pour vous punir de votre négligence entêtée dans votre service. J’avais cependant supposé qu’après la leçon d’hier, et la manifestation spontanée dont vous l’avez fait suivre, vous seriez plus… dévouée à votre maîtresse, allez me chercher cette poignée de verges que vous voyez sur cette table, et venez vous agenouiller à mes pieds sur ce coussin, pour vous faire fouetter. »

« Margaret, sans un pli de visage, va chercher les verges, et me les donne, en me regardant dans les yeux. Elle y lit sans doute un arrêt inexorable, et elle s’agenouille à mes pieds avec une placidité vexante, sans la moindre apparence d’émotion. Dès qu’elle est à genoux, j’avance mon ventre, de manière à mettre ma toison sous son nez, qui se trouve juste à la hauteur de ma fourrure ; puis, m’inclinant par dessus sa tête, j’essaie de lui donner le fouet. En ce moment sa bouche est sur ma fente, qui, à ce doux contact, s’entr’ouvre sur les lèvres toujours fermées de la soubrette, qui reste impassible. Pour vaincre cette insensibilité, je la cingle d’un bras vigoureux, la croupe bondit, mais ses lèvres restent closes sur ma fente, qui bâille toujours davantage. J’applique quelques coups furieux qui zèbrent la peau ; le gros postérieur se tord, violemment secoué, mon église bâille toute grande, Margaret ferme obstinément la bouche. »

« Je prends la tête de la soubrette, j’appuie fortement des deux mains sur la nuque, écrasant la figure sur mon chat qui tressaille, et le bouton éclate en pleurs, inondant les lèvres de Margaret, qui, enfin, sous cette chaude rosée, ouvre la bouche, et collant ses lèvres sur ma fente, aspire suavement la douce liqueur qui en coule en abondance. »

« Je me penche de nouveau sur la croupe et je recommence à la cingler vertement. La langue, devinant enfin qu’il y a de la besogne pour elle, pénètre dans le four brûlant, se pose à l’entrée, glissant large et douce sur le bouton, lentement, maladroitement ; mais j’étais si bien disposée, que le velours n’avait pas fait dix fois le voyage, quand je l’inondai pour la seconde fois de mes faveurs. »

« J’avais laissé tomber les verges, qui n’étaient qu’un prétexte pour arriver à mes fins. Je maintiens des deux mains la tête de la mignonne, qui, malgré l’humidité du réduit, ne discontinue pas son aimable besogne, gardant toujours l’orifice dans ses lèvres brûlantes ; cette fois, le velours plus agile, active plus habilement l’affaire. Elle mena, incontinent sans souffler et fort bien ma foi, une quatrième carrière, qui me permet d’espérer qu’après quelques leçons que je lui donnerai, j’aurai à ma portée un velours, qui vaudra celui de votre diablotin noir, madame Skin-Tear. »

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Lady Fairbottom, succédant à lady Lovebirch, raconte son anecdote en ces termes :

J’ai depuis dix mois à mon service une superbe Andalouse, qui, à l’encontre de ces compatriotes, a une chevelure flamboyante, qui ressemble à une crinière de lion, mais d’une finesse extrême, chose rare dans les cheveux de cette nuance. Sa perruque et sa force musculaire, car la gaillarde est d’une vigueur peu commune, m’ont fait changer son nom de Morena, en celui de Lionne.

Dans les premiers jours, la croyant indomptable et dangereuse, j’étais sur le point de la renvoyer, bien que la Lionne, terrible avec ses compagnes, fût avec moi d’une douceur angélique. Je n’avais pas encore osé la faire châtier pour les fréquentes discussions qu’elle soulevait avec les autres soubrettes, qui baissaient pavillon devant elle, depuis qu’elle les tenait par la raison du plus fort, mais qui la détestaient cordialement. Un jour qu’elle en avait battu une comme plâtre, en toute justice, il est vrai, je résolus de m’en défaire ; mais, auparavant, je voulais lui infliger une correction mémorable.

Je mandai les quatre femmes de chambre, qui avec la Morena composent mon service, pour leur faire part de mes intentions. Elles devaient se munir de cordes, pour la ficeler comme un saucisson, et lui infliger, quand elle serait hors d’état de se défendre, un terrible châtiment, qui la laisserait dans l’impossibilité de s’asseoir pendant huit jours, et, par conséquent, de se venger, puisque je devais la renvoyer dans la journée.

