Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/P

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P.


PAIRS DE FRANCE, ce nom fut inconnu sous la première et deuxième race, peut-être même au commencement de la troisième ; mais les premiers grands feudataires ou grands vassaux de la couronne faisaient alors les mêmes fonctions que ceux qui ont été depuis connus sous le nom de pairs ; pourquoi ce nom s’introduisit insensiblement, XI, 278 ; en eux résidait la puissance législative et constitutive pour les grandes sanctions de l’État, exclusivement à tous les autres seigneurs quelque grands qu’ils fussent, 280 ; ils assistent au parlement quand ils veulent et sans être mandés, 283 ; parité entre les anciens pairs de France et les pairs plus modernes, quant à la dignité, aux fonctions nécessaires et au pouvoir législatif et constitutif ; preuves historiques, tirées entre autres de la déclaration de Henri III en faveur des princes du sang qui les rend tous pairs à titre de naissance, et des six pairies ecclésiastiques, 287 ; autre preuve tirée des cérémonies tout à fait ecclésiastiques, 288 ; la dignité personnelle, le nombre et l’étendue des États et des possessions, l’autorité, le degré, la juridiction ecclésiastique sont accessoires et totalement indifférents à la dignité, rang, autorité, puissance et fonctions de pair de France, 288 ; passage d’une lettre de Philippe le Bel au pape de 1306, qui prouve ce que nos rois pensaient et disaient de la dignité et des fonctions de pairs tant anciens que de nouvelle création, 289 ; autre preuve tirée du rapport du procureur général du roi les 19 et 26 février 1414, qui ne veut pas qu’un pair soit sujet à l’excommunication, parce qu’il est un conseiller nécessaire du roi, 291 et suiv. ; noms magnifiques donnés aux pairs par les rois dans leurs diverses érections de pairies, et par les magistrats, 294 ; toute pairie est essentiellement apanage, 296 (voy. Apanage.) ; les pairs des derniers temps n’étaient pas différents quant à leur dignité et à leurs fonctions des pairs de tous les temps de la monarchie ; ni leurs pairies différentes des anciennes, 300 ; les pairs ont conservé leur entrée et leur voix délibérative toutes les fois qu’ils veulent y prendre séance tant au parlement de Paris qu’aux autres parlements du royaume ; pourquoi ils y entrent avant le roi lorsqu’il y vient, tandis que les officiers de la couronne et autres ne peuvent entrer qu’à sa suite, 311 ; pour quoi le chancelier siége aux bas siéges en présence du roi, tandis que les officiers de la couronne siégent aux hauts siéges ; pourquoi le roi ne le traite pas de cousin comme les pairs, les ducs vérifiés et non vérifiés et tous les autres officiers de la couronne, 312 ; anciennes pairies ; pairs ecclésiastiques et laïques, notes et documents, IX, 445.

PAIX de Clément IX, acte qui déclare authentiquement que le saint-siége ne prétend et n’a jamais prétendu que la signature du formulaire obligeât à croire que les cinq propositions condamnées se trouvent dans le livre de Jansénius, mais seulement de les tenir et de les condamner comme hérétiques dans quelque livre qu’elles se trouvent, VII, 414.

PALAGONIA Gravina (le prince de), originaire de Sicile, grand d’Espagne, XVIII, 418.

PALAIS (Du), ancien officier, prend soin de d’Effiat pendant sa dernière maladie ; circonstance singulière rapportée par lui sur cette maladie, XVII, 207 ; il est nommé exécuteur testamentaire d’Effiat et reçoit de lui un diamant de 1000 pistoles, 209.

PALERME, ville de Sicile, les Espagnols descendent en Sicile et s’emparent de cette ville, XVI, 186.

PALLAVICIN (le baron), quitte le service de M. de Savoie pour s’attacher à celui de France ; son extérieur ; son caractère ; M. de Villeroy en fait son homme de confiance, IV, 248 ; devenu lieutenant général, il est tué à la bataille de Malplaquet, VII, 383.

PALMA (le comte de), neveu du feu cardinal de Portocarrero et grand d’Espagne, passe à l’archiduc, VIII, 431.

PALMA, Bocanegray Portocarrero (le comte), grand d’Espagne ; historique sur sa famille ; exil de son père et de sa mère ; il vit mécontent et retiré, XVIII, 460 et suiv.

PANACHE (Mme), vieille folle et laide à faire peur, est le jouet de la cour, I, 420.

PARABÈRE, épouse la fille de Mme de La Vieuville, dame d’atours de Mme la duchesse de Berry, IX, 310 ; sa mort, XIII, 334.

PARABÈRE (Mme de), maîtresse du régent, exige que ce prince aille au sacre de l’abbé Dubois ; pourquoi ; dialogue curieux entre eux, XVII, 429.

PARCEN, Sarcenio (le comte), grand d’Espagne, XVIII, 461.

PARÉDÉS (le marquis de), grand d’Espagne, passe à l’archiduc, VIII, 431.

PAREDES dit Tolede y Lacerda (le comte), grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 461.

PARIS (les frères), soupçonnés de cabaler contre Law parmi les gens de finances, sont éloignés de Paris ; leur origine ; leur fortune, XVII, 416 et suiv.

PARISIÈRE (La), voy. La Parisière.

PARLEMENT, comment y étaient reçus les ducs et pairs, I, 449 ; assemblées tenues dans le palais des rois à certaines fêtes de l’année ; les pairs s’y trouvaient quand ils voulaient sans y être mandés ; les hauts barons et les légistes y étaient appelés nominativement par le roi et en tel nombre qu’il lui plaisait ; jusqu’à quelle époque cette forme d’assemblée subsista, XI, 283 ; pourquoi le parlement devient sédentaire et pourquoi celui de Paris prend le nom de cour des pairs, 285 ; origine des hauts siéges et des bas siéges de la grand’chambre au parlement, 308 et suiv. ; à quelle époque les légistes deviennent juges uniques de fait, 310 ; ce qu’étaient les conseillers clercs, 310 ; comment les juges deviennent des officiers en titre vénal et héréditaire et pourquoi les tribunaux supérieurs et inférieurs se multiplient dans le royaume. 311 ; le président du parlement continue d’en faire la fonction en présence des pairs, puis en titre ; il prétend représenter le roi ; les autres présidents créés par le besoin de finances et nommés présidents à mortier prétendent aussi représenter le roi et ne faire qu’un avec le premier président, 312 ; cependant ils n’ont de banc distingué des conseil lers qu’en bas ; ils président en présence du Dauphin et du régent quand il y en a, et ne cèdent la présidence qu’au chancelier ou au garde des sceaux, 313 ; de l’usage de juger les causes majeures et de promulguer les grandes sanctions au parlement de Paris, ce parlement prit peu à peu le nom et le titre de cour des pairs, 314 ; il prétend être un intermédiaire entre le roi et le peuple et en droit de faire des remontrances au roi ; d’où vient cette prétention ; change le mot d’enregistrement en celui de vérification, 315 ; comment les rois demeurèrent vainqueurs de cette nouvelle puissance usurpée, 316 ; le parlement n’ose pendant longtemps s’arroger rien sur les régences ; témoin ce que le premier président La Vacquerie répondit au duc d’Orléans, depuis Louis XII, 317 ; mais il s’enhardit enfin à trouver mauvais de n’avoir nulle part aux régences de Catherine de Médicis ; ce que fit cette princesse au parlement de Rouen avec les pairs et les officiers de la couronne : réponse qui lui fut faite en cette occasion, 317 ; c’est à l’époque de la mort d’Henri IV que le parlement a pris pour la première fois connaissance des affaires d’État et du gouvernement, 318 ; le duc d’Épernon fait déclarer régente par le parlement Marie de Médicis ; dès ce moment le parlement se dit le tuteur des rois ; Louis XIII en plus d’une occasion sait le contenir dans les bornes d’une simple cour de justice, 319 ; pour quoi le testament de ce prince resta sans exécution, 320 ; et pourquoi le parlement déclara régente Anne d’Autriche, 321 ; le duc de Guise fut le premier de la noblesse qui ait été marguillier de sa paroisse ; pourquoi, 322 ; lors de son serment de pair il se laisse qualifier de conseiller de cour souveraine ; ce changement fait au serment subsiste longtemps ; à quelle époque il fut supprimé, 322 ; deux manières différentes d’entrer en séance et d’en sortir ; l’une pour les bassiéges, l’autre pour les hauts ; détails à ce sujet, 324 et suiv. ; empiétements des présidents, 325, les pairs et les officiers de la couronne opinent assis et couverts en présence du roi, 327 ; ils obtiennent d’Anne d’Autriche d’opiner avant elle et immédiatement après le roi ; en 1664, Louis XIV les réduit au rang d’opiner qu’ils devaient avoir, 328 ; comment les pairs étaient reçus au parlement, 328 ; innovation hardie faite par cette compagnie à la réception de M. de Monaco, 330 ; cette innovation s’est toujours soutenue depuis, 331 ; malversations du premier président Novion ; il est forcé de se retirer, 333, Harlay et Mesmes furent aussi protondément corrompus, 334 ; affaire du bonnet ; nouvelle entreprise du premier président, 336 et suiv. ; les princes du sang et les pairs cessent de suivre les présidents à la sortie de la séance des bas siéges, 338 et suiv. ; nouvelles formes pour les princes du sang ; deux autres successives pour les pairs, 342 ; huissiers d’accompagnement, 342 ; orgueil des présidents à l’égard des princes du sang ; nouvelle usurpation d’huissiers très-indécente, 342 ; les princes du sang et les pairs exclus de la Tournelle par l’adresse des présidents, 343 ; autre ruge du premier président, 344 ; autre tentative devenue inutile par la résolution de M. de Saint-Simon, 344 ; les pairs ont partout à la grand’chambre la droite sur les présidents, 345 ; distinction et préférence du barreau de la cheminée sur l’autre, 346 ; usurpation singulière et indécente au sujet des places près le coin du roi, 347 ; les présidents se construisent une espèce de trône, 348 ; nouvelle usurpation aux bas siéges d’une sorte de dais sur le banc des présidents, 349 ; salut, 351 ; explication du plan de la grand’chambre du parlement de Paris, 352 et suiv. ; observation relative à la présidence st sur la dignité de président, 361 ; pourquoi le parlement s’arroge le titre de cour des pairs, 366 ; comment il en est venu peu à peu à se prétendre le premier corps de l’État, 366 ; cette prétention a été favorisée et soutenue par la classe la plus nombreuse du peuple ; pourquoi, 367 ; différence très-marquée entre les parlements anciens et les parlements modernes, 368 ; différence entre les parlements modernes et le parlement d’Angleterre, 369 ; le parlement en France n’est ni du premier ni du second ordre de l’État ; il ne peut donc être le premier corps de l’État, 371 ; preuves tirées de l’usage où sont les membres du parlement de parler devant le roi à genoux et découverts, que le parlement appartient au tiers état, 372 ; autres preuves concernant le chancelier, chef de la justice, 375 ; autres preuves tirées de ce que les membres des parlements nommés aux états généraux n’y ont jamais été députés que par le tiers état, 376 ; et de ce qu’un noble revêtu d’une charge de judicature quelle qu’elle soit est par cela même réputé du tiers état et ne peut être député aux états généraux que par le tiers étet, 376 ; l’assemblée extraordinaire tenue après la perte de la bataille de Saint-Quentin, où la justice fit corps à part, n’était point une assemblée d’états généraux, et dans cette assemblée même la justice céda sans difficulté à la noblesse, 377 : les parlements ne sont point un abrégé ou une représentation des états généraux ; les pairs laïques et ecclésiastiques ne font point partie du parlement quoiqu’ils y aient droit de séance et voix délibérative, 377 ; les conseillers clercs n’y représentent point le clergé ; ils n’y sont conseillers que parce qu’ils sont légistes, 378 ; parallèle entre le grand conseil et le parlement, 380 (voy. Légistes.) ; le parlement de Paris, informé que M. le régent doit assister à la procession de l’Assomption, lui fait déclarer par le premier président que le parlement se trouvant en corps à cette procession ne peut lui céder, et que tout ce qu’il peut faire de plus pour lui marquer son respect c’est de prendre la droite et de lui laisser la gauche, XIV, 18 ; l’absurdité de cette prétention est démontrée par des faits historiques antérieurs et par la nature des fonctions du parlement, 19 et suiv. ; comment cette compagnie sert d’instrument aux projets de M. et de Mme du Maine, XV, 249 ; elle sème dans le public des plaintes sur les finances, sur Law et sur la forme du gouvernement, 250 ; sous prétexte d’enregistrer l’édit de création de deux charges, elle arrête de faire des remontrances et plusieurs demandes hardies, 250 ; va les présenter au roi en présence de M. le duc d’Orléans, 251 ; autres remontrances et mouvement du parlement à l’occasion d’arrêts du conseil sur les billets d’État et les monnaies, 295, querelles entre les chambres ; à quel sujet, 311 ; comment le parlement travaille à établir son autorité sur la ruine de celle du régent ; par qui il est appuyé, XVI, 281 ; il s’élève contre un édit sur le changement des monnaies ; demande à la chambre des comptes, à la cour des aides et à celle des monnaies de s’adjoindre à lui pour faire des remontrances communes ; mande les six corps de marchands et six banquiers ; réponse des cours appelées, 281, 282 ; députe au régent pour lui demander la suspension de l’édit ; lui envoie les gens du roi dire qu’il ne se séparera point qu’il n’ait eu la réponse du régent ; le premier président, accompagné des présidents à mortier et de plusieurs conseillers, va au Palais Royal ; trois demandes qu’il fait au régent, 282, 283 ; réponse du régent ; le parlement rend un arrêt contre l’édit des monnaies lequel est cassé par le conseil de régence, 284 ; lit au roi, en présence du régent, des remontrances fort ampoulées, 284 ; réponse ferme du garde des sceaux, 285 ; étrange arrêt du parlement concernant la banque et les offices de finances, 288 ; il s’assemble presque continuellement pour délibérer sur les moyens de se faire obéir, 289 ; autre arrêt concernant les billets d’État ; réponse laconique que fait le régent aux gens du roi que le parlement lui envoie, 290 ; cette compagnie nomme des commissaires pour informer d’office, et prend secrètement des mesures contre Law, 296 ; change de résolution à son égard ; pourquoi, 393, 394 ; se rend à pied aux Tuileries pour un lit de justice, 444 (voy. Lit de justice) ; comparaison entre celui de France et celui d’Angleterre, 473 ; querelle entre les présidents et les ducs-pairs, 474 ; le parlement fait écrire sur une feuille volante de registres secrets et fugitifs une protestation contre tout ce qui s’y est fait, XVII, 25 ; envoie une députation aux femmes des exilés Blamont, Saint-Martin et Feydeau de Calendes pour leur témoigner la part qu’il prend à leur détention ; et une autre au roi et au régent pour s’en plaindre ; réponse qui lui est faite, 26 ; il reprend ses fonctions ordinaires, 27 ; députe au régent le premier président et huit conseillers pour lui demander la liberté de ses trois membres ; la réponse du régent le mortifie beaucoup ; il n’ose répondre qu’en termes mesurés au parlement de Bretagne qui lui écrit pour approuver sa conduite, 40 ; envoie demander au régent la liberté de Blamont ; réponse du régent, 86 ; le parlement refuse d’enregistrer la banque royale ; le régent se passe de l’enregistrement et établit la banque, 90 ; le parlement supprime comme séditieuse et fausse une prétendue déclaration du roi catholique très-offensante pour le régent, 121 ; supprime quatre pièces fort étranges et défend de les imprimer, vendre et débiter sous peine d’être poursuivi comme perturbateur du repos public et criminel de lèse-majesté ; titre de ces pièces soi-disant venues d’Espagne, dissertation et réflexions au sujet de ces pièces, 134 et suiv. ; maxime du parlement sur l’enregistrement ; sa conduite soutenue d’après cette maxime, 249 ; il s’oppose à tous les enregistrements nécessaires aux diverses opérations de Law, 251 ; fait des remontrances au régent sur l’arrêt du conseil d’État qui réduit les actions du Mississipi et les billets de la banque, XVIII, 8 et suiv. ; refuse d’enregistrer l’édit qui donne le monopole du commerce à la compagnie des Indes, 40 ; il est transféré à Pontoise, 40 ; refuse d’abord d’enregistrer l’édit de sa translation ; l’enregistre ensuite avec les termes de la dérision la plus marquée, 41 ; son inactivité à Pontoise, 42 ; il refuse d’enregistrer la constitution Unigenitus, 49 ; gagné par le président, il l’enregistre ; est rappelé à Paris, 75.

