Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/47

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cuisses blanches, dont les muscles étaient faiblement prononcés. L’abbesse n’y fit point attention. Tous ses regards se portèrent ailleurs. Ah ! s’écria-t-elle, immobile d’effroi. L’autre la tira fortement, lui fit perdre l’équilibre, et l’assit à ses côtés. La main fut de nouveau saisie et rapportée à l’endroit qu’elle avait quitté depuis peu. La curiosité, le desir, et sur-tout l’enflammé jeune homme combattaient pour que cette main restât. Un sentiment irréfléchi, la pudeur voulait qu’on se retirât. De ce conflit, naissait un mouvement alternatif, et le patient commençait à sentir les approches d’un plaisir très-vif, assez semblable à celui que naguères il avait éprouvé dans toute autre posture. La sensation croissait, la respiration s’embarrassait, La sensible abbesse ne pouvait

  
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