Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/J

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J.


JACOBITES (les), partisans du roi Jacques, sont chassés de France à son de trompe, en vertu d’un article du traité entre la France et l’Angleterre ; réflexions sur cet article honteux, XVIII, 434 et suiv.

JACQUES II, roi d’Angleterre, tombe en paralysie d’une partie du corps ; est envoyé à Bourbon, III, 84 ; sa mort, 330 ; son corps est conduit aux Bénédictins anglais, à Paris, et son cœur aux Filles de Sainte-Marie de Chaillot, 330, 331.

JACQUES III, part de Saint-Germain pour son expédition d’Écosse, VI, 193 ; il s’embarque à Dunkerque, quoique malade et fort faible, 194 ; essuie une tempête, 195 ; comment il est surpris, poursuivi et chassé par la flotte anglaise et forcé de revenir à Dunkerque, 196 et suiv. ; il y déclare Gacé maréchal de France ; prend le nom de chevalier de Saint-Georges ; arrive à Saint-Germain ; va à Marly ; son entrevue avec le roi, 198 et suiv. ; va faire la campagne de Flandres incognito sous son nouveau nom, 286 ; acquiert l’estime et l’affection des troupes et des généraux, 286 ; rejoint l’armée quoique travaillé par la fièvre, VII, 364 ; il soutient aussi longtemps qu’il peut l’aile gauche de l’armée française à la bataille de Malplaquet, 378 ; il voyage en France, IX, 313 ; revient à Saint-Germain, X, 16 ; y tombe malade de la pe tite vérole, refuse de se confesser à son confesseur jésuite, appelle le curé de la paroisse, 180 ; après la paix d’Utrecht, il se retire à Bar, dont M. de Lorraine fait meubler le château et le vient voir, 424 ; il part de Bar déguisé pour s’aller embarquer en Bretagne, XIII, 290 et suiv. ; arrive à Nonancourt où il est averti qu’on est à sa recherche pour l’arrêter ; comment il est sauvé par la maîtresse de poste, 293 ; il s’embarque en Bretagne pour l’Écosse, 295 ; repasse la mer avec le duc de Marr, 395 ; obtient avec peine une entrevue secrète avec l’ambassadeur d’Espagne à Paris ; lui fait une peinture vive et touchante de sa situation ; se plaint de Bolingbroke et de Berwick, 397 ; demande 100 000 écus au roi d’Espagne, 398 ; se rend à Commercy d’où il est forcé de se retirer ; va à Avignon, 443 ; se retire en Italie, XIV, 352 ; voit incognito le roi de Sicile en passant à Turin, 405 ; comment il est traité à Rome par le pape ; il presse le souverain pontife sur la promotion d’Albéroni, XVI, 139 ; communique au cardinal Acquaviva le projet d’un officier anglais tendant à son rétablissement, XVI, 155 ; se marie à la fille du prince Jacques Sobieski, fils aîné du fameux Jean Sobieski, roi de Pologne, XVII, 49 ; il quitte Rome et se rend à Madrid, 149 ; essuie une tempête qui endommage et disperse toute la flotte d’Espagne ; repasse en Italie et va à Rome achever son mariage avec la fille du prince Sobieski, 278 ; il lui naît un fils qui est baptisé par l’évêque de Montefiascone et nommé Charles, félicitations qu’il reçoit à cette occasion du pape et de sa cour ; réjouissances publiques ; sentiments de joie que cette naissance cause en Angleterre, XVIII, 127 et suiv.

JAMAÏQUE (le marquis de la), voy. La Jamaïque.

JANSÉNISME, naissance de cette secte, à qui elle est attribuée ; MM. de Port-Royal sont accusés de la défendre, VII, 412 ; formulaire proposé à signer et jurer, 412.

JANSÉNISTES (les), attaquent la doctrine de Molina, VII, 412 ; refusent de signer et jurer le formulaire, quoiqu’ils condamnent les cinq propositions qui y sont condamnées, 413 ; continuent d’attaquer la doctrine de Molina, 415.

