Les Contre-verités de la Cour

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Les Contre-veritez de la Court, avec le Dragon à trois testes.

1620



Les Contre-veritez de la Court, avec le Dragon
à trois testes
.
M.DC.XX.
In-81.

Absent de ma Philis, toute chose me fasche ;
Mes biens sont sans plaisir et mes maux sans relasche ;
Mes sens n’ont plus de sens, et, privez de discours,
Me font voir leurs objects quasi tout à rebours ;
Allant dedans la Cour, revenant dans les villes,
Je trouve les plus sots mieux que les plus habiles,
La cour sans mal contans, le Perou sans escus,
La faveur sans envie, et Paris sans coqus ;
Les princes sont vallets, et les vallets sont princes ;
Que comme les chevaux on barde les provinces ;
Qu’il n’est auprès du roy que des gens bien hardis ;
Que Theophile va tout droit en paradis2 ;
Qu’on ne prend en l’estat pour despecher affaires
Que de saint Innocent les fameux secrétaires3 ;
Le president du Vair est marchant de pourceaux4 ;
Vautray est chancelier5, Marais garde des sceaux6 ;
Pour gouverner Monsieur, et en faire un chef-d’œuvre,
On envoye querir le bon marquis de Cœuvre7 ;
Les Juifs prennent la croix et preschent Jesus-Christ,
Et que le tiers estat porte le Saint-Esprit ;
Monsieur fait ce qu’il veut, et que la royne mère,
Sur la foi du Guisar se veut mettre en colère ;
L’empereur Ferdinand aime le Palatin8 ;
Le duc de Montbazon ne parle que latin9 ;
Pontchartrain court un cerf9, et Castille la bague10 ;
Rien de si bien disant que madame d’Entrague11 ;
Que Bassompierre fait l’amour sans dire mot ;
L’evesque de Luçon est un pauvre idiot12 ;
Barbier est en faveur13 ; et messieurs de Luynes,
Tous les jours au lever du marquis de Themines14,
Qui font venir en cour le bon duc de Bouillon
Pour estre gouverneur du comte de Soisson15 ;
Que le duc d’Espernon, renonceant à ses forces16,
Vient en Cour sur la foy du colonel des Corses17,
Et que la royne mère adore Marcillac18,
Comme Pocelay19 le marquis de Rouillac ;
Le cardinal de Retz explique l’Escriture20,
Et que le duc d’Usez dit la bonne aventure21 ;
Madame de Sourdis fait des chastes leçons ;
Son fils le cardinal n’aime plus les garçons22.
L’abbé de Saint-Victor a la barbe razée,
Et le duc de Nemours a la teste frisée23 ;
Que, pour deniaiser Modène et Deagens24,
Chalais et Saint-Brisson sont deux propres agens ;
Le baron de Rabat25 est enfant legitime,
Et le père Joseph est grand joueur de prime26 ;
Que le duc de Rohan est un fascheux jaloux,
Et que monsieur le Grand est accablé de poux27 ;
On ne fait plus l’amour au quay de la Tournelle ;
Madame de Monglas28 a la gorge fort belle ;
Que Maillezay n’est plus importun ny cocquet ;
Qu’on souffre sans ennuy son malheureux caquet ;
Que le baron d’Anthon rentre dans Angoulesme ;
Le comte de Grandmont a le visage blesme ;
Sainct-Luc n’est plus roman29 ; Crequy n’est plus caigneux ;
Liencourt est bigot30, et Bonneuil est hargneux31 ;
Despesses ne sait plus ni le temps ni l’histoire32 ;
Le comte de Limours a fort bonne memoire ;
Le comte de Chombert est homme de loisir33 ;
Le comte de Carmaing34 n’aime plus son plaisir ;
Garon est en collère parmi les atheistes35 ;
Servin36 et du Montier se sont mis Jésuites37 ;
Que le prince Lorrain a soing de son honneur ;
Chaudebonne38 de gueux est venu grand seigneur,
Ne porte plus le dueil, et sa muse bottée
Hay les habillemens, et marche sans espée ;
Vitry, le mareschal, n’a plus de vanité39 ;
Et Zamet a perdu sa noire gravité40 ;
Comminges41 et Botru ont perdu la parole,
Et le père Berulle a gaigné la verolle ;
Que Rochefort42 s’estonne et demande à Pattot
Pourquoy monsieur le prince aime tant Hocquetot43 ;
Que les princes du sang ont la paralysie ;
Le marquis de Sablé redouble sa phtisie44 ;
Le marquis de Mosny45 est homme de raison ;
Moisset homme de foi, l’argent hors de saison46 ;
Les princes souverains sont des joueurs de farces,
Et que le père Arnoul47 entretient mille garces ;
Boulanger est soldat, et que les favoris
Ne bougent des festins des bourgeois de Paris :
Rien de si genereux que le comte de Brayne48 ;
Que le comte de Fiesque est un tireur de leine49 ;
Le comte de Brissac grand abbateur de bois,
Curson ne parle plus de la maison de Foix ;
Le marquis colonnel sera toujours poltron,
Comme fut son grand père et le duc d’Espernon50.
Philis, le deplaisir d’une fascheuse absence
Estouffe en mon esprit l’entière cognoissance,
Monstrant la verité contraire à la raison ;
Aussi l’extravagance en est la guerison ;
Puisqu’il faut posseder celle qui me possède,
La cause de mon mal en est le seul remède.

