Les Habits noirs/Partie 1/Chapitre 14

La bibliothèque libre.
Hachette (tome Ip. 186-197).
À Paris  ►
Première partie


XIV

En France.


C’était dans la seconde moitié du mois de septembre. L’aube se levait sur la place des Acacias, dont les tilleuls jaunis avaient déjà leur toilette d’automne. Un brouillard léger se jouait au ras du sol, et jetait comme une gaze au-devant du regard ; mais le ciel bleu, irisé de nuages nacrés, promettait une belle journée.

Toutes les maisons dormaient à l’entrée de la place solitaire. Parmi le crépuscule douteux, le père Bertrand allait éteignant les réverbères.

Il y avait un homme assis sur le dernier banc de la place des Acacias, à quelques pas de la dernière lanterne allumée. La tête de cet homme se cachait sous un large chapeau de paille et une balle de colporteur était auprès de lui.

« Eh ! l’ami, dit le père Bertrand, ça coûte moins cher ici qu’à l’auberge ? »

L’homme ne répondit point.

« Quand vous êtes arrivé, poursuivit Bertrand, bavard comme tous les solitaires, les auberges étaient peut-être fermées ? D’ailleurs, il n’y a pas d’affront, l’ami. Dans une heure les cabarets vont ouvrir. »

Ce disant, il posa l’éteignoir sur la mèche de la lanterne. La place resta éclairée par une lueur grise et uniforme. Le brouillard s’épaississait et montait.

Bertrand s’appuya sur sa perche.

« Chaque fois que j’allume ici ou que j’éteins, reprit-il, ça me fait quelque chose. Dans cent ans d’ici, c’est sûr, si je vivais, je me souviendrais de ce que j’ai vu sur ce banc-là. »

Bien souvent déjà le père Bertrand avait débité cette manière de préface qui amenait, d’ordinaire, la question obligée :

« Qu’avez-vous donc vu sur ce banc-là, père Bertrand ? »

Mais le porte-balle n’était pas curieux, selon toute apparence, car il ne fit point de question.

Aussi, le père Bertrand fut-il obligé de s’écrier :

« Ah ! ah ! vous avez bonne envie de savoir ce que j’ai vu, l’homme, pas vrai ? Ça n’est pas un secret. Je peux bien vous le dire, quoique je ne vous connaisse ni d’Eve ni d’Adam, non. Comme quoi l’assassin Maynotte et sa femelle étaient assis là, la nuit du vol : je dis à la place même où vous êtes. Deux beaux brins, quoique ça : l’homme dans les vingt-cinq ans, la femme toute jeune et qui faisait courir les écervelés de la localité, faut être juste. Comme quoi, pour lors, je m’avançai, pensant bien que c’était une machine d’amourette, et que dans ce cas-là le mâle donne la pièce pour pas qu’on parle… Dites donc !… Ah ! ouiche !… qu’il s’agissait d’argent et pas d’amour !… Ils comptaient des billets de banque, qu’il y en avait autant que de pages pour faire un livre, et que l’effrontée ne se gênait pas pour dire : C’est les quatre cent mille francs de la caisse Bancelle… »

Il s’interrompit pour juger l’effet produit par son récit. Le porte-balle était immobile comme une pierre.

« Comme quoi, poursuivit le père Bertrand avec une certaine rancune, vous n’êtes pas du pays, puisque ça ne vous émoustille pas plus que ça. La caisse valait cher ; elle venait de Paris. Il y avait une attrape pour pincer les voleurs ; justement le brassard de chez les Maynotte fut trouvé pris dans l’attrape… dites donc ! Il m’avait fait la politesse d’une chopine de vin, mais ça ne m’empêcha pas de parler… Comme quoi je suis l’auteur que la justice a pu venger la société ! »

Ici, le père Bertrand, toujours appuyé sur sa perche, se redressa avec un légitime orgueil.

