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Page:Édouard Biot - De l’abolition de l’esclavage ancien en occident, 1840.djvu/17

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Plus tard, les constitutions de Léon-le-Philosophe et d’autres empereurs modifient encore la condition légale de la classe travaillante. En même temps que j’examinais ainsi la marche de la législation, j’ai suivi, dans les divers auteurs de cette longue période, le progrès des idées et l’état des mœurs. J’ai cherché surtout comment avait agi l’influence chrétienne, pendant toute la durée du Bas-Empire, et j’ai montré comment elle avait été contrariée dans ses effets par les préjugés et anciennes habitudes, par les relations avec les nations de croyance différente.

La quatrième partie de-mon travail est destinée à l’examen de la condition de l'esclave en Occident, après la conquête. Cet examen était indispensable comme tableau d’époque, pour montrer les principales modifications introduites sous l’influence des divers élémens qui se trouvent alors en présence : d’une part, le droit romain et le christianisme ; de l’autre, le droit de la guerre et les coutumes dites barbares. Au milieu du bouleversement de cette époque, le clergé seul règle les obligations de ses subordonnés par des conventions écrites, et la permanence de ses institutions fixe, dans ses possessions, l’annexion invariable du serf à la glèbe.

Lorsque les diverses causes qui concourent à l’abolition de l’ancien usage ont été ainsi reconnues, lorsque leur action a été suffisamment appréciée, je présente dans la cinquième et dernière partie mes recherches sur l’époque définitive, où l’extinction de l’esclavage personnel et sa transformation en servage réel peuvent être considérées comme entièrement