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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/134

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état ; c’est une jupe de drap dont j’ai fait le juste en habit de cheval, un chapeau de castor, car je perdis le mien dans la prison ; tu vois ton héroïne ; je représentai que mon habillement n’étoit pas décent ; l’aînée des filles alors me dit : — si j’osois, je vous proposerois une de mes robes, je suis sûre qu’elle vous iroit bien ; — la petite sœur se leva comme une folle, et fut chercher dans l’armoire, qu’elle défit toute une robe de mousseline blanche, elles me la firent essayer malgré moi ; la dévote s’extasioit comme elle alloit bien, et comme j’étois belle dans un vêtement léger ; car, ajoutoit-elle, tout ces vêtemens de drap ne vont pas bien aux femmes ; il fut décidé que je mettrois la robe blanche ; on parla toilette le reste de la soirée ; on me demanda si j’avois