« Vous n’êtes pas du pays, l’homme, continua-t-il, ça se voit. Vous m’auriez crié tout de suite : Vous êtes donc le papa Bertrand, vous ! étant connu comme le loup blanc, depuis le rôle important que j’ai joué dans l’affaire. Vingt ans de travaux forcés, rien que ça. J’entends pour les Maynotte, dont la donzelle était… je ne sais plus le mot, mais ça veut dire qu’on s’est poussé de l’air… et l’argent aussi était dans ce pays-là… Comme quoi, rasés net, les Bancelle !… Ah ! mais, dans le temps, ils avaient hôtel à la ville, château à la campagne et carrosse, s’il vous plaît… C’est bien fait… Et qu’on dit qu’ils cherchent leur pain, à présent… Qu’est-ce que vous avez là dans votre paquet, l’ami, hein ? »

Au nom de Bancelle, la tête du porte-balle s’était inclinée sur sa poitrine. Il répondit ainsi à la dernière question du père Bertrand :

« I don’t speak french, sir. (Je ne parle pas français, monsieur.) »

Le bonhomme ferma les poings et enfla ses joues.

« Angliche ! s’écria-t-il. Savoyard d’Angliche ! il m’a laissé aller jusqu’au bout et j’ai causé pour le roi de Prusse ! »

Il s’éloigna tout en colère.

L’étranger resta seul sur la place, toujours immobile et la tête penchée.

Le jour qui se faisait peu à peu passa sous les vastes bords de son chapeau, éclairant une figure pâle et tristement fatiguée. Il y avait beaucoup de gens dans la bonne ville de Caen qui, à l’aspect de cette figure, se fussent demandé : Où donc l’avons-nous vue déjà ? Mais à cette question bien peu auraient pu répondre, car chacun eût perdu son temps à interroger des souvenirs lointains, négligeant la mémoire d’hier où était justement le mot de l’énigme.

On est habitué à mesurer le temps par les transformations qu’il opère ; c’est là un instrument précis, qui trompe rarement. Quand la transformation est trop vite opérée, au gré de l’expérience commune, les gens s’étonnent et ne savent plus.

D’ailleurs, André Maynotte était mort noyé ; on avait retrouvé son corps sur les grèves de la Divette.

L’étranger tenait ses genoux dans ses deux mains jointes. Il regardait droit devant lui.

Les derniers tilleuls de la place se perdaient pour lui dans la brume, qui voilait presque complètement les maisons. C’était sur ces maisons, pourtant, que se fixait le regard de l’étranger, sur l’une au moins ; on eût dit qu’il la voyait au travers du brouillard.

Il songeait profondément, et parfois ses lèvres blêmes s’agitaient avec lenteur, prononçant des paroles qui n’appartenaient pas à la langue anglaise.

Il disait : C’était là ! mon Dieu ! mon Dieu !

Vers six heures, quelques rares passants commencèrent à traverser la place des Acacias ; un rayon de soleil levant perça la brume et dessina l’humble façade de la maison.

Un sourire mélancolique vint aux lèvres de l’étranger.

Le loueur de chevaux Granger ouvrit le premier sa devanture, puis les volets du premier étage battirent avec fracas, et Mme Schwartz, en cornette du matin, s’accouda au balcon avec Éliacin.

L’étranger attendit jusqu’à sept heures, mais l’autre boutique, sur l’enseigne de laquelle on pouvait lire encore le nom de Maynotte, ne s’ouvrit pas.

À sept heures et demie, l’étranger remit sa balle sur son dos, et s’éloigna dans la direction de la basse-ville. En route, il n essaya point de débiter sa marchandise, et fit comme s’il était venu à Caen uniquement pour s’asseoir sur ce banc de la place des Acacias et contempler de loin cette boutique aux contrevents fermés qui portait sur son enseigne le nom de Maynotte.