PARLEMENT DE BRETAGNE (le), écrit au régent pour lui demander la liberté des trois prisonniers du parlement de Paris, et à ce parlement pour lui rendre compte de cet office et approuver toute sa conduite, XVII, 40 ; vingt-six présidents ou conseillers sont supprimés et remboursés avec du papier, 420.

PARME (le duc de), pourquoi il s’intéresse au maintien d’Albéroni en Espagne, quoiqu’il ne l’aime ni l’estime, XIV, 85 ; sa conduite entre le régent de France et Albéroni, 151 ; il donne à ce dernier des conseils pour éviter de nouvelles plaintes de ce prince ; rappelle de Paris son envoyé Pichotti trop déclaré contre ce premier ministre et envoie à sa place l’abbé Landi, 228 ; ses conseils à Albéroni au sujet de l’empereur, XV, 75 ; il est instruit sous le dernier secret de la véritable destination de l’escadre d’Espagne, 81 ; appuie de toutes ses forces l’avis de la conquête de Naples, 81 ; il implore vainement la protection du pape et la protection d’Espagne, 116 ; il conseille au roi d’Espagne de s’armer avec éclat pour tenir les Allemands en crainte, 183.

PARVULO DE MEUDON (les), ce que l’on entendait à la cour par ce mot ; Voyages secrets de Mlle Choin à Meudon ; comment elle y était traitée ; noms des personnes qui furent admises peu à peu aux parvulo, V, 392 ; Mlle Choin était considérée auprès de Monseigneur, comme Mme de Maintenon auprès du roi, 394.

PATKUL (le général), est livré à Charles XII et a la tête tranchée ; pourquoi ; son caractère ; son courage, V, 262.

PATRIARCHE des Indes ; sa fonction, III, 111 ; le patriarche des Indes est arrêté pendant qu’il se rend auprès de l’archiduc, V, 191.

PAVILLON, de l’Académie des sciences et neveu de l’évêque de Pamiers, meurt à Paris vieux et fort regretté, IV, 418.

PAYEN, président, meurt d’une chute, IV, 383.

PAYS ou PROVINCES D’ÉTATS, ce que l’on appelait ainsi dans l’ancienne monarchie, XIV, 482.

PÉCOIL (la fille unique de), honnête et fameux marchand de Rouen, épouse le duc de Brissac, XVII, 200 ; fin horrible de son père, 199 ; XVIII, 81.

PECQUET, principal chef des bureaux de Torcy, est nommé secrétaire du conseil des affaires étrangères, XIII, 150.

PEDRO (don), roi de Portugal, détrône son frère comme fou et imbécile ; ne prend que le titre de régent tant qu’il vit ; perd sa seconde femme, sœur de l’impératrice, de la reine d’Espagne et de l’électeur palatin, II, 293.

PELLETIER (Le), ministre d’État, prend congé du roi et se retire dans sa maison de Villeneuve-le-Roi ; charges qu’il remplit ; on lui doit le quai qui porte son nom ; il eut toute la confiance de MM. Le Tellier et Louvois, II, 44 ; son caractère ; il devient contrôleur général, 45 ; comment il se démet de cette charge, et passe ensuite à l’administration des postes, 46 ; dans sa retraite il conserve tout son crédit, et fait pour sa famille plus qu’il n’avait fait à la cour, 47 ; ses enfants, 48 ; il écrit au roi pour le prier de dispenser son fils, évêque d’Angers, de passer au siége d’Orléans auquel Sa Majesté l’a nommé, V, 118 ; sa mort, IX, 419.

PELLETIER (Le), président à mortier, est nommé premier président du parlement de Paris, par le crédit de M. l’évê que de Chartres et de M. de Maintenon, V, 76 ; effroi que lui cause la chute de son plafond, VI, 153 ; son discours au maréchal de Boufflers lors de sa réception comme duc et pair, VII, 134 ; à la mort de son père, il envoie au roi la démission de sa charge de premier président, X, 53.

PELLETIER DE SOUCY, intendant des fortifications de toutes le places, est choisi pour visiter les places et les ports de l’Océan qu’on veut mettre en état de ne rien craindre, II, 418 ; refuse une des deux places de directeur des finances ; donne sa place d’intendant à son fils, III, 191 ; est nommé conseiller au conseil royal des finances, IV, 21 ; quitte le conseil de régence et se retire à Saint. Victor, XVIII, 87 ; XIX, 313.

PELLETIER (l’abbé), conseiller d’État ; habile mais rustre ; meurt d’apoplexie, I, 401.

PELOT (Mme), veuve du premier président du parlement de Rouen ; ce qui lui arrive avec La Vauguyon, I, 113 ; son caractère, 113.

PELTORANO (le prince de), fils du duc de Popoli, son caractère ; son aventure avec le vieux duc de Giovenazzo, XVIII, 402 ; il épouse la fille du maréchal de Boufflers, qui devient dame du palais de la reine ; caractère de cette dame ; sa retraite ; sa mort ; combien elle est regrettée de la reine, 403 ; son mari est souvent enfermé, 404.

PENAUTIER, trésorier des états de Languedoc et prodigieusement riche, meurt fort vieux, son extérieur ; son esprit ; son caractère ; ses nombreux amis, IX, 418.

PENERANDA, Velasco (le comte), grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 462.

PENNES (le chevalier de), enseigne des gardes du corps en Espagne et très attaché à la princesse des Ursins, reçoit ordre de revenir en France, après la disgrâce de cette dame, IV, 275.

PENSIONS de Pontoise, leur origine ; leur continuation ; à qui elles étaient accordées, XIV, 28.

PENSIONS aux gens de lettres ; dépenses faites pour cet objet par Louis XIV, jusqu’en 1690, XII, 530, 531.

PENTERRIEDER, secrétaire de la cour impériale à Paris, ne peut concilier l’alliance prête à se faire entre la France et l’Angleterre avec la ligue nouvelle ment signée entre l’empereur et le roi Georges, XIII, 454 ; son extérieur ; ses talents ; son caractère ; sa politique, 455 ; il est rappelé à Vienne pour traiter la paix de l’empereur avec le roi d’Espagne, XV, 98 ; arrive à Londres fort content des dispositions qu’il croit avoir remarquées à la Haye, pour affermir de concert avec la France et l’Angleterre le repos de l’Europe, 173 ; déclare à l’envoyé de Modène que l’empereur veut avoir la Sicile de gré ou de force ; il lui fait entendre que la Sardaigne sera donnée au roi de Sicile en dédommagement, 201 ; déclare à l’envoyé de ce roi que l’empereur veut absolument la Sicile, 420 ; lui inspire de grands soupçons sur la bonne foi du régent, 421 ; son insolence envers lui, 437 ; il lui laisse apercevoir des apparences nouvelles à un accommodement, 437 ; ses manéges à Londres, XVI, 30 ; ses inquiétudes au sujet de la demande faite par le roi d’Espagne de mettre des garnisons dans les places de Toscane et de Parme, 65 ; mauvaise opinion qu’il a de l’abbé Dubois, 92 ; avec quelle hauteur il s’explique contre les complaisances que les alliés montrent pour Albéroni ; il insiste pour que l’escadre anglaise entre au plus tôt dans la Méditerranée, 93 ; est envoyé en France avec le titre de ministre plénipotentiaire, XVII, 291,

PERALADA, Rocaberti (le comte), grand d’Espagne, XVIII, 440.

