Les tendres épigrammes de Cydno la Lesbienne/28

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(pseudonyme)
Traduction par Ibykos de Rhodes (pseudonyme).
Bibliothèque des curieux (p. 96-97).


XXVIII

L’EXAMEN DE KALYCE


Quand les dieux nous éprouvent avec un chagrin, souvent ils nous destinent un bonheur.

Cette nuit, le chevrier Daphnis enlevait la novice Hipponoé. Ce matin, Kalyce est venue de Smyrne aux siestes obscènes, par les soins du père Aristophane.

Quiconque, s’il en est une, peut voir Kalyce à l’examen, timide en sa nudité, sans qu’un joyeux désir lui durcisse les seins et la croupe, lui fasse frétiller la langue et le clitoris, a l’âme bien sotte ou le corps bien fatigué.

Une centaine de tetins admirateurs se tendent vers Kalyce.

Mais moi, je perds la tête.

Alcmène s’est coiffée de fleurs des champs. Je les lui arrache, j’enguirlande à genoux le trésor de Kalyce qui se tient assise comme une enfant sage, les yeux baissés, et l’abeille de ma bouche, violant les statuts réformés, butine passionnément.