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Mémoires secrets de Bachaumont/1767/Avril

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Texte établi par M. J. Ravenel, Brissot-Thivars éditeurs & A. Sautelet et Compagnie (Tome II (1766-1769)p. 132-143).
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Avril 1767

Ier Avril. — Un anonyme avant écrit à mademoiselle Arnould d’assez mauvais vers sur la querelle entre MM. de Villetle et de Lauraguais, où l’on reprochait entre autres au premier le péché antiphysique, il y a répondu par l’épître suivante.

Monsieur l’anonyme badin,
On ne peut avec plus d’adresse,
De gaîté, de délicatesse,
Dire du mal de son prochain.
Votre muse aimable et légère
M’égratigne si doucement,
Qu’il faudrait être fou vraiment
Pour aller se mettre en colère.
Recevez‑en mon compliment.
Mais pourquoi votre esprit caustique
Sur moi s’égayant sans façon
M’accuse-t-il d’être hérétique
Au vrai culte de Cupidon ?
Avez-vous consulté Sophie,
Vous qui m’imputez ce péché,
Vous sauriez que de l’hérésie,
Je suis un peu moins entiché.
Charmé de cet air de tendresse
Qui des amans flatte l’espoir,
J’ai souhaite voir la princesse
Passer du théâtre au boudoir.
Sur les tréteaux reine imposante,
Elle est ce qu’elle représente ;
Mais ou revient au naturel ;
Chez elle libre, impertinente,
La princesse est femme galante,
Gentil ornement de b…
Oui, oui, la reine Marguerite[1]
L’eût aimée autant que ses yeux,
Elle en eut fait sa favorite ;

On doit ses Contes amoureux
À son penchant pour la saillie ;
Elle aimait les propos joyeux ;
Les plus gros lui plaisaient le mieux,
Elle pensait comme Sophie.
Vais avec l’ardeur de Vénus,
Elle a l’embonponit de l’Envie.
Je cherche un sein, des globes nus,
Une cuisse bien arrondie,
Quelques attraits… Soins superflus !
Avec une telle momie
Si j’ai pourtant sacrifié
Au dieu qui de Paphos est maître,
Me voilà bien justifié,
Ou je ne pourrai jamais l’être.

2. — Il se répand depuis quelque temps un poëme manuscrit, attribué à M. Bernard, qui a pour titre Pauline et Théodore[2]. Il est en quatre chants et en vers de dix syllables : c’est l’histoire d’Héro et Léandre retournée. Quoiqu’on ne puisse ajouter aucune foi à un manuscrit furtivement enlevé, ou y retrouve en beaucoup d’endroits le pinceau délicat et gracieux de l’auteur. On trouve dans sa fable l’amour incestueux d’un frère et une jalousie atroce, qui la défigurent et répandent de l’horreur sur ce tableau de volupté. Ce crayon noir ne peut s’allier avec les grâces d’une miniature.

4. — Une médaille de la valeur de deux cents livres a été envoyée à l’Académie Française au mois de décembre dernier, pour celui qui, au jugement de l’Académie, aurait composé le meilleur discours sur l’Utilité de l’établissement des écoles gratuites de dessin en faveur des métiers. L’Académie a adjugé ce prix au sieur Descamps, peintre du roi[3].

5. — La tragédie des Scythes, de M. de Voltaire, imprimée depuis long-temps, commence à se distribuer. On y remarque une épître dédicatoire aux Satrapes Élochivis et Nalrisp (Choiseul et Praslin) du ton le plus bas et plein de l’adulation la plus outrée. Cette adulation sent l’homme qui a envie de revenir à Paris, et qui fléchit le genou devant les tout-puissans pour obtenir cette grace.

Le post-scriptum est amusant, par une sortie que fait l’auteur contre Duchesne, sur l’impression de plusieurs de ses tragédies, qu’il prétend être horriblement défigurées : c’est une parade à l’ordinaire, mais plaisante.

6. — Du Bonheur, par M. De Serres de La Tour, avec cette épigraphe : Vox clamantis in deserto[4]. Quoique cet ouvrage fasse un certain bruit, il n’a rien de neuf, rien de hardi. On y trouve à la suite un petit ouvrage sur l’Éducation des Anciens, où l’on remarque aussi des vues intéressantes sur la méthode des modernes.

— On annonce un poëme manuscrit de M. de Voltaire, intitulé la Guerre de Genève ; il est en quatre chants et en vers de dix syllables. On prétend qu’on y retrouve la même plume qui a fait la Pucelle. C’est plus à désirer qu’à espérer.

9. — M. l’abbé Perau, continuateur des Vies des Hommes illustres de la France, commencées par feu M. D’Auvigny, est mort le 31 mars, âgé de soixante-sept ans. Il était devenu aveugle, et c’est M. Turpin qu’il avait choisi pour mettre la dernière main à cet ouvrage.