PÉRÉGRINE, fameuse perle, appartenant au roi d’Espagne, apportée en France ; sa beauté, V, 189 ; sa description, XIX, 197.

PERI, Italien, commandant de Haguenau, défend cette place avec courage ; refuse de se rendre prisonnier ; comment il sort de la place avec sa garnison et se rend à Saverne ; il est fait lieutenant général, V, 40 ; prend Haguenau et fait 2000 hommes prisonniers de guerre, 165.

PERMANGLE, qui s’est distingué au siége de Lille, est fait maréchal de camp, VII, 2 ; enlève ou détruit un convoi de vivres des ennemis sur l’Escaut et défait les deux bataillons qui l’escortaient, IX, 309.

PERMILLAC, fort estimé de tous les généraux pour ses talents à la guerre ; se tue d’un coup de pistolet après avoir perdu au jeu, II, 262.

PEROLLES y Roncafuli, grand maître de Malte, meurt en 1720, XVII, 440.

PÉROUSE (La), voy. La Pérouse.

PERTH, autrefois chancelier d’Écosse, accompagne le roi Jacques III dans son entreprise sur ce royaume, VI, 191 ; il meurt fort vieux de l’opération de la pierre, XIII, 121 ; sa fidélité au roi Jacques ; son caractère ; sa piété, 422.

PESCAIRE, Avalos (le marquis de), grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 438.

PESEU (le chevalier de), neveu du maréchal de Choiseul, obtient du régent, à la recommandation de M. de Saint-Simon, des secours pécuniaires, puis de l’avancement, XIII, 436.

PESTE de Marseille en 1720 ; par quoi elle est causée ; ravages qu’elle cause, XVIII, 46, 47.

PETERBOROUGH (le comte de), porte à l’archiduc dans le royaume de Valence un secours de 150 000 pistoles, provenant des contributions du Milanais, V, 265 ; est arrêté en voyageant en Italie par ordre du légat de Bologne ; son caractère, XV, 66 ; il vient à Paris ; sa conférence avec Cellamare, 397.

PETERBOROUGH (le comte de), amiral anglais, vient à Paris ; est présenté au roi et lui présente l’amiral Jennings, XI, 26, revient à Paris ; va dîner à Marly chez Torcy ; est traité par le roi avec beaucoup de distinction, 156.

PETIT, médecin de Monseigneur, meurt fort vieux, sans jamais avoir voulu admettre la circulation du sang, IV, 21.

PETIT-PONT de Paris (incendie du), par qui il est causé ; dommages qu’il occasionne ; zèle que montrent dans cette occasion le duc de Tresmes, le cardinal de Noailles, les ducs de Guiche et de Chaulnes, les capucins et les cordeliers : le maréchal de Villars s’y fait moquer, XV, 331 et suiv.

PEYRE (le comte de), un des trois lieutenants généraux du Languedoc, meurt fort vieux ; son extérieur ; son caractère dur, XVII, 470.

PEYRE (le comte de), épouse une fille de Gassion, petite-fille du garde des sceaux Armenonville, XIX, 449.

PEYRONIE (La), grand chirurgien, achête la charge de premier chirurgien du roi ; son caractère, XVII, 143 ; il fait au cardinal Dubois l’opération de la vessie, XX, 5.

PEZÉ, capitaine aux gardes et gentilhomme de la manche, veut acheter de Nangis le régiment du roi ; son caractère ; pourquoi il ne peut l’avoir, XVII, 58 ; est nommé gouverneur de la Muette et capitaine du bois de Boulogne, 243 ; Nangis lui vend enfin son régiment du roi ; sa famille ; ses talents, son caractère, 304 et suiv. ; son élévation rapide ; il meurt des blessures qu’il a reçues à la bataille de Guastalla, 307 ; son mariage avec une fille de Beringhen, premier écuyer du roi, XIX, 403.

PHELYPEAUX, maréchal de camp, est nommé ambassadeur à Cologne, II, 49 ; puis à Turin, 329 ; suit M. de Savoie à l’armée ; se plaît à désespérer le maréchal de Villeroy ; s’aperçoit bientôt de la perfidie de M. de Savoie, III, 214 ; est arrêté et traité durement par ce prince ; sa conduite ferme et haute en vers lui, IV, 190 ; revient en France ; va saluer le roi et l’entretient longtemps, 287 ; fait le récit de sa prison ; son caractère ; ses mœurs privées, 287 ; celles de son frère évêque de Lodève, 288 ; Phélypeaux meurt à la Martinique, avec le titre de général des îles, XI, 24.

PHÉLYPEAUX, fils unique de Pontchartrain, trahit la confiance du duc de Saint-Simon, I, 250. Voy. Pontchartrain fils.

PHILIPPE III, roi d’Espagne, fatigué de l’orgueil des cardinaux qui prennent un fauteuil, devant lui, dans leurs audiences, ce prince prend une mesure singulière pour le leur ôter, XIX, 206.