Il s’arrêta pourtant une fois entre le quartier Saint-Martin et le pont de Vaucelles. Ce fut aux abords de la préfecture, devant une maison isolée aux abords d’un jardin. Deux enfants criaient et jouaient dans l’herbe, derrière les lilas. L’étranger s’approcha de la modeste grille et regarda. Pendant que les enfants jouaient, leur père, assis sur une chaise rustique, feuilletait des papiers judiciaires, et la jeune mère brodait en surveillant les petits. Chez le conseiller Roland, on était matinal.

Le visage pâle de l’étranger eut un bon sourire. Malgré lui, sa main fit un geste qui ressemblait à une bénédiction.

Et il passa.

Au delà du pont de Vaucelles, son œil rêveur suivit la route de Vire qui montait tortueusement la pente douce et dominait les grasses prairies de l’Orne. Il dit encore d’une voix tremblante :

« Ce fut par là… »

Un tilbury franchit le pont, le tilbury de M. Granger, attelé d’un cheval noir qui galopait comme un tourbillon. Le tilbury contenait un jeune couple : des amoureux ; l’étranger tourna court et se perdit dans un nuage de poussière sur la route de Vire.

Il s’assit et appuya sa tête contre ses mains.

« Black ! » murmura-t-il.

Deux larmes roulèrent sur ses joues.

À une lieue et demie de Caen, dans les terres, sur la droite de la route d’Alençon, il y avait un petit bien, enclavé entre les territoires de deux ou trois puissantes métairies.

La maison exiguë, mais proprette, ouvrait sa porte toute grande sur le chemin vicinal, dont elle n’était séparée que par une haie d’aubépine, ébréchée largement. À droite et à gauche, le jardin montrait ses carrés de légumes bien cultivés, derrière un rideau éclatant de roses trémières en pleine fleur. Par derrière, on voyait les pommiers trapus du verger qui pliaient sous les riches faix de leurs fruits.

Deux pieds de vigne et un rosier, tous trois à haute tige, décoraient la façade de la maison, protégés avec soin par un vêtement de planchettes, depuis le sol jusqu’au toit. Le rosier formait un gros bouquet entre les deux fenêtres, et chacun des pieds de vigne supportait une véritable guirlande de verjus aux grappes énormes.

C’était le logis de Madeleine, la nourrice. En Normandie, le paysan qui possède un bien, si petit qu’il soit, est riche, pourvu que son étoile lui ait donné une bonne ménagère, et Madeleine était une ménagère modèle. Mieux vaut ne pas trop fêter le cidre, assurément ; mais l’homme qui a une bonne ménagère peut s’endormir, de temps en temps, chaud de boire, sans que sa fortune perde l’équilibre. Tout l’argent des journées est pour l’épargne ; on vit presque du petit coin de terre, cultivé par la femme, et l’on vit même assez bien.

Madeleine était au champ, derrière le verger, à piocher ses pommes de terre ; le mari travaillait pour quelque métayer voisin ; la vieille mère filait son rouet en surveillant la marmite, et le petit jouait dans la poussière devant la pierre du seuil.

Des deux côtés de la brèche, deux chevaux de gendarmes étaient attachés, broutant gravement les jeunes pousses.

Car tout cheval qui a l’honneur d’appartenir à la gendarmerie prend incontinent les allures paisibles et fières qui distinguent cette arme d’élite. J’ai reconnu à la charrue d’anciens chevaux de gendarmes ; ils traçaient plus droit que les autres ; dès qu’ils ne tiraient plus, ils portaient haut, et leur regard convaincu semblait dire au rustaud dont ils exécutaient les ordres avec une digne courtoisie : Brigadier, vous avez raison.

Le brigadier et son gendarme, assis à la table, buvaient voluptueusement une écuellée d’honnête cidre. Le gendarme écoutait ; le brigadier racontait des choses curieuses.

