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Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/L5 XVIII. À Macer

La bibliothèque libre.
Traduction par Louis de Sacy revue et corrigée par Jules Pierrot.
éditeur Panckoucke (p. 403-405).
XVIII.
Pline à Macer.

Je n’ai rien à désirer, puisque vous êtes content. Vous avez avec vous votre femme et votre fils ; vous jouissez de la mer, de la fraîcheur de vos fontaines, de la beauté de vos campagnes, des agrémens d’une maison délicieuse ; délicieuse sans doute, puisqu’elle a été la retraite d’un homme, plus heureux alors, que lorsqu’il fut parvenu au comble du bonheur[1]. Pour moi, dans ma maison de Toscane, la chasse et l’étude m’occupent tour à tour, et quelquefois l’une et l’autre en même temps. Cependant je serais encore fort embarrassé de décider lequel est le plus difficile à faire, d’une bonne chasse, ou d’un bon ouvrage. Adieu.


  1. D’un homme, plus heureux alors, etc. Pline parle ici de Nerva, a qui cette maison appartenait avant qu’il fût empereur. D. S.