PHILIPPE V, duc d’Anjou, roi d’Espagne, arrive à Fontarabie et se rend à Madrid, III, 72 ; envoie l’ordre à la reine d’Espagne de se retirer à Tolède ; est reconnu par les Hollandais, 74 ; son entrée à Madrid ; avec quelle joie et quelle pompe il y est reçu ; son extérieur ; comment il s’attache les cœurs, 86 ; changements qu’il fait après son arrivée, 118 ; il se laisse conduire par le duc d’Harcourt et par ceux qui ont eu la principale part au testament, 127 ; se livre plus particulièrement à Valouse et à Louville, 127 ; empêche l’exécution d’un arrêt rendu contre le duc de Monteléon par le conseil de Castille, 132 ; nomme le comte d’Estrées capitaine général de la mer, et M. de Bcauvilliers grand de première classe pour lui et les siens mâles et femelles, 155 ; son mariage avec la seconde fille de M. de Savoie est déclaré, 155 ; reçoit le collier de la Toison d’or des mains du duc de Monteléon ; nomme chevalier de cet ordre M. le duc de Berry et M. le duc d’Orléans, 191 ; est proclamé au Pérou et au Mexique ; se rend dans l’Aragon ; va attendre la reine sa femme à Barcelone ; confirme tous les priviléges de l’Aragon et de la Catalogne, 220 ; va au-devant de la reine à Figuères ; est marié par l’évêque diocésain ; souper scandaleux, 221 ; le roi obtient avec peine des états de Catalogne ce qu’il leur a demandé ; se prépare à passer en ltalie, 401 ; arrive à Naples ; comment il y est reçu, 402 ; traite avec toute sorte d’égards le cardinal de Médicis ; visite le légat a latere ; part pour Milan, 405 ; conspiration formée contre sa personne ; par qui elle est découverte ; comment elle est prévenue, 406 ; le roi lève un régiment de Napolitains auquel il confie la garde de sa personne ; lequel est bientôt cassé et dispersé, 407 ; s’arrête à Livourne où il voit le grand-duc et son épouse qui lui donnent toutes les marques possibles d’amitié et de distinction, 407 ; se rend à Alexandrie où M. de Savoie veut le saluer, 408 ; averti par Louville d’une usurpation ménagée par M. de Savoie, il ordonne d’ôter les deux fauteuils préparés dans l’appartement où il doit recevoir ce prince, 409 ; va à Crémone où il est salué par M. de Vendôme et par MM. de Mantoue et de Parme ; se rend en toute hâte à Santa Vittoria pour y assister à un combat, 429 ; son sang-froid à la bataille de Luzzara, 431 ; va à Milan ; donne à M. de Vendôme le collier de la Toison d’or ; s’embarque à Gênes pour la Provence, 434 ; à son retour à Madrid il fait un notable changement au cérémonial du conseil d’État, IV, 62 ; lève deux régiments des gardes sur le modèle de ceux de France, l’un d’Espagnols, l’autre de Wallons, 63 ; caractère de ce prince, fruit de l’éducation qui lui a été donnée à dessein, 171 ; force de son tempérament ; suites dangereuses qui en résultent, 172 ; gagné par la reine et par Mme des Ursins, il ne traite qu’avec elles des affaires de l’État, 177 ; nomme une nouvelle junte, 209 ; crée quatre compagnies de gardes du corps, 210 ; tutelle dans laquelle il est mis par la reine et par la princesse des Ursins, 259 ; se mêle peu ou point de la querelle qui s’élève entre la princesse des Ursins et l’abbé d’Estrées, 263 ; va se mettre à la tête de son armée en Portugal, 267, 268 ; envoie à Mme des Ursins disgraciée 1500 pistoles ; sur le crédit de l’abbé d’Estrées il trouve 100 000 écus pour sortir de Madrid, 275 ; arrive devant Barcelone, V, 166 ; comment lui et ses troupes s’y trouvent à l’étroit, 167 ; décide, après un conseil, de lever le siége et de se retirer vers la frontière de France, 186 ; arrive à la tour de Montgris ; sur l’avis du duc de Noailles il se décide à pénétrer en Espagne jusqu’à Madrid, 187 ; dépêche au roi de France le marquis de Brancas pour lui rendre compte de l’état de ses affaires, 187 ; se rend en poste à Pampelune et marche vers Madrid, 188 ; tourne vers Burgos avec la petite armée de Berwick, 189 ; est reçu à Madrid avec les plus grandes acclamations, 190 ; mécontent de la conduite de la reine douairière, il lui fait quitter Tolède, et consent qu’elle aille demeurer à Bayonne, 202 et suiv. ; supprime tous les droits et prérogatives du royaume d’Aragon ; l’assimile en tout à celui de Castille, 418 ; rompt tout commerce avec Rome ; pourquoi, VII, 129 ; il convoque les cortès et leur fait prêter serment de fidélité au prince des Asturies âgé de vingt mois, 210 ; alarme que lui cause le parti violent du roi de France de retirer ses troupes d’Espagne, 282 ; il part brusquement pour son armée, 354 ; ne pouvant réparer ce qui a été manqué, il retourne à Madrid au bout de trois semaines, 354 ; part de cette ville pour s’aller mettre à la tête de son armée en Aragon, VIII, 419 ; passe la Sègre et s’avance pour faire le siége de Balaguier ; ne pouvant le faire, il va chercher les ennemis dans le poste d’Agramont, 420 ; est forcé de se retirer à Saragosse ; y demeure indisposé ; dépêche un courrier au roi de France pour demander M. de Vendôme, 421 ; est témoin de la défaite complète de son armée sous les murs de Saragosse ; prend diligemment le chemin de Madrid, 423 ; rencontre à Valladolid le duc de Noailles et M. de Vendôme, 424 ; à l’approche de l’armée ennemie, il quitte Madrid pour la seconde fois emmenant la reine, le prince son fils et les conseils, 426 ; il se retire à Valladolid ; trente-trois grands lui font présenter une lettre pour l’assurer de leur fidélité, 427 ; dévouement de toute la nation, 427 ; le roi fait six capitaines généraux, 430 ; marche à Salamanque avec le duc de Vendôme, 431 ; rentre à Madrid au milieu des acclamations universelles, 431 ; reçoit de la ville un présent de 20 000 pistoles ; va voir le marquis de Mancera chez lui ; va rejoindre M. de Vendôme et son armée, 431 ; défait avec lui le comte de Staremberg à Villaviciosa, 435 et suiv. ; marche à Siguenza où il fait prisonniers 400 ou 500 hommes ; mène son armée en Aragon, 441 ; il envoie au roi copie de l’acte de renonciation au trône de France faite en pleines cortès, en présence de l’ambassadeur, un projet pour celles de M. le duc de Berry et une lettre de sa main à ce prince pour lui témoigner sa sincérité dans cet acte qui l’avance en sa place à la succession à la couronne de France, X, 265 ; il sort du palais aussitôt après la mort de la reine sa femme ; va loger chez le duc de Medina-Coeli ; singulière douleur de ce prince, XI, 45 ; il se rend accompagné de la princesse des Ursins à Guadalajara pour y épouser la princesse de Parme, 3 ; reçoit une lettre de la nouvelle reine ; y fait une courte réponse et me donne aucun ordre, 8 ; permet à Chalais et à Lanti d’aller trou ver leur tante la princesse des Ursins dans l’abandon où elle est ; écrit à cette princesse qu’il lui conserve ses pensions ; reçoit la reine à Guadalajara ; célèbre son mariage et reprend avec elle le chemin de Madrid, 8 ; nomme à l’évêché de Tolède un simple curé qui a rendu des services considérables dans les temps les plus calamiteux, 12 ; écrit au roi qu’il a reconnu l’innocence de Flotte et de Renaut et a ordonné qu’on les mît en liberté ; témoigne le désir de se réconcilier avec M. le duc d’Orléans, 37 et suiv. ; à quel état il est réduit dans son intérieur par Albéroni, XIII, 386 et suiv. ; refuse retraite et secours au prétendant, 396 ; son mécontentement du traité de l’Angleterre avec l’empereur, 453 ; ses soupçons contre Albéroni, XIV, 59 ; il veut s’en prendre au cardinal del Giudice du refus qu’a fait le tribunal de l’inquisition de lui remettre le procès du dominicain Macañas, 60 ; il fait avertir le roi d’Angleterre de sa résolution de faire partir l’année suivante une flotte pour la Nouvelle-Espagne ; répond aux Hollandais qui l’invitent à entrer dans le traité qu’ils sont disposés à conclure avec la France, qu’il veut avant de s’expliquer être informé des conditions de cette alliance, 81 ; il répond au régent, sous la dictée d’Albéromi, et déclare que tout ce qui a été fait à l’égard de Louville l’a été par ses ordres, 131 ; il se plaint à l’ambassadeur des états généraux de l’empressement que ses maîtres témoignent pour s’allier avec l’empereur, 236 ; consent, à la Condition du secret, à ce que le marquis de Castelblanco soit fait duc par le prétendant, 239 ; l’Angleterre et la Hollande lui communiquent le traité de la triple alliance ; il feint d’y montrer la plus entière indifférence, 243 ; sa mauvaise santé, 244 ; uniformité de ses journées et de celles de la reine ; leur clôture, 251 et suiv. ; ses évanouissements font craindre pour les suites ; il veut aller à l’Escurial et s’y rend malgré la reine, XV, 16 ; publie un manifeste dans lequel il annonce qu’il va tourner ses armes contre la Sardaigne, 91 ; agitation que cause ce manifeste dans les cours de l’Europe, 92 et suiv. ; mande au cardinal Acquaviva qu’il regarde le cardinal del Giudice comme livré à l’empereur ; lui défend de le voir et lui ordonne d’intimer la même défense à tous ses sujets à Rome, 93 ; comment il s’excuse auprès du régent d’avoir gardé le silence sur la destination de sa flotte, 100 ; son extrême mélancolie, 159 ; il tombe dangereusement malade, 175 ; sa vie retirée, 175 et suiv. ; scène d’éclat qui arrive dans sa chambre entre Albéroni et le marquis de Villena, 177 et suiv. ; il fait son testament qui est dicté par le cardinal et concerté avec la reine, 180 ; ce testament est signé par un notaire de Madrid fort obscur et par six grands qui en ignorent le contenu ; Le duc de Popoli est le seul seigneur qui en a le secret, 187 ; la santé du roi se rétablit, 188 ; il retombe dans ses vapeurs ; sa tête est ébranlée au point de ne pouvoir mettre de suite dans ses discours, 224 ; il demande que l’empereur promette de ne point commettre d’hostilités, de ne lever aucune contribution et de ne faire passer aucune troupe en Italie pendant la négociation qui se fait ; réponse de l’empereur, 352 ; ne songe qu’à se préparer à la guerre ; exige du roi d’Angleterre une déclaration générale à l’égard de toute escadre anglaise qui pourrait être employée dans la Méditerranée, 355 ; triste état de sa santé, 370 ; il passe ses jours entouré de médecins et d’apothicaires, 405 ; sa hauteur et sa faiblesse à l’égard du pape, 410, 411 ; sa prétention à retenir la Sardaigne ; la France et l’Angleterre le secondent mal dans cette prétention, XVI, 31 ; ses ministres dans les cours étrangères ont ordre de se tenir sur leurs gardes et de déclarer qu’il est faux que le roi leur maître ait accepté le plan du traité de Londres, 32 ; il rejette avec hauteur le projet entier du traité que Nancré a ordre de lui confier, 35 ; met en séquestre les revenus des églises de Séville et de Malaga, 78 ; ordonne à Beretti de déclarer aux états généraux qu’il ne se soumettra jamais à la loi dure et inique que la France et l’Angleterre veulent lui imposer, et qu’il serait offensé si les états généraux se conduisaient dans cette occasion d’une manière contraire au bien public et à la continuation de l’amitié et de la bonne correspondance, 116, 117 ; il compte sur les projets du roi de Suède pour renverser ceux de la quadruple alliance ; ses promesses à ce prince, 232 : portrait moral du roi d’Espagne, 245 ; sa lettre au régent tendant au rétablissement de la paix, XVII, 402 ; il fait auprès du pape d’inutiles démarches pour faire ôter le chapeau de cardinal à Albéroni, 437 ; son accession au traité de Londres ; il signe une alliance défensive avec la France et l’Angleterre, XVIII, 234 ; portrait de ce prince ; changement opéré dans sa personne depuis son entrée en Espagne, 270 et suiv. ; il reçoit en audience solennelle M. de Saint-Simon, ambassadeur extraordinaire, 280 et suiv. ; signe le contrat de mariage du prince des Asturies avec Mlle de Montpensier, 295 et suiv. ; va à Lerma avec la reine pour célébrer ce mariage, 344 ; compose les maisons du prince et de la princesse des Asturies, 350 : comment se passent les audiences publiques du roi, XIX, 69 et suiv. ; caractère de ce prince, 75 ; sa piété ; ses scrupules, 76 ; sa défiance de lui même, son amour pour la France ; son désir secret et continuel d’y retourner, 77 ; la chasse est son plaisir de tous les jours ; comment elle se fait, 87 et suiv. ; son adresse au jeu du mail, 93 ; voy. aussi à la fin du tome III, p. 439, les portraits de Philippe V, de la reine Louise de Savoie et des principaux seigneurs du conseil de Philippe V, tracés par le duc de Grammont, alors ambassadeur.

PHILIPPE (l’infant don), reçoit le baptême ; cérémonie à cette occasion, XIX, 244 ; le cardinal Borgia qui le fait y prète à rire par son ignorance, 245 ; le même prince reçoit la confirmation n’ayant pas encore deux ans, 245 ; est fait chevalier de l’ordre de Saint-Jacques et eommandeur d’Adelo ; détails sur cette cérémonie, 246.

PIÉMONT (le prince de), fils aîné du roi de Sicile auparavant duc de Savoie, se distingue par sa capacité et ses manières pendant la régence qui lui est confiée ; jalousie que conçoit son père contre lui, XII, 32 ; le traitement barbare qu’il éprouve cause sa mort ; il est universellement regretté, 33.

PIERRE Ier, czar de Russie, reçoit des ambassadeurs anglais à la hune d’un vaisseau, II, 92 ; passe en Angleterre ; veut voir la France et le roi ; mais Louis XIV refuse honnêtement sa visite, 92 ; est reçu par l’empereur d’Allemagne ; passe en Pologne ; fait pendre aux grilles de ses fenêtres les principaux auteurs d’une conspiration et pardonne à sa sœur qui était à leur tête, mais la met en prison, 93 ; est battu sur le Pruth par l’armée du grand vizir ; manque d’être fait prisonnier ; à qui il doit d’échapper à ce danger ; traite avec le grand vizir ; conditions du traité, X, 2 ; comment il les remplit, 3 ; il marie son fils unique, de sa première femme, avec la sœur de l’archiduchesse depuis impératrice, 20 ; piqué contre le roi d’Angleterre, il ne se presse point de tenir la parole qu’il a donnée de faire sortir ses troupes du pays de Mecklembourg, XIV, 240 et suiv. ; il fait dire au régent par le prince Kourakin qu’il va venir voir le roi, 420 ; cause de sa haine contre le roi d’Angleterre, 421 ; comment, d’après le conseil du roi Guillaume, il se rend le véritable chef de la religion dans ses États, 422 ; son arrivée à Paris, il loge à l’hôtel de Lesdiguières ; comment il y est traité ; par quoi il se fait admirer, 425 ; ses manières, sa politesse ; sa liberté, 426 ; son extérieur ; ce qu’il buvait et mangeait en deux repas réglés, 428 ; il reçoit la visite du régent, puis celle du roi, 428 et suiv. ; rend la visite au roi ; voit les établissements publics, 429 ; journal de son séjour à Paris, 429 et suiv. ; présents que lui fait le roi ; distribution d’argent qu’il fait lui-même aux domestiques du roi qui l’ont servi ; présents au duc d’Antin et aux maréchaux d’Estrées et de Tessé, 436 ; son départ, 437 ; son désir extrême de s’unir avec la France, 438 ; attention générale sur son voyage, XV, 2 et suiv. ; liaison et traité entre lui et les Russes, 3 et suiv. ; ses mesures avec la France et le roi de Pologne, 7 ; le pape veut le lier avec l’empereur contre les Turcs, et obtenir le libre exercice de la religion catholique dans ses États, 9, 11 ; ses dispositions politiques à l’égard du Danemark, de la Suède et de l’Angleterre ; pourquoi il ne peut conclure de traité avec le régent, XV, 17 et suiv. ; son embarras avec l’empereur ; pourquoi il est obligé de le ménager, 19 ; son désir de faire sa paix particulière avec la Suède ; son projet à cet égard, 170 ; il déclare qu’il protégera le duc de Mecklembourg, son parent, si on entreprend de l’opprimer sous de vains prétextes ; écrit au roi de Prusse pour lui assurer qu’il n’a jamais pensé à faire des traités secrets, 231 ; il rassure le roi d’Angleterre sur ses négociations avec la Suède ; reproche à la czarine les embarras où le jette son ambition pour son fils ; maltraite son favori Menzikoff ; se plaint de Goertz ; 354 ; paraît prêt à reconnaître le roi d’Espagne pour médiateur des différends du nord et résolu d’appuyer ses intérêts, XVI, 86 ; déclaration que fait son ministre à Paris au prince de Cellamare, 130 ; dans quelles vues il prétend se lier au roi de Suède et faire valoir les droits du roi Jacques, 155 ; raisons qui portent ce prince à se rapprocher du roi Georges, 168 ; sa conduite violente envers le résident de Hollande ; sa déclaration aux Hollandais, 230 ; il découvre une grande conspiration contre lui et sa famille, XVII, 122 ; conclut avec la Suède le traité de Nystadt, qui lui assura toutes les conquêtes qu’il y avait faites, XIX, 429, 430.