JANSON (le cardinal), ambassadeur à Rome, est nommé grand aumônier de France, V, 117, 118 ; arrive à Versailles ; accueil qu’il y reçoit ; prête serment de grand aumônier, 199 ; célèbre le mariage de M. le duc de Berry avec Mademoiselle, fille aînée de M. le duc d’Orléans, VIII, 333 ; par sa fermeté il empêche les jésuites de rien entreprendre dans son diocèse, 410 ; il veut en vain s’opposer à ce que son neveu soit fait évêque, 411 ; il meurt à 83 ans ; son éloge ; ses deux évêchés ; ses ambassades, X, 366 ; son extérieur ; son caractère, 367 ; son savoir ; sa fermeté ; ses grandes aumônes, 368.

JANSON (l’abbé de), neveu du cardinal Janson, est nommé archevêque d’Arles ; son ignorance, VIII, 411.

JANSON, ancien gouverneur d’Antibes, meurt saintement en Provence, dans un couvent de Minimes qu’il avait bâti et où il vivait retiré, VII, 82.

JARNAC, dernier cadet de Montendre La Rochefoucauld, meurt de la petite vérole ; il s’était distingué à la guerre ; avait beaucoup d’esprit et d’amis, XI, 257.

JARNAC (Mlle de), fort riche, épouse un cadet de Montendre de la maison de La Rochefoucauld et reste dans son château de Jarnac ; pourquoi, VII, 198.

JARZÉ, gentilhomme d’Anjou, est nommé à l’ambassade de Suisse ; son caractère, sa richesse ; son extraction, VI, 208 ; il se repent d’avoir accepté l’ambassade ; va en Anjou ; y fait une chute, mande qu’il est hors d’état de remplir sa mission, 422 ; note sur son aventure avec la reine Anne d’Autriche, 458.

JEAN BART, brûle 55 vaisseaux marchands aux Hollandais, I, 344 ; sa mort, III, 400.

JEANNETTE PINCRÉ ; sa naissance ; comment elle amuse Mme de Maintenon et le roi par ses gentillesses ; elle est mariée à M. de Villefort, capitaine de cavalerie, qui obtient le gouvernement de Guérande, IX, 73 et suiv. ; elle porte le nom de Mme d’Ossy, 75.

JENNINGS, amiral anglais, transporte l’impératrice de Barcelone à Gênes ; revient faire le transport des troupes anglaises dans leur pays, X, 358.

JÉSUITES (les), sont condamnés par la Sorbonne au sujet de leur mémoire sur les cérémonies de Confucius et des ancêtres, II, 417 ; obtiennent du roi d’être affranchis des taxes et des impositions du clergé, 418 ; publient une protestation contre la censure de la Sorbonne, 418 ; ils obtiennent la cure de Brest, mais avec des conditions qui leur déplaisent, V, 76 ; ils défendent et propagent la doctrine de Molina, VII, 410 et suiv. ; leurs querelles avec les jansénistes, 413 et suiv. ; leur projet d’établir l’inquisition en France, XI, 268 et suiv. ; leur ingratitude envers ceux qui ont servi leur compagnie avec le plus grand travail et le plus de succès ; exemples, XVII, 145 ; anecdote sur les jésuites de la ville de Namur, après la prise de cette place, I, 14 ; ignorance des jésuites d’Espagne, XIX, 47 ; suivant leur morale le chocolat pris le matin ne rompt pas le jeûne les jours où le jeûne est d’obligation, 204 ; note sur le nom de Solipses qui leur a été appliqué, 256 ; comment les jésuites de la Chine empêchent le légat Mezzabarba d’exécuter les ordres qu’il a reçus pour les réduire à l’obéissance concernant les rites chinois, 457 et suiv. ; comment ils parviennent à empêcher qu’on ne rende à Rome des honneurs à la mémoire du cardinal de Tournon, leur victime, 460 et suiv.

JOFFREVILLE, est nommé membre du conseil de guerre ; ses talents et son mérite, XIII, 151 ; meurt lieutenant général distingué, XVIII, 134.

JOLY DE FLEURY, avocat général, parle avec grand applaudissement dans le procès de la succession de M. le Prince, et conclut contre Mme la Duchesse en faveur des princesses ses filles. Ses conclusions sont confirmées par arrêt du parlement, IX, 80 ; est nommé membre du conseil de conscience des affaires ecclésiastiques, XIII, 146 ; puis procureur général, XIV, 176.

JONCHÉRE (La), trésorier de l’extraordinaire des guerres, accusé de désordre dans les affaires, XIX, 398 ; est mis à la Bastille, 421 ; fait à peu près tous les aveux que l’on veut, 449, 450.

