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L’abbé trouva toutes les difficultés qu’on lui avait annoncées. Il employa, pour les surmonter, toutes les graces de l’amour, il fut secondé par sa belle amante avec toute la résignation, la bonne volonté, la douceur que l’amour peut seul inspirer. Il fut non moins enchanté du trésor inespéré qu’il avait trouvé dans son abbaye, que de l’abbaye elle-même, et partit pour Paris avec sa chère Eléonore, dans le dessein d’y partager avec elle les revenus de l’église.

Elle fut logée, meublée convenablement : elle rentra ainsi dans l’état de sa mère, elle revit ce monde qu’elle avait quitté depuis si longtems. Combien elle lui trouva de charmes ! la décence, la reconnaissance, l’amour, car elle aimait son charmant libérateur, auraient exigé