Le Monstre à trois testes51.

Ceste lasche et traistre fortune,
Fille du vent et de la mer,
Qui ne fut jamais qu’importune,
Aux gens que l’on doit estimer,
Qui met au plus haut de la roue
Ce qu’elle tire de la boue,
Et puis les laisse choir à bas,
Qui fait, aveugle en son elite,
Que la faveur et le merite
Vont toujours d’un contraire pas ;

Ce monstre pour qui les victimes
Sont aujourd’huy sur les autels,
Qui voile les droits legitimes
Des vœux deubs aux grands immortels ;
Il ne faut point que l’on s’estonne,
Si, par colère, je luy donne
La qualité de monstre icy.
Les raisons y sont toutes prestes :
Dites-moy, puisqu’il a trois testes,
Le peux-je pas nommer ainsi ?

C’est elle enfin qui nostre haine
A voulu prendre pour object ;
Son humeur orgueilleuse et vaine
Nous en donne assez le suject.
Quel prodige, au temps où nous sommes,
Que les plus bas d’entre les hommes
Aillent de pair avec les dieux,
Lors que sur des oiseaux de proye52,
Ainsi que le mignon de Troye,
Ils sont montez dedans les cieux ?

Quelle honte à ce grand empire,
Jadis si fort et si puissant,
Qu’il se promettoit tout en pire,
De vaincre celui du Croissant,
D’estre captif sous un Cerbère,
Sans qu’un des siens se delibère
De l’affronter comme autrefois ;
Qu’il ne se trouve plus d’Hercule
Et que tout le monde recule
Au moindre echo de ses abois ?

Ô fortune, ô nostre ennemie !
C’est toy qui cause ces malheurs.
Ô France ! tu es endormie,
Pour ne point sentir tes douleurs.
Ô ! démon soigneux des coronnes,
Qui, jour et nuict, les environnes
De légions pour les garder,
Souffriras-tu ceste insolence ?
Vois-tu pas que sa violence
Voudroit desjà te gourmander ?

C’est un hydre espouvantable,
À qui, quand on coupe le chef,
Icy la chose est veritable,
Il en naist plusieurs de rechief.
C’est la peste des monarchies ;
On ne les peut dire affranchies
Tant qu’elles portent ces gens-là.
C’est la ruine des provinces,
Et le coupe-gorge des princes,
Qui, sots, endurent tout cela.

Grand monarque, dont la vaillance
Ne trouva jamais rien de fort,
Qui vivez en la bienveillance
Malgré les siècles de la mort,
Hé ! que direz-vous à ceste heure,
Si de la celeste demeure
Vous voyez avec passion
Ce qui se fait en nostre monde,
Où tout se gouverne et se fonde
Sur les pas de l’ambition ?

Mais une ambition de vice,
Sous qui l’honneur est abattu,
Et qui ne gage à son service
Aucun amy de la vertu,
Une ambition si supreme
Que la hauteur d’un diadème
Est basse aux yeux de son desir ;
Une ambition tyranique,
Qui du moyen le plus inique,
Tire nos maux et son plaisir.

Depuis que ce coup parricide,
Qui vous tuant nous blessa tous,
Feit trop cognoistre qu’un Alcide
Pouvoit mourir comme un de nous,
Nous avons tousjours veu la France
Assubjettie à la souffrance
De ces races de champignons,
Qui, sans prendre garde à leur estre,
Pensent bien obliger leur maistre,
De se dire ses compagnons.



