Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/133

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» entière. Je suis sûre que lui te regrette bien vivement. — Moi aussi, j’en suis bien sûre. — Et que te faut-il donc pour regretter un absent ? Quoi, celui-ci t’aime avec idolâtrie, tu le sais, tu le crois ; tu l’aimes aussi, dis-tu, et son départ ne t’a pas causé le plus vif chagrin. — Il est vrai que tout ceci semble assez extraordinaire ; cependant rien n’est plus véritable.

» Ecoute, ma bonne amie, j’ai la tête plus vive qu’on ne croit, plus que ne semble l’annoncer mon air langoureux. J’étais éloignée de quelqu’un que j’aimais. J’avais fait le projet, je m’étais bien promis de lui être fidèle. — Qui ne fait pas de ces projets-là ? et qui les exécute ? — Pas beaucoup, ma chère Adèle. Au fait, il est difficile qu’une femme jeune, jolie, fêtée,

  
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