PIGNATELLI (le duc de Bisaccia), pris à Gaëte avec le marquis de Villena, meurt à Paris, après une longue prison ; son caractère ; quelle était sa mère, XVII, 28.

PIMENTEL, qui a défendu Barcelone, est fait marquis de la Floride par le roi d’Espagne, II, 9.

PINTO (le comte), frère du duc d’Ossone, succède à sa grandesse et à son titre, XIII, 417.

PIO (le prince), commandant de l’armée d’Espagne, hors d’état de s’opposer à rien, se contente de faire rompre tous les chemins autour de l’abbaye de Roncevaux, XVII, 248 ; est fait grand écuyer de la princesse des Asturies ; son caractère ; il meurt dans l’inondation de l’hôtel de la Mirandole, XVIII, 429.

PIPER, ministre de Charles XII, gagné par l’empereur et l’Angleterre, entraîne son maître dans la guerre des Moscovites ; il périt dans leurs cachots, V, 263.

PLANCY, le dernier des enfants des Guénégaud, secrétaire d’État, meurt à 85 ans, XIX, 324.

PLANQUE, qui apporte la nouvelle de la prise de Girone, est fait brigadier, IX, 70.

PLÉNŒUF, commis du bureau de la guerre, poursuivi par la chambre de justice, se retire à Turin ; obtient quel que accès auprès des ministres ; imagine de travailler au mariage d’une fille de M. le duc d’Orléans avec le prince de Piémont ; son caractère ; celui de sa femme, XV, 131 ; à quoi aboutit sa négociation, 131 ; il revient en France ; nouveaux détails sur lui, sur sa femme et sur sa fille, XVII, 260 ; son extérieur ; son caractère délié ; son esprit financier, 261 ; il est éconduit avec assez peu de ménagement relativement à la négociation qu’il a entamée et suivie, 264 ; autres détails sur lui et sur sa femme ; leur caractère, XIX, 393 ; jalousie de Mme Plénœuf pour sa fille ; M. de Plénœuf par vient à en prévenir les éclats, 394 ; il marie sa fille au marquis de Prie, 875. Voy. les art. Prie (le marquis et la marquise de).

PLESSIS (le maréchal du), est tué devant Luxembourg, en 1684, I, 302.

PLESSIS (le comte du), fils du maréchal, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur, est tué devant Arnheim, en 1672. I, 302.

PLESSIS (Du), écuyer de la grande écurie. le premier homme de cheval de son siècle, meurt en 1696, I, 340.

PLESSIS-BELLIERE (Mme du), la meilleure et la plus fidèle amie de Fouquet, meurt fort vieille chez la maréchale de Créqui sa fille, IV, 435.

PLUVEAUX, maître de la garde-robe de M. le duc d’Orléans, meurt au siége de Turin, V, 227.

POINTIS, chef d’escadre, forme une entreprise sur Carhagène. II, 28 ; s’en rend maître et la pille ; ses démêlés avec des flibustiers qui l’ont servi ; il échappe à vingt-deux vaisseaux anglais ; salue le roi à Fontainebleau ; lui présente une très grosse émeraude ; est nommé lieu tenant général, 28 ; est détaché de la flotte française avec dix vaisseaux et quelques frégates pour aller servir de maréchal de camp au siége de Gibraltar, IV, 231 ; attaque sept frégates anglaises destinées à jeter du secours dans Gibraltar ; en prend quatre, 402 ; est surpris dans la baie par l’arrivée d’un grand nombre de vaisseaux ennemis ; combat durant cinq heures, V, 13 ; sauve deux équipages, 13 ; sa mort ; quelle en est la cause, 371.

POIRIER, médecin, est nommé premier médecin du roi, XIII, 199 ; sa mort subite, XV, 318, 319.

POITIERS(le comte de), de la branche de Saint-Vallier, épouse une demoiselle de Malause ; extraction de cette demoiselle, XlI, 12.

POLASTRON, ancien lieutenant général, et grand croix de Saint-Louis ; sa famille féconde en gouverneurs ; sa mort, V, 148.

POLASTRON, colonel de la couronne, meurt au siége de Turin, V, 227.

POLASTltON, colonel de la couronne, est tué à la bataille d’Almanza. V, 405.

POLASTRON, colonel de la couronne, est blessé au siége de Barcelone. XI, 128.

POLIGNAC (Mme), dernière héritière de la maison de Rambures, meurt au Puy dans les terres de son mari ; pour quoi elle fut chassée de la cour ; comment elle y reparut ; sa liaison avec Le Bordage ; elle se ruine au jeu, V, 197.

POLIGNAC, est blessé à la bataille de Friedlingen IV, 26 ; se marie déjà vieux à la dernière fille de la comtesse de Mailly, VII, 199.

POLIGNAC (la vicomtesse de), mère du cardinal de Polignac, meurt à 80 ans, XVIII, 209 ; son extérieur ; son esprit ; ses liaisons avec la comtesse de Soissons ; son exil lors de l’affaire de la Voisin, 209.

POLIGNAC (l’abbé de), ambassadeur en Pologne, mande au roi qu’il voit jour à faire élire le prince de Conti roi de Pologne, I, 399 ; les avances qu’il fait aux Polonais sont désapprouvées comme téméraires, II, 3 ; il se brouille avec la reine de Pologne, 4 ; celle-ci intercepte toutes ses lettres à Dantzick et lui en envoie les enveloppes, 24 ; les promesses qu’il a faites aux Polonais ne peuvent être acquittées par le prince de Conti, 26 ; il se sauve à grand’peine de Dantzick. 27 ; reçoit ordre, pendant son retour, d’aller droit à son abbaye de Bonport et défense de s’approcher de la cour ni de Paris, 28 ; obtient la permission de revenir à Paris et à la cour, III, 156 ; son portrait physique et moral, V, 94 ; flatterie fade au roi, 95 ; il essaye de plaire à Mme la duchesse de Bourgogne, comme Nangis et Maulévrier ; moyen qu’il emploie, 95 ; il recherche la faveur du duc de Chevreuse ; est reçu chez lui et chez le duc de Beauvilliers, puis introduit auprès du duc de Bourgogne, 96 ; est nommé auditeur de rote, 114 ; pressé par M. de Torcy de partir, il a de la peine à s’y résoudre ; il prend enfin congé ; adieux que lui fait la duchesse de Bourgogne, 156 ; comment il obtient la nomination du roi d’Angleterre, Jacques III, pour la promotion des couronnes et devient cardinal, VI, 435 et suiv. ; le ministre Torcy lui procure une permission de venir faire un tour de quelques mois à la cour ; accueil qu’il y reçoit, VIII, 102 ; confidence de M. de Beauvilliers à M. de Saint-Simon sur cet abbé, 103 ; froideur marquée de Mgr le duc de Bourgogne pour lui ; il est nommé avec le maréchal d’Huxelles pour aller à Gertruydemberg, 105 ; reçoit défense de paraître autrement qu’en habit de cavalier pendant sa négociation ; pourquoi, 106 ; on veut l’envoyer en Espagne ambassadeur ; l’Espagne ne veut point de lui, VIII, 442, 443 ; extrait des Mémoires d’Argenson où se trouve exprimée sur l’abbé de Polignac une opinion tout opposée à celle de Saint-Simon, 443 ; il part pour aller négocier la paix à Utrecht, X, 15 ; quitte cette ville avant la conclusion de la paix, pour venir recevoir la barette ; le roi lui donne une chambre à Marly, 308 ; et l’abbaye de Corbie, 366 ; est nommé maître de la chapelle du roi par le crédit des jésuites, 392 ; prête serment entre les mains de M. le Duc, grand maître de la maison du roi ; harangue Sa Majesté à la tête de l’Académie française, 392 ; présente au roi l’Évangile à baiser à la grand’messe de l’ordre, quoiqu’il n’ait point l’ordre ; pourquoi, XI, 28 ; se mêle longtemps de l’affaire de la constitution ; rompt ensuite avec éclat avec le cardinal de Rohan, 239 ; obtient la permission de vendre sa charge de maître de la chapelle, XIII, 184 ; obtient l’abbaye d’Anchin, 185 ; sa légèreté ; il essaye en vain de se justifier auprès du régent de plusieurs choses ; sa liaison intime avec M. et Mme du Maine, XV, 308 ; il prétend le jeudi saint à la grand’messe présenter l’Évangile à baiser au roi, 325 ; est exilé dans son abbaye d’Anchin, XVII, 99 ; revient de son exil ; obtient la permission de saluer le roi et M. le duc d’Orléans, XVIII, 83.

POMEREU, agent secret du lieutenant de police, est arrêté par la chambre de justice et mis à la Conciergerie ; Argenson va se plaindre au régent qui par lettre de cachet l’en fait sortir ; la chambre de justice députe au régent qui se moque d’elle, XIV, 99.

POMEREU, conseiller d’État, est nommé doyen du conseil ; sa capacité ; ses lumières, son intégrité, sa brusquerie, 412 ; son intendance en Bretagne ; ses talents ; pourquoi il n’est pas nommé chancelier, II, 299 ; sa mort, IV, 21.

POMPADOUR (Mme de), sœur de Mme d’Elbœuf, accompagne cette dame et Mlle d’Elbœuf jusqu’à Nevers ; s’insinue auprès de M. de Mantoue et vient à bout de le faire consentir à se marier dans l’hôtellerie où ils sont descendus, IV, 341 ; sa conduite avec les deux époux le soir du mariage, 342 ; elle quitte Mme d’Elbœuf et sa fille à Lyon, 343 ; son caractère, VI, 264 ; est nommée gouvernante des enfants du duc de Berry par le crédit de d’Antin et de Saint-Maur, ses cousins, X, 284.

POMPADOUR (l’abbé de), meurt à 85 ans, sa famille, IX, 3 ; son laquais presque aussi vieux que lui était payé tant par jour pour dire son bréviaire, 4.

POMPADOUR (M. de), marie sa fille unique au fils de Dangeau ; sa fortune ; sa famille ; son extérieur, VI, 262 ; il épouse la troisième fille de M. de Navailles ; passe au lit trois jours et trois nuits avec elle ; abandonne la guerre, puis la cour, 263 ; après le mariage de sa fille il devient menin de Monseigneur ; est initié avec sa femme à la cour, à Marly, à Meudon, chez Mme de Maintenon, 264 ; est nommé à l’ambassade d’Espagne ; sa joie ; ses grandes espérances, XI, 248 ; est arrêté et conduit à la Bastille comme complice de la conspiration de Cellamare ; son extérieur ; sa nullité, XVII, 84.

POMPONNE (M. de), fils d’Arnaud d’Andilly, est employé dans sa jeunesse en plusieurs affaires importantes ; est intendant des armées ; envoyé ambassadeur en Suède, en Hollande ; conclut la fameuse ligue du nord ; est fait ministre et secrétaire d’État, II, 322 ; ses grandes qualités ; son extérieur ; son caractère, 323 ; Colbert et Louvois se réunissent pour le perdre auprès du roi ; comment ils y parviennent, 325 ; pourquoi M. de Pomponne reçoit sa démission et ordre de s’en retourner à sa terre, 326 ; tout le monde prend part à sa disgrâce, 327 ; le roi le voit et l’entretient quelquefois ; le rappelle dans ses conseils à la mort de M. de Louvois, 328 ; M. de Pomponne va trouver M. de Croissy qui l’a remplacé et lui demande son amitié ; loge au château ; vit avec son gendre M. de Torcy comme un vrai père : gagne la confiance de MM. de Beauvilliers et de Chevreuse ; meurt d’indigestion à l’àge de 81 ans, 329 ; sa piété ; sa veuve ; ses enfants, 329.

POMPONNE (Mme de), veuve du ministre d’État ; sa mort ; son caractère, X, 68.

