ignorer ces consolantes vérités. Mais
uniquement occupé de ses desirs et
de tout ce qu’il voyait ; indécis s’il
devait agir ou parler, et même de ce
qu’il devait faire, il restait en suspens
et laissait Adèle dans l’attente.
Elle détourna la tête ; sa bouche à
demi-ouverte, le bout d’une langue
appelait un baiser. Ses yeux humides
sollicitaient mieux encore. Il abandonna
tout, pour donner ce baiser,
puis se mit en posture convenable à
la circonstance. Son opiniâtre doigt
avait seul conservé sa position : enfin
il quitta la place. Comme il fut tenté
de le remplacer ! Soit honte, soit
timidité, il n’en fit rien. Adèle a prétendu
depuis qu’elle ne l’aurait jamais
souffert, mais Eléonor fut toujours
convaincu qu’en cet instant on l’aurait
laissé faire.
Sans doute on sera peu disposé