Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/137

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dame, qui nous parle toujours de notre prétendu bonheur. Je m’apperçois que ce jeune homme est plus triste encore ; il sembleroit que ces images d’une douce union, le rendent malheureux ? étonnée de sa réponse, je lui dis en riant : — vous citez juste ; — de souvenir, dit-il, mon oncle le curé aimoit les livres, et nous lisions ensemble. — Je me retirai du clavecin et j’invitai la jeune personne à recommencer ; elle prit une ariette pour accompagner sa sœur, dont je t’ai dit que la voix est agréable et très-étendue ; elles me prièrent, à mon tour, de chanter ; je ne sais si la musique douce que je venois d’entendre, après en avoir été privée si long-temps, ou plutôt les souvenirs heureux et charmans qu’elle faisoit naître dans mon ame, m’avoient