Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/46

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» rir. Je me le reprocherais toute ma vie. — Je sens que je n’en mourrai pas. — On ne sent pas toujours son mal. Voyez plutôt vous-même. — Qu’y ferai je ? Je ne suis pas médecin… Je pourrais pourtant vous être utile ; en parler pour vous au docteur ; vous éviter un entretien puérile. — Oui : vous avez raison. Ah voyez, voyez : vous me rendrez la vie ! — Cela se peut-il ? C’est une action bien hasardée. — Et pourquoi ? Quel mal peut-il y avoir ? — Si nous appelions la prieure. Elle est de bon conseil. — N’appelez personne. Devant tout autre que vous je mourrais de honte. Il faut toute la confiance que vous m’inspirez, pour m’être déterminée à vous révéler un pareil secret. »

En même tems Eléonor se renversa sur un sopha, et fit voir deux