JONVELLE, lieutenant général, meurt pendant le siége de Namur, fort regretté du roi, I, 7.

JONZAC, fils d’Aubeterre, se bat en duel avec Villette, frère de père de Mme de Caylus ; détails sur ce duel et ses suites, XIII, 346.

JOSEPH, roi des Romains, succède à l’empire après la mort de son père Léopold ; contre le traité qu’il a signé lui même avec l’électrice de Bavière, il fait entrer 6000 hommes dans Munich, V, 17 ; met au ban de l’empire les électeurs de Cologne et de Bavière, 168 ; rend ses bonnes grâces au prince de Salm, la présidence du conseil et sa charge de grand maître de la cour du roi des Romains, VI, 84 ; marie une de ses sœurs au roi de Portugal, et l’archiduc son frère à une princesse de Brunswick Blankenbourg-Wolfenbüttel ; donne l’investiture du Montferrat à M. de Savoie, 299 : fait passer à la diète de Ratisbonne un décret par lequel il déclare vouloir rentrer dans tous les droits de l’empire en Italie ; réunit les fiefs usurpés, et prétend que le pape fasse raison au duc de Modène des usurpations que la chambre apostolique a faites sur lui, 370 ; fait arrêter à Vienne le nonce du pape ; force le pontife à recevoir à Rome son plénipotentiaire, 434 ; sa mort ; son caractère violent, IX, 182.

JOURNAL de Dangeau, voy. Dangeau.

JOUVENCY (le P.), jésuite, publie à Rome une histoire latine de sa compagnie depuis son origine ; idée de cet ouvrage, X, 433 ; éclat qu’il fait dans le monde, 434 ; le livre est supprimé par arrêt du parlement ; les supérieurs des trois maisons de Paris sont mandés et légèrement admonestés par le premier Président, 435.

JOYEUSE (le marquis de), est fait maréchal de France, I, 39 ; reçoit du maréchal de Lorges un billet pour le prier de partir dans deux heures ; sa réponse verbale à ce billet, 202 ; rencontre des deux maréchaux ; négociation en tamée pour faire partir Joyeuse ; succès qu’elle a, 202 ; il prend le commandement de l’armée d’Allemagne pendant la maladie du maréchal de Lorges, 262 ; envoie visiter les ruines de Manheim et fait construire un pont derrière pour le passage de l’armée, 266 ; détails sur ce passage, 266 et suiv. ; l’armée repasse le Rhin, 270 ; Joyeuse est nommé gouverneur de Metz, Verdun et leurs évêchés, IV, 139 ; sa mort ; son caractère ; ses talents, VIII, 354.

JOYEUX, premier valet de chambre de Monseigneur et gouverneur de Meudon, meurt fort vieux ; caractère singulier et dangereux de ce personnage ; en quoi il servit le roi ; son extérieur ; son esprit ; Monseigneur le ménageait et se consola aisément de sa perte, V, 148.

JUAN (don), bâtard d’Espagne, reçoit du grand Condé une forte leçon sur la manière dont il doit traiter Charles II, roi d’Angleterre retiré aux Pays-Bas, V, 293, 326 et suiv. ; y soutient sa grandeur par des cabales et par un parti qui fait souvent trembler la reine, mère de Charles II, III, 294.

JUNQUIÉRE (La), qui s’est laissé prendre au Port-Mahon est traduit à un conseil de guerre, cassé et condamné à garder la prison ; le roi lui ôte ses pensions et la croix de Saint-Louis, VII, 32.

JUNTE d’Espagne nommée par le testament de Charles II, pour gouverner en attendant le successeur ; noms de ceux qui la composent, III, 30 ; elle supplie le roi de France de donner des ordres dans tous les États du roi son petit-fils, et lui mande qu’elle a envoyé l’ordre à tous les vice-rois et gouverneurs généraux et particuliers, ambassadeurs et ministres d’Espagne, de lui obéir en tout, 50 et suiv.

JUSSAC (Mme de), est mise à la suite de Mme la duchesse de Chartres, en quelle qualité ; elle sait allier la plus constante confiance de Mme de Montes pan avec l’estime de Mme de Maintenon ; son mari est tué à la bataille de Fleurus ; ses bonnes qualités, I, 407 ; ses deux filles, 407.

JUVEIGNEURS. Qui étaient ceux qu’on appelait ainsi, II, 138.