Odes (Horace, Leconte de Lisle)/I/5
1er siècle av. J.-C.
Traduction Leconte de Lisle, 1873
Traduction Leconte de Lisle, 1873
Quel adolescent délicat, inondé d’essences liquides, te presse sur tant de roses, ô Pyrrha, sous l’antre frais ? Relèves-tu pour lui ta blonde chevelure,
Ô négligente ? Hélas ! combien il pleurera la foi
et les Dieux trahis, combien il s’étonnera, inaccoutumé, des flots battus par les sombres vents.
Celui qui, maintenant, crédule, te possède toute dorée, qui te rêve toujours libre, toujours aimable, ignorant qu’il est du vent perfide ! Malheureux ceux
Que tu éblouis, non encore éprouvée ! Pour
moi, la paroi sacrée atteste, par une image votive,
que j’ai consacré mes vêtements humides au puissant Dieu de la mer.