« Le coupable, disait-il, non sans élégance, le coupable il se cache parfois momentanément sous les divers déguisements de l’innocence, colporteur ou bourgeois, voyageant pour son plaisir ou pour ses propres affaires, qu’il fait dans l’intérêt de sa famille. Il m’est arrivé dans l’aurore de ma carrière, n’étant pas encore gradé comme depuis lors, de croiser le malfaiteur face à face sans qu’il m’inspirât le moindre soupçon contraire à ma sécurité. Postérieurement, j’ai acquis peu à peu le fil de l’expérience qu’il serait difficile, malgré toutes les ruses qu’ils inventent, de me faire croire que les nues sont de peau de veau. La partie demande que vous êtes attentif et toujours l’œil américain, fixé sur les circonstances les plus insignifiantes. L’honnête homme ne s’affronte jamais que vous lui exigez ses papiers avec politesse, sauf la conjecture où il peut se trouver en rupture de ban ou des positions qui ne sont pas régulières, auquel cas particulier…

— Brigadier, interrompit le gendarme, en voilà un de particulier qui va à travers champs, là-bas, sous le déguisement du colporteur. »

Notre homme de la place des Acacias venait en effet par la traverse. Il s’arrêta de l’autre côté de la route, sur le talus du champ de blé qui la bordait et jeta un long regard à l’enfant.

« Étant nouveau avec moi, dit le brigadier à son subordonné, je ne serai pas fâché que vous me fournissiez une preuve palpable de votre capacité, Manigot. Allez au commandement. »

Quand l’étranger vit Manigot sur le pas de la porte, il descendit le revers du talus et demanda :

« N’est-ce point ici la maison de Madeleine Brebant ? »

En parlant, il regardait toujours l’enfant. L’enfant leva la tête au son de sa voix, montrant de grands yeux bleus, qui souriaient sous sa chevelure blonde ; mais la vue de l’étranger ne l’intéressa point, et il se reprit à remuer des cailloux dans la poussière.

Le gendarme Manigot fit quelques pas en avant et d’un ton plein d’aménité :

« On cherche comme ça, dit-il, dans le canton, un quelqu’un de vagabond qui a commis le crime d’incendie en communiquant le feu volontairement, par suite de malveillance, aux meules de Jean Poisson, commune de Coville, ici près. Faites-moi l’amitié de m’exhiber vos papiers, dans votre intérêt de la sûreté publique. »

L’étranger atteignit aussitôt son portefeuille et mit entre les mains du gendarme un passeport au nom de Antoine Jean, colporteur, visé tout récemment à la mairie de Cherbourg.

« Laissez aller, commanda de loin le brigadier qui avait écouté le signalement épelé à haute voix. C’est conforme. »

L’étranger était tout auprès de l’enfant qui le regarda encore et dit :

« Celui-là marche sur mes pierres. »

La voix de l’enfant fit monter le rouge au front de l’étranger, mais sa pâleur revint plus mate. Il passa le seuil et demanda où était la femme Madeleine. La vieille mère lui indiqua la porte du clos.

Madeleine travaillait au grand soleil, la tête enveloppée d’un mouchoir, elle avait bonne santé, bonne conscience, elle chantait à toute gorge un refrain du pays. Quand elle vit le porte-balle sortir du verger pour entrer dans le champ, elle s’écria :

« Vous avez perdu votre peine, l’ami, j’ai des aiguilles, du fil et de la toile. »

L’étranger avançait sans répondre. À force de le regarder, Madeleine pâlit.

« Malheureux homme, est-ce vous ? » balbutia-t-elle en laissant aller sa piochette.

Puis, reculant de plusieurs pas et faisant le signe de la croix :

« M. Maynotte est mort pourtant, oui bien ! ajouta-t-elle avec un superstitieux effroi. Tout le monde dit ça, et ceux qui savent lire l’ont vu moulé sur les journaux ! »

Le porte-balle avançait toujours. Madeleine mit ses deux mains au-devant de ses yeux.

