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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/143

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prit d’être galant ; et comme j’étois étrangère, ses attentions se dirigèrent vers moi ; il m’adressoit la parole lorsqu’il disoit quelque chose de scintillant, comme à la seule personne capable de l’entendre ; il en dit une si grande quantité, que je suis forcée de t’en faire grace ; il nous parla beaucoup des malheurs de la révolution ; du nombre, il contoit d’avoir été distrait de ses études ; il étoit près de prendre ses grades, et se destinoit au barreau ; Maurice, qui s’apperçut qu’il ennuyoit tout le monde, lui dit : — Citoyen, les grandes révolutions ne peuvent guères se faire sans qu’il en coûte à l’état ; — le jeune homme seul ne sentit pas la plaisanterie ; mais la dévote, craignant qu’il ne s’en apperçût, lui offrit quelque chose ; et, s’adressant à sa mère, lui demanda :