Lettres de la Vendée/I/02

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Treuttel et Würtz (Ip. 2-3).

LETTRE II.

14 août.


Non, cousine, je ne suis point encore morte, malgré tous les événemens affreux qui se sont succédé depuis quatre jours, mais tu peux presque dire que c’est un revenant qui t’écrit, car je t’assure que j’ai passé dans un autre monde ; ce n’est pas aujourd’hui que je te puis donner tous ces détails, qu’il te suffise de savoir que je suis, sinon tranquille, du moins dans l’anéantissement d’un repos dont mon physique a autant besoin que mon moral ; je crois dans ce moment, que ceux qui m’entourent sont humains, car ils s’empressent de me donner des soins que je sens à peine. J’achèverai ma lettre, si je ne trouve point occasion de te l’envoyer.