1. Bien que ce pasquil ait été publié dans le Recueil des pièces les plus curieuses qui ont été faites pendant le règne du connétable de Luynes (Paris, 1628, in-12, p. 65), auquel les Jeux de la Cour (V. plus haut) ont déjà été empruntés, nous n’hésitons pas à le reproduire. Il est rare, le Recueil qui l’a donné n’est pas des plus communs, et nous espérons d’ailleurs ajouter à l’intérêt de la pièce par les notes dont nous l’accompagnerons. En 1628, quand on la réimprima, l’on n’avoit pas besoin de commentaires pour expliquer que tout ce qui s’y trouve sur les hommes et les choses de ce temps n’étoit réellement que contre-vérités, comme le dit le titre ; c’étoit chose connue de tout le monde. Aujourd’hui le commentaire est aussi indispensable qu’il étoit inutile alors ; nous avons donc tâché de le faire complet autant que possible. Cette nécessité d’éclaircir par des notes une foule de pièces dont on n’a jusqu’ici publié que le texte simplement et sèchement sera notre excuse chaque fois que, pour enrichir notre recueil, nous croirons bon de nous prendre à des réimpressions anciennes, comme celles-ci, ou même toutes récentes. C’est le système suivi par M. Anatole de Montaiglon pour ses Anciennes poésies françoises ; c’est le bon. — Ces contre-vérités étoient un genre de plaisanterie satirique, naturellement de mise pour toutes les époques ; il ne falloit que le trouver une fois, l’application en venoit ensuite d’elle-même. Nous n’avons donc pas été surpris de rencontrer parmi les mazarinades une pièce complétement calquée sur celle-ci, ayant le même titre, les mêmes tours, souvent les mêmes rimes, enfin identiquement semblable, si ce n’est bien entendu pour les personnages, qui ont dû y faire place à d’autres, aussi en évidence pendant la fronde que ceux rappelés ici l’avoient été en 1620. Cette pièce, dont M. Moreau n’a eu garde d’oublier le titre et d’ignorer l’origine, porte le nº 788 dans sa Bibliographie des mazarinades (t. 1, p. 234) : Les contrevéritez de la cour. Quis vetat ridendo dicere verum ? Paris, 1652, in-4.

2. C’est l’époque où les poursuites dirigées contre lui pour le crime d’impiété et d’athéisme commençoient à être le plus actives.

3. On sait que les échoppes des écrivains publics étoient nombreuses autour du charnier des Innocents.

4. L’un des hommes les plus vénérables de ce temps-là. Il mourut en 1621, peu après avoir été fait garde des sceaux. V. notre t. 2, p. 133, note.

5. Nous ne savons quel est ce Vautray. Il faut peut-être lire Vautier, ce qui, en faisant disparaître l’hiatus, nous donneroit le nom d’un homme qui jouoit un certain rôle alors. Il étoit médecin de la reine mère et se mêloit d’intrigues de cour. Il y gagna d’être mis à la Bastille, lors de la disgrâce de Marie de Médicis (Mémoires de Richelieu, collect. Petitot, t. 26, p. 448, 466).

6. Marais étoit le bouffon de Louis XIII. Dreux du Radier, qui a fait l’Histoire des fous en titre d’office, ignoroit même son nom. Tallemant (édit. in-12, t. 63, p. 3) est le seul qui en ait parlé.

7. François Annibal d’Estrées, marquis de Cœuvres, frère de Gabrielle, qui étoit alors ambassadeur à Rome. V. sur lui notre édition des Caquets de l’Accouchée, p. 149, note.

8. Les démêlés de Ferdinand II, élu empereur en 1619, avec l’électeur Palatin Frédéric V, à qui les États de Bohême s’étoient cru le droit de conférer le même titre, furent cause, on le sait, de la guerre de Trente-Ans.

9. Le duc de Montbazon étoit un assez pauvre homme. On pouvoit sans invraisemblance lui faire endosser toutes les naïvetés du sieur de Gaulard. Quoiqu’il sût aussi peu de latin qu’on le donne à entendre ici, monsieur son père, dans un portrait qui les représentoit tous deux, lui montroit le ciel du doigt et lui disoit : — Disce puer virtutem. « Or, ce puer, écrit Tallemant, avoit la plus grosse barbe que j’aie connue ; il paroissoit richement quarante-cinq ans. » (Édit. in-12, t. 4, p. 136.) Bautru, dans l’Onosandre, Cabinet Satirique, p. 558, par une double allusion à la naïveté de M. de Montbazon et à la situation de son hôtel, qui étoit rue de Béthizy, et le même qu’on vient de démolir récemment, l’appelle Prince de Béthisy. V. le Borboniana dans les Mémoires de Bruys, t. 2, p. 312.