10. — L’auteur des Éphémérides du citoyen, dont nous avons déjà parlé, ne trouvant pas ce titre assez piquant pour le lecteur, a cru le rendre sans doute plus intéressant en appelant son journal Bibliothèque raisonnée des sciences morales et politiques. Il s’ouvre une carrière immense, que nous doutons qu’il puisse remplir. Nous lui souhaitons plus de succès sous cette nouvelle métamorphose.

— On cite la réponse de M. Bret, le censeur du livre de Bélisaire, lorsque M. le lieutenant de police lui annonça qu’il était rayé du tableau. Ce magistrat lui donnait cette nouvelle avec toute la mansuétude dont il est capable, les larmes aux yeux : il paraissait la lui apprendre à regret. « Eh bien ! Monsieur, lui dit Bret, ne me plaignez pas tant ; c’est un malheur, mais ce n’est pas un déshonneur, » et Bret s’en alla, faisant une pirouette.

11. — M. Barthe a fait paraître, il y a quelque temps[5], une Lettre de l’abbé de Rancé à un ami. Elle est supposée écrite pendant le séjour de cet abbé à la Trappe, et roule sur sa conversion et sur son repentir. Il y invite son ami à venir jouir des mêmes douceurs que lui. Cet ouvrage est un amas de descriptions ; on n’y trouve rien de cet onctueux qui doit aller au cœur. Tout y est de mauvais goût, jusqu’aux gravures : dans l’une entre autres on voit l’Amour entre une tête de mort et un crucifix.

M. de La Harpe a écrit à Genève, sous les yeux de M. de Voltaire, la Réponse d’un Solitaire de la Trappe à la Lettre de M. l’abbé de Rancé. Cette épître est dans le goût des Soupirs du cloître de M. Guymond, mais infiniment mieux écrite, plus forte de choses hardies et philosophiques. C’est un religieux qui réclame contre ses vœux, qui en fait voir l’injustice, l’absurdité, l’impiété même. Tout cela est fait de main de maître, et bien des gens sont tentés de croire que M. de Voltaire y a mis sa touche[6].

12. — On exalte, on se transmet de bouche en bouche un mot sublime du sieur Le Kain : c’est sur la fin de l’année dramatique et dans les foyers qu’il a été dit. On félicitait cet acteur sur le repos dont il allait jouir, sur la gloire et l’argent qu’il avait gagné : « Quant à la gloire, répondit modestement cet acteur, je ne me flatte pas d’en avoir acquis beaucoup. Cette sorte de récompense nous est contestée par bien des gens, et vous-même me la contesteriez peut-être si je voulais l’usurper. Quant à l’argent, je n’ai pas lieu d’être aussi content qu’on le croirait : nos parts n’approchent pas de celles des Italiens, et en nous faisant justice, nous aurions droit de nous apprécier un peu plus. Une part aux Italiens rend vingt à vingt-cinq mille livres, et la mienne se monte au plus à dix ou douze mille. » — « Comment, morbleu ! » s’écria un chevalier de Saint-Louis qui écoutait le propos, « comment, morbleu ! un vil histrion n’est pas content de douze mille livres de rentes, et moi qui suis au service du roi, qui dors sur un canon, et prodigue mon sang pour la patrie, je suis trop heureux d’obtenir mille livres de pension. » — « Eh ! comptez-vous pour rien, Monsieur, la liberté de me parler ainsi ? » reprend le bouillant Orosmane.

13. — Il se répand assez généralement deux chants du poëme de M. de Voltaire sur la Guerre de Genève. Le premier verse le ridicule à grands flots sur Genève et ses habitans ; il est assez gai, mais d’une gaieté grivoise, qui sent l’homme sortant de la taverne. Il n’y a point de ces morceaux délicats, tels qu’on en trouve dans la Pucelle.

Le second est une satire horrible contre J.-J. Rousseau : Il y est peint sous les couleurs les plus odieuses et les plus infâmes. Il est fait pour intéresser en faveur de ce malheureux ses propres ennemis, et l’humanité seule réclame contre cet abominable ouvrage.

14. — On vient d’imprimer à Avignon la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, mise en vers et en dialogues. Nous n’avons rien à ajouter à ce titre, digne de la barbarie des siècles les plus absurdes et du plus mauvais goût[7].

15. — Discours sur l’administration de la justice criminelle, prononcé par M. S… (Servan), avocat-général du roi au parlement de Grenoble[8]. Cet excellent ouvrage, plein d’une philosophie douce et humaine, doit faire le pendant du traité Des Délits et des Peines. Il a d’autant plus de poids qu’il est dans la bouche d’un magistrat, qui réclame contre une infinité d’abus qu’il voudrait voir réformer. Il est bien écrit en général, quelquefois d’un style trop métaphysique : il est plein d’onction, et tout cœur sensible ne pourra s’empêcher d’être serré à la lecture de ce traité précieux.