POMPONNE (l’abbé de), est nommé ambassadeur à Venise et se démet de sa place d’aumônier du roi par quartier, IV, 374 ; est nommé conseiller d’État d’Église par le crédit de Torcy, X, 18 ; achète de lui la charge de chancelier de l’ordre et obtient dessus un brevet de retenue de 300 000 livres, XIV, 49.

PONS (M. de), achète une charge de maître de la garde-robe de M. le duc de Berry, X, 438.

PONS (le prince de), fils aîné du feu comte de Marsan, épouse la seconde fille du duc de Roquelaure, laquelle lui apporte 1 000 000 de livres, XI, 41 ; son procès avec le comte de Matignon ; à quelle occasion, XVII, 465 ; il est universellement blâmé quoiqu’il gagne son procès, 466.

PONS (Mme de), est nommée dame d’atours de Mme la duchesse de Berry, XIII, 137 ; elle devient dame d’honneur de Mme la Duchesse la jeune ; son caractère et celui de son mari, XVII, 374.

PONS (Mlle de), nièce du maréchal d’Albret, épouse M. de Sublet qui devient grand louvetier, I, 368.

PONTCALLET, capitaine de dragons, a la tête coupée avec trois autres seigneurs, pour crime de conspiration, XVII, 449.

PONTCARRÉ, maître des requêtes, est rapporteur de l’affaire de l’archevêque de Rouen contre celui de Lyon ; et de celle du jésuite Aubercourt contre sa famille, III, 419.

PONTCHARTRAIN, contrôleur général des finances, s’oppose de toutes ses forces, mais inutilement, à l’établissement de la capitation, I, 228 ; veut marier son fils à Mlle de Malause, 410 ; ne peut obtenir le consentement du roi, ni cacher ce refus, 417 ; motif de ce refus, 418 ; il s’en console par une autre alliance à la quelle le roi consent volontiers, 419 : demande à M. de Saint-Simon l’honneur de son amitié ; réponse qu’il en reçoit ; tous deux deviennent amis intimes, II, 196 ; porte à Monseigneur la nouvelle que le roi a payé ses dettes et lui fait par mois une pension de 50 000 écus ; gagne par là l’amitié de ce prince, 276 ; sa famille ; il reste longtemps conseiller aux requêtes, 301 ; comment il devient intendant de Bretagne, 304 ; il met partout le bon ordre et se fait aimer ; devient intendant, puis contrôleur général des finances, ensuite secrétaire d’Etat avec le département de la marine et celui de la maison du roi, 304 ; plaît à Mme de Maintenon ; son extérieur ; son esprit ; caractère de sa femme, 305 ; leur bienfaisance incroyable envers les pauvres, 306 ; Pontchartrain se roidit quelquefois contre les demandes de Mme de Maintenon ; attaque souvent M. de Beauvilliers sur ses maximes en faveur de Rome, 307 ; rejette le dixième ; ne peut éviter la capitation ; le roi lui offre la place de chancelier qu’il accepte avec reconnaissance, 308 ; Mme de Pontchartrain prend son tabouret à la toilette de Mme la duchesse de Bourgogne, ce que le roi trouve mauvais, 317 ; pourquoi ; explication histoque à ce sujet, 317 ; le chancelier ouvre la porte de sa cour aux évêques, aux gens de qualité et au seul premier président, 320 ; son opinion dans le conseil du roi pour l’acceptation du testament du roi d’Espagne, III, 23 et suiv. ; sa dispute avec les évêques pour le privilége de l’impression de leurs ouvrages touchant la doctrine, IV, 64 ; comment elle finit, 66 ; le chancelier encourt par cette affaire le ressentiment de Mme de Maintenon et des jésuites, 67 ; marie un de ses beaux-frères, capitaine de vaisveau, avec la fille unique de Ducasse, aussi capitaine ; fortune de Ducasse ; M. de Pontchartrain achète avec l’argent du beau-père la charge de lieutenant général des galères pour son beau-frère, 215 ; raisons qui lui font accepter l’union avec le duc d’Harcourt aux conditions qui lui sont proposées, 409 ; son opinion au conseil du roi dans le procès entre M. de Guéméné et le duc de Rohan est vivement combattue par M. le duc de Bourgogne, V, 287 ; refuse le legs que Thevenin, riche partisan, lui a laissé par testament, VI, 203 ; le public se soulève contre lui à l’apparition de l’Histoire de la maison d’Auvergne, par Baluze, 284 ; ses lettres pressantes à M. de Saint-Simon pour l’engager à empêcher que son fils n’abandonne les affaires ; sa colère contre ce fils, 292 et suiv. ; il ose représenter au roi en plein conseil combien est convenable la résolution que le parlement a prise concernant la disette des blés, VII, 124 ; combat au conseil des finances la proposition d’accepter la vaisselle d’argent de ceux qui voudront l’offrir au roi, 224 ; son opinion est fortement appuyée par Desmarets, 225 ; il reçoit ordre du roi d’examiner les formes requises pour procéder à un jugement criminel contre M. le duc d’Orléans, 320 ; son embarras dans cette affaire ; comment M. de Saint-Simon l’en fait sortir, 320 ; il consulte le même sur la conduite qu’il a à tenir dans le cas de la disgrâce qui menace son fils, 325 ; se décide à suivre son avis, 327 ; il fait sentir au duc de Bouillon, par des raisons péremptoires, qu’il n’a aucun prétexte pour se soustraire à la qualité de sujet du roi, VIII, 395 ; outré de colère de la conduite du procureur général d’Aguesseau dans l’affaire de M. le duc de Bouillon, il lui reproche son infidélité et sa prévarication, 403 ; il s’ouvre à M. de Saint-Simon sur un moyen de terminer toutes les affaires concernant les prétentions au duché-pairie ; quel est ce moyen, IX, 188 ; obtient du roi un ordre pour suspendre les plaidoiries concernant le procès de d’Antin, 206, 207 ; discussion et débat entre lui et M. de Saint-Simon sur l’ancien projet de règlement pour la transmission des duchés-pairies, 208 et suiv. ; il travaille avec le roi sur ce projet amendé, 215 ; autre discussion fort vive avec M. de Saint-Simon concernant deux articles de l’ancien projet : le premier relatif à la représentation des six anciens pairs au sacre attribuée exclusivement à tous les princes du sang et à leur défaut aux princes légitimés pairs ; le deuxième à l’attribution donnée aux princes légitimés qui auraient plusieurs duchés-pairies de les partager entre leurs enfants mâles qui deviendraient ainsi ducs et pairs, 217 et suiv. ; sa position difficile après la mort de Monseigneur, 281 ; comment s’opère sa réconciliation avec M. le duc de Beauvilliers, lX, 410 et suiv. ; événement tragique arrivé en sa présence, XI, 41 ; il va cacher à l’institution de l’Oratoire la douleur que lui cause la mort de sa femme, 74 ; il offre au roi la démission de sa charge ; cette démission n’est acceptée qu’avec beaucoup de regret, 113 et suiv. ; il rend les sceaux et se retire à Paris, 114 ; raisons qui le portent à cette retraite, 115 ; obtient du régent que son fils ne sera point chassé du ministère, XIII, 149 ; sa reconnaissance envers M. de Saint-Simon pour ce qu’il a fait en faveur de son petit-fils, M. de Maurepas, 260 et suiv. ; reçoit la visite du roi ; comment se passe cette visite, XIII, 438.

PONTCHARTRAIN, fils du précédent, secrétaire d’État de la marine, en est le fléau ; son caractère ; sa jalousie de son père ; sa dureté pour sa femme et sa mère ; il dispute tous les honneurs au comte de Toulouse et cherche à l’abreuver de dégoûts pour le faire échouer dans ses entreprises, IV, 377 ; au retour de ce prince, prévoyant le danger de sa chute, il s’abaisse à des humiliations pour la prévenir, 379 ; doit son salut à sa femme ; mais perd la marine pour que le comte de Toulouse ne puisse plus retourner à la mer, 379 ; niche qu’il fait à l’abbé d’Estrées le jour qu’il est reçu chevalier de l’ordre, 398 ; raisons qui lui font accepter l’union que le duc d’Harcourt lui propose, 409 ; se raccommode avec le maréchal de Cœuvres par l’entremise du duc de Noailles ; dans quel but il fait ce raccommodement, V, 6 et suiv. ; comment il se moque du comte de Toulouse et du maréchal de Cœuvres tous deux partis pour Toulon dans l’espoir de monter une flotte, 55 ; éclat scandaleux entre lui et le ministre Chamillart ; à quelle occasion, VI, 98 ; quoique la raison soit de son côté, il est obligé de se taire, 99 ; résolution que l’état désespéré de sa femme lui fait prendre, 289 ; après sa mort il feint de vouloir quitter les affaires ; reste longtemps à Pontchartrain malgré les instances que son père et ses amis lui font pour revenir à Fontainebleau ; détails à ce sujet, 291 et suiv. ; sa mère parvient à le ramener, 295 ; la conduite qu’il y tient achève de le démasquer et de le faire mépriser, 296 ; vendu aux Bouillon, il fait rendre au cardinal réfugié chez les ennemis la prise d’un vaisseau chargé de meubles, d’argent et de papiers appartenant à ce cardinal, VIII, 403 ; sa position difficile après la mort de Monseigneur ; il est haï des jésuites et de la Dauphine, IX, 282 ; usage qu’il fait d’un projet d’édit portant création d’officiers gardes-côtes ; comment il le grossit et l’augmente, 319 ; sa conduite avec M. de Saint-Simon à l’occasien de cet édit, 320 et suiv. : son extérieur ; son esprit ; son caractère méchant, 340 et suiv. ; il est en aversion au Dauphin et à la Dauphine et à Mme de Maintenon, 345 ; il est averti par M. de Saint-Simon de changer de conduite et manières, 348 et suiv. ; est prévenu du danger qui le menace auprès du Dauphin ; comment il reçoit cet avis ; travaille avec le prince, 351 ; sa noirceur envers M. de Saint-Simon, concernant les milices de Blaye, X, 444 ; il se remarie avec Mlle Verderonne, XI, 53 ; obtient 400 000 livres pour lui aider à acheter les terres de la maréchale de Clérembault, XI, 17 ; ses inquiétudes à l’occasion des établissements que fait le régent : obtient par le moyen de son père de n’être point chassé du ministère, XIII, 149 ; est nommé du conseil de régence, sans y avoir voix, 165 ; y est attaqué par le maréchal d’Estrées et par le comte de Toulouse snr son administration de la marine, 2oo et suiv. ; a recours à M. de Saint-Simon et lui demande conseil, 203 et suiv. ; mépris dans lequel il est tombé, 260 ; il reçoit ordre du régent de donner la démission de sa charge de secrétaire d’État qui est donnée à son fils Maurepas ; détails à ce sujet, 261 et suiv.

PONTCHARTRAIN (Mme de), femme du chancelier, donne à la chancellerie la fête la plus galante et la plus magnifique ; elle en fait les honneurs avec une liberté et une politesse admirables ; Mgr et Mme la duchesse de Bourgogne y assistent, II, 421 ; son extérieur ; ses belles qualités ; son esprit ; son caractère, XI, 7 1 ; sa charité ; ses aumônes, son hôpital de Pontchartrain, 72 et suiv. ; ce qu’elle fit pour les pauvres en 1709, 73 ; son union et son amitié constante avec le chancelier ; elle meurt d’une hydropisie de poitrine ; est universellement regrettée de toute la cour, 74.

PONTCHARTRAIN (Mme de), belle fille du chancelier, depuis longtemps malade, est à l’extrémité ; son intimité avec Mme de Saint-Simon, VI, 289 ; son caractère ; résolution que son état désespéré fait prendre à son mari, 289 ; sa mort, 291.