À l’heure dite, les quatre soubrettes attendaient réunies dans ma chambre, munies de tous les accessoires nécessaires pour immobiliser la victime et pour la châtier : cordes, verges et cravache. L’Andalouse, qui ne s’attendait à rien, ne pouvait être sur ses gardes ; je la fis monter sous prétexte de lui donner des ordres. Elle entre dans la chambre et vient très-respectueusement s’incliner devant moi, pour s’enquérir de ce que je lui veux.

Ses ennemies, qui semblaient s’occuper à diverses besognes, la guettaient du coin de l’œil, et dès qu’elle leur tourne le dos pour me faire la révérence, elle bondissent sur l’Andalouse, et, pendant que trois d’entre elles la maintiennent immobile, la quatrième lui prend les poignets dans les cordes, qui doivent la ligoter. Mais, par un effort surhumain, la Lionne, s’arrachant à leur étreinte, les enveloppe dans ses bras vigoureux, les renverse sous elle, en tient une sous son genou, lui écrasant la gorge, et, comme si c’était deux enfants, elle en ficelle en même temps deux ensemble ; la plus jeune se décide à prendre la fuite, mais la main de l’Andalouse l’attrape au vol par les jupes, et la renverse sur le sol ; elle a promptement ficelé les deux plus âgées, les liant ensemble comme deux paquets, ventre à ventre, ne pouvant faire un mouvement.

Elle prend ensuite celle qu’elle écrase sous son genou, lui attache les poignets derrière le dos, puis les jambes par les chevilles…

Quand elle a mis ces trois-là dans l’impossibilité de fuir, elle prend la plus jeune sous son bras, et l’emporte plus morte que vive vers le fauteuil, dans lequel elle s’installe, et, sans se préoccuper de ma présence, elle la met comme une petite fille en travers de ses cuisses.

Je me garde bien d’intervenir, me doutant que je vais assister à une séance intéressante, que je me garde de troubler, ne sachant pas d’ailleurs, si j’aurais réussi à me faire obéir. En effet, la Lionne, après avoir jeté la jeune fille comme un paquet sur les genoux, lui lève les jupes, passe la main dans la fente du pantalon, le déboutonne, le descend, relève la chemise, et, quand le gros derrière blanc, contracté par la peur est à découvert, elle lui applique à tour de bras une fessée de marâtre.

— Ah ! oui, ma petite chatte, tu voulais voir mon cul, et même le peloter. Eh bien ! mignonne, voici une petite leçon qui te servira, lorsque tu voudras fesser jusqu’au sang l’Andalouse… quand elle voudra se laisser faire.

La peau se boursouflait à chaque claque, qui s’abat avec un bruit retentissant sur les chairs froissées ; dès la douzième, chaque gifle meurtrissait le satin, et, quand elle applique la vingtième, le sang coulait sur les cuisses. Cette formidable fessée, cinglé par cette main musculeuse, valait cent coups de verges de ma main et la victime manifestait par ses cris déchirants et par ses sauts de carpe, l’intolérable cuisson qui brûlait son derrière déchiré. Quand l’Andalouse en a fini avec la première, elle l’agenouille devant une chaise, les jupes troussées sur les reins, laissant le postérieur meurtri à l’air, en menaçant la patiente de la déchirer à coups de verges, si elle bouge seulement.

— À l’autre maintenant. Ceci, n’est plus une fessée pour rire ma belle ; c’est cette jolie verge qui va se charger de te déchirer le cul. À l’air, à l’air, ce beau cul !

En disant ces mots, la Lionne s’empare de la soubrette ficelée à part, l’enlève comme une plume, la met sous son bras gauche, lui retrousse les jupes, glisse sa main dans le pantalon, le tire sans le déboutonner, le met en pièces, et jette les morceaux dans la chambre ; puis, relevant la chemise, elle découvre le gros postérieur, la mettant à nu des genoux à la ceinture. Aussitôt, levant la verge, elle se met à l’appliquer sévèrement.

