On purge bébé !/Scène VI
Scène VI
Se montrer dans une tenue pareille ! On n’a pas idée… !
Ça a l’air d’une femme bien charmante que madame Follavoine.
Hein !… Délicieuse, délicieuse, monsieur Chouilloux ! Elle est quelquefois un peu… ! mais, sans ça, délicieuse. Vous n’avez pas bien pu la voir ; je regrette qu’elle se soit présentée ainsi, pas habillée…
Oh ! mais je me rends compte très bien de ce qu’avec des…
Il achève sa pensée par une mimique qui évoque une idée de franfreluches et de chichis.
Oui, oh ! mais non !… Ainsi, pas coiffée… avec ses bigoudis… ! Justement, ses cheveux, c’est ce qu’elle a de mieux !… des cheveux superbes !… frisant naturellement !
Ah ?… ah ?
Alors, quand vous la voyez comme ça… ! Mais la coquetterie et elle !… et alors, quand, par-dessus le marché, elle croit devoir s’inquiéter pour son fils… !
Il n’a rien, somme toute, cet enfant !
Mais rien !… Seulement allez donc lui dire ça ! Tenez : vous lui avez parlé de Châtel-Guyon ? Ca y est : maintenant, il ne va plus y en avoir que pour Châtel-Guyon !
Oh ! je suis désolé si à cause de moi… !
Mais du tout, du tout ! Seulement, alors, quand après ça, vous êtes venu lui parler de votre régime à Plombières ; en dedans de moi-même, je ne pouvais m’empêcher de me tordre.
Ça ne l’intéressait pas du tout.
Mais pas pour un sou !
Oh ! cette pauvre madame Follavoine ! Et moi qui… Oh !
Il rit. Tandis que tous deux s’esclaffent, la porte pan coupé gauche s’ouvre brusquement ; Julie paraît, traînant Toto de la main droite ; elle a un verre à bordeaux dans la main gauche et serre contre sa poitrine une bouteille d’Hunyadi-Janos.