Les Ruines/Lebigre, 1836/Chap22 10

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§. X. Religion de Zoroastre.


« Tel fut aussi Zoroastre, qui, deux siècles après Moïse, rajeunit et moralisa chez les Mèdes et les Bactriens tout le système égyptien d’Osiris et de Typhon, sous le nom d’Ormuzd et d’Ahrimanes ; qui, pour expliquer le système de la nature, supposa deux grands dieux ou pouvoirs, l’un occupé à créer, à produire, dans un empire de lumière et de douce chaleur (dont le type est l’été), et par cela, dieu de science, de bienfaisance, de vertu ; l’autre occupé à détruire dans un empire de ténèbres et de froid (dont le type est le pôle d’hiver), et par cela dieu d’ignorance, de malfaisance et de péché ; qui, par des expressions figurées, ensuite méconnues, appela création du monde le renouvellement de la scène physique à chaque printemps ; appela résurrection le renouvellement des périodes des astres dans leurs conjonctions ; vie future, enfer, paradis, ce qui n’était que le Tartare et l’Élysée des astrologues et des géographes ; en un mot, qui ne fit que consacrer les rêveries déjà existantes du système mystique.