— Ah ! tu aimes à donner le fouet aux autres, ma commère, tu vas avoir ton tour, coquine, et tu en garderas, per Dios, longtemps le cuisant souvenir.

La soubrette fustigée hurle dès les premiers coups, mais ses cris ne font qu’exciter la Lionne, qui redouble de violence, hachant à chaque coup la tendre peau. Clic, clac, l’Andalouse exaspérée cingle à tour de bras le gros postérieur, qui bondit et se tord sous les cruelles morsures. Enfin elle compte vingt-huit, vingt-neuf et trente, en découpant des sillons sanglants dans les chairs palpitantes.

— Aux autres, maintenant : ce sont les plus coupables ; il faut que leur cul saigne pendant huit jours et qu’il garde pendant six mois le souvenir sculpté de ma petite vengeance. Ah, ah, mes belles poules, vous vouliez vous amuser aux dépens de l’Andalouse ! C’est l’Andalouse qui va rire de vous voir pleurer, et de vous entendre chanter en même temps, car vous allez roucouler un tendre duo, si j’en juge par ce joli archet, fait comme une cravache, qui va battre la mesure sur vos coupables culs ; car je m’aperçois que vous avez des fessiers remarquables, absolument comme il est permis à une Andalouse d’en avoir ; ils sont plus blancs que le mien, par exemple, mais cette neige va disparaître hélas, bien vite. Elle va fondre sous l’ardeur de la cuisson qui va la teindre en rouge.

Pendant qu’elle discourt, elle relève les jupes de celle de dessus, lui arrache le pantalon, en lui pinçant la chair jusqu’au sang, lui retrousse la chemise et épingle le tout aux épaules, puis, repoussant le bloc du pied, elle fait faire un demi-tour au couple superposé, et quand la soubrette de dessous se trouve dessus, elle la met dans la même tenue que l’autre.

— Mes mignonnes, j’en suis fâchée pour vous, mais j’ai tellement frappé fort sur le cul de votre complice, que les verges sont usées, et il ne me reste que cette élégante cravache ; je suis désolée du supplice qu’elle va vous faire endurer, mais si vos culs tantôt sont hachés comme de la chair à saucisses, ne vous en prenez qu’à vous, qui m’avez mis ce joli bijou entre les mains.

En même temps que le dernier mot, la cravache s’abat en sifflant sur les fesses qu’elle fendille, arrachant un cri déchirant à la victime ; la Lionne, sans s’émouvoir, pousse le bloc du pied, lui fait faire une demi-tour, mettant la seconde croupe à l’air ; flic, l’instrument entaille les deux globes, la patiente hurle ; nouveau coup de pied, le couple roule, flac, une autre entaille, nouveaux cris de douleur ; le pied roule toujours le bloc, la cravache hache toujours les chairs. La Lionne arrive ainsi à l’extrémité de la chambre, ayant fait six entailles à chaque postérieur, les unes au-dessous des autres, chaque sifflement tombant au milieu des hurlements incessants des deux victimes.

— En route pour le retour.

Aussitôt un sifflement sinistre fend l’air, un sillon coupe la chair, puis un autre, un autre encore, et toujours un autre, jusqu’à ce que le bloc, repoussé du pied, soit revenu au point de départ. Les deux culs sont striés de douze lignes sanglantes, avec des intervalles blancs, qui se teignent vite en rouge.

— Je n’ai pas bien compté, mes mignonnes, crie la Lionne, pour se faire entendre au milieu des vociférations des deux suppliciées, je vous en destinais vingt à chacune et je ne voudrais pas vous faire tort d’un, ni dépasser la mesure ; mais on pourrait compter les marques dans six mois, jugez donc maintenant.

Après avoir fait semblant de compter les sillons du bout de la cravache, elle met les deux patientes sur le flanc, s’installe à cheval sur elles, et, comme un écuyer sur sa monture, elle cingle les deux croupes à droite et à gauche, comptant jusqu’à dix-huit avec une lenteur désespérante. Puis, se relevant, elle va devant la croupe de droite, lève deux fois la cravache, qui retombe avec un horrible sifflement entre les fesses, cinglant la raie jusqu’au minet, puis, sautant à gauche, elle déchire l’autre par deux cinglées entre les cuisses. Les deux victimes hurlent à l’unisson épouvantablement.