POPOLI (le duc de), retournant d’Espagne à Naples, est présenté au roi ; lui demande l’ordre qui lui est promis, III, 156 ; est nommé capitaine de la compagnie italienne des gardes du corps d’Espagne, IV, 210 ; est fait capitaine général, VIII, 430 ; est nommé gouverneur du prince des Asturies ; il se déshonore en tout, XIV, 61 ; est accusé d’avoir empoisonné sa femme ; son extérieur ; ses manières : il n’aime point Albéroni ; est toujours attaché à la cabale espagnole, 61 et suiv. ; est grand d’Espagne ; historique sur sa maison Canteneli ; son caractère, XVIII, 40o et suiv. ; son avarice, 405 ; sa mort, XIX, 433 et suiv.

PORTAIL, avocat général, est nommé président à mortier, V, 888.

PORTE (La), voy. La Porte.

PORTES (le marquis de), vice-amiral, est tué au siége de Privas ; sa famille. I, 48.

PORTLAND (le comte de), auparavant Bentinck, s’attache personnellement au prince d’Orange, et devient son plus cher favori, II, 34 ; le sert dans la révolution d’Angleterre ; est comblé de grâces ; d’après l’ordre du prince d’Orange il a plusieurs conférences avec le maréchal de Boufflers ; détails sur ces conférences, 35 ; qui hâtent la conclusion de la paix de Ryswick, 36 ; le comte est destiné à l’ambassade de France, 49 ; sa suite nombreuse et superbe ; son éclat personnel, 94 ; il demande le renvoi ou du moins l’éloignement du roi Jacques et de sa famille ; M. de Torcy lui conseille de renoncer à cette demande et de n’en parler ni au roi ni à aucun des ministres, 95 ; il va voir à Laon le prince de Vaudemont qui y passe ; comment il est traité à la cour par Monseigneur et par Monsieur, 96 ; petites mortifications qu’il y éprouve, entre autres de M le duc de La Rochefoucauld, 98 ; honneurs que le roi lui fait rendre à son départ, 99 ; de retour en Angleterre il trouve un compétiteur qui ne lui laisse que les restes de l’ancienne confiance du prince d’Orange, 99 ; fait exclure le carrosse de Mme de Verneuil lors de son entrée à Versailles comme ambassadeur, 171 ; remet toutes ses charges au roi d’Angleterre ; se retire en Hollande ; est ramené par le roi et continue d’être chargé comme auparavant de toutes les principales affaires, 283.

PORTOCARRERO (le cardinal), chef du conseil d’Espagne, entre dans le projet de Villafranca de faire passer la succession de la monarchie à un prince français, III, 10 ; fait renvoyer le confesseur du roi et lui en donne un à son choix, 13 ; travaille ensuite lui-même auprès du roi pour lui faire adopter son projet, 13 ; est nommé par le testament du roi membre de la junte qui doit gouverner en attendant le successeur, 30 ; à l’entrée de Philippe V à Madrid il veut se jeter à ses pieds pour lui baiser la main ; le roi me le veut pas permettre ; il le relève et l’embrasse ; joie du cardinal, 86 ; se lie intimement avec le duc d’Harcourt ; fait exiler le grand inquisiteur ; pourquoi, 87 ; et le comte d’Oropesa ; sa présidence du conseil de Castille, 88 ; se décide à se porter aux dernières extrémités contre le duc de Monteléon, grand écuyer de la reine ; pourquoi, 128, 129 ; fait presser ce duc de marier sa fille avec Mortare dont il ne veut point pour gendre ; à la nouvelle que la fille du duc est mariée au marquis de Westerloo, il demande au roi la permission de le poursuivre, 130 ; fait rendre par le conseil de Castille un arrêt épouvantable contre le duc, 131 ; sur un ordre du roi il est forcé de jeter cet arrêt au feu ; son sang-froid en exécutant cet ordre, 132 ; il veut quitter la junte ; pourquoi ; accepte la charge de capitaine des gardes et se fait moquer de lui, IV, 173 ; se retire du conseil et des affaires, 179 ; continue de signaler son attachement pour Philippe V, 190 ; sa mort, ses ordres pour sa sépulture sont fidèlement exécutés, VII, 400.

PORTOCARRERO (l’abbé), et Monteléon fils, sont choisis pour porter le paquet de Cellamarre, ambassadeur d’Espagne à Paris, contenant ses moyens de conspiration contre le gouvernement de M. le duc d’Orléans, XVII, 73 ; ils arrivent à Paris munis des passe-ports du roi d’Espagne, 74 ; ils sont arrêtés à Poitiers, et leur paquet est enlevé et porté à l’abbé Dubois, 75.

PORT-ROYAL DES CHAMPS (les filles de), refusent constamment de signer le formulaire que le cardinal de Noailles leur présente, VII, 419 ; elles sont privées des sacrements, 420 ; puis séparées en deux monastères ; elles se pourvoient à Rome ; elles y sont écoutées et approuvées, 420 ; l’abbaye est investie par des gardes françaises et suisses, et les religieuses sont enlevées et envoyées en divers monastères, 421 ; la maison, l’église et tous les bâtiments sont rasés ; exhumations, 422.

PORTSMOUTH (la duchesse de), ancienne maîtresse de Charles II, obtient du régent une augmentation de pension ; sa vie retirée et pénitente à la campagne, XV, 344.

POULLETIER, riche financier, devient intendant des finances, par le crédit de Chamillart ; oppositions et remontrances inutiles du conseil ; emportement du chancelier contre cette nomination : le duc de Saint-Simon ferme la bouche à ce dernier par deux questions, VI, 176.

POZZOBUONO, italien, colonel dans les troupes d’Espagne, est dépêché par le roi et la reine pour apporter leurs remercîments au roi de France sur la princesse des Ursins, IV, 414.

PRACONTAL, après avoir fait passer l’Adige à ses troupes, est attaqué par les Impériaux, III, 185 ; marche au-devant des ennemis qui viennent au secours de Landau, IV, 200 ; est tué au combat qui se livre devant cette place, 201.

PRADES (la comtesse de), fille du maréchal de Villeroy, meurt à Lisbonne ; extraction de la famille de Prades, X, 424.

PRAS, ministre piémontais à Vienne, parle d’un projet d’enlever le roi de France des mains du régent ; dit à l’envoyé de France à Vienne que le roi de Sicile a des liaisons très-intimes avec le cardinal Albéroni ; lui montre une lettre horrible contre le régent qu’il suppose écrite de Paris, XVI, 5.

PRASLIN (M. de), demande et obtient par Barbezieux la charge de mestre de camp du Royal-Roussillon, I, 104.

PRASLIN, brigadier de cavalerie, se distingue dans une attaque contre les Hollandais, I, 279 ; rompt le pont du Pô et empêche les ennemis de se rendre maîtres de Crémone, III, 374 ; est fait lieutenant général, 378 ; jalousie qu’excite cette nomination, 381 ; il reçoit une blessure mortelle au combat de Cassano ; meurt trois on quatre mois après dans des sentiments de vrai chrétien, V, 43.

PREMIER MINISTRE, danger pour un en royaume d’avoir un premier ministre, XVI, 270 ; les premiers ministres inconnus dans les cours de Turin, de Londres et de Vienne ; quelles personnes ces puissances emploient dans les conseils, 275 et suiv. ; preuves historiques du danger d’avoir un premier ministre, XIX, 376 et suiv. ; ce qu’est un premier ministre, 382 et suiv. ; quel est le prince qui fait un premier ministre, 385.

PRÉSÉANCE (procès de), intenté par M. de Luxembourg contre seize ducs et pairs, ses anciens ; détails à ce sujet, I, 127 et suiv. ; sommaire du procès, 149 ; noms des opposants, 151 ; les procédures tournent en procédés ; aigreurs et fac tums des parties, 162 ; après la mort du maréchal, le duc de Luxembourg, son fils, reprend la poursuite du procès, 325 ; leroi déclare qu’il veut que l’affaire soit jugée définitivement par le parlement, 326 ; les opposants persuadent à quelques ducs postérieurs aux lettres d’érection nouvelle de Piney, en 1662, de se joindre à eux ; noms de ces ducs ; noms des avocats des parties ; assiduité des opposants aux audiences, 327 ; arrêt du parlement qui statue ce qui n’est point en question et laisse M. de Luxembourg dans le même état qu’était son père, 330 ; comment les juges s’excusent sur ce jugement, 335.

PRÉSENTS d’usage envoyés par les ducs et pairs au premier président, au procureur général et au rapporteur, lors de leur réception au parlement, III, 362 ; Dreux, père du grand maître des cérémonies et rapporteur de M. de Saint-Simon, s’offense du présent qui lui est envoyé ; pourquoi, 362.

PRÉVOST (l’abbé), fait l’oraison funèbre de M. le duc de Berry, XI, 121.

PRIE (le marquis de), est nommé ambassadeur à Turin ; sommes qui lui sont données par le roi ; il épouse la fille de Plénœuf, commis du ministre Voysin ; esprit et beauté de cette dame qui de vient plus tard maîtresse publique de M. le Duc, XI, 17 ; il revient de son ambassade de Turin et obtient 12000 livres de pension et 90000 livres de gratification, XVII, 149.

PRIE (la marquise de), maîtresse de M. le Duc, premier ministre ; son portrait physique et moral ; elle reçoit du gouvernement anglais les 40 000 livres sterling que touchait le cardinal Dubois, XVI, 260 ; elle réussit fort à Turin où son mari est envoyé en ambassade ; sa beauté ; son ton ; ses manières ; de retour à Paris, elle méprise sa mère, Mme de Plénœuf, et prend des airs avec elle, guerre déclarée entre la mère et la fille, XIX, 395 ; Mme de Prie devient maîtresse publique de M. le Duc ; son union avec son père, M. de Plénœuf, aux dépens de sa mère ; son aversion pour les adorateurs de Mme de Plénœuf, 395 : son projet de perdre Le Blanc et Belle-Ile, 396 ; elle excite M. le Duc à poursuivre le premier auprès du cardinal Dubois et du régent comme coupable du désordre où le trésorier de l’extraordinaire des guerres a mis les affaires, 399.

PRIÉ (le marquis de), est envoyé à Rome en qualité de plénipotentiaire de l’empereur, VI, 434 ; on ne veut pas l’y recevoir ; sa naissance ; son esprit ; ses talents ; sa fortune, VII, 42 ; entré dans Rome, il demeure froid et tranquille, attendant qu’on vienne à lui ; sa réponse désolante aux demandes qu’on lui fait, 43 ; il donne un bal à Rome, malgré les remontrances du pape, 130 ; en passant à la Haye pour se rendre à Bruxelles, en qualité de gouverneur des Pays-Bas autrichiens, il fait tous ses efforts pour empêcher la conclusion du traité entre la France et l’Angleterre, XIV, 129 ; ses manéges et ses instances sont sans effet ; ses menaces aux Hollandais, 136 ; ses procédés militaires excitent une sédition dans les Pays-Bas, XV, 346.

PRIEGO, Cordoue (le comte), grand d’Espagne ; son extérieur ; son esprit ; comment il devient grand et trompe la princesse des Ursins, XVIII, 462 et suiv. ; singulière habitude du comte ; pourquoi son gendre Lanti obtient difficilement la grandesse, 464.

PRIMI, théatin renégat, vient à bout, avec Casado, de vaincre la répugnance que M. de Mantoue témoigne pour Mlle d’Elbœuf, IV, 339.