9. Secrétaire d’État et secrétaire des commandements de Marie de Médicis, il fut l’un des hommes les plus sérieux de cette époque et l’un de ceux qui par conséquent se mêlérent le moins aux intrigues. On a de lui des Mémoires très intéressants, rédigés avec conscience et modestie.

10. Fils de P. Castille, qui de marchand de soie aux Trois visages dans la rue Saint-Denis, étoit devenu receveur du clergé et s’étoit fort avancé dans les affaires. Ce fils avoit encore été plus loin que son père. À la mort de Henry IV, il avoit été fait contrôleur général des finances.

11. Henriette d’Entragues, duchesse de Verneuil, qui ne voyoit pas alors très bonne compagnie, à ce point que l’auteur des Caquets de l’Accouchée put sans invraisemblance la mettre en scène avec ses commères.

12. Si parmi toutes ces contre-vérités il en est une bien réelle, c’est celle que contient ce vers. Richelieu, évêque de Luçon, futur ministre et cardinal, s’étoit donc laissé déjà deviner, dans sa courte apparition aux affaires, pendant la faveur du maréchal d’Ancre.

13. Après avoir joué un certain rôle, il étoit tombé avec le maréchal d’Ancre, dont il étoit la créature. V. Baron de Fæneste, liv. 1, chap. 13.

14. La vue de M. de Thémines ne devoit pas être fort agréable à des gens comme les frères de Luynes. Ils le savoient homme d’énergie et ne devoient pas avoir oublié que, sur un ordre du roi, il n’avoit pas craint d’arrêter le prince de Condé.

15. Un rapprochement entre le duc de Bouillon et le comte de Soissons n’étoit que trop à craindre. Il eut lieu plus tard, et l’on sait ce qui en résulta de difficultés pour Richelieu, jusqu’à ce que le jeune comte eut succombé dans la lutte. V. Mém. de Brienne, collect. Petitot, 2e série, t. 36, p. 72.

16. Il s’étoit retiré dans son gouvernement de Saintonge, où son attitude menaçante n’étoit pas sans faire ombrage au favori. V. plus haut le Songe, p. 23, note.

17. À Rome, il y avoit alors une garde corse, chargée d’accompagner les patients au supplice. Peut-être y fait-on allusion ici, bien qu’il n’existât point pareille milice en France. Ce qui nous le fait penser, c’est que M. d’Épernon auroit eu en effet beaucoup à craindre s’il étoit revenu à la cour.

18. Michel de Marcillac, frère du maréchal, arrêté et executé en 1632, par ordre de Richelieu. Il fut garde des sceaux de 1624 à 1630.

19. Il faut lire Rucellaï. C’étoit un abbé italien de la même famille qu’un des plus riches partisans de ce temps. Le marquis de Rouillac, neveu du duc d’Épernon, « lui avoit fait donner des coups de bâton, dit Tallemant, le plus mal à propos du monde. On eut bien de la peine à accommoder l’affaire. » (Édit. in-12, t. 9, p. 6, Historiette du marquis de Rouillac.)

20. Le cardinal Henri de Gondi, évêque de Paris ; il fut mis à la tête des affaires avec M. de Schomberg en 1621, et mourut l’année suivante, après s’être occupé de son épiscopat aussi peu que son neveu le guerroyant coadjuteur s’en occupa plus tard.

21. Il avoit la même réputation que le duc de Montbazon, et ne la méritoit pas moins, à ce qu’il paroît.

22. V. sur les mœurs de ce prélat, Avis salutaire donné au sieur illustrissime cardinal de Sourdis pour sagement vivre à l’avenir. V. aussi Fæneste, édition de M. Mérimée, p. 230.

23. V. sur lui les Caquets de l’Accouchée, p. 162, note.

24. Créature du connétable de Luynes, qui, après avoir été simple commis sous Barbin, devint intendant des finances. Après la mort de son protecteur, il fut mis à la Bastille (Mém. d’Arnaud d’Andilly, coll. Petitot, t. 33, p. 372).

