Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/36

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» sont une grande partie de ta vie. Si la journée toute entière se passe, je perds tout espoir…

» Sèche tes pleurs, ma belle amie. Vas, si je puis un instant me dérober à mes devoirs, je viendrai le passer dans tes bras. Mon amour est un sûr garant de ma promesse. Avant de te quitter, permets-moi de te faire un don. Plus puissant qu’aucun mortel, je puis satisfaire tous tes souhaits. Parle. — Non, puisque je perds l’espoir de vous serrer encore dans mes bras, je ne desire rien, je ne souhaite rien que la mort, que la fin d’une existence qui m’est odieuse. Je veux la consacrer toute entière à des souvenirs bien chers. Ils me consumeront, me conduiront au tombeau. Toute autre idée n’entrera jamais dans mon ame. Ta présence fait mon