« S’il faut des messes… » commença-t-elle d’une voix qui devenait tremblante.

Car c’était une courageuse femme, mais qui n’avait de vaillance que contre les vivants.

« Madeleine, lui dit André qui ne s’arrêta qu’auprès d’elle, je ne suis pas mort. Vous pouvez me toucher si vous voulez…

— Moi, vous toucher ! s’écria-t-elle avec une sorte d’horreur.

— Madeleine, reprit André d’un accent doux et résigné, je ne mérite pas de faire ainsi horreur aux Bonnes gens. Sur la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, je suis innocent, je vous le jure !

— Elle l’affirme aussi, » pensa tout haut Madeleine qui laissa son regard glisser entre ses doigts disjoints.

Et après tout, il faisait beau soleil. Les frayeurs ne tiennent pas par le grand jour. Madeleine murmura :

« Je ne suis pas juge, monsieur Maynotte. Que le bon Dieu ait compassion de vous ! »

Puis, saisie d’une autre terreur contre laquelle ne pouvait rien le beau soleil :

« Mais, malheureux homme, malheureux homme ! s’écria-t-elle. On cherche l’incendier des meules à Poisson. Il y a des gendarmes plein le pays ! S’-ils vous rencontraient…

— Les gendarmes sont chez vous, Madeleine. Je viens de leur parler.

— Ah !… fit la nourrice, qui resta bouche béante, chez nous ! les gendarmes ! Et vous leur avez parlé !… Prenez par là pour vous en retourner, monsieur Maynotte (elle montrait les derrières de son clos), car ils demandent les papiers de tout le monde.

— Ils m’ont demandé mes papiers, Madeleine.

— Ah ! Dieu de bonté, s’ils vous avaient arrêté dans ma maison !

— Il faut que vous sachiez cela, Madeleine, pour ne plus m’appeler M. Maynotte. J’ai pris un autre nom…

— Ah !… fit pour la troisième fois la nourrice. Elle aussi ! Elle aussi ! »

Elle détourna les yeux.

« Vous êtes bien changé, reprit-elle.

— Oui, prononça tout bas André, bien changé ! Mon petit ne m’a pas reconnu. »

Sa paupière était mouillée. Le bon cœur de Madeleine se serra.

« Est-elle venue ? demanda André après un silence.

— Oui, répondit la bonne femme, elle est venue trois fois.

— Rien que trois fois ! murmura André.

— Paris est loin et l’affaire n’est pas oubliée dans le pays.

— N’a-t-elle jamais montré l’envie d’emmener l’enfant ?

— Jamais. Elle sait que l’enfant est bien chez nous.

— Bonne Madeleine, que Dieu vous récompense ! »

André sembla hésiter, puis il demanda d’une voix altérée :

« Vous a-t-elle parlé de moi ?

— Jamais, » répondit encore la nourrice.

André chancela et fut obligé de s’asseoir sur le sac aux pommes de terre. La nourrice eut pitié.

« Mais, ajouta-t-elle, son vêtement parle pour elle. Elle est en grand noir.

— Merci, balbutia André. Je suis bien las, mais il faut que je reprenne ma route. Je veux voir Julie. J’ai fait bien des lieues pour cela. »

Nous l’avons dit : Madeleine avait pitié. Mais elle était de Normandie.

« Est-ce que l’argent est avec elle à Paris ? » demanda-t-elle.

Une expression de véritable désespoir parla dans les yeux d’André Maynotte, qui répliqua en un gémissement :

« Et pourtant, vous nous connaissiez bien, Madeleine !

— Comment qu’ils nommaient cette machine de fer ? grommela celle-ci. Le brassard ? Il y aurait eu cent témoins pour dire : M. Maynotte a fait le coup, j’aurais répondu : savoir ! savoir !… Mais le brassard !… Aussi bien, tout ça ne me regarde pas, car l’enfant n’est pas cause, le cher innocent ! »