PRINCE (M. le), titre affecté aux princes de Condé ; comment l’usage s’en établit depuis les guerres civiles des huguenots et dura jusqu’à la mort du prince de Condé, fils du grand Condé, VII, 160 et suiv. ; les princes de Condé prétendent à la distinction de M. le Prince pour eux et de M. le Duc pour leurs fils aînés, comme un droit de premier prince du sang ; ce droit même la leur fait perdre ensuite, 164.

PRINCE (M. le), fils du grand Condé, enlève au frère aîné du duc Claude de Saint-Simon la capitainerie des chasses de Senlis et d’Hallustre, I, 48 ; comment il s’y prend, 49 ; il donne dans son appartement la fête la plus galante et la mieux ordonnée, II, 378 ; fait prier la mère de M. de Saint-Simon de lui faire l’honneur, en qualité de parente, d’accompagner le corps de Mlle de Condé au lieu de sa sépulture, 443 : lui envoie faire des excuses des prétentions de Mme la duchesse de Châtillon, et la remercie lui-même des honneurs qu’il lui a fait. 444 ; ses démêlés avec Rose, secrétaire du cabinet ; il fait remplir son parc de renards, III, 60 ; projette de marier sa fille, Mlle d’Enghien, à M. de Mantoue ; explique au roi ses vues, et en obtient la permission de les suivre, IV, 334 ; ne pouvant les faire réussir, il se joint contre la maison de Lorraine à ceux qui favorisent la poursuite de M. de Mantoue pour la duchesse de Lesdiguières, 336 ; va des premiers rendre visite à la princesse des Ursins, 412 ; obtient Charleville, auquel M. de Lorraine prétendait, VI, 300, 301 ; sa mort ; son extérieur ; son esprit, VII, 138 ; son savoir : son goût exquis ; ses qualités ; ses défauts, 139 ; par quelles voies il étend Chantilly et ses autres terres ; comment il était chez le roi avec M. et Mme du Maine ; avec Mme la duchesse, 140 ; comment il esquive une alliance avec M. de Vendôme ; sa conduite avec M. le prince de Conti et avec M. le Duc, 141 ; sa jalousie ; sa brutalité pour Mme la Princesse, 142 ; ses prêts et ses emprunts aux gens du parlement ; pourquoi, 143 ; son genre de vie ; ses dépenses pour Chantilly ; ses amusements ; ses galanteries pour les dames, 143 ; son commerce avec la marquise de Richelieu ; comment et pourquoi il rompt avec elle, 144 ; son inaptitude pour l’art de la guerre ; dérangement de son esprit pendant les vingt dernières années de sa vie, 144 ; sa maladie ; singularités qu’on remarque en lui, 145 : le P. Latour, de l’Oratoire, devient son confesseur secret, ensuite public, 147 ; il refuse de voir avant de mourir le P. Lucas, jésuite, son confesseur en titre, 148 ; détails curieux sur ses derniers moments, 148 ; il est peu regretté, 149 ; les visites de deuil chez M. le Duc ressemblent à une mascarade ; pourquoi, 152 ; cérémonie des funérailles, 152 et suiv. ; usurpations nouvelles dans cette circonstance, 153 : le cœur du prince est transporté aux jésuites de la rue Saint-Antoine, 155 ; le corps est porté à Valery, terre et sépulture des derniers princes de Condé, 156 ; service à Notre-Dame, 156 ; testament et succession de M. le Prince ; comment son grand-père et son père avaient augmenté leur patrimoine, 157 ; comment son petit-fils l’augmenta encore, 158.

PRINCESSE (Mme la), sur la confidence que lui fait Mlle de Conti du projet de marier M. le prince de Conti avec une des filles du duc d’Orléans, elle pense à faire un double mariage entre ses petits-enſants, caractère de Mme la Princesse, X, 413 ; elle va trouver le roi ; lui fait part de son projet que le roi adopte sur-le-champ, 415 : elle voit plusieurs fois le roi tête à tête pour rompre les difficultés que Mme la duchesse sa fille oppose au mariage et pour en presser la conclusion, 417 ; M. du Maine se sert de Mme la Princesse pour finir l’affaire du bonnet ; elle va prier le roi de ne rien innover à cet égard, XI, 424 ; met fin à l’apparente brouillerie entre M. et Mme du Maine, XVII, 373 ; elle meurt à 75 ans, XIX, 435 ; elle était petite-fille de l’électeur palatin qui perdit ses États et mourut proscrit en Hollande, et fille de Anne de Gonzague dite de Clèves, 435 ; son portrait physique et moral ; elle bâtit somptueusement le Petit-Luxembourg, 436 ; est enterrée aux Carmélites de la rue Saint-Jacques, 436.

PRIOLO, noble vénitien, s’attache au duc de Longueville ; fait une histoire latine de la minorité de Louis XIV ; gagne toute la confiance du parti qu’il a embrassé ; son exactitude comme historien ; fait merveilleux qu’il rapporte de Louis XIII mourant, I, 67.

PRIOR, fait part au roi dans une audience particulière de l’avénement de l’électeur d’Hanovre à la couronne d’Angleterre, XI, 225 ; il meurt en disgrâce et dans l’obscurité ; pourquoi ; son caractère, XVIII, 209.

PRISON DE FRANÇOIS Ier au palais de Madrid ; description de ce lieu, XIX, 206 et suiv.

PROBLÈME (livre intitulé), sans nom d’auteur ; M. l’archevêque de Paris contre lequel il est dirigé en accuse les jésuites : protestations de ceux-ci qu’ils n’y sont pour rien, II, 248. Voy. Boileau (docteur).

PROCESSION de la châsse de sainte Geneviève, citée, VII, 220 ; détails à ce sujet, 460.

PROTECTEUR DES COURONNES, origine de cette dénomination, VIII, 107 ; fonctions d’un protecteur, 107.

PROUSTIÉRE (l’abbé), cousin germain de Chamillart, supplée pour le ménage et les affaires domestiques à l’incapacité de Mme Chamillart ; son caractère, II, 313.

PROVANE, ambassadeur de Sicile à Paris, voit souvent le régent, hasarde de lui faire des questions sur la négociation qui se fait entre les cours de France, d’Angleterre et de Vienne ; réponse que lui fait le régent, XV, 204 ; il se plaint, ainsi que son maître, du mystère que leur font les médiateurs de l’état de la négociation ; proteste que le roi n’écoutera jamais aucune proposition d’échange de son royaume de Sicile, 367 ; son union avec l’ambassadeur Cellamare ; tous deux découvrent qu’il s’agit d’échanger la Sicile avec la Sardaigne, et se plaignent de la liberté que se donnent des médiateurs de disposer d’États dont ils ne sont pas maitres, 385 ; ses menaces indirectes, 396 ; il est chargé d’une négociation secrète avec le ministre de l’empereur à Londres, 437 ; traite de faussetés et de calomnies les bruits répandus de traités et de conventions entre l’empereur et le roi de Sicile ; assure que toutes les puissances de l’Europe n’entraîneront pas son maître à s’immoler volontairement, XVI, 11 ; se lie avec Cellamare et l’assure que la répugnance qu’a son maître de souscrire au traité de Londres est invincible, 102 ; son incertitude sur les dispositions du régent, 102 ; ses défiances sur la sincérité du roi d’Espagne, 158 ; il veut effacer dans l’esprit du régent le soupçon injurieux pour son maître que ce prince lui témoigne, 159 ; n’oublie rien pour le détourner de s’unir étroitement avec les Anglais ; sa consternation en apprenant que la flotte d’Espagne fait voile vers la Sicile, 160 ; son incertitude sur l’état des négociations causée par les discours contradictoires du régent, 172.

PUCELLE (l’abbé), conseiller clerc de la grand’chambre, est nommé membre du conseil de conscience ou affaires ecclésiastiques ; sa capacité, son intégrité ; son courage dans les affaires de la constitution, XIII, 146.

PUIGUILHEM, voy. Lauzun.

PURNON, premier maître d’hôtel de Madame, première femme de Monsieur, est dans le secret de l’empoisonnement de cette princesse, III, 183 ; comment il en fait l’aveu au roi, 183 ; est renvoyé par Madame, seconde femme de Monsieur, 184.

PUSSORT, conseiller d’État et doyen du conseil, oncle maternel de M. Colbert ; est toute sa vie le maître de cette famille ; son caractère ; son extérieur ; il meurt à 87 ans, I, 411.

PUYGUYON, campé sous Leffingue, assiége depuis longtemps cette place, lorsque le duc de Vendôme vient l’attaquer l’épée à la main ; la place est emportée, VI, 419.

PUYSÉGUR, lieutenant-colonel, est nommé gentilhomme de la manche de Mgr le duc de Bourgogne, lI, 128 ; travaille à un projet qui a pour but de déposter sans coup férir les troupes hollandaises des places fortes des Pays-Bas espagnols ; le fait approuver au maréchal de Boufflers ; va à Bruxelles se concerter avec l’électeur de Bavière, gouverneur général des Pays-Bas pour l’Espagne ; le projet s’exécute avec un plein succès, III, 68 ; est nommé par le roi pour aller servir en Espagne sous le duc de Berwick et être le directeur unique de l’infanterie, cavalerie et dragons ; ses talents militaires, sa modestie, sa franchise, sa probité, IV, 207, 208, 260 ; dans le compte qu’il rend au roi de l’état où il a trouvé en Espagne tout prêt pour la campagne, il donne de grands éloges à Orry et à la princesse des Ursins ; part pour les frontières du Portugal ; son étonnement en voyant par lui-même qu’il a été trompé en tout par Orry ; il s’en plaint à Madrid et à Versailles ; soins qu’il se donne pour faire subsister l’armée, 261 ; fait des prodiges à cet égard, 289 ; est envoyé en Flandre, V, 221 ; prédit inutilement à M. de Vendôme que l’armée ennemie va lui tomber sur les bras ; prend sur lui de faire sonner le boute-selle et sauve ainsi l’armée française, VI, 79, 80, écrit au duc de Beauvilliers pour lui faire part de ses craintes à l’égard de M. de Vendôme, 288 ; il revient à la cour deux mois après la fin de la campagne ; sa longue conversation avec le roi, dans laquelle il apprend les plaintes que M. de Vendôme a faites contre lui, et fait connaître au roi toutes les fautes et la conduite de ce prince en Italie et en Flandre, VII, 178 et suiv. ; il rend publiquement compte de cette conversation et brave M. de Vendôme et sa cabale, 181 ; est nommé membre du conseil de guerre, XIII. 151.

PUYSIEUX, ambassadeur en Suisse, frère du chevalier de Sillery, attaché à M. le prince de Conti, sert ce prince avec beaucoup d’ardeur dans son affaire avec Mme de Nemours, IV, 236 ; sa famille, 375 ; son extérieur ; son caractère ; ses audiences du roi en tête à tête à son retour de Suisse, 376 ; manière singulière dont il obtient le cordon bleu, 377 ; est reçu dans l’ordre, 389 ; est fait conseiller d’État d’épée, V, 343 ; se démet de son ambassade, 209 ; meurt à la suite d’un grand repas donné par les chartreux, à l’âge de 80 ans, XVII, 151, son éloge, 152.

PUYSIEUX, neveu de Puysieux, ambassadeur en Suisse, épouse une fille de Souvré, fils de M. de Louvois, XIX, 311.

PUYSIEUX (Mme de), née à Étampes, dépense pour 50 000 écus de point de Gênes à ses manchettes et collets, II, 104 ; caractère de cette dame ; crédit dont elle jouit auprès de la reine régente ; est distinguée du roi ; sa magnificence la ruine elle et ses enfants, IV, 375.

PUYSIEUX, brigadier d’infanterie, est tué à la bataille d’Almanza, V, 405.

PUY-VAUBAN, gouverneur de Béthune, fait une sortie sur les ennemis, leur tue huit cents hommes ; est forcé de capituler ; obtient la grand’croix, VIII, 157.