Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/33

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sait maintenant, et la cause et l’effet, ses yeux demandaient et de plus vives caresses, et de nouveaux plaisirs. Elle fut exaucée. Le Sylphe fit renaître son extase et ses délices. Plus abandonnée cette fois, son infatigable amant la portait, tournait, retournait dans ses bras. Le corps céleste, souple et léger, sans effort se prêtait à tous les mouvemens de l’amour ou du caprice.

Je ne sais si les Sylphes se fatiguent dans de si doux travaux, si même les Sylphes se fatiguent jamais ; mais Eléonore l’était tout-à-fait : et rassemblant le reste de ses forces, elle demanda, elle obtint une trêve. Immobiles, plongés dans une délicieuse lassitude, ils restèrent quelque tems en silence ; puis charmés l’un de l’autre, reprirent la conversation.

La religieuse fit mille questions sur

  
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