Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ses enfans ; — ô, dit-elle en regardant Maurice, vous avez bien perdu ? — Oui, Madame, je vois rarement du bonheur ; celui que vous donnez est bien pur, et ceux qui le partagent peuvent espérer de le conserver long-temps. — Elle le fit asseoir près d’elle ; et pendant le dîner, lui parla souvent à demi-voix, lui faisant partager les petits embarras du service ; sur la fin, la conversation devint générale ; le jeune homme que j’appellerai le prétendu, car je crois n’avoir jamais vu personne à qui ce rôle convienne aussi bien, parloit avec une assurance et un ton théâtral qui m’étonnoit toujours ; ajoute à cela, qu’il avoit un air satisfait qui le rendoit complettement ridicule ; je crus m’appercevoir que la jeune demoiselle pensoit comme moi ; il entre-