vaient fait aucune impression sur
elle ; maintenant, elle a renoncé à
tout, et ce poison, jusqu’à cette heure
endormi, se réveille, se répand dans
tous ses sens, y porte un feu qu’elle
a juré d’éteindre.
Combien d’efforts furent employés pour chasser ces funestes pensées : méditations, oraisons, lectures pieuses, tout fut mis en usage, et tout inutilement. Un jour, un livre inconnu tomba sous sa main ; c’était un roman. Son père lui en procurait, et par hasard, celui-ci était resté avec ses livres de dévotion, les seuls qu’elle eut conservés. Sa première pensée fut de le jeter au feu. Ensuite, on se rappela d’en avoir lu de très-édifians, peut-être y trouverait-on des consolations. Dieu quelquefois se sert de voies extraordinaires. Que sais-je, enfin ? l’ennui,