17. — M. de Saint-Foix, historiographe des ordres du roi, vient de publier l’Histoire de l’ordre du Saint-Esprit[9]. On y trouve une anecdote bien extraordinaire, soutenue d’assertions plus extraordinaires encore. Cet auteur y prétend, à l’article du duc d’Epernon, que ce seigneur donna le second coup de couteau à Henri IV, lorsque Ravaillac eut porté le premier, et il ajoute : « Ce fait est rapporté dans un manuscrit de M. le duc d’Aumale. Il est d’autant plus digne de créance, que M. le duc d’Aumale vivant parmi les Espagnols, était à portée de savoir la vérité des choses, et que d’ailleurs ayant eu une maladie de langueur très-longue, dans laquelle il avait communié deux fois, il n’est pas vraisemblable qu’il eût laissé subsister une pareille calomnie s’il n’eût été sûr de ce qu’il avançait. »

18. — On se communique l’extrait d’une lettre[10] d’un gentilhomme flamand qui voyage, précieuse par l’anecdote qu’elle contient, relative à ce qui a été dit sur la proposition faite par les Corses à J.-J. Rousseau de leur donner des lois. Voici comme l’auteur s’exprime sur cette république, ou plutôt sur son chef.

« M. Paoli est âgé de quarante-deux ans, d’une figure mâle et belle, ayant le port très-noble, et l’air de ce qu’il est, du chef d’un peuple libre. Son érudition serait surprenante, même dans un homme de lettres de profession. Il est versé dans la littérature anglaise et française, mais Tacite et Plutarque sont ses auteurs favoris. Il est d’une éloquence admirable ; je n’ai vu personne mettre autant de grâces et de force dans ses discours. Il joint a tant de talens une philosophie éclairée et exempte de toute espèce de préjugés. Il a fait un bien étonnant à son pays ; il y a établi une police exacte, il a affermi la constitution, qui ressemble beaucoup à celle d’Angleterre et qui me paraît excellente ; il a établi à Corte une imprimerie et une université, dans laquelle il a su attirer des gens de mérite. Les gazettes ont parlé des démarches qu’il a faites pour engager M. J.-J. Rousseau à se retirer dans son île. J’ai vu toute sa correspondance à ce sujet avec cet écrivain, elle fait également honneur à l’un et à l’autre. »

19. — On assure que M. de Voltaire a un commentaire tout prêt sur les tragédies de Racine : il attend pour le faire paraître que M. Luneau de Boisjermain ait mis au jour celui qu’il promet depuis long-temps.

M. Le Blanc, auteur de Manco Capac, vient d’épouser, il y a quelque temps, une demoiselle Gouilli. Cette fille, célèbre par la mort d’un officier qui s’est brûlé la cervelle de désespoir de ne pouvoir se marier avec elle, était maîtresse de M. Clairaut, et avait vécu avec lui jusques à sa mort.

20. — M. Dreux Du Radier ayant fait imprimer un ouvrage intitulé : Récréations historiques, critiques, morales et d’érudition, avec l’histoire des fous en titre d’office[11], y a maltraité MM. le président Hénault et l’abbé d’Olivet. Fréron, sous prétexte de venger ces deux illustres, est tombé sur le corps de l’auteur, et l’a traité avec un mépris, une dureté révoltante[12]. Les amis de Voltaire et les ennemis du journaliste, en très-grand nombre, ont aussi pris l’occasion de l’injure faite à M. Du Radier pour obtenir la suspension de ses feuilles. Mais ce pauvre diable n’ayant pas assez de consistance, Fréron vient de répondre, et dans sa fureur tombe d’estoc et de taille sur le sieur Thomas[13]

22. — Il paraît une Lettre de M. *** à M. de Calonne, maître des requêtes, au sujet de son mémoire présenté au roi, contre celui de M. de La Chalotais, procureur-général au parlement de Bretagne. L’auteur prétend relever des contrariétés qu’il croit apercevoir dans la justification de M. de Calonne, qu’il crayonne avec des couleurs peu flatteuses.

— Tandis que la Sorbonne s’occupe de l’examen de Bélisaire, des auteurs anonymes essaient d’en prévenir la censure par des critiques amères, et cherchent à discréditer l’ouvrage par des analyses qui ne sont pas dénuées de toute vérité. Une de ces critiques est attribuée à l’auteur qui a fait celle du discours de M. Thomas : elle est très-forte et très-judicieuse ; elle pulvérise le politique. L’ouvrage a pour titre Examen du Bélisaire de M. Marmontel[14], avec cette épigraphe :

Scribendi rectè sapere est et principium et fons.