25. Ce baron de Rabat me semble bien être le favori Barradar, dont on aura écorché le nom à plaisir.

26. L’Éminence grise en effet ne s’amusoit guère a ces jeux-là.

27. Le duc de Bellegarde. « Il n’y eut jamais un homme plus propre », écrit Tallemant (édit. in-12, t. 1, p. 109).

28. Cette maigreur étoit de la famille, à ce qu’il paroît, car nous connoissons des couplets de Bussy où il se plaint de l’avoir rencontrée chez une dame du même nom.

29. Lisez n’est plus romain, et comprenez n’est plus catholique. Il fut chargé du commandement de l’armée navale contre La Rochelle (Mém. de Richelieu, collect. Petitot, 2e série, t. 22, p. 156).

30. Il étoit fort brillant et très batailleur. Il perdit la charge qu’il avoit à la Cour pour son duel avec d’Halluyn. (Id., p. 215.)

31. Il étoit introducteur des ambassadeurs. C’est lui qui, en 1628, reçut le duc de Lorraine lors de son voyage à Paris. (Piganiol, t. 2, p. 351.)

32. Avocat au parlement de Paris, très savant homme, trop savant même, car un jour, je ne sais à quel propos, s’étant perdu dans une digression sur l’Éthiopie, il fut vivement rappelé à la question par son adversaire, et de dépit il quitta le Palais et ne plaida plus.

33. Il étoit surintendant des finances. V. les Caquets de l’accouchée, p. 57.

34. Le comte de Cramail, auteur des Jeux de l’Inconnu, de la Comédie des proverbes, etc. V. l’article que nous lui ayons consacré, Revue française, 20 mai 1855, p. 481.

35. Sans doute Louis Garon, auteur de l’école de Théophile, de qui l’on a le Chasse-ennuy, entretien des bonnes compagnies. Lyon, 1628, 2 vol. in-12.

36. L. Servin, l’illustre avocat général au parlement de Paris.

37. Du Monthier le peintre. Par une anecdote que raconte Tallemant, t. 5, p. 59, on voit qu’il n’étoit jésuite d’aucune manière.

38. « Le meilleur ami de Mme de Rambouillet, dit Tallement ; c’est lui qui mit Voiture dans le monde et l’introduisit chez Monsieur. » Il eut le sort des favoris de Gaston ; Richelieu le fit mettre à la Bastille. V. Mémoires de Richelieu, collect. Petitot, 2e série, t. 26, p. 44.

39. Depuis qu’il avoit assassiné le maréchal d’Ancre, il étoit en effet d’une vanité insupportable.

40. Zamet le financier, dont nous avons eu déjà souvent à parler. Sa mine grave et ses révérences étoient célèbres à la Cour. (Tallemant, III, p. 63.)

41. Capitaine aux gardes qui fut tué plus tard à Pignerolles. Quant à Bautru, qu’on lui donne ici pour confrère en bavardage, il est assez connu.

42. Favori du prince de Condé, et le même qui fit rouer de coups M. de Marcillac. C’est de lui que de Courtils a fait les Mémoires.

43. Lisez Héquetot, comme écrit Tallemant, ou Ectot, selon l’orthographe du père Anselme (t. 5, p. 152). Il étoit fils aîné de M. de Beuvron. (Tallemant, t. IX, p. 73.)

44. Emmanuel de Laval, fils du maréchal de Bois-Dauphin, mari de la célèbre marquise de Sablé.

45. Nous ne le connoissons que par la mention que fait de lui N. Rœmond dans son Sommaire traicte du revenu (1622), pour une pension de 8,000 livres.

46. Moisset, dit Montauban, fameux partisan. V. notre édit. des Caquets, p. 182, 241, et notre t. 3, p. 181.

47. Confesseur du roi. V. id., p. 266.

48. Henri Robert de la Marck, comte de Brainne.

49. Le comte de Fiesque étoit l’honneur et la loyauté mêmes. Il fut tué au siége de Montauban.

50. Le marquis de Candale, fils du duc d’Épernon.

51. Les trois têtes du monstre, ce sont les trois frères, Luynes, Branthe et Cadenet.

52. On a déjà vu par une note des Jeux de la Cour que Luynes devoit sa faveur près de Louis XIII à son adresse à élever les oiseaux de proie. — Le Mignon de Troye, c’est Ganimède, fils de Tros, roi des Troyens, qui fut enlevé par l’aigle de Jupiter.