Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/135

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été à Rennes, je répondis que oui ; alors les jeunes personnes de me questionner sur les modes ; je vis que Maurice s’ennuyoit ; et pour changer de conversation, je proposai à l’aînée de chanter et de se faire accompagner de sa sœur ; la partie fut acceptée, et nous remontâmes dans notre chambre pour trouver le long clavecin ; la petite s’essaya un peu ; je ne pus me défendre d’y poser les doigts ; et dans un mouvement assez prompt, je lui dis, — ce n’est pas cela ; votre place un moment ; — je vis qu’elles étoient étonnées, et je me repentis presque de m’être avancée ; je pris la musique qu’elle tenoit ; et quoiqu’avec difficulté, ne connoissant pas aussi bien la touche d’un clavecin, je m’en tirai et méritai leur attention ; Maurice étoit tout yeux et toute oreille ; la