ne trouva pas que ce jeu valût la
peine de renoncer à celui qui l’avait
occupée jusqu’à ce jour. Elle fit
mieux, elle voulut faire faire à sa
bonne amie la même expérience ; elle
introduisit Eléonor dans leur tête-à-tête.
Sa compagne lui sut beaucoup
de gré de l’attention. La brûlante
Thérèse trouva qu’un beau jeune
homme, bien ardent, bien complaisant,
qui apprend tout ce que
l’on veut, et qui se prête à tout,
donne aux plaisirs de deux recluses
un fini précieux. Eléonor trouva
charmant d’avoir à sa disposition tant
de charmes, tant de mains caressantes,
de s’unir à tant de transports,
de soupirs, de fureurs amoureuses.
Plus de huit mois s’écoulèrent ainsi, et plus heureux que sages, ils cueillirent les fleurs sans qu’aucun fruit ait troublé tant de plai-