23. — Vers de M. le comte de Maugiron, lieutenant-général, une heure avant sa mort :

Ne saTout meurt, je m’en aperçois bien !
Ne saTronchin, tant fêté dans le monde,
Ne saurait prolonger mes jours d’une seconde,
Ne saNi Dumont[15] en retrancher rien.
Ne saVoici donc mon heure dernière !
Ne saVenez, bergères et bergers,
Ne saVenez me fermer la paupière :
Ne saQu’au murmure de vos baisers

Tout doucement mon ame soit éteinte.
Finir ainsi dans les bras de l’amour,
C’est du trépas ne point sentir l’atteinte ;
C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour !

M. de Maugiron logeait chez M. l’évêque de Valence ; le clergé se pressait de lui apporter les secours spirituels, lorsqu’il se retourna, et dit à son médecin : « Je les attraperai bien ; ils croient me tenir et je m’en vais. » Il mourut à ce mot[16].

24. — On a fait imprimer un Tableau prétendu des assemblées sercrètes et fréquentes des Jésuites et leurs affiliés à Rennes. On impute à leurs complots la disgrâce et les malheurs de MM. de Caradeuc et de La Chalotais. On y lit les noms prétendus de ceux qui forment ordinairement ces assemblées, les lieux où elles se tiennent ; on y trouve tous gens affiliés, soi-disant, aux ci-devant Jésuites. Le parlement de Bretagne n’a pas donné à son Arrêt contre les Jésuites toute l’extension de celui de Paris, et Rennes est devenu, pour ainsi dire, l’asile de tous ceux qui n’ont pu en trouver ailleurs.

27. — On écrit de Rome, du 4 mars, qu’on y a enlevé, par ordre exprès du pape, dans le couvent des Cordeliers, tous les exemplaires de l’Hstoire ecclésiastique de la Ligurie, ouvrage de M. Paganette de Gênes, qui venait d’être imprimé dans cette capitale, avec l’approbation des maîtres mêmes du palais. On a trouvé dans cet ouvrage plusieurs passages hardis et injurieux à la cour de Rome, que l’on suppose y avoir été ajoutés par l’auteur après l’approbation obtenue.

30. — On écrit de Stockholm, du 13 mars, qu’on y a publié un édit du roi concernant la liberté de la presse, daté du 2 décembre 1766. Il porte qu’il sera permis à tout particulier d’écrire et de raisonner sur toutes sortes de matières, sur toutes les lois du royaume, et sur leur utilité ou leur mauvaise influence ; sur toutes les alliances du royaume, anciennes ou nouvelles, avec les puissances étrangères ; sur leurs bons ou mauvais effets : sur les propositions à faire pour en conclure de nouvelles, et sur la publicité de ces alliances, à l’exception de leurs articles secrets.

— Deux nouvelles productions de M. de Voltaire continuent à entretenir le public sur son compte. L’une a pour titre Honnêtetés littéraires, et l’autre Questions de Zapata. La première roule sur les querelles des auteurs et sur la façon décente et polie dont ils traitent leurs différends. L’autre est un examen de diverses questions théologiques que notre philosophe résout, et Dieu sait quelle est la théologie de M. de Voltaire !

  1. Reine de Navarre, sœur de François 1er — R.
  2. Ce poëme a paru imprimé, sous le titre de Phrosine et Mèlidore. Messine (Paris), 1770, in-8o. — R.
  3. Son discours a été imprimé ; Paris, Regnard, 1767, in-8o — R.
  4. Londres, 1767, in-12. — R.
  5. V. 24 février 1765. — R.
  6. Il est très-vrai que M. de Voltaire donna à M. de La Harpe des conseils sur cet ouvrage, et le corrigea. Celui-ci le consultait sur toutes ses compositions. W. — Wagnière aurait dû ajouter que la préface qui précède cette Réponse est de Voltaire. — R.
  7. Avignon (Paris, Lacombe), 1767, in-8o. V. 30 juillet 1767. — R.
  8. Genève, 1766, in-12. — R.
  9. Paris, veuve Duchesne, 1767, in-12. — R.
  10. Cette lettre, adressée aux auteurs du Journal Encyclopédique, se trouve dans le volume du 15 mars 1767, pages 126-133. — R.
  11. Paris, Robustel, 1767, 2 vol. in-12 — R.
  12. Année littéraire, 1767, t. 1, p. 241. — R.
  13. Année littéraire, 1767, t, II, p. 13. — R.
  14. Par Coger. Paris, de Hansy, 1767, in-8o et in-12, — R.
  15. Son médecin ordinaire.
  16. Il a fait, peu de jours avant sa mort, une espèce de testament qu’il aurait appelé avec plus de raison une confession générale. Cet écrit est partage en trois points comme un sermon, et ces trois points sont intitulés : Mes vices, mes torts, mes malheurs. ( Grimm, Correspondance littéraire, 15 août 1768). — Le comte de Maugiron est mort te 15 mars 1767. — R.