La Lionne, après avoir exercé sa terrible vengeance, s’avance vers moi. Je n’étais pas trop rassurée ; cependant son œil n’avait plus cet éclair fulgurant qu’il lançait pendant qu’elle se livrait à sa besogne vengeresse, il brillait au contraire d’une douce flamme, et me regardait tendrement.

— Je suis à vos ordres, maîtresse ; faites de moi ce qu’il vous plaira.

Une idée s’entêtait depuis un moment dans ma cervelle, et ce regard, devenu si doux, après m’avoir paru si féroce, m’enhardissait dans mon projet. Je voulais éprouver l’empire que j’avais sur ma Lionne ; je risquais, au pis-aller, qu’elle me traitât comme mes filles de chambre, moins sévèrement sans doute, mais aussi quel triomphe, si j’arrivais à dompter cette fière Lionne à la plier à mes désirs.

— Lionne, je veux savoir si vous m’êtes soumise ; pour vous garder à mon service, il faut que je sache si vous vous soumettrez à mes ordres quand je serai dans l’obligation de vous châtier. Je veux donc aujourd’hui, bien que vous n’ayez commis à mon avis aucun délit punissable, que vous acceptiez sans murmurer et sans opposer la moindre résistance, la correction qu’il me plaira de vous infliger.

— Je suis à vos ordres, maîtresse.

— Venez donc vous mettre sur mes genoux, où vous ouvrirez votre pantalon, pour recevoir une fessée ou les verges à mon gré.

La fière Andalouse, sans hésiter un seul instant, vient se mettre en travers de mes cuisses, retrousse ses jupes, et quand j’ai repoussé la chemise dans le haut, elle écarte la fente, mettant à la fenêtre deux superbes globes veloutés, un peu foncés, dont le satin est couvert d’un fin duvet, qui lui donne l’aspect du velours.

Clic, clac, j’applique de toute la force de mon bras une douzaine de claques retentissantes sur la chair dure et élastique qui repousse ma main, la Lionne ne paraît rien sentir ; je continue à la fesser vertement, lui distribuant encore deux douzaines de gifles, toujours à tour de bras ; la main me fait mal, mais l’Andalouse ne souffle mot et ne bouge mie.

Les verges me réussiront peut-être mieux, me dis-je. Je lui ordonne de se tenir debout, penchée en avant, sans point d’appui, comptant qu’en la fouettant ainsi rigoureusement, je l’obligerai bien à se démener, à se dérober à mes coups. Pendant qu’elle s’installe le plus paisiblement du monde, je vais choisir une verge neuve dans le tiroir de mon secrétaire ; les quatre soubrettes, loin d’être apaisées, gémissaient toujours lamentablement, surtout le couple ficelé.

Je reviens la verge levée. Devant moi, sous les jupes troussées, la fente élargie laisse jaillir les trois quarts de la brune mappemonde. J’applique les douze premiers coups sévèrement, rougissant le postérieur qui ne bouge pas.

Je lui ordonne de retirer son pantalon ; elle obéit sur-le-champ, puis, reprenant tous ses vêtements dans ses mains, elle les relève très-haut sur les reins, montrant son superbe postérieur velouté, épanoui dans toute sa gloire, sur deux cuisses opulentes, en pain de sucre, suivies de deux jambes superbement moletées, qui vont en s’effilant jusqu’aux chevilles, d’une finesse exquise, soutenues par deux petits pieds, comme on n’en fait qu’en Espagne.

La vue de ces merveilles m’excite prodigieusement, je cingle sans ménagement les vastes hémisphères bruns, qui, maintenant tendrement émus, se tordent dans des contorsions voluptueuses ; car il faut à la fière Andalouse une raison plus sérieuse que la cuisson causée par les verges pour se tortiller ainsi. Les deux globes s’écartent, se referment, montrant, au bas de la raie élargie, un petit cercle brun, entouré de poils noirs ; puis ils bondissent et se lèvent très haut, découvrant la grotte béante, au milieu des touffes bouclées du magnifique fourré noir ; je cingle cinq ou six fois le tendre repaire, et quand je vois briller des perles blanches suspendues à la cime des poils noirs, je ramène la verge vers la mappemonde, pour cingler avec fureur les deux globes empourprés, qui se teignent de sang.

Quand je jette les verges, la Lionne, qui a laissé retomber ses vêtements, se retourne, les yeux luisants de luxure satisfaite, et, sans me consulter, elle me prend dans ses bras, m’enlève comme une plume, me fait basculer la tête en bas, mes vêtements retournés découvrent mes dessous, et écartant brusquement mon pantalon qui la gêne, elle plonge entre mes cuisses, colle ses lèvres brûlantes sur mon chat énamouré, et retenant ma croupe dans son bras gauche, elle lève sa main droite, la laisse retomber sur mes globes recouverts par la toile, me fessant légèrement ; je craignais qu’elle ne se vengeât sévèrement, et je songeais que cette main de fer venait de tirer là, sous mes yeux, du sang du cul d’une de mes femmes de chambre, rien qu’en la fessant ; mais j’en fus pour ma frayeur, car tout en caressant tendrement mes fesses de sa main glissée sous la toile, elle se livre dans mon four brûlant à un charmant exercice, qui doit lui être familier ; elle y déploie, en effet, toutes les ressources d’une tribade consommée, si bien qu’après trois assauts successifs, je dois demander grâce, j’étais congestionnée dans cette posture fatigante.

Mais ce n’était pas fini. Elle m’emporte vers le couple ficelé, qui se lamente toujours, elle le retourne, mettant les fesses meurtries de l’une à l’air, me retire le pantalon, m’assied sur le cul brûlant, dont la chaleur me pénètre, et elle offre un nouveau sacrifice dans mon tabernacle, sur cet autel improvisé. Elle retourne le bloc, m’installe sur l’autre mappemonde, brûlante aussi, et elle me besogne pour la cinquième fois, finissant la tirade, sans montrer la moindre fatigue et sans paraître le moins du monde essoufflée.

On délivre enfin les fustigées, et c’est la Lionne qui se plaît à soigner les postérieurs, endommagés par sa main. La soubrette fessée ne gardait plus la moindre trace le lendemain ; celle, qui avait reçu les verges, avait repris ses lis après deux jours ; par exemple les sculptures de la cravache ne s’effacèrent qu’après huit jours de soins.

Les quatre corrigées, rendant hommage à la vigueur irrésistible du bras qui les avait si bien traitées, ne lui gardèrent pas rancune, et ma Lionne, qui a aujourd’hui la haute direction de mon personnel féminin, le mène, on peut le dire justement, à la baguette. Quand elle a des corrections à infliger, la main ou les verges font florès. Jamais les délinquantes ne s’avisent d’essayer de résister. La Lionne prend sur les genoux ou sous son bras la coupable, quel que soit son âge, de 18 à 35 ans, y compris la cuisinière, et lui donne la fessée ou les verges, en ma présence, comme à une petite fille.

Depuis six mois, ma maison marche comme elle n’avait jamais marché, grâce à la vigueur de ma Lionne. Cependant, lorsque j’ai à la corriger, malgré la facilité avec laquelle elle pourrait se soustraire à mon châtiment, elle me présente son derrière nu, sans jamais manifester d’autre émotion que celle dont vous connaissez la cause, pour sévère que soit la correction ; et, cependant, je ne la tiens jamais quitte avant de lui avoir tiré un peu de sang. Par exemple, ces jours-là, elle me fait payer ma sévérité car elle ne me laisse pas avant de m’avoir saignée à blanc une demi-douzaine de fois.

Je la tiens à votre disposition pour les coupables rebelles, femmes de chambre ou cuisinières insoumises. Pour les jeunes pensionnaires, le bon cœur de ma Lionne saignerait, de devoir abîmer un joli petit cul, et elle s’acquitterait médiocrement de sa tâche, mais, pour les postérieurs de résistance, nulle ne sait les accommoder comme elle.

— Quand ma timide gazelle sera apprivoisée tout-à-fait, dit lady Lovebirch, nous pourrons la réunir à votre Lionne. Il sera plaisant de les obliger à se corriger mutuellement.

Demain vendredi, conférence chez Mrs Whipping, qui parlera sur les